CHAPITRE N°4


Zone Industrielle / Nice - Samedi 11 Février 2017

Louis Tomlinson


-Hi darlings ! Allez, avouez que je vous manquais déjà !!

Je sens Harry se tendre au contact de nos doigts entrelacés et je me pince les lèvres. Je sais qu'il n'avait pas forcément envie de retrouver Léo. Mais lui, comme moi, savons qu'il n'y avait pas vraiment d'autres solutions.

Je me penche sur lui pour embrasser sa joue, et il tourne le regard vers moi. Nous échangeons un regard entendu et je caresse tendrement sa joue de ma main libre. Il se penche pour reprendre mes lèvres mais la voix stridente de Léo coupe notre baiser.

-Holy shit, please, you'll make out later ! s'exclame Léo en nous interrompant.

Je sens Harry se crisper et je secoue la tête avant d'entendre l'américain reprendre la parole.

-Allons-y vite, darlings ! Je ne voudrais pas que nous soyons vus !

Nous hochons la tête, il récupère le sac qu'un des membres de son équipage lui tend et nous nous entassons rapidement dans ma voiture. Harry monte à l'arrière pendant que Léo s'installe côté passager. Je redémarre, enclenche la première et Léo se retourne pour jeter un oeil à Harry par dessus son épaule, un fin sourire sur les lèvres :

-Coppola s'est fait prendre par la police alors ?

-J'te promets que tu m'appelles une fois de plus comme ça, je te crève les yeux, répond Harry un petit peu trop sérieusement à mon goût.

Je me pince les lèvres et prends la direction de la rocade comme Léo me l'indique alors qu'il se retourne vers moi dans un éclat de rire. Le pire dans tout cela, c'est que ça le fait rire ! Les flics ou la mafia, nous ne savons pas encore vraiment, sont aux trousses de Harry et, lui, il rigole comme un imbécile. Je soupire en secouant la tête et Harry reprend.

-Tu es certain que cette baraque est une bonne planque ? s'inquiète-t-il.

-Oui. Je n'y suis jamais, mais elle est gardée par une armée de malabars ! Personne ne viendra te chercher là-bas. Je me suis arrangé pour que nous passions inaperçus. Nos chambres ont été préparées et le frigo rempli. Nous ne croiserons aucun membre de mon staff sur place, nous sommes des fantômes. Opération GHOST, murmure-t-il, fier de sa blague.

-C'est pas une blague Léo, si notre position est découverte, nous sommes clairement dans la merde, alors j'espère que c'est vraiment safe sinon je me barre ! Pas question de mettre Louis en danger.

Le voilà, le Harry que je déteste, le Corse, le mafieux. Même s'il n'a jamais adhéré aux positions de son père et qu'il n'a jamais voulu prendre parti, tout ça a malheureusement déteint sur lui. Je suis tellement triste de découvrir cet homme qui me terrifie. Je voudrais qu'il n'ait jamais connu tout cela. Qu'il soit un garçon normal pour que nous ayons une histoire normale. Mais visiblement, pour une histoire normale et sans encombre, il faudra que je repasse une autre fois.

Je me crispe légèrement sur mon volant et je réponds alors :

-Cette maison est l'endroit parfait où te cacher. Alors arrête de jouer au dur avec nous Harry, je réplique en essayant de garder le peu de dignité qu'il me reste encore.

Après mon épisode "madeleine" d'hier, je crois que je dois être la personne la moins crédible du monde maintenant.

Bref... si nous avons récupéré Léo à l'aéroport de Nice, c'est qu'hier soir j'ai eu un flash. Je me suis souvenu d'une discussion que j'avait eu avec mon ami il y a quelques semaines lors de sa soirée de nouvel an. Il m'avait parlé d'une maison à Nice où il aimait aller. Même si, visiblement, il n'y va pratiquement jamais. Je vois d'ici la maison de mon ami. Tout en exagération. Elle doit être immense et parfaitement bien gardée. Léo aime l'intimité et je sais que toutes ses propriétés sont de véritables forteresses, personne ne peut y entrer. S'il y a un endroit où Harry peut se cacher sans risque c'est bien là-bas. Je n'ai aucun doute là-dessus. Il m'a clairement dit que c'était une idée de merde lorsque je lui ai proposé cette alternative. Je ne sais toujours pas comment j'ai réussi à le convaincre de ne pas me quitter au milieu de la nuit pour s'enfuir, mais j'ai réussi. Je ne sais pas où cette aventure va nous mener, ni même si nous allons finir par trouver une solution, mais en attendant, c'était la seule.

