Chapitre 29 : "Je réalise toujours pas"
Jeux vidéo et débat - Nekfeu
"Autour de moi que des lionnes
J'me force à le dire aux miennes"
______
Pdv Ken
Mercredi 13 janvier 2016
Ça fait au moins trente minutes que je suis réveillé et que je regarde Gabrielle dormir. Vêtu seulement de mon tee-shirt avec ses cheveux qui lui tombe sur le nez elle paraît toute petite. Mais quand je repense à ce qu'elle m'a raconté hier, je sais que ce n'est pas vrai. Elle n'est ni petite, ni innocente. Quand je pense que je venais pleurer dans ses bras quand on s'est séparé avec Alya alors qu'elle a vécu dix fois pire.
Il est sept heures. Son réveil va sonner dans une demi-heure alors je l'éteins et vais prendre une douche. Sous le jet, je ne peux m'empêcher de faire un parallèle entre l'histoire de Lyla et celle de Gabrielle. Elles sont mille fois plus fortes que moi. Malgré tous les coups de pute que leur offre la vie elles ne se laissent pas abattre et continue de vivre, quoi qu'il arrive.
Je sors de la douche et fais couler du café. J'ai juste remis mon jogging d'hier, Gabrielle à mon tee-shirt sur elle et j'ai trop chaud pour mettre mon pull. Je retourne dans la chambre et m'assois sur le bord du lit. Je caresse doucement sa joue et elle grogne avant de se retourner et d'enfouir son visage dans son oreiller.
- Gabrielle ? Tu sais que ça ne me dérange pas de rester au lit avec toi toute la journée, mais malheureusement, tu travailles. Atá ? Allez. On se lève.
Elle ne répond pas. Bon, j'aurai essayé la méthode douce. Je l'attrape par les épaules et la retourne pour poser mes lèvres sur les siennes. Elle se réveille brutalement et sursaute. Je m'écarte d'elle, mais elle me retient et repose ses lèvres sur les miennes.
- Ça y est, t'es levé, je demande contre ses lèvres.
- Pas envie.
- Choupette. Allez, debout. J'ai fait du café.
Je me lève et sors de la chambre tandis que Gabrielle râle que c'est pas humain de se lever aussi tôt. Elle finit par arriver dans la cuisine en se frottant les yeux et en bâillant. Elle attrape sa tasse de café et la porte à sa bouche.
- T'as bien dormi, je lui demande.
- Comme un bébé.
- J'ai vu ça. T'étais collé à moi comme à un doudou, rigolais-je.
- Oups ?
Je souris de plus belle et pose mes mains sur mes hanches avant de la ramener vers moi et d'embrasser son front.
- J'ai pris une douche, tu m'en veux pas ?
- Pas du tout, fais comme chez toi.
Elle plisse les yeux et me s'écarte de moi pour aller prendre un doliprane dans un tiroir.
- J'ai trop mal à la tête, râle-t-elle.
- Petite nuit ?
- Ta gueule, c'est ta faute ça !
- N'importe quoi, c'est toi qui en redemandais.
On se regarde quelques secondes avant d'éclater de rire. Au moins c'est pas parce qu'on a couché ensemble que ça a changé quelque chose à notre complicité.
- Tu ne crois pas qu'il faudrait qu'on discute un peu de ce qu'il s'est passé hier ?
Elle hausse les épaules en ignorant ma question. Je lui prends alors la main et l'emmène dans le salon avec sa tasse de café. On s'assoit dans le canapé et elle se tourne vers moi en baissant les yeux.
- J'ai peur que tu partes, m'avoue-t-elle d'une petite voix.
- Je ne partirais pas Gabrielle.
- Qu'est-ce que t'en sais ?
- J'en sais rien en vrai, grimaçais-je. Mais pour l'instant, j'ai aucune raison de partir. T'inquiètes pas, on va à notre rythme.
Je lui souris d'un sourire que je veux rassurant et elle se cale alors contre mon torse. Je passe un bras autour de se taille pour la tenir contre moi. On boit notre café tranquillement quand mon téléphone se met à sonner. Idriss.
Je soupire et décroche avant de poser mon téléphone sur l'accoudoir du canapé en mettant en haut-parleur.
- Ouais ?
- Nek, t'es dans le coin ? Tu voudrais pas passer au stud' ?
- J'suis occupé gros.
- Tu t'es encore réveillé chez une meuf ?
