Chapitre 36 : "Je déconne pas"
Rêve d'avoir des rêves - Nekfeu
"J'aimerais me faire soigner mais, ici, y a personne et
C'est la même chose pour tous les passants qui filent.
On est tous uniques, désunis par les coups subis que Satan distille
"Tu verras quand tu seras grand, tu vas apprendre", disent-ils
Expliquez moi pourquoi l'adolescence ça rend si triste"
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Pdv Lyla
Lundi 15 février 2016
Bon, je sais, ça fait longtemps. J'ai pas d'excuse. Ma vie a été totalement chamboulé du jour au lendemain et j'avais besoin de m'y faire.
En un mois, mon père m'a envoyé à l'hôpital et est maintenant en prison, tout le monde est au courant, ma mère et en desintox', j'habite chez Gabrielle, elle sort avec Ken, j'ai changé de lycée.
Comment est-ce qu'il a pu se passer autant de choses en un mois, je n'ai toujours pas compris.
Premier jour des vacances de février aujourd'hui. D'habitude on part au ski mais évidemment cette année ça ne va pas se faire. D'ailleurs ça me fait penser que je n'ai aucune nouvelle de ma famille. Juste un message de ma cousine qui me demande qu'est-ce qu'il s'est passé. J'ai pas répondu. Je savais pas quoi lui dire.
Hey ! Coucou Pauline ! En fait mon père me battait et ma mère est alcoolique mais on faisait genre quand on se voyait. Du coup maintenant j'habite avec celle que je considère comme ma sœur et qui, accessoirement, est la meuf de Nekfeu, aka ton rappeur préféré.
Non, vraiment ça le fait pas.
Je jette un regard à mon téléphone. Dix heures et demi. Faudrait que je me lève. Je m'étire comme un chat et attrape un pull pour l'enfiler par dessus mon pyjama.
Je me lève pour aller dans la cuisine. Gabi est déjà parti à la librairie mais m'a laissé un petit déjeuner complet sur la table. Sauf que j'ai pas faim.
Je contemple ce petit déj de compète en me demandant ce que je vais en faire quand me vient une idée de génie. Je sors mon téléphone et cherche un numéro dans mes contacts. La sonnerie retentit pendant un moment avant qu'une voix rouillé me réponde.
- Ouais ?
- Je te réveille Deenou ?
- Meuf, je me suis couché y a quatre heures. Ais pitié de moi s'te plaît.
- Oups. Désolée.
- T'inquiète, qu'est-ce qu'il se passe ? T'as un problème ?
L'inquiétude dans sa voix me fait sourire.
- Non ça va t'inquiète pas. C'est juste que Gabi est parti à la librairie en me laissant un méga petit déjeuner du coup je me suis dit que t'accepterais peut-être de le partager avec moi ?
- Tu rigoles ? Je dis jamais non à la bouffe !
J'éclate de rire. Il a l'air bien plus réveiller tout d'un coup.
- Laisse moi juste le temps de capter où je suis et je te rejoins.
Je lève les yeux au ciel. Ce gars m'épuise bon sang.
- Deenou on est lundi et t'es endormi chez quelqu'un que tu connais pas ?
- Ouais.
Il dit ça comme si c'était normal.
- Ok, je laisse tomber. Tu m'envoies un message pour me dire quand tu arrives ?
- Ça marche. À tout à l'heure p'tite tête !
- À tout !
Je mets fin à la conversation, le sourire aux lèvres. Je me fais un thé et lance un programme quelconque sur Netflix. Je ne sais même pas pourquoi je fais ça alors que je ne vais même pas regarder et que je vais juste lire un bouquin sur le canapé.
En fait, si, je sais. Je n'aime pas le silence. Je le trouve oppressant. Je déteste ça. La nuit je dors avec mes écouteurs parce que le silence m'empêche de dormir. Avec le temps j'ai fini par ne plus arriver à dormir sans musique.
Concentré sur mon bouquin je n'entends pas la porte s'ouvrir et sursaute quand Deen agite sa main devant mon visage.
- Hello ! T'es avec moi ?