Léo sourit en me voyant réagir face aux paroles de Harry. Je l'observe du coin de l'oeil alors qu'il mime un coup de pistolet avec ses doigts en direction de mon amoureux. Je crois que nous allons finir par l'enterrer vivant s'il continue comme ça...

Harry soupire, secoue la tête et détourne le regard pour observer le paysage défiler par la vitre. Je me pince les lèvres, presse la pédale d'accélérateur, et me laisse guider par Léo qui ne semble plus vraiment où se trouve sa maison.

-Attends, attends, tu as loupé la sortie ! s'exclame mon ami.

-Léo ! Putain, tu ne peux pas faire attention ?

-Ah non... attends... je ne sais pas, c'est peut-être la suivante, dit-il pensivement.

-Tu es certain qu'elle existe cette maison au moins ? intervient Harry alors que nous ne l'avons pas entendu depuis une bonne dizaine de minutes.

-Oui ! Et crois-moi, tu seras bien content de découvrir que ta nouvelle maison est un véritable palace. Alors ferme là Coppola !

Harry roule des paupières, soupire et retourne à sa contemplation de la campagne. Je secoue la tête et demande à Léo de mettre un GPS histoire que nous ne perdions pas trop de temps. Je l'entends rouspéter en déclarant qu'il sait exactement où nous allons, mais face à mon insistance, il finit par céder et mettre la direction sur mon téléphone portable.

Nous arrivons finalement à bon port au bout de vingt bonnes minutes de petites routes escarpées et pentues. Quand la voix de mon GPS retentit pour nous annoncer notre arrivée, nous nous arrêtons devant un immense portail en fer forgé qui prolonge une belle allée d'oliviers. Quelle idée de faire une allée avec des oliviers ? Sérieusement ? Au bout de cette dernière, nous pouvons distinguer une belle maison typique de la région cachée derrière des cyprès et autres conifères de la flore locale.

-Baisse ta vitre et donne le mot de passe suivant : "Sésame, ouvre-toi".

Je me tourne vers lui, les yeux ronds, interloqué. Il se fiche de ma gueule ? Mais en voyant son air sérieux, je comprends que non et me retourne vers ma vitre, la baisse et donne le mot de passe. Le grand portail s'ouvre alors devant nos yeux et Léo me dit d'entrer. Les portes se referment sur nous et je remonte la grande allée avec admiration. Le domaine est bordé de vignes et d'oliviers. Lorsque je m'arrête dans la cour de la magnifique demeure en vieille pierre, je souris largement, c'est magnifique. Une fontaine, au milieu de la cour se dresse devant la villa en forme de U. Je devine des anciens chais sur la gauche, de vieilles écuries sur la droite, et la maison d'habitation au centre. Léo descend de voiture et je l'imite bien rapidement. J'entends Harry faire de même et nous récupérons nos affaires dans le coffre.

Léo ouvre la marche et nous pénétrons rapidement à l'intérieur de la villa. Je sens le corps d'Harry se rapprocher du mien et nous découvrons un magnifique mariage entre modernité et vieille pierre. J'adore cette maison alors que nous y sommes depuis quelques secondes à peine ! Je tourne le regard vers Harry qui observe l'endroit avec des étoiles dans les yeux. Il se penche sur moi et murmure alors :

-Ca ressemble tellement à la maison de mes parents en Corse, souffle-t-il en se retournant ensuite vers Léo qui nous fait rapidement visiter le rez-de-chaussée.

Aux paroles de Harry, je réalise qu'il n'a pas toujours été le gamin que ma grand-mère a sorti de la rue. Avant sa fuite, il faisait sûrement partie d'une des familles les plus riches de l'île. Grâce à cela, il n'a sûrement jamais manqué de rien durant toute son enfance et, surtout, il a dû grandir dans le faste et l'exubérance. Alors qu'il me dise que cet endroit ressemble à la maison où il a grandi n'a rien d'étonnant.