- Ta gueule. Si je m'étais réveillée chez une meuf, je me serais barré au stud' tu crois pas, dis-je en levant les yeux au ciel.
- Ouais, t'as pas tord.
- Pourquoi t'as besoin de moi ?
- Je sais pas, c'est Diabi qui m'a demandé de t'appeler. Il dit qu'il t'a trouvé une chanteuse pour le morceau que t'a enregistrer hier.
- C'est vrai ?
- Ouais, Clara Lumanini un truc comme aç.
- Clara Luciani ?
- Tu la connais ?
- Juste de nom.
- Bon, t'appelleras Diab' tout à l'heure.
- Ouais, ok je ferais ça. À tout frérot.
- À plus. Et fais la bise à Gabrielle.
Cette dernière se redresse vivement de tourne vers moi.
- Comment il sait que t'es avec moi ?
- J'sais ap'.
- Tu leur as dit ?
- Mais non. Par contre ils se doutent tous plus ou moins qu'il se passe un truc.
- Ah bon ?
- Bah, franchement, on n'était pas très discrets, je rigole.
- T'as raison. Si tu veux y aller, tu peux hein ? De toute manière, je vais bientôt partir pour la librairie.
- Je te dépose en passant si tu veux.
- Je veux bien, merci.
Je dégage une mèche de cheveux qui était tomber devant ses yeux et dépose un petit baiser sur son nez.
- Allez, va te préparer.
Elle dépose sa tasse dans l'évier et va dans la salle de bain pour se préparer. Une demi-heure plus tard elle revient dans le salon avec mes affaires dans la main. Je souris en voyant qu'elle porte le sweat que j'avais hier.
- C'est mon pull non ?
- Je ne vois pas de quoi tu parles...
- Je comprendrais jamais votre délire avec les sweats les meufs.
- Mais j'aime bien ! Il a ton odeur.
On dirait une petite fille prit en faute. J'enfile rapidement mon tee-shirt et mon sweat.
- Bon, on y va Miss ?
- Let's go. Mais t'arrête de m'appeler "miss".
On sort de son appart en se chamaillant et elle laisse tomber la clé dans le pot de fleur de sa voisine. On ne parle pas trop dans la voiture. Je me gare devant la librairie et sort avec elle.
- Tu veux de l'aide, demandais-je en la voyant soulever le rideau de fer.
- T'inquiète, je gère.
Je m'appuie donc contre la portière de la voiture et attend qu'elle ait finit. Elle ouvre la porte et pose son sac et ses affaires dedans avant de me rejoindre dehors. Je passe une main dans ses cheveux et l'attire contre moi avant de déposer un baiser à la commissure de ses lèvres.
- Attend, c'était quoi ce baiser tout pourri.
- Madame est exigeante.
- Très !
Je rigole avant de l'embrasser vraiment. Je finis par m'écarter d'elle à contre cœur.
- Faut que j'y aille.
- Je sais.
- Je t'emmène manger ce midi.
- Oh non, je suis trop crevé pour sortir.
- Alors je te ramène un truc à bouffer ?
- Japonais ?
- Ça me vas.
Je plante un dernier baiser sur ses lèvres avant de retourner dans ma voiture.
En allant au stud' je souris comme un con en repensant à cette nuit. Je revois mes mains sur son corps, ses lèvres sur les miennes, nos souffles se mêlant. En entrant dans le studio je trouve seulement Diabi en train de discuter avec une fille que je ne connais pas.
- Ah, Nek ! Je te présente Clara Luciani. Je me disais qu'elle pourrait essayer de chanter un peu le refrain d'Avant tu riais. T'en penses quoi ? Elle part après demain en voyage alors je lui ai dit de venir maintenant pour faire une première prise. Ça te dérange pas ?
- Grave pas.
Je m'avance en souriant pour lui faire la bise.
- Je suis désolé je connais pas du tout ce que tu fais. D'habitude je me renseigne un peu sur les gens que j'invite sur mon album mais apparemment Diab' a déjà tout prévu, je rigole.
- T'inquiète pas, il m'a un peu pris de court aussi.
Pendant les trois heures qui suivirent on travailla le morceau. Je suis quelqu'un d'assez perfectionniste alors j'ai fait répéter Clara inlassablement jusqu'à ce que je m'estime heureux. Elle s'est avéré être de très bonne compagnie et j'ai vachement apprécié de travailler avec elle. Diabi comme d'habitude a été d'une efficacité redoutable. Il devine avant moi ce dont j'ai besoin et l'effectue en un tour de main.
