Bonus 1 : "Tu restes là toi"

Ce bonus se situe entre le chapitre 51 et 52. Gabrielle et à L.A avec les gars et Lyla reste donc chez Diabi et Amanda, sa copine. Ça doit faire un peu moins d'un mois qu'elle est avec Max'. 

Bonne lecture !

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Everything I wanted -Billie Eillish -

"And you say, 'As long as I'm here, no one can hurt you' "

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Pdv Lyla

Vendredi 15 avril 2016

- Bébé , t'es prête ?

- Presque, j'arrive !

Je m'assois sur ma valise et Diabi qui était à côté de moi rigole et vient à mon secours.

- Il t'appelle bébé maintenant, dit-il en souriant.

- Faut croire.

- C'est fou comment vous êtes différente avec Gab'. Nek a essayé une fois de l'appeler bébé et elle lui a foutu une tarte.

J'éclate de rire. En même temps, qu'est-ce qu'il pensait lui ? Qu'elle allait lui sauter dans les bras en l'embrassant et en l'appelant "ma vie" ? C'est tellement pas le genre de Gabrielle. Mais bon, il a trouvé autre chose avec le fameux Atá. Après, de base c'est le diminutif de skatá qui veut merdeuse, donc bon...

- Ly, t'es prête, me demande Max en entrant dans la chambre que j'occupe chez Diabi et Amanda.

Je me relève et écarte les cheveux qui étaient tombés devant mes yeux.

- Désolée, j'arrivais pas à fermer ma valise.

Il jette un œil à ladite valise et soupire.

- Lyla, on part trois jours. On sera rentré dimanche soir.

- Je sais.

- Alors pourquoi on dirait que tu pars pour trois mois ?

- Les femmes mon pauvre Maxime, rigole Diabi en passant à côté de lui et en tapotant son épaule.

Il rigole et attrape la valise.

- Désolée, je répète.

- Allez, viens, Deen va nous faire une scène si on se bouge pas un peu.

Il me sourit et me tend sa main libre. Je m'empresse de caler la mienne dans la sienne et attrape mon sac.

- Parce que t'as un sac en plus ?

Je rigole et plante un bisou sur sa joue laissant une belle trace de rouge à lèvre, ce qui renforce mon hilarité.

- Oups, je t'en ai foutu partout.

Il s'arrête et sort son téléphone pour regarder la trace rouge sur sa joue et pousse un long soupire.

- Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter une meuf comme ça ?

- Si tu veux je te laisse hein, dis-je en faisant semblant de m'éloigner.

- Tututut. Tu restes là toi.

Il attrape ma main et me ramène contre son torse pour m'embrasser. Je crois que je me lasserai jamais de la sensation de ses lèvres contre les miennes. J'ai l'impression de m'envoler sur un petit nuage à chaque fois.

- Bon, t'as quelque chose pour m'enlever ta merde là ?

Je rigole et sors un mouchoir pour tenter d'enlever le rouge à lèvre.

- Vous branlez quoi tous les deux ?

On se retourne vers Deen qui nous regarde à l'autre bout du couloir, un sourcil levé et les bras croisés devant son torse. On se regarde avec Max avant d'éclater de rire.

- Vous savez quoi ? Finalement je veux pas savoir.

Il lève les bras et attrape ma valise pour l'emmener dans la voiture.

C'est l'anniversaire du père de Deen et Max ce weekend. Alors Maxime s'est dit que ce serait le bon moment pour leur dire à propos de nous deux. J'étais pas du tout pour de base. Pour être totalement honnête, je ne suis toujours pas à 100% à l'aise avec l'idée. Mais ça fait plus de deux semaines qu'il me harcèle (littéralement, je recevais minimum trois messages par jour pour m'en parler) alors j'ai fini par accepter. Et puis, je les connais déjà, c'est pas comme si je devais les rencontrer à cette occasion.

Au début, Max voulait leur faire la surprise mais j'ai quand même réussi à l'empêcher de faire ça. Je n'allais pas m'incruster comme ça non plus. Donc Deen les a appelés pour savoir si je pouvais venir. Ce à quoi Catherine à répondu par l'affirmative, affirmant que "j'aurai toujours ma place dans cette famille". Cette femme est vraiment la meilleure personne que je connaisse. Elle m'a accueilli et s'est occupé de moi comme une mère lors de notre séjour chez eux en février et je ne l'en remercierai jamais assez.