-Bon, je vous montre votre chambre ? demande Léo après nous avoir fait faire le tour en bas.

Nous hochons tous les deux la tête de haut en bas et Léo nous entraîne à l'étage. Il nous fait traverser un magnifique salon mezzanine avant d'ouvrir une porte donnant sur une superbe suite avec salle de bain. Il déclare nous laisser quelques minutes pour nous installer et nous donne rendez-vous pour le repas. Nous le remercions vivement et il referme la porte derrière lui en quittant le petit salon où nous sommes.

Je traverse le petit salon pour aller jusqu'à la partie nuit de la suite et je souris en voyant un magnifique lit à baldaquin, digne d'une chambre princière. Je me retourne vers Harry et il s'approche en me prenant dans ses bras. Je me blottis contre lui, enfouissant mon visage dans son cou et j'inspire profondément son délicat parfum.

-Merci de faire tout ça pour moi, Louis.

-Merci à toi d'accepter surtout, je sais que ce ne doit pas être facile de faire des concessions comme celles-ci. Surtout ... avec Léo.

-S'il ne se calme pas, il risque de se réveiller avec une couille en moins, me prévient-il.

Je roule des paupières en rigolant à ses mots et je me redresse avant de poser mes lèvres contre les siennes. Il glisse ses mains dans le bas de mon dos et je me pince l'intérieur de la joue en inspirant profondément.

-Harry, dis-moi ce que je peux faire pour t'aider et te sortir de ce merdier, je murmure.

-Lou... tu sais aussi bien que moi que tu ne peux rien faire. Je vais devoir régler ça seul. J'ai peut-être deux ou trois idées. Je te promets que je ferai tout mon possible pour que tout rentre dans l'ordre, m'assure-t-il en plongeant son regard dans le mien.

-Tu n'as aucune idée de comment tu vas régler toute cette histoire, je souffle contre ses lèvres en collant mon front au sien.

-Peut-être, mais je te promets d'y réfléchir et de trouver une solution. Il n'est pas question de baisser les bras.

Je hoche la tête de haut en bas en plongeant mon regard dans le sien et je pose délicatement mes lèvres contre les siennes avant qu'il ne dise:

-Je vais prendre une douche avant de retrouver l'autre fou. Tu veux venir ?

Je souris contre ses lèvres, hausse des épaules et réponds l'air de rien.

-Ca dépend, que proposes-tu ? j'interroge.

-Une partie de jambes en l'air ultra chaude.

-On... pourrait se contenter d'un câlin doux et romantique, j'ai surtout besoin de tendresse, je lui avoue avec une moue adorable.

Il rigole à mes paroles et approuve d'un signe de tête.

-Vas pour le câlin alors ! Allons-y !

Je souris en prenant sa main et nous nous enfermons dans la salle de bain.

Evidemment notre petit câlin s'est transformé en partie de jambes en l'air ultra chaude !

Cela va sans dire.

*

Je trouve Léo quelques minutes plus tard. Harry finit de se changer dans la chambre pendant que je profite de son absence pour retrouver mon ami. Ce dernier est déjà attablé, en train de siroter un verre de Martini quand je m'installe en face de lui. Je lui offre un sourire et commence par des remerciements. Sans lui, je ne sais pas où nous serions avec Harry.

-Je voulais te remercier Léo. Pas uniquement pour tout ce que tu fais aujourd'hui mais, pour tout ... en général. T'es un gars génial et je ne te le dis pas assez.

-Je sais que je suis génial Louis, mais non, c'est à moi de te remercier.

Je fronce les sourcils à ses mots, l'interroge du regard et il sourit en répondant :

-Si tu savais comme je m'ennuie, chez moi, à Los Angeles, grâce à toutes tes histoires et emmerdes, j'ai l'impression de vivre dans un des rôles que j'ai joué au cinéma.

-Je ne sais pas si je dois bien prendre la partie sur mes "histoires et emmerdes" mais pour tout t'avouer, j'aurais préféré que ça se passe autrement, je lui réponds en grimaçant.