Vers onze heures et demi je me rappelle qu'il faut que je rejoigne Gabrielle et que je passe au jap' en passant.
- Les gars faut que je rejoigne Gabrielle. On continue cette aprèm ? De toute manière c'est que du fignolage ce qu'il reste.
- Ça avance avec Gab', me demande Diabi.
- Ouais tranquille.
- Tu te rend compte que c'est la première fois que t'avoue qu'il y a un truc entre vous, se marre mon beatmaker.
Je lève les yeux au ciel en souriant. Il n'a pas tort.
- C'est ta copine, m'interroge Clara.
- Pas vraiment.
- Je parie que dans deux semaines vous êtes ensemble.
- Ouais, on verra.
Je salue les deux compères et sort du studio en souriant. Le soleil brille, le ciel est bleu, je vais voir Gabrielle. La vie est belle.
______
Pdv Gabrielle
Vendredi 15 janvier 2016
Mon sac sur une épaule je gravis les marches de l'hôpital menant à la chambre de Lyla quand j'aperçois au loin son docteur. Je l'intercepte rapidement.
- Docteur !
- Ah, bonjour Gabrielle. Comment allez vous ?
- Très bien merci. Je voulais savoir, quand est-ce que vous pensez que Lyla pourra sortir ?
- D'ici deux ou trois jours je pense. Vous avez tout réglé avec l'assistante sociale ?
- Il me reste plus qu'à signer les papiers et c'est bon. Ça devrait être fait pour lundi.
- Si c'est réglé alors elle pourra sortir lundi.
- Merci beaucoup.
- Au revoir Gabrielle. Ah oui, et bon anniversaire.
- Merci !
Il me fait un petit signe et part rejoindre un autre patient. Je continue ma route vers la chambre de Lyla en souriant. Je pousse la porte doucement et trouve Ken et Lyla en pleine discussion.
- Et moi je te dis qu'elle voudra pas, dit-il en se laissant tomber contre le dossier de la chaise.
- N'importe quoi, elle va être super heureuse, crois-moi.
- Qui voudra pas quoi, je demande en m'approchant.
- Gabi ! Joyeux anniversaire !
- Merci Lylouche, dis-je en déposant un baiser sur son front.
Ken se lève à son tour et s'approche de moi. Je me raidis à son approche. On ne s'est pas revu depuis mercredi et je ne sais pas vraiment comment me comporter avec lui. Mais il se contente de me prendre dans ses bras.
- Joyeux anniversaire Atá
- Merci Kennou.
Il rigole avant de me déposer un baiser sur le front. Je ferme les yeux et me laissant aller dans ses bras quand Lyla se gratte la gorge me faisant sursauter. Je l'avais oublié.
- Lyla je viens de voir ton médecin, dis-je en me tournant vers elle.
- Ah oui ? Et il t'a dit quand j'allais pouvoir sortir de cet enfer, me demande-t-elle en roulant exagérément des yeux.
- Normalement lundi. Et j'ai tout réglé pour que tu viennes habiter chez moi.
- C'est vrai ? Trop bien !
Je la prends dans mes bras sous le regard attendri de Ken.
- Bon, du coup, vous parliez de quoi quand je suis arrivé ?
- De rien, s'empresse de dire Ken.
Lyla soupire en lui jetant un regard entendu.
- T'as passé une bonne journée sinon, continue-t-il en ignorant les regards de ma petite sœur.
- Ça va. J'ai changé mes horaires parce que je suis crevé. C'est trop galère de tenir la librairie toute seule. En plus avec Lyla qui vient habiter à l'appart j'aurai moins de temps.
- Je veux pas être un poids Gabi, intervient-elle.
- T'inquiète, ça me donne une raison pour faire les changements que je voulais. Maintenant je ne travaillerais plus le weekend. Sauf quand il y aura des dédicaces. Ce qui n'arrive quand même que rarement.
- C'est vrai que t'avais l'air crevé ces derniers temps, intervient Ken.
- Tu t'es pas vu avec tes cernes de deux mètres, je rigole
- Laisse moi tranquille, grogne-t-il en croisant ses bras contre sa poitrine.
- On dirait un enfant.
- C'est toi la gamine wesh !
- Non c'est toi.
- Non.
- Si.
- Non !
- Si !
- Bon, vous arrêter, vous êtes des gamins tous les deux, rigole Lyla.
