Chapitre 45 : "Le destin chérie"

Salut salut ! J'espère que vous allez recevoir cette notif ':)

Je ne sais pas du tout comment je me suis démerdé, mais ce chapitre n'a pas été publié (oui je sais c'est chelou). C'est peut-être un bugg de wattpad, ou juste moi qui suis pas doué - je penche pour la deuxième option haha.

Pour vous remettre un peu dans le contexte, il s'agit du premier "date" entre Lyla et Maxime, le lendemain de leur premier baiser. Ça n'avait pas une importance capitale pour l'histoire mais pour celle de Max et Lyla si donc bon. Je vous le post là, en espérant que vous le voyez...

***

Nocturne - Ashkidd

"J'te veux nuit et jour dans mes bras, j'te regarde, j'sais qu'c'est toi"

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Pdv Lyla

Mercredi 02 mars 2016

Bon. Il faut que je précise que je ne suis jamais sorti avec un garçon. Ni avec une fille d'ailleurs. Je pense même que Max a été le premier gars que j'ai embrassé. Et oui, il arrive que des filles de presque dix-huit ans n'aient jamais embrassé personne. Et c'est pas grave. Vous vous en doutez, si je n'arrivais pas à approcher un homme à moins de deux mètres sans avoir envie de prendre mes jambes à mon cou, je n'allais certainement pas sortir avec l'un d'eux. Sauf que les gars ont débarqué dans ma vie. Je ne pense pas avoir besoin de ré expliquer à quel point ils m'ont aidé. Tout le monde a compris. Et ma peur des hommes s'est considérablement atténuée.

Revenons maintenant au présent. Je suis assise dans mon lit, à fixer le plafond depuis au moins une heure. Dans ma tête, je revis les moments que j'ai passés avec Max hier. Après s'être embrassé dans le parc, on est rentré chez lui, sans parler. Mais c'était un silence agréable. Mon ventre ne cessait de faire des galipettes dans tous les sens tandis que ma main était bien au chaud dans celle de Max. Contrairement à ce que je pensais, ça n'a jamais été gênant. On n'a pas beaucoup parlé pour être honnête. Je me suis endormi dans ses bras dans son canapé alors qu'on était en train de discuter de la sortie de son premier EP le 8 avril. Le lendemain, je me suis réveillé dans son lit et je l'ai retrouvé dans la cuisine en train de préparer le petit-déjeuner. Puis il m'avait raccompagné chez Gabi.

Toutes nos actions se passaient tellement naturellement que s'en était presque flippant. Il m'avait embrassé une dernière fois avant de repartir, me laissant complètement désemparé par ce qu'il s'était passé.

Je regarde l'heure, quatorze heures. Il ne devrait pas tarder. On avait décidé hier qu'on passerait l'aprèm ensemble, principalement pour discuter de tout ça.

- Lyla, m'appelle Gabrielle depuis le salon. Maxime est là.

Quand on parle du loup. J'attrape mon sac qui traîne dans un coin et file dans le salon où je trouve Gabrielle, le nez plongé dans ses papiers, et Max qui se tient au milieu de la pièce, les mains dans les poches. Son regard se promenant partout avant de se poser sur moi. Un léger sourire apparaît sur ses lèvres. Il se dirige vers moi et dépose un baiser sur mon front. D'habitude, c'est Deen ou Ken qui fait ça, c'est un peu déstabilisant que ce soit quelqu'un d'autre. Surtout quelqu'un qui a passé la soirée à m'embrasser, mais sur la bouche.

- Tu vas bien, me demande-t-il.

- Super, et toi ?

- Nickel.

Gabrielle relève le nez de ses papiers pour nous jeter un regard de travers.

- Vous ne faites pas de conneries tous les deux hein ?

- Mais non, soupirais-je.

- Mouais. Si elle ne revient pas entière, Ken t'arrache les yeux mister Jehkyl, t'es au courant ?

- J'avais cru comprendre, rigole celui-ci.

Je lève les yeux au ciel. Je ne sais pas comment ils vont faire pour continuer de jouer les papas poule quand je serais je ne sais où pour mes études.

- Bon, j'ai mon téléphone Gabi. Je sais pas exactement à quelle heure je rentre, mais je te tiens au jus, ok ?

- Ok, amusez-vous bien.

- À plus.

Je prends la main de Max et l'entraîne dehors.

- Pas du tout surproducteur hein, rigole-t-il.

- À peine, je grogne.

- Bah, évite juste de te casser un truc et ça devrait le faire, dit-il en passant son bras autour de mes épaules.

- On va où, je lui demande.

- Je ne sais pas.

- Tu me fais confiance ?

Il rigole doucement en reconnaissant ce qu'il m'avait demandé hier et acquiesce.

Je lui prends la main et l'entraîne vers un petit salon de thé où j'ai l'habitude d'aller quand je n'ai rien à faire. Avant, j'y allais pour éviter d'être chez moi avec mes parents, maintenant, j'y vais parce que j'aime juste être là. La vieille dame qui le tient est très gentille et m'offre toujours des gâteaux gratuits.