-Oui, j'imagine bien, Louis. Mais, tout ça pour dire que je le fais de bon coeur. Tu n'as pas à te sentir redevable. Du moment qu'Harry ne fait pas flamber la maison... ça me va !

Je rigole légèrement et secoue la tête de gauche à droite, non, ça il n'y a aucune chance ! Enfin j'espère ! Mais je vois mal Harry mettre le feu comme ça, sans raison.

Mais je me sens vraiment redevable envers Léo. C'est grâce à lui que je suis rentré en France la dernière fois et que j'ai pu arriver si vite. Je sais aussi que je peux le remercier pour ce satané film avec Jennifer Lawrence, sans oublier le prêt de cette maison. Harry va pouvoir rester ici aussi longtemps qu'il le voudra m'a assuré mon ami. Quand je l'ai appelé hier soir, il n'a pas hésité longtemps. Il était déjà dans l'avion alors que nous n'avions même pas terminé de ranger nos affaires et averti ma famille de notre nouvelle destination.

-Tu sais comment tu pourrais me remercier ? interroge finalement Léo avec un grand sourire sur les lèvres.

Je retourne mon attention sur lui et ne peux réprimer mes éclats de rire en hochant la tête de haut en bas, parce que je connais la réponse à cette question, puisqu'il me l'a posé il n'y a pas si longtemps. Hors, depuis la dernière fois, la situation amoureuse de Danielle a changé d'après mes sources. Je suis pratiquement certain que si Léo n'était pas avec nous, il serait d'ailleurs avec elle. J'ai vu deux ou trois photos dans la presse d'un repas en tête à tête qu'ils auraient fait la semaine dernière en rentrant de France.

-Je crois savoir que tu n'as pas vraiment besoin de moi pour ça, je lui dis en souriant.

Il me sourit en retour et hausse des épaules en répondant bien rapidement.

-Je ne sais pas, elle l'a bien largué de ce qu'elle m'a dit mais... pas de signe en ma faveur après cela.

-Léo. Fais déjà un pas vers elle, bouscule-la. Elle est jeune et doit être intimidée de se retrouver ainsi face à toi. Ok ? Je suis certain qu'elle n'attend que ça.

-Nous verrons bien, dit-il en me regardant.

-En tout cas, merci pour tout, Léo.

-De rien, Louis. Il me semble t'avoir promis de boire des martinis au bord de ma piscine à Nice, non? me dit-il en souriant en coin.

Je fronce les sourcils à ses paroles et ajoute :

-Nous sommes au mois de février, Léo.

-Et alors ? Elle est couverte ma piscine.

Parce que, oui, Léo a réponse à tout. Evidemment !

*

Villa de Léo à Nice - Samedi 11 Février 2017

Harry Styles

-Vous savez quoi les gars? Quand je vous vois vous bécoter comme ça, j'ai l'impression d'être devant une série pour adolescentes pré-pubères. On devrait vous trouver un nom de ship comme pour Elena et Stefan dans Vampire Diairies. Attendez, comment c'est déjà... Stelena, non ? OUAIS, VOILÀ.

-Team Delena, Léo, réplique Louis en pouffant de rire face aux paroles de son ami.

Moi-même, je ne peux me retenir de rigoler comme un gamin. Il doit être une heure du matin et nous sommes tous les trois passablement alcoolisés. Léo est allongé sur les margelles aux bord de l'eau pendant que nous profitons de la chaleur et de la relaxation d'une bonne baignade avec Louis. Nous avons eu le malheur de nous embrasser une fois pour que Léo parte dans un délire digne d'une fan de quinze ans et demi, à la recherche d'un petit peu de réconfort en inventant une vie à ses idoles préférées.

Le souci ? Je crois avoir perdu Louis dans la bataille !

Les voilà maintenant partis dans un débat interminable entre Stelena et Delena alors que nous n'en avons clairement rien à foutre. Je secoue la tête, me rapproche du bord et attrape la bouteille de téquila qui traine par là. Je la porte à mes lèvres, prends une grosse rasade et souris en sentant Louis s'accrocher à moi. Il passe ses bras autour de mon cou, ses jambes autour de ma taille et il murmure à mon oreille.