- Ly ?

Je me reprends et souris à Max en attrapant sa main. Dans le salon j'embrasse Diabi et Amanda, leur promettant de les appeler lorsqu'on arrivera à Toulon. Puis on descend jusqu'à la voiture où Deen nous attend en fumant une cigarette.

- Je vous préviens tous les deux, dis-je alors en tendant un doigt devant moi. Le premier qui fume dans la voiture, je le sors.

- Bah bien sûr, avec ta force de mouche, rigole Deen.

- Il n'a pas tord pour le coup bébé, se rajoute Max.

- Ok, alors si vous fumez, j'irai me plaindre à Catherine.

- Tu ferais pas ça, s'étrangle Deen.

- Vous avez qu'à essayer pour voir, dis-je en ricanant en m'asseyant sur le siège passager.

- Termine ta clope frère, je suis sûr elle en est capable cette folle.

- La folle, elle t'entend bébé, je crie depuis l'intérieur de la voiture.

Les deux frères éclatent de rire et Deen glisse sa grande carcasse sur la banquette arrière tandis que Maxime prend place sur le siège conducteur.

[...]

Je sors de la voiture en m'étirant. Les voyages en voiture me font toujours trop mal au dos. Max sort à son tour en bâillant. Je savais que c'était pas une bonne idée qu'on y aille en voiture vu que c'est le seul qui a le permis et qu'il allait devoir conduire tout du long. On a quand même fait plusieurs pauses et on s'est arrêté deux heures à midi pour qu'il dorme un peu et qu'on mange, mais quand même, j'aurai préféré qu'on y aille en train.

- Prête, me demande-t-il en collant son torse contre mon dos et en m'entourant de ses bras.

Je me laisse aller contre lui et renverse ma tête en arrière.

- Pas du tout.

- Allez, ça va bien se passer.

Il m'embrasse dans le cou et s'éloigne de moi.

- Et nia nia nia et qu'on est amoureux, et qu'on s'aime. C'est bon, on a compris. Pas la peine de nous rabâcher votre amour au visage.

On se tourne vers Deen qui a sortit les sacs du coffre entre temps et qui vient de le fermer. On se regarde avec Max, puis on éclate de rire sous le regard désabusé de Deen qui prend son sac avant de monter les marches qui mènent à la maison.

- Comment il est jaloux, rigole Max. Allez, on y va parce que sinon ma mère va nous faire une scène.

Il balance son sac de sport sur une épaule et prend ma valise de sa main libre. On arrive devant la porte ouvert où Deen est dans les bras de sa mère qui, lorsqu'elle nous aperçoit le lâche immédiatement pour venir vers moi.

- Ma chérie, comment vas-tu ?

Elle me prend à son tour dans ses bras et je réponds avec bonheur à son câlin.

- Et donc moi, rien, grogne Maxime.

- Toi je te connais depuis vingt ans, laisse moi profiter de Lyla, râle sa mère.

Je rigole et elle me lâche pour prendre son fils dans ses bras à son tour. On pars ensuite dans le salon où Christophe est en train de lire un journal.

- Chris, tes fils sont là.

- C'est les tiens aussi je te rappelle.

- J'ai toujours des doutes.

- Ils sont sortis de ton utérus et t'as des doutes ?

- Papa, râles les deux frères en même temps et je rigole.

- Oh, ça va.

Il se lève pour venir nous saluer.

- Vous avez fait bon voyage les enfants ?

- Un peu long, mais ça va.

- Vous auriez dû venir en train, intervient Catherine.

- C'est ce que je leur ai dit, mais ils m'écoutent jamais.

- Ma pauvre Lyla. De toute façon les hommes sont tous cons. Un conseil, reste célibataire et ne fait pas d'enfants.

Je crois alors le regard de Max qui hausse un sourcil, un léger sourire ironique sur les lèvres et je sens mes joues rougir. Je me reprends rapidement et vais vers Christophe pour lui faire la bise.

- Joyeux anniversaire, dis-je en souriant.

- Merci Lyla. Ça me fait plaisir que tu sois là.

- À moi aussi.

