Chapitre n°14

Domaine Familiale des Tomlinson – samedi 24 décembre 2016

Louis Tomlinson

- On range rapidement et on se fait un chocolat chaud devant la cheminée? je propose à Harry une fois Mamie, Charlotte et Liam partis.

Il acquiesce d'un signe de tête, me sourit, et on se met au travail. Il nous faut une bonne trentaine de minutes à tout mettre au lave-vaisselle, ranger les restes dans le frigo, et nettoyer la salle à manger et la cuisine. Il est pratiquement minuit quand je mets le lait à chauffer pendant qu'Harry attrape le chocolat chaud et la guimauve pour nos boissons.

- Je vois que tu connais cette maison mieux que moi, je me moque gentiment.

Il sourit en coin en rigolant légèrement et répond.

- On dira que je n'ai pas eu le droit de la quitter ces derniers jours donc bon.

Cette fois-ci c'est moi qui rigole. J'attrape le lait chaud, le verse dans les deux tasses préalablement préparées par Harry et le laisse ensuite rajouter les guimauves. On met le tout sur un plateau, avec quelques restes de bûche , puis on retourne vers le salon.

J'adore Noël pour ce genre de moment. Il fait froid dehors. Mamie et les autres sont partis à la messe, alors que Harry et moi, on profite de la chaleur du feu avec une bonne tasse de chocolat chaud.

Je pose le plateau sur la table basse avant d'attraper les deux gros poufs qui trônent plus loin pour les installer devant la cheminée. Je vais vers le vieux tourne disque de mon grand-père, attrape un disque de Franck Sinatra et rapidement, la musique grésillante s'élève dans la pièce. Je me retourne ensuite vers la table basse pour récupérer le plateau et le poser devant les deux poufs. Je fais signe à Harry de venir et on s'installe tous les deux devant le feu. Je lui tends une tasse qu'il attrape et me remercie d'un signe de tête. Je prends la mienne et ferme les yeux en souriant, laissant les flammes réchauffer mon visage.

- Donc, tu ne vas pas à la messe ? me demande-t-il.

Je secoue lentement la tête de gauche à droite avant de tourner les yeux vers lui en les rouvrant.

- Pas depuis la mort de mes parents. C'est un truc que je faisais avec eux. Je le laisse à Mamie et Charlotte maintenant. J'ai l'habitude de m'installer comme ça en les attendant et de prendre ensuite un chocolat chaud avec elles à leur retour.

- Mes parents étaient très croyants. Leurs vies ont fait qu'ils avaient besoin de croire en quelque chose pour espérer un avenir meilleur. Mais pour ce que ça a servi... personnellement je crois que j'ai perdu la foi le jour où ils sont morts.

Je me pince les lèvres en hochant la tête de haut en bas. Je sais ce que c'est que de croire en quelque chose tout au long de sa vie, et de se rendre compte que ça n'a en définitif, servi à rien.

- A quoi bon être croyant, si Dieu ne nous le rend pas... je souffle.

- Tu y croyais?

- Oui et non. Je veux dire, je crois en une force supérieure, et que rien n'arrive par hasard. Mais je ne crois pas que Dieu a créé la Terre en sept jours, etc... je pense que ce sont des représentations, des allégories. Mais moi aussi ça m'en a foutu une en pleine gueule quand mes parents sont morts.

- Je pense comme toi. Je crois en la théorie de l'évolution, et tout ça. Y'a pas de doute, mais y'a autre chose. Sauf que j'aurais aimé que ce "autre chose" me le rende mieux qu'en tuant mes parents.

Je hoche lentement la tête en soupirant avant de tourner le regard vers lui. Je vois les larmes briller dans ses yeux et je me rends compte que c'est son premier Noël sans ses parents. Le mien a été chaotique. J'étais encore à l'hôpital, et je n'étais pas assez fort pour une permission. J'étais trop instable. Je crois que c'est l'une des fois où j'ai le plus pleuré de ma vie.

- Je sais que c'est difficile, je souffle en glissant une main sur son avant bras.

Il renifle légèrement en fermant les yeux avant de poser sa tête contre mon épaule.

- Ils me manquent tellement, c'est pas par vague, c'est... tout le temps.

- Tu me raconteras un jour comment ça s'est passé? je murmure en embrassant son front.

- Quand je serais prêt, je te raconterai tout.

J'approuve d'un signe de tête et passe un bras autour de lui. Il se cale contre moi et porte son chocolat chaud à ses lèvres. Je ferme les yeux, inspirant profondément, en profitant de ce moment.

- Merci, pour l'ancre.

- Tu m'as dis que la mer te manquait.

- Je faisais du bateau tous les dimanches avec mon père. On a la chance d'avoir de belles journées toute l'année chez moi tu sais. C'est un rituel qu'on avait lui et moi.

- Je vois...

- Moi aussi j'ai quelque chose pour toi.

Je le sens se détacher et se redresser avant de poser sa tasse sur le plateau en face de nous. Il plonge sa main dans l'une de ses poches et ressort un petit paquet. Il se tourne vers moi en souriant timidement avant de reprendre la parole.

- Je crois qu'on a eu le même type d'idée, m'avoue-t-il.