-Je suis une sangsue .... et là je suis censé imiter le cri de la sangsue mais... je ne sais pas quel bruit elle fait la sangsue. Elle ne communique peut-être pas la sangsue, dit-il, pensif, alors que je lève les yeux au ciel en rigolant.

-Houis... murmure Léo en nous observant, non ce n'est pas très beau et ça fait "ouille" ... donc "couille", mauvaise idée. Peut-être... Lorry ! OUAIS, LORRY !

-Merci mais on ne veut pas s'appeler comme un chat ! C'est un prénom de chat ça ! réplique Louis en regardant Léo appuyant sa joue entre mes deux omoplates.

-Oui, c'est moche, alors, attendez que je réfléchisse... je crois qu'il ne reste plus que Larry. Larry... Ouais, c'est pas mal !

-Moins moche que Lorry en tout cas. Et puis ça me rappelle cette chanteuse de mon adolescence là... Lorie, attends, elle chantait quoi, murmure Louis dans mon dos.

Je fais les gros yeux et je me secoue pour qu'il me lâche en me tournant face à lui.

-AH NON ! Je t'interdis de chanter du Lorie ! Jamais de la vie !

-Mais si ... attends... elle faisait quoi déjà...

Je l'entends vaguement marmonner sur l'air d'une vieille chanson que je connais aussi bien que lui, et d'un seul coup, je le sens comme frappé par un éclair de lucidité et il s'exclame en chantant, affreusement faux, il est nécessaire de le préciser :

-Je serais TA meilleure amie ...Je serais lààààà toujours pouuuuur toiiii, n'importe où quand tu voudraaaaas ....

Je l'empêche de continuer en plaquant ma main contre ses lèvres, Léo pouffe de rire, Louis sourit et commence à lécher mes doigts. Je retire rapidement ma main, complètement dégoûté de son geste et il recommence à chanter à tue-tête en se dégageant de mon emprise, tournant sur lui même, bras tendus... c'est une scène à vivre une fois dans sa vie, je crois.

-JE SERAIS LAAAAA TOUJOURS LA MÊME, UN PEU BOHEEEEEME, PRÊTE A FAIRE DES FOLIIIIIIES !

Je le regarde, blasé, en entendant Léo se bidonner à s'en rouler dans tous les sens, il est d'ailleurs à deux doigts de tomber à l'eau. Sauf que je ne suis pas certain qu'il ne se noie pas s'il tombe. Remarque, peut-être que j'aurais la paix après ça !

Je soupire en secouant la tête, et finis par m'avancer vers le chanteur en herbe, essayant de l'attraper par les mains pour arrêter ses rondes débiles parce qu'il va finir par vomir ! Et c'est pas lui le vomito du couple, c'est moi ! J'arrive finalement à l'arrêter et à me planter face à lui. Il me regarde avant de se rapprocher et de finir par se coller à moi, passant ses bras autour de mon cou et plaquant ses lèvres contre les miennes, comme ça, sans préavis. Je sens son érection contre ma cuisse et je gémis légèrement de frustration parce que Léo est juste à côté de nous, à deux millimètres de nous !

-Les gars ! Si je veux voir un porno, je me le mate tranquille, dans mon lit, pour me caresser, hein ! Je suis pas adepte des directs live ! réplique Léo.

Sauf que Louis ne réagit pas aux paroles de Léo. Il approfondit son baiser et ses mains s'aventurent dans mon dos, descendant dangereusement jusqu'à la lisière de l'unique caleçon que je porte.

-OH, je suis là ! ajoute Léo à trois centimètres de nous.

Mais Louis continue, il glisse ses mains sous le tissu qui me cache les fesses et je fais les gros yeux en le sentant me saisir ainsi. Je secoue la tête, le repousse difficilement, sentant moi aussi mon envie monter en flèche et le petit gémissement de frustration qui s'échappe d'entre ses lèvres me donne envie de le plaquer contre le rebord de la piscine, de baisser son caleçon et de le prendre là, dans l'eau ! Mais... je ne suis pas voyeuriste, donc nous allons éviter ce genre de comportement lorsqu'il y a du public.

- Bon, puisque ça va bientôt passer en mode moins de 18 ans ici, je me tire, bonne nuit les gars et eh... profitez bien, hein, termine Léo en se redressant difficilement.