Je leur tire la langue tandis que Ken se renfrogne dans sa chaise.
Dix huit heures trente ne tardèrent pas à sonner, indiquant par la même occasion la fin des visites, nous obligeant Ken et moi à partir. En sortant de la chambre il attrape ma main et me sourit sous mon regard interrogateur.
- On pourrait nous voir, je dis en regardant autour de moi.
- T'inquiète, je suis camouflé.
Et sur ces mots il rabat sa capuche sur sa casquette. Il m'adresse un clin d'œil et baisse la tête en m'entraînant vers la sortie.
- Je te ramène ?
- Je veux bien. Mais c'est moi qui conduis.
Il lève les yeux au ciel avant de s'assoir sur le siège passager sous mon regard satisfait.
- Lyla voulait que je t'emmène manger dans un resto pour ton anniversaire, dit-il brusquement.
Je me tourne vers lui, surprise.
- Tes yeux sur la route, rigole-t-il.
- C'est de ça que vous parliez quand je suis entrée ?
- Ouais. J'avais raison quand je disais que tu ne voudrais pas ?
- Bah disons qu'un grec à Concorde ça me suffirait.
- J'en étais sûr. Tourne à droite.
Je fais ce qu'il me dit, surprise.
- On va où ?
- Manger un grec à Concorde.
Je souris comme une gamine et encore plus quand il pose sa main sur ma cuisse en me souriant. Mon cœur bat un peu trop fort à mon goût. Je suis en train de m'attacher à lui et je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne idée.
Arriver à Concorde je trouve une place et arrête la voiture. On sort et Ken passe son bras autour de mes hanches. Je grimace quand il s'assoit sur la rambarde. Je déteste quand il fait ça. J'ai l'impression qu'il peut tomber d'une minute à l'autre.
Comme quelques jours plus tôt il écarte les cuisses pour que je m'y glisse et renferme ses bras autour de moi. Mon dos collé contre son torse et son menton posé sur ma tête, on regarde Paris dans la nuit.
- J'ai un cadeau pour toi, me murmure-t-il à l'oreille.
- C'était pas obligé Ken.
- Ça me fais plaisir.
Je me retourne pour plonger mon regard dans le sien. Il enfoui alors sa main dans sa poche et en ressort un paquet cadeau. Je prends le paquet et entreprend de déchirer le papier. Évidemment il m'a offert un livre.
- Le vagabond des étoiles.
- Tu l'as déjà lu ?
- Non, dis-je en le retournant pour lire le résumé.
- Je crois que c'est l'un de mes livres préférés.
Je le range dans mon sac et passe mes bras autour de son cou.
- Merci.
Il sourit avant de poser ses lèvres sur les miennes.
- Je ne réalise toujours pas je crois, murmure-t-il.
- Tu ne réalises pas quoi, demandais-je en remettant une mèche de ses cheveux qui s'était échappée de sa casquette derrière son oreille.
- Que j'ai le droit de t'embrasser."
Je souris en callant ma tête contre son cou.
- On est quoi Gabrielle, me demande-t-il.
- Deux humains attiré l'un par l'autre. C'est toi même qui l'a dit.
- Je sais pas si ça me suffit.
Mon cœur rate un battement quand il prononce ces mots. Mes yeux se fixent sur un point au loin et je laisse mes bras tomber de chaque côté de mon corps. Il attrape mes mains et m'attire contre lui. Mes yeux rencontrent les siens et je peux lire la peur qu'il ressent en me disant ce qu'il vient de me dire. Ken, et c'est lui même qui me l'a dit, et un gros phobique des sentiments. Alors m'avouer qu'il a envie de plus avec moi, ça doit lui coûter.
- J'ai peur, j'avoue d'une petite voix.
- De moi ?
- De nous, de mes sentiments, de ce qu'il pourrait se passer.
Je prends une grande inspiration. Autant j'ai toujours eu aucun mal à coucher mes sentiments par écrit, autant les dire à haute voix a toujours été un problème.
- Je sais que Ken ne me fera pas de mal, commençais-je. Mais le problème c'est que j'ai peur que Nekfeu m'oublie un peu trop pour ses concerts et que le fennec ne se laisse entraîner par le tourbillon frénétique du succès. Et qu'il enchaîne conneries sur conneries.
Je le sens se tendre contre moi et je détourne le regard.
- J'ai déjà assez donné en relation de couple qui foire pour toute une vie. C'est pour ça que je ne veux pas précipiter les choses entre nous. Je suis désolée.