Il rigole et je grimace une excuse. Pour ma défense, j'étais en train de lire un livre super intéressant retraçant l'histoire des femmes dans la conquête de l'espace.
- T'as pas faim ? me demande-t-il en s'installant en face de moi et en admirant toute la bouffe devant lui.
Le jour où il regardera une femme comme il regarde la table de Gabi, elle aura tout gagné.
- Non c'est bon. Un thé ça me suffit.
- Faut que tu manges Lyla, me dit-il, soudain sérieux. Je déconne pas. T'as que la peau sur les os.
Je baisse les yeux et fixe mes pieds qui se balancent sous la chaise.
- J'ai pas vraiment faim le matin, désolé.
- Pourquoi tu t'excuses ? T'as aucune raison de t'excuser.
- Déso...
Je me rattrape à temps.
- Il faut que t'arrêtes de t'excuser pour rien princesse.
Le surnom me fait sourire. C'est Ken qui m'appelle comme ça d'habitude.
- Tu sais, je m'inquiète un peu pour toi, dit-il en avalant une tartine.
- Faut pas. Je vais bien.
Ses yeux me scrutent.
- La dernière chose que je voulais c'était vous inquiéter. C'était pour ça que je ne vous ai rien dit.
- Lyla, je vais te dire quelque chose d'hyper important.
Je crois que c'est la première fois que je le vois aussi sérieux.
- T'as le droit d'avoir des problèmes. Et encore plus important, t'as le droit de demander de l'aide. On sera toujours là pour toi. Je parle pour tous les gars. Ken, Diabi et Mekra en premier.
- Je sais ça, je marmonne.
- Alors pourquoi tu me mens en disant que tu vas bien ?
Je tressaille.
- Pourquoi tu dis ça, je dis d'une voix mal assurée.
- Enfin Lyla. Tu crois que j'ai pas vu que tu ne manges plus rien ? Je t'ai jamais vu aussi maigre et...
- Stop, je claque. Tu dis n'importe quoi.
- Ok, alors enlève ton pull.
Je ferme les yeux.
- J'ai froid, dis-je dans une vaine tentative de ne pas le faire.
- Lyla, enlève ton pull.
Sa voix est dure mais je perçois quand même une certaine douceur derrière toute cette assurance.
Je sais ce qu'il va se passer quand je vais enlever mon pull. Et je n'ai pas envie. Mais d'un autre côté, c'est lui-même qui l'a dit, j'ai le droit de demander de l'aide. Alors je me lève en soupirant et attrape mon pull pour le faire passer par-dessus ma tête. Je fixe mes pieds en refermant mes bras autour de mon torse.
- Merde, Lyla, souffle Deen.
- Je sais pas ce qu'il m'arrive. Je vomis quasiment tout ce que je mange, je dis en sentant les larmes me monter aux yeux.
- Oh, princesse...
Il s'approche et ses bras se referment autour de moi tandis mes larmes coulent sans retenu sur mes joues. Je me colle à lui tandis que ses bras frottent mon dos doucement.
- Lyla, souffle-t-il en s'écartant légèrement mais en gardant ses mains sur moi. T'as besoin de bouger je pense. Tu peux pas rester à Paname.
Je le regarde, interdite.
- Y a trop de mauvais souvenir ici. De toute manière t'es en vacances là, non ?
- Oui...
- Je vais en parler à Gab' mais ça te dirait pas de venir avec moi voir mes parents ?
- Tes parents, je demande d'une petite voix.
- Ma mère c'est la meilleure. Tu vas l'adorer.
- Tu... Tu ferais ça ?
- Évidemment. Je t'ai dit, on est là pour toi.
Je tombe dans ses bras, pleurant de plus belle.
Je passe le reste de la matinée avec lui dans le canapé. Ses bras autour de mes épaules tandis que j'essaye tant bien que mal de lui expliquer que depuis que je suis sorti de l'hôpital la nourriture me dégoutte. Je me nourris du strict minimum mais dès que je mange un peu trop, je vomis.
Gabrielle pousse la porte de l'appart en riant vers midi avec Ken sur ses pas. Les deux se regardent avec des étoiles dans les yeux, c'est beau.
- Burb', tu fous quoi àl, demande Ken en nous voyant sur le canapé.