Il attrape une bouteille d'alcool au passage, quand même, et nous le regardons quitter la piscine couverte d'un oeil hagard. Léo a à peine passé la porte en verre que je sens déjà les lèvres de mon Louis repartir à l'assaut de ma peau. Je gémis en rejetant la tête en arrière, et ferme les yeux. Il me pousse jusqu'à ce que mon dos entre en contact avec le rebord de la margelle. Je me pince les lèvres alors qu'il laisse ses mains descendre le long de mon torse pour aller me caresser à travers mon caleçon.

-J'ai trop envie de toi... putain, souffle-t-il dans un éclat de rire contre la peau de mon cou.

Je souris tendrement face à l'ivresse de Louis et je secoue la tête en prenant son visage en coupe. Il plaque ses lèvres contre les miennes et je réponds bien rapidement à son baiser, nos langues se dévorant mutuellement et ne demandant qu'à effectuer cette danse qu'elles connaissent tant. Je vois que nous avons tous les deux conscience que le temps nous est compté et que nous sommes en train de vivre nos derniers moments intimes avant une éternité. Je ne me fais pas d'illusion, lui non plus, nous n'allons pas pouvoir rester ici tous les deux. Dans les jours à venir, il va devoir rentrer à Périgueux, pendant que moi, je resterai ici à chercher une solution qui me dépatouillera de toute cette histoire.

Mais, en attendant, il est là, collé à moi, me pressant, me caressant et me faisant gémir. Louis est si doué avec ses doigts... il glisse sa bouche le long de ma mâchoire, les remonte le long de cette dernière pour aller mordiller le lobe de mon oreille et je me sens fondre comme un au premier jour. Je soupire de bien être en le sentant passer sa main dans mon caleçon et m'attraper pour commencer à aller et venir contre ma virilité.

-Faites comme si je n'étais pas laaaaaa ! J'ai oublié mon téléphoooooooone ! sifflote la voix de Léo dans mon dos.

Et le pire, c'est que Louis applique vraiment à la lettre et il continue à me caresser d'avant en arrière, l'air de rien, comme si Léo n'était pas dans mon dos ! Je suis certain qu'il mate en plus ! Je secoue la tête, rouvre les yeux et jette un regard par dessus mon épaule. Léo est déjà reparti en direction de la sortie, le regard rivé sur son téléphone, comme si ne rien était.

Je secoue la tête, blasé par cette situation irréelle et laisse Louis prendre possession de mon corps. Ses doigts vont et viennent le long de mon membre bien durci et dressé pour lui, pendant que sa bouche se promène à mi-chemin entre ma mâchoire et ma clavicule, laissant quelques traces violacées derrière lui, évidemment.

Mais tant pis, je le laisse faire. J'appuie mes coudes contre les margelles de part et d'autres de moi et je sens Louis retirer mon caleçon de sa main libre. Il écarte légèrement mes cuisses pour glisser ses doigts jusqu'à l'entrée de mon intimité dans une lente caresse. J'ai l'impression que nous n'avons pas fait l'amour depuis une éternité, alors que nous avons couché ensemble une bonne centaine de fois hier... non, je n'exagère pas du tout !

J'ai chaud, je tremble et j'ai envie de lui, maintenant. Je sens sa langue redescendre le long de mon cou, mordiller ma clavicule et la main qui me caressait le pénis cesse son activité pour remonter contre mon torse. Il la glisse dans ma nuque, colle nos deux corps, pendant que son autre main exerce de petites pressions sur mon entrée. Me pénétrant de quelques millimètres à peine. Il prends son temps. Ce qui est plutôt étonnant, vu le taux d'alcoolémie de la bête... je m'attendais à une baise express comme notre première fois sous la douche. Mais je ne vais pas m'en plaindre ! J'aime quand il prend son temps et qu'il y va doucement, c'est encore plus excitant !

-Oh putain... Lou, je murmure dans un souffle en sentant son doigt entrer de plus en plus profondément en moi à chaque seconde

-Oui, mon capitaine, que puis-je pour vous ? Une petite chanson peut-être? roucoule-t-il contre ma peau dans un éclat de rire

-Putain Tomlinson, tu pourrais être sérieux deux secondes ? je rigole en secouant la tête.