- Bon, les garçons, vous vous démerdez pour les chambres hein, intervient Catherine. Lyla, viens avec moi.

Je la suis dans la cuisine et m'assois sur la chaise qu'elle m'indique tandis qu'elle s'assoit en face de moi.

- Alors, raconte moi tout. Comment tu vas ?

- Mieux, souriais-je. Bien mieux. Heureusement que vos fils sont là Catherine. Mais n'allez pas leur répétez, ils vont trop prendre la grosse tête après.

- Je ne leur dirai pas si tu arrêtes de me vouvoyer choupette. Deen m'a dit que le procès avait eu lieu ?

- Oui, mardi.

- Ce mardi ? Et alors, ça s'est bien passé ?

- On peut dire ça. Prison ferme pour cinq ans et 45 000 € d'amande.

- Ça me parait peu.

- Ça l'est. Mais je suis déjà heureuse qu'il ait eu quelque chose. Avec de l'argent ont peu tout faire malheureusement.

- Et toi, comment tu le vis ?

- Bien, je crois. C'est bizarre de se dire que je ne risque plus de le croiser à chaque coin de rue. Mais ça fais du bien. Et puis, je suis bien entouré.

Je rougis un peu en pensant à Max qui m'a soutenu du mieux qu'il pouvait malgré qu'il ne connaisse pas tous les détails. À Gabrielle et Diabi qui m'ont accompagné dans le tribunal. À Ken qui a tout payé malgré mes protestations et qui a toujours était là pour moi, depuis le début. Et évidemment Deen, Hakim, Sneazz', et tous les autres qui ont toujours pris leur temps avec moi sans jamais me brusquer.

- Ils sont bêtes, mais ils ont le cœur sur la main, sourit Catherine.

- C'est ça.

- Bon, on fait l'apéro demande Deen en entrant dans la cuisine.

- Toujours pareil, vous pensez qu'à la bouffe, répond sa mère en levant les yeux au ciel.

- C'est toi qui nous a élevé comme ça je te ferait dire.

On rigole et Catherine me renvoie dans le salon où je discute quelques minutes avec Christophe le temps qu'ils préparent l'apéro avec Deen. Max descend de l'étage et vient s'asseoir à côté de moi.

- J'ai monté tes affaires dans ma chambre, ça te vas, me demande-t-il en se penchant à mon oreille.

Je hoche la tête en signe d'assentiment. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que ce serait pas pareil ce soir. On a déjà dormi ensemble, y a pas de souci la dessus, mais c'était toujours chez lui. Alors que là, on est chez ses parents et, je sais pas, c'est pas pareil. Et puis on a jamais dépassé le stade de s'embrasser. Je sais qu'il aurait envie de plus, mais je ne sais pas si je me sens prête de passer à l'étape suivante.

Lorsqu'on s'est mis ensemble officiellement, Gabrielle m'a fait un grand speech sur la première fois, comme quoi il faut être sûr de soi et que personne ne doit jamais me forcer à faire quoi que se soit. Je le savais tout ça, évidemment, mais se l'entendre dire par quelqu'un en qui tu as confiance, c'est autre chose.

- Si tu te demandes encore si tu te sens prête, c'est que tu ne l'es pas, m'avait-elle dit.

Catherine et Deen reviennent alors de la cuisine en rigolant et en se chamaillant, les bras remplis de biscuits apéritifs et de bouteilles.

- Qu'est-ce que tu bois, Lyla, me demande Christophe.

- Ce que vous voulez, mais pas d'alcool.

Il me tend un verre de jus d'orange et je me sens soudainement comme une enfant tandis que chacun prend de l'alcool. Enfin, presque tout le monde.

- Je vais prendre de jus d'orange aussi s'te plaît papa, dit Maxime en me souriant.

- Ah bon, mais t'es malade ?

- Mais non.

- Malade d'amour ouais, marmonne Deen.

- Qu'est-ce qu'il y a Mika, l'interroge Catherine. Arrête de marmonner.

- J'ai rien dit, dit-il en nous fixant, un sourire goguenard vissé aux lèvres.

L'enfoiré. Le regard de Catherine fait des allers-retours entre Deen et nous et elle fronce les sourcils.