- On m'a parlé d'un méga p'tit déj alors je suis venu, rigole-t-il.
Je lui suis reconnaissante de ne pas parler de mon problème aux deux amoureux. Les connaissant ils vont culpabiliser de ne rien avoir vu et se persuader que c'est leur faute.
- Tant que t'es là Gab'. Je proposais d'emmener Lyla voir mes parents à Toulon pendant ses vacances. Histoire qu'elle change d'air.
- Ah bon ? Mais t'as pas un album à enregistrer toi, ricane Ken.
- Et toi ?
- Vas-y ta gueule.
- Quelle repartit Nekfeu, intervient Gabrielle. On est loin des Rap Contenders.
- De la part de la meuf qui répond "Nianiania" quand on l'emmerde je trouve ça drôle.
- Bouh, rigole Deen.
- T'es vraiment un p'tit con Samaras.
- C'est pour ça que tu m'aimes.
- Nop.
- Si tu m'aimes.
- Dans tes rêves Nekichou.
Les deux se dirigent vers la cuisine en continuant de se disputer sous nos rires à Deen et moi. Je me lève et il attrape mon poignet pour me ramener contre son torse.
- Merci de n'avoir rien dit, je chuchote.
- C'est à toi de voir si tu leur en parles Lyla. Je pense que tu devrais leur dire. De toute manière on part demain chez mes parents. Ils n'auront pas le temps de te faire chier, dit-il en souriant.
- On part demain ?
- Pourquoi attendre ?
- Je pensais pas qu'on partirait si vite.
- J'ai rien qui me retient à Paname, je pars quand je veux.
- Et t'as pas un album à enregistrer ?
- Je peux toujours gratter des idées à Toulon et j'enregistrerais quand je rentrerais. De toute manière j'ai rien de commencer. J'ai que trois ou quatre ceau-mor pour le moment.
- Ok...
Il dépose un baiser sur mon front et rejoint Ken et Gabrielle dans la cuisine. Je le suis en silence.
- Vous descendez comment, demande ma sœur.
- Bah train je pense.
- Ah oui c'est vrai que toi non plus t'as pas ton permis. Vous êtes vraiment les pires glandeurs que je connaisse.
- Parle mieux, grogne Nek.
- J'ai jamais pris le train, dis-je pour désamorcer la dispute que je sentais venir.
- Sérieux ? Mais meuf, t'as jamais gouté de coca, t'as jamais mangé au MacDo, tu ne connais pas Tupac et Biggie et t'as jamais pris le train ? Mais ta vie c'était vraiment de la de-mer avant de nous rencontrer, rigole Deen.
Gabi grimace et Ken me jette un regard désolé tandis que je lève les yeux au ciel.
- Oups, grimace Deen. Trop tôt pour ce genre de blague ?
- Beaucoup trop tôt, acquiesce Ken.
- Bref, j'ai jamais pris le train, dis-je pour couper court à la discussion.
S'ensuit une dispute entre les deux garçons pour savoir lequel des deux est le meilleur grugeur dans le train.
- Surtout, Lyla, ne suis pas l'exemple de ces deux énergumènes. Ils sont juste stupides et se croient au-dessus de tout le monde, ricane Gabrielle.
- C'est toi l'énergumène wesh, jure Ken.
- Et c'est reparti, je chantonne.
Au moins je peux être sûr qu'avec eux je ne m'ennuie jamais.
[...]
Mardi 16 février 2016
Je marche dans la gare de Toulon avec Deen à mes côtés portant nos deux sacs. Je ne réalise pas vraiment je crois. On sort dans la lumière blanche de février quand une voix à notre gauche nous interpelle. Ou plutôt interpelle Deen.
- Mickael Castelle ! Tu te décides enfin à descendre voir ta vieille mère !
On se tourne pour voir une petite bonne femme, aussi large que haute. Les mains sur les hanches avec ses cheveux gris regroupé en un chignon sur sa tête, elle regarde Deen en fronçant les sourcils.
- Maman, t'exagère. Je suis descendu y a un mois. En plus t'es même pas vieille, t'as à peine cinquante ans, dit-il en levant les yeux au ciel.