- Un salon de thé ? Tu vis dans quel siècle ?

- T'arrêtes de râler un peu, dis-je en rigolant.

Je me hisse sur la pointe des pieds et embrasse doucement sa joue.

- Si à chaque fois que je râle, tu fais ça, je vais continuer, dit-il en souriant doucement.

- Dans tes rêves.

Il rigole et me retient par la main avant de s'abaisser à ma hauteur pour m'embrasser doucement. Je sens mes joues rougir. J'ai pas l'habitude et je suis toute déstabilisé. Max s'en rend compte et rigole avant de me planter un baiser sur mon front. Je lui tape l'épaule en grognant et pousse la porte du salon.

On s'assoit au fond et je m'empresse de me commander un chocolat chaud. Max se contente d'un café et je commande également quelques gâteaux.

- Bon, commence Max.

- Bon.

- Je sais pas trop quoi te dire en fait, me dit-il en m'offrant un sourire penaud. Je ne comprends pas trop ce qu'il m'arrive.

- Moi non plus, je souffle.

- J'ai l'impression que ça fait super longtemps que je te connais, pourtant ça ne fait que cinq jours.

C'est vrai que ça ne fait que cinq jours. Comment est-ce que j'ai pu développer de tels sentiments en cinq jours, ça reste un mystère.

- Moi aussi. Je, j'ai jamais vraiment eu de... copain, dis-je en grimaçant.

- C'est vrai ?

Il a vraiment l'air surpris et je hoche la tête en fixant ma tasse.

- Mais comment c'est possible ? Enfin, je veux dire, tu t'es vu ?

Je fronce les sourcils et l'interroge du regard.

- T'es vraiment super belle Lyla, et je jure sur la cuisine de ma mère que c'est pas une disquette.

Je sens le rouge me monter aux joues et je bois une gorgée de mon chocolat pour cacher ma gène.

- Arrête, je marmonne.

- Non, mais c'est la vérité Lyla, rigole-t-il.

- Mouais merci, dis-je en fixant mes pieds.

Sa main se pose sur la mienne et je relève la tête pour rencontrer son regard. Il sourit doucement et je souris à mon tour.

- T'es pas mal dans ton genre aussi.

Il rigole et je le rejoins dans son rire. Même si je ne suis pas particulièrement à l'aise avec cette discussion, l'ambiance entre nous est détendu. Comme si tout était déjà écrit et qu'on avait juste à déclamer nos répliques.

- Faut que je t'avoue un truc Lyla, dit-il, soudainement.

- Oula.

- Tu ne m'interromps pas ok ?

- Re oula. Qu'est-ce qu'il se passe ?

Je prends sa main dans la mienne et l'encourage du regard.

- J'ai une copine, lâche-t-il.

Vous entendez ce bruit ? C'est mon cœur qui se casse je crois. Je retire ma main de la sienne mais il s'empresse la récupérer et la sert doucement.

- Attends, je suis désolé. Je ne voulais pas le dire comme ça.

- Donc tu n'as pas de copine, je demande d'une voix blanche.

- Techniquement si, mais...

- Techniquement si, mais ça ne t'empêche pas de m'embrasser et de me faire espérer je ne sais pas quoi, je le coupe.

- Laisse moi finir s'il te plaît, m'implore-t-il.

Si ça avait été Gabrielle à ma place vous pouvez être sûr qu'elle serait déjà partie en criant. Mais je ne suis pas comme elle. Je peux au moins lui laisser une chance de s'expliquer.

- Vas-y, je marmonne.

- Merci, souffle-t-il.

- Me remercie pas encore.

- En fait, j'ai une copine, mais j'ai appris y a une semaine qu'elle me trompait. Au début j'ai eu mal, mais finalement je me suis rendu compte que je ne l'aimais plus vraiment. Et puis, je t'ai rencontré alors...

- Ça ne change rien. T'es toujours avec elle ?

- Techniquement...

- Oui ou non ?

- Oui. Mais c'est parce qu'elle est en voyage et je ne voulais pas lui dire par message.

C'est marrant, il s'entendrait probablement bien avec Lou. Ils ont les mêmes réflexes.

- Lyla, dit quelque chose s'il te plaît.

- Je ne sais pas quoi te dire Maxime.

- Si tu veux, je l'appelle maintenant.

- Non, non. Tu sais quoi, je vais rentrer et tu m'appelleras quand tu seras vraiment seul.

Je me lève et dépose un billet de vingt euros sur la table. J'attrape mon sac et repars en direction de la porte. Mais évidemment, Max m'attrape la main et m'empêche d'aller plus loin. Il dépose une main sur ma joue et m'oblige à le regarder.

- S'il te plaît. Pars pas.

- C'est bon Max. Je te laisse pas. Je ne veux juste pas être avec un gars qui est encore retenu par une autre.