- Pourquoi tu les regardes comme ça toi, apostrophe-t-elle Deen.

- Demande leur, dit-il en souriant de plus belle.

Et en plus ça le fais rire ce con.

- Ferme la toi, râle Max.

- Maxime ! Tu parles sur un autre ton !

Il soupire et se laisse tomber contre le dossier de canapé. Je me tourne pour le regarder dans les yeux et hausse un sourcil. Autant leur dire maintenant non ? Comme ça c'est fait. Il plisse les yeux mais finit par se relever et pose sa main en bas de mon dos.

- Bon, on est ensemble avec Lyla.

Putain, jamais il y va en douceur lui. Je baisse les yeux vers mes pieds. Trop gênant ce moment.

- Mais c'est génial, s'enthousiasme Catherine. Et ça fais combien de temps ? Ça se passe bien ? Rassure-moi, il est gentil avec toi, Lyla ?

- Wow, maman. Calme, intervient Maxime.

Je relève la tête. Deen me regarde, un air amusé sur le visage. Il est vraiment mort de rire ce con. Catherine s'excuse en souriant et Christophe fronce les sourcils. Merde.

- Attendez, attendez, intervient-il. T'as quel âge déjà Lyla ?

- Hum, 17 ans. Mais je vais avoir 18 ans dans deux mois.

Il plisse les yeux et se laisse tomber contre le dossier de son fauteuil.

- Vous ne faites pas de conneries hein, nous demande-t-il.

- Christophe !

- T'inquiètes maman. Non papa, on fait pas de conneries, lui répond Maxime que je sens se tendre à côté de moi.

- Excuse moi de demander. T'es au courant qu'elle est mineure quand même ?

- Mais tu me prends pour un con ou quoi ?

- Maxime !

- C'est bon Catherine, laisse-le aller au bout de son idée, dit froidement Christophe tandis que je me recroqueville sur moi-même.

Le ton monte entre les deux et je ne sais même pas pourquoi. Tout ce que je sais, c'est que j'ai l'impression de me retrouver plusieurs mois en arrière quand c'était sur moi que mon père criait.

- Max, les coupe Deen en me désignant du menton.

Max se tourne vers moi et je peux directement lire dans ses pupilles qu'il regrette ce qu'il vient de se passer. Mais la machine est lancée et je sens ma respiration s'accélérer.

- Ly ? Ça va ? Putain.

Il se lève et m'aide à me lever.

- Vous êtes trop cons, soupire Deen tandis que son frère me soutient en m'emmenant dehors.

Il m'emmène jusqu'au bout du jardin et m'assoie de force sur une chaise de jardin puis s'agenouille devant moi en gardant mes mains dans les siennes.

- Lyla ? Ly, bébé, tu m'entends ? Faut que tu respires chou...

Je l'entends me parler, mais mon cerveau est trop embrumé pour que j'arrive à me calmer. Dans ma tête se superpose des images de Max, Deen, de mon père et de celui des garçons.

Je sens qu'on me prend par le bras et me raidis, en attente du coup qui va suivre, mais c'est des bras que je connais bien qui me plaque contre un torse que je connais tout aussi bien. Puis il me retourne de manière à ce que mon dos soit collé contre son torse.

- Regarde les étoiles Lyla. Les étoiles. Concentre-toi sur les étoiles. Et rien d'autre.

Je lève les yeux vers la voûte étoilée. On les voit nettement mieux qu'à Paris. Max continue de me chuchoter des paroles réconfortantes dans les oreilles et je me détends peu à peu, retrouvant une respiration normale.

- Et bah, dit-il au bout de quelques minutes. Tu m'as fait peur Ly.

Je me retourne pour enfouir mon nez dans son tee-shirt. Je vais le détruire avec mon mascara, mais tant pis.

- Je suis désolé Lyla.

- C'est pas ta faute.

- Un peu quand même.

- Peut-être, mais je t'en veux pas.

Il me sert contre lui et je me dis alors que même s'il avait fait la pire connerie du monde, je crois que je serai capable de lui pardonner.

~•~

Faut qu'on leur trouve un nom de ship à tous les deux ! Lylax ? Non ça fait medicament... Jekhyla ? Ça sonne pas trop mal non ? Maxyla sinon, mais ça fait toujours médicament. 

💙

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