- Même ! Tu me fais des cheveux blancs espèce de fils indigne !
Je rigole doucement en voyant Deen baisser les yeux vers le sol tandis que sa mère continue de l'engueuler gentiment. Son attention se tourne finalement vers moi et je rougis quand son regard me détaille.
- Tu dois être Lyla, s'exclame-t-elle finalement.
- Bonjour Madame, dis-je en souriant légèrement.
- Pas de madame avec moi, appelle moi Catherine ! Allez Mika emmène donc vos sacs dans la voiture.
Elle dirige son fils vers son véhicule et l'oblige à monter derrière pour me laisser la place devant.
- Alors, raconte-moi tout ! Tu es en terminal m'a dit Mika ?
- C'est ça.
- Et tu es en quelle filière ?
- Scientifique.
Je bavarde avec la maman de Deen pendant les trente minutes de route qu'il nous faut pour arriver dans la maison ou il a grandi. Ou plutôt, elle fait la conversation et se charge de me poser pleins de questions. Comment je m'en sors au lycée, si j'ai des amis, comment j'ai rencontré son fils et sa bande de fou. J'imagine que Deen a dû la pitcher un minimum puisqu'elle ne me pose aucunes questions sur mes parents.
On finit par arriver devant une petite maison avec un jardin. Je sors et Catherine me prend par le bras pour m'entraîner dans la maison.
- Je t'ai installé dans l'ancienne chambre de mon autre fils.
- Je ne savais pas que Deen avait un frère.
- C'est vrai ? Cet idiot n'a même pas pris la peine de te le présenter, dit-elle en secouant la tête.
Elle se retourne pour mettre une petite claque sur l'arrière de la tête de Deen sous mon regard goguenard.
- Il fait aussi du rap cette espèce d'andouille. Je te jure, c'était bien la peine que je me tue à leur apprendre la vie pour qu'il finisse par parler de n'importe quoi dans des pseudos chansons, râle-t-elle. Bon, je dis ça mais j'ai acheté tous leurs albums. Ils ont beau être des petits cons, ils ont du talent pour manier les mots. Surtout le petit Ken. D'ailleurs ça fait longtemps que je ne l'ai pas vue. Hein Mika ? Pourquoi vous ne descendez pas plus souvent avec ta bande de zouaves, demande-t-elle à son fils qui nous suivait en silence.
- On est occupé Maman. Et surtout Ken. En plus maintenant qu'il est avec Gabrielle, laisse tomber on le voit presque plus.
- C'est qui Gabrielle ? Ta copine que vous aviez emmené à Chicago ? Je croyais qu'elle sortait avec l'ainé Akrour elle.
- Non ça c'est Lou, j'interviens. C'est la meilleure amie de Gabrielle. En fait Gabrielle c'est comme ma sœur. J'habite chez elle en ce moment d'ailleurs.
- Et donc elle sort avec Ken. Et bah bonne chance à elle. Il est torturé ce garçon. Il doit pas être facile à vivre.
Elle continue son babillage en montant les escaliers qui mènent aux chambres. Je me tourne vers Deen.
- Elle parle toujours autant, je lui chuchote.
- Et encore ça s'arrange pas avec l'âge."
Je rigole alors qu'il plisse les yeux d'un air exaspéré. Une fois nos sacs déposés dans nos chambres respectives on redescend dans la cuisine.
- Vous avez faim les enfants, demande-t-elle en fouillant dans un placard. Enfin, je ne sais même pas pourquoi je pose la question. T'as toujours faim mon fils.
Elle sort des gâteaux et du lait et dépose le tout sur la table. Evidemment Deen s'empresse d'engloutir trois gâteaux d'un coup sous le regard exaspérer de sa mère.
- Mais calme toi espèce de goinfre ! Laisses-en un peu pour Lyla !
- Oh, non merci. C'est très gentil mais je n'ai pas très faim.
Je capte le regard lourd de sens que m'adresse mon ami et fixe mes mains.
- Tu es sur ? Tu m'as pas l'air bien épaisse.
- Oui, oui. Merci Catherine.
- Même un ? Pour faire plaisir à la cuisinière ?