- T'attend quoi de moi alors, me demande-t-il d'une voix neutre.
- J'en ai aucune idée. On est bien comme ça, non ?
- On est comment ?
- Je sais pas, je souffle. On prend les choses comme elles viennent.
- Donc on continue à s'embrasser quand on veut, à passer du temps ensemble et à coucher si on en a envie c'est ça ?
J'acquiesce et il soupire.
- Tu te rend compte que c'est ce que font tous les couples n'est-ce pas ?
Mon cœur fait un looping en l'entendant parler de couple mais je me reconcentre rapidement. Il n'a pas tort.
- En fait, ce qui te gêne c'est l'idée d'être en couple je me trompe ? Parce que t'as trop souffert dans ta dernière relation donc tu te dis que ça va tout foirer encore si on va plus loin.
Encore une fois il a lu en moi comme dans un livre ouvert.
- Qu'est-ce que tu crois Gabrielle ? C'est pareil pour moi. Pendant longtemps je me suis interdit de ne serait-ce qu'imaginer ressentir des trucs pour toi parce que je ne voulais pas trahir Alya.
Je fronce les sourcils. Il ne m'en avait jamais parlé.
- Mais heureusement j'ai fini par mettre de côté tout ça. Je me suis trop souvent empêché de vivre des trucs parce que je restais coincé dans le passé.
Il pose une main sur ma joue et l'autre au creux de mes reins.
- Il ne faut pas que tu restes coincée dans le passé Atá. Tu dois avancer. Et si c'est pas avec moi alors je te laisserais mais tu dois sortir de ce cercle vicieux dans lequel tu t'es enlisée.
Il me sourit doucement tandis que ses mots se fraient un chemin jusqu'à mon cœur. Il me lâche alors et descend du pont.
- Je ne te pose pas un ultimatum. T'inquiète pas. Prend le temps qu'il te faut pour réfléchir.
Il dépose un baiser sur mon front et s'éloigne après m'avoir souri une dernière fois. Je le regarde s'éloigner de moi, mon cœur se serrant un peu plus à chaque pas qu'il fait. Attrapant mon sac qui était par terre je prends une grande inspiration et cours après lui. Il se retourne, sûrement avertit par le bruit de mes pas qui claque contre les pavés de la rue. Il ouvre les bras et je m'y jette. J'enfouie mon nez dans son cou, m'emplissant de son odeur.
- T'as raison, je chuchote très vite. Je reste coincé dans mon passé. Il faut que j'avance.
- Ça veut dire quoi ça ?
- T'as très bien compris.
- Oui mais je veux t'entendre le dire, dit-il avec son fameux sourire en coin.
- Ça veut dire qu'on est ensemble, idiot de grec.
Un grand sourire prend place sur son visage. Ses mains passent dans mon dos pour me coller contre lui et je viens poser mes lèvres sur les siennes.
- Merci, murmure-t-il contre les lèvres. Je faisais le mec mais j'avais trop peur que tu ne veuilles pas.
- Comment est-ce que j'aurais pu te laisser partir.
- C'est vrai que ça aurait été une sacrée connerie.
Je rigole doucement en me colle contre lui, le laissant me bercer. Dans ses bras je me sentais vivante de nouveau. Comme si j'étais rentré à la maison.
~•~
BON !
Bah voilà hein. Ils auront même pas tenue une semaine 🤦♀️
En plus à la base je voulais les faire ramer pendant vingt ans mais une de mes très gentille lectrice m'a très gentiment signifié que ça faisait cinq mois qu'il se passait rien. Du coup bah là il se passe beaucoup de chose !
Content(e) ?
Aussi, j'ai finit d'écrire ARTTM (flemme d'écrire le titre en entier) lundi soir. D'où ma question : est-ce que ça vous vas comme schéma de publication où vous voudriez que je publie plus fréquemment ? Tous les deux jours par exemple, même si ça change pas grand chose. Vue que les chapitres sont quand même plutôt conséquent et qu'on entre dans la période où j'avais tellement d'inspi quand je les écrivais qu'ils font au moins 2500 mots voir 3500 pour certains, je me dis que vous aurez peut-être pas le temps de les lire et que vous allez vous retrouvez rapidement avec trop de chapitres de retard. Enfin bref, dîtes moi! Si personne répond on reste comme ça, hein ? Moi ça me vas comme ça.
Allez, bisous mes choupinous !
💙
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top