- Et moi, je ne veux pas que tu croies que je suis ce genre de mec. Tu comptes réellement pour moi. Je ne sais pas comment c'est possible, mais je me suis sincèrement attaché à toi.

Il est fort. Très fort. Je sens mon cœur fondre plus vite que la neige au soleil. Et ce sourire ! Bon sang ce sourire ! Mais comment je suis sensé résister ?

- Et donc, je finis par dire difficilement. Tu attends quoi de moi ? Que je te tienne la main, que je t'embrasse comme si de rien n'était ?

- Tu sais quoi ? On va faire mieux.

Il sort son téléphone et m'indique la table du menton. Je soupire en m'asseyant. Qu'est-ce qu'il va me sortir encore ? Il pianote sur son téléphone puis me le tend en souriant.

- T'es vraiment le pire des couillons Maxime Castelle, je souffle en lisant.

Il a quitté sa meuf. Par message.

- Elle m'a trompé. Elle mérite, dit-il en levant les yeux au ciel.

- Et donc, ça veut dire quoi ça ?

- Ça veut dire que je n'ai personne dans ma vie, dit-il simplement.

- Ça ne m'avance pas.

- Ça ne t'avances pas à quoi ?

- À savoir ce que je ressens.

- Eh, c'est pas grave. Moi non plus je ne comprends pas, me dit-il doucement en attrapant ma main.

- On est quoi alors ?

- Ce que tu veux. Je vais à ton rythme chéri.

Il m'a appelé "chérie". Il m'a appelé "chérie" bordel de cacahuètes. Je souris comme une idiote et caresse doucement sa paume.

- Enfin, je vais à ton rythme, mais j'exige de pouvoir au moins t'embrasser.

Ce gars n'a pas son pareil pour me gêner. Je pense d'ailleurs qu'il en a conscience et qu'il en joue ce con.

- Ok, j'imagine que ça peut se faire.

Il sourit et porte ma main à ses lèvres pour l'embrasser.

- On bouge, me demande-t-il quelques instants plus tard.

Je me lève et le laisse payer et remettant ma veste. Il revient vers moi, un léger sourire flottant sur ses lèvres. Il passe son bras autour de ma taille et me dépose un baiser sur ma tempe avant de prendre ma main dans la sienne. Je crois qu'on a un truc avec les mains.

Il m'entraîne alors dans un dédale de petites rues avant qu'on arrive devant le pont Bir-Hakeim qui mène au champ de Mars.

- Tu t'es souvenu, je souffle.

Hier soir, durant notre très longue conversation, je lui avais dit que j'adorais ce pont.

- Évidemment.

Il m'attire vers une des colonnes et s'appuie contre elle. Ses mains se fraient un chemin sous mon manteau pour se poser sur mes hanches et je passe les miennes derrière son dos. Ma tête repose contre son torse tandis qu'il pose son menton sur ma tête.

- T'es vraiment pas comme les autres Lyla, souffle-t-il.

- Pourquoi ?

- T'es tellement plus...

- Plus quoi ?

Ses mains caressent distraitement mes côtes et je relève la tête vers lui. Ses yeux qui fixaient la Seine plongent dans les miens.

- Tellement mieux que les autres.

Il écarte une mèche de mes cheveux qui s'étaient égarer sur mon visage et dépose un léger baiser sur mes lèvres.

- C'est presque comme si je t'avais inventé, continue-t-il.

Il m'embrasse de nouveau, comme s'il voulait vérifier que j'étais bien là. Je pose une main sur sa joue et l'embrasse à mon tour.

- Et pourtant je suis là, dis-je doucement.

Il sourit et me sert contre lui. Tout ce qui se dégage de lui quand il est avec moi est d'une douceur déconcertante. Quand il est avec son frère ou les gars, il n'est pas pareil.

- J'ai un peu froid, je marmonne dans son cou.

- On rentre si tu veux ?

- Où ? Chez moi y a Gabrielle, au stud' y a les gars qui vont nous faire chier, et t'habite super loin.

- On peut aller au ciné si tu veux ? Y a le dernier film avec Omar Sy qu'est sorti.

- Ah oui, "Chocolat" non ? On m'a dit que c'était super.

- Adjugé ?

- Vendu.

Il se redresse et me tend sa main que je m'empresse de prendre. En passant devant une boutique, j'aperçois nos reflets et rigole doucement.

- Qu'est-ce qu'il y a, me demande-t-il.

- J'avais pas vu, mais on est assorti en fait.

Et effectivement, tous les deux en cols-roulés avec nos longs manteaux, on pourrait presque croire que c'est fait exprès.

- Tu sais comment j'appelle ça, me demande-t-il en posant sa main sur ma joue.

Je secoue la tête en souriant et il se penche vers mon oreille.

- Le destin chérie.

Je rigole et l'embrasse rapidement avant de hâter le pas vers le cinéma. J'ai froid et j'ai une furieuse envie de pop-corn.  


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