Elle a l'air si déçu que je finis par prendre un gâteau. Je le grignote du bout des lèvres et adresse un sourire à la "cuisinière".
- C'est délicieux.
- Ah ! Je suis contente qu'ils te plaisent ! Je te passerai la recette si tu veux !
Deen me regarde en souriant et je termine mon biscuit rapidement malgré la nausée qui me prend et m'empresse d'avaler une grande gorgée de lait.
- Papa n'est pas là ?
- Il rentre pour dix-huit heures normalement.
Je suis distraitement la conversation de la mère et du fils en regardant le fond de mon verre de lait. Mes pensées s'envolent vers Paris. Je m'en veux un peu d'être partit comme ça du jour au lendemain. Quoique. Gab' et Nek seront surement ravi d'avoir l'appart pour eux tout seul pendant deux semaines. Super, maintenant j'ai des images dont je me serais bien passé dans la tête.
- Lylouche ?
Je secoue la tête et me reconcentre sur ce qu'il se passe à côté de moi.
- Oui ?
- Euh, maman te demandait ce que tu voudrais manger ce soir ?
- Oh, désolé. Ce que vous voulez. Ça m'est égale. Je mange de tout. Sauf des melons. Je suis allergique aux melons.
Catherine repart dans son babillage incessant et m'explique de long en large à quel point ça doit être compliqué de ne pas pouvoir manger du melon. Merci bien, je suis au courant. Elle m'amuse à parler tout le temps. Elle a son accent du sud qui ressort en plus et elle parle beaucoup avec ses mains.
Je croise le regard de Deen qui m'observe, les sourcils froncés.
- Maman ? Je vais aller faire visiter le coin à Lyla, la coupe-t-il.
- D'accord, mais soyez revenu pour dix-huit heure. D'accord ?
- Ouais, ok.
Il attrape sa veste et me tend la mienne avant de m'entraîner à sa suite. Les mains dans les poches il me guide jusqu'à un terrain de foot, vide. Evidemment par dix degrés dehors, on ne va pas jouer au foot. Quoique, pour se réchauffer peut-être...
- Arrête de penser. Tu fume des oreilles.
- J'étais juste en train de me dire que c'était bizarre qu'il n'y est personne pour jouer au foot.
- Tu te poses de ces questions toi j'te jure, dit-il en rigolant. Les gosses sont en cours Lyla. Vous n'êtes pas dans la même zone.
- Ah bah oui ! Evidemment !
Le silence s'installe entre nous et je laisse tomber ma tête contre son épaule.
- Je suis vraiment fatiguée en ce moment, je murmure.
- Tu m'étonnes. Vue ce que tu manges.
- J'ai une question Deenou.
- Ouais ?
- Tu m'as emmené ici parce que je suis incapable de dire "non" et que du coup je vais être obligé de manger ce que me prépare ta mère ?
Il me regarde en haussant un sourcil et rigole doucement.
- Y a de ça effectivement.
- Deen, je râle.
- Quoi ? J'étais sensé t'observer te ruiner la santé sans rien faire ?
- Je me ruine pas la santé.
- Stop Lyla, stop. Arrête de mentir. Souviens-toi ce que je t'ai dit. T'as le droit de demander de l'aide. C'est même une obligation.
Il se tourne vers moi et pose ses mains sur mes épaules pour m'obliger à le regarder.
- Je vais t'aider d'accord ?
Je fuis son regard mais il attrape mon menton pour capter mon regard.
- Lyla, on est d'accord ?
- Ok...
- Je préfère. Allez viens, on se rentre.
Il se lève et me tend sa main, que j'attrape avec gratitude. Il allait retourner sur nos pas quand une voix nous interrompt.
- Deen Burbigo !
~•~
Yo (plait) !
On repart dans la déprime. Je suis désolée, j'ai laissé Lyla de côté quelques temps et il semblerait qu'elle n'aille pas super super bien. Je tient quand même à préciser qu'elle n'est pas anorexique. Pour moi c'est juste son corps qui lâche après tout ce qu'il s'est passé.
Sur ce, je vous fait des gros gros bisous ! Passez un bon weekend !
💙
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