Il pouffe contre moi et plaque ses lèvres contre les miennes alors qu'il enfonce franchement son doigt en moi. Je laisse un gémissement de plaisir s'écraser contre sa bouche et il commence des va-et-vient de plus en plus rapides. J'écarte mes cuisses, me retrouve légèrement en suspension dans l'eau et je m'accroche à sa nuque. Il me colle contre la margelle dans mon dos, mes jambes viennent s'enrouler autour de son bassin et je m'abandonne totalement à sa main.

Je quitte bien rapidement sa délicieuse bouche pour me laisser totalement aller à mes gémissements quand il entreprend de pénétrer un second doigt. La tête rejetée en arrière, je souris comme un abruti en ondulant légèrement du bassin bien que je ne contrôle pas grand chose de moi-même à cause de l'eau.

-Tu as déjà fait l'amour dans une piscine, me susurre-t-il à l'oreille en me mordillant le lobe.

Je fonds à son geste, me pince les lèvres et hoche lentement la tête de haut en bas.

-Désolé de te décevoir Lou, mais tout ce qui est piscine, ou maritime, sexuellement parlant, ça n'a plus de secret pour moi, je lui réponds en rouvrant les yeux et posant le regard sur lui.

Je glisse mes mains sur ses épaules dans une délicieuse caresse et il me regarde avec une moue adorable.

-Merde... moi qui voulais innover.

-Mais ce sera forcément mieux avec toi, bébé, je lui murmure laissant une de mes mains aller caresser sa joue.

-Donc... bateau, plage, etc ?

-Oui, je répond en hochant lentement la tête de haut en bas.

-Si je te chante "l'amour en mer", ça te fera de l'effet alors ? interroge-t-il avec un large sourire.

-LOUIS ! je réplique en roulant des paupières et rigolant.

Il se joint à mes rires et je secoue la tête avant de poser mes lèvres contre les siennes et de murmurer.

-Je crois que tu m'oublies, là, je lui fais remarquer alors qu'il a totalement cessé d'aller et venir en moi avec ses doigts.

Il sourit, se rapproche encore plus de moi, si c'est possible, et je sens la margelle s'enfoncer dans mon dos. Je me pince les lèvres quand je le sens forcer pour continuer à me pénétrer et aller plus profondément en moi. Je me laisse totalement faire, comme un pantin aux mains de son marionnettiste, mais Louis est comme ça, il a cet effet sur moi. Et dire que, dans quelques heures, jours, nous allons devoir nous quitter... je crois que c'est parce que nous le savons tous les deux que nous faisons autant l'amour. C'est une façon pour nous de nous dire au revoir, à notre manière, et de nous prouver notre attachement l'un à l'autre. Après tout, tout à commencé par du sexe entre nous, non ?

-Lou... s'il-te-plaît... j'ai besoin de te sentir en moi.

-Piscine, pas de capote, dit-il en minaudant dans mon cou avant d'ajouter : Et je suis toujours habillé.

Je roule des yeux et glisse mes mains le long de son corps pour aller tirer sur l'élastique de son caleçon. Je le fais légèrement claquer contre sa peau malgré la pression de l'eau, et je fais comme je peux pour le faire glisser le long de ses jambes. Mais vu ma position, je ne suis pas celui pour qui c'est le plus simple. Je n'arrive pas à le faire descendre plus bas que le milieu de ses cuisses et il rigole comme une gamine en chaleur en me voyant galérer. Il se met alors à se dandiner de droite à gauche pour le faire glisser le long de ses jambes en sifflotant l'air d'une chanson que je reconnais tout de suite, avant qu'il ne se mette à les murmurer d'une manière plus que suggestive voire même obscène.

-Elle danse.... balance... nananana .... elle connaît les noms des petits et des GROS bateaux ... elle préfère l'amour en mer.... c'est juste une question de tempo ... oh oh oh ...

-Putain, Tomlinson, arrête avec cette chanson ! je braille en soupirant.

-Quoi ? Tu préfères Lorie ? Ca peut s'arranger aussi, tu sais.

-Tu comptes me la mettre un jour ou pas ? Non, parce que, là, je crois que je vais craquer, je lui dis très sérieusement.

Je vois un magnifique sourire s'agrandir sur ses lèvres et il reprend mes lèvres avant de murmurer, fiévreux...

-Ca ne résout pas le problème des capotes qui sont là-haut...

-M'en fous, Louis, je me suis toujours protégé avec Luke, et il n'y a eu que toi, depuis des mois... et avant ça, j'étais clean, je gémis presque. J'ai envie de te sentir en moi, tout entier, pas de barrière, rien...

-Tu es sûr de toi ? me demande alors Louis avec beaucoup plus de sérieux.

-On est ensemble, non ? Alors, tu peux me faire confiance. Toi aussi tu l'es ?

-Quoi ?

-Clean, putain, Louis. Atterris un petit peu ! je dis, à bout de patience.

Je serais capable de pleurer tellement j'ai envie de lui, ça en devient douloureux !

-J'aurais plutôt dit, amarrer, vue la situation mais bon, murmure-t-il en se pinçant les lèvres pour ne pas rigoler.

-LOUIS !

-OUI, OUI, OUI.

-Alors, tu attends quoi ? Bon sang !

Il sourit, reprend mes lèvres et retire ses doigts. Je vois rapidement son caleçon remonter à la surface et partir en croisière pour aller retrouver le mien. Je le sens venir vers mon entrée et je me cambre légèrement pour l'aider. Sa bouche dépose une multitude de petits baisers sur mes joues et ma mâchoire, quand il quitte mes lèvres et j'ondule du bassin en essayant de me frotter à son gland pour qu'il enclenche enfin la seconde.

J'aime quand il prend son temps, mais pas quand c'est pour me chanter des chansons à deux balles ou pour me faire languir de cette manière.

-Lou... j'ai besoin de toi, je murmure en tremblant de tout mon corps quand je le sens appuyer contre la porte de mon plaisir.

-Harry ? me dit-il alors avec le plus de sérieux que je lui connais depuis le début de la soirée.

Je plonge mon regard dans son océan et je hoche la tête, excité comme jamais.

-Oui ?

-Je t'aime, me souffle-t-il en reprenant mes lèvres au même moment qu'il me pénètre.

*

Étendu dans les draps de notre chambre, je reprends lentement mon souffle. Nous avons commencé dans la piscine, puis, sur l'un des transats de la terrasse pour terminer dans notre chambre. Louis est étendu à mes côtés, sur le ventre, affalé à moitié sur moi. Je suis pratiquement certain qu'il va s'endormir et se mettre à ronfler dans les secondes à venir. Vu le taux d'alcool qu'il avait dans le sang, je pensais sincèrement qu'il ne tiendrait pas aussi longtemps.

Je souris en posant le regard sur lui. Je glisse une main dans ses cheveux, que je caresse avec tendresse, et me penche vers lui pour embrasser ses mèches encore mouillées.

-Dodo, murmure-t-il

-Oui, dodo Louis, je réponds en souriant tendrement.

-Tu ne pars pas, hein ? s'inquiète-t-il en rouvrant les yeux à la recherche de mon regard.

Je lui souris et réponds avec sincérité.

-Je reste là, ne t'inquiète pas. D'accord ? Je te promets que je ne partirai pas. Et si je dois partir, tu sauras où et je ne te quitterai jamais sans un regard en arrière. D'accord ?

-Je t'aime, Harry.

-Je sais, je réponds en souriant tendrement.

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#ARBHfic __ Et voila un chapitre de plus. Je crois que c'est l'un de ceux qui m'a le plus amusé à écrire. un Loulou bourré comme ça, je ne l'avais jamais fait ! je les trouve tellement adorable et amoureux ces deux là c'est impressionnant, comme si rien ne pouvait stopper leur amour, pas même une histoire de flics, mafia et de meurtre ! ^^ comme quoi !

Quoi qu'il en soit, ce Léo à réponse à tout ! nous espérons maintenant que H pourra rester quelques temps là le temps de trouver une solution. Quant bien même il en trouve une... ce qui serait pas mal...

Je vois que vous vous questionnez bcp sur Gemma, ne vous en faites pas, nous allons la revoir plus vite que vous ne le pensez ! ;)

Je tiens à remercier Amélie pour ses corrections ! :) 

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