Je fronce les sourcils en attrapant le petit paquet qu'il me tend. Je pose ma tasse à mon tour et ouvre délicatement mon cadeau. Je découvre alors un bracelet en cuir dont l'attache est en forme... de fer à cheval. Je relève les yeux vers lui en me pinçant les lèvres avant de le voir me sourire finement.

- Merci...

- Ca te manque...

- Oui, j'avoue pour la première fois depuis six ans.

Il sourit à mes mots. Je n'ai jamais avoué que tout ça me manquait. La vie ici, les chevaux, les entraînements, les concours, les podiums, l'adrénaline de la compétition... le risque. Je ne l'ai jamais avoué parce que c'est la première fois que ça me manque vraiment. Ou peut-être que je m'en rends compte que maintenant.

Je noue silencieusement le bracelet autour de mon poignet avant de me redresser en plantant mon regard dans le sien. Je me mordille légèrement la lèvre inférieure en entendant "my way" de Sinatra arriver, et je ne résiste pas plus longtemps. Je glisse une main dans sa nuque et je retrouve ses lèvres.

Je le sens sourire contre ma bouche, alors qu'il se rapproche de moi en passant un de ses bras autour de ma taille. Nos torses se rapprochent, nos souffles se mêlent, nos langues se retrouvent, et nos mains parcourent nos corps. Avides de plaisir. Je sens ses lèvres quitter les miennes et venir retrouver le creux de ma gorge. Je rejette légèrement la tête en arrière en fermant les yeux. Je sens le corps d'Harry venir sur moi, le pouf sous moi s'affaisse légèrement sous notre poids à tous les deux et je souris en passant mes bras autour de sa nuque.

- Tu ne me vomis pas dessus aujourd'hui, je souffle contre sa peau alors que mes doigts glissent le long de ses cheveux.

- Tu veux vraiment en reparler ? me demande-t-il en souriant contre mon cou.

Je secoue lentement la tête de gauche à droite et laisse les doigts d'Harry venir déboutonner chaque bouton de ma chemise. Je commence à avoir très très chaud... Sa bouche s'écrase rapidement contre mon torse nu, et sa langue chaude et humide joue avec ma peau descendant vers l'un de mes tétons qu'il mordille légèrement, me faisant gémir d'envie. Mes mains quittent rapidement ses cheveux pour descendre le long de son dos, et venir enserrer ses fesses à travers son jeans.

- J'ai envie de toi depuis que je t'ai vu débouler avec ce jeans trop serré tout à l'heure, je souffle en gémissant.

Je sens ses dents se resserrer autour de mon téton et je gémis un petit peu plus fortement. Ses doigts glissent le long de mon ventre, jusqu'à ma ceinture qu'il défait rapidement avant de poser ses mains sur la bosse formée par mon érection. Je rouvre les yeux, plonge mon regard dans le sien, et il m'offre un sourire éclatant. Je m'empresse de remonter son visage vers le mien pour retrouver ses lèvres si douces et acidulées avant d'échanger les rôles. On manque de renverser le plateau à nos pieds en échangeant les rôles, ce qui nous fait rigoler comme des gamins. Je souris en me mettant à califourchon sur lui, défais sa chemise pour la lui retirer et je déboucle sa ceinture au passage. Je glisse mes doigts entre son caleçon et son pantalon pour commencer à le caresser et je ne tarde pas à entendre ses râles de plaisir contre mon oreille. Je les aspire tout de suite dans un baiser langoureux, pendant que ses doigts se promènent le long de mon dos, et allant jusqu'à mes fesses qu'il caresse avec envie.

Je laisse mes mains s'occuper de son membre à travers le tissu de son boxer pendant qu'il essaie de retirer mon pantalon avec les siennes. Je souris contre ses lèvres avant de me redresser et de retirer mon pantalon d'un geste. Je le vois faire de même et revenir sur moi en m'écrasant contre le pouf. Je rigole contre sa bouche, avant de laisser nos lèvres reprendre leur danse infernale.

Je souris contre sa peau en sentant sa bouche bifurquer vers mon oreille, embrassant ma mâchoire sur son chemin et je rejette légèrement la tête en arrière. Je sens sa langue glisser sur le lobe de mon oreille avant qu'il ne le mordille légèrement. Je fonds littéralement sous ses gestes.

Mon coeur tambourine dans ma poitrine, et mon souffle va commencer à me manquer dans les secondes à venir s'il continue comme ça. Ses doigts se promènent le long de mon ventre avant de glisser mon caleçon pour venir prendre mon membre déjà bien dur et dressé. Sa main commence alors à s'activer autour de moi, et je sens mon excitation redoubler. Je soupire de plaisir en fermant les yeux, m'accordant un moment de break avant de commencer à m'occuper de lui.

- Et moi ? souffle-t-il alors à mon oreille.

Je souris, lui vole un baiser et murmure contre sa bouche.

- Chaque chose en son temps... laisse moi profiter... deux secondes.

Il hoche la tête, et embrasse le bout de mon nez avant d'accélérer ses gestes.

- Oh putain.

- J'attends.

Je roule des yeux en glissant alors ma main dans son caleçon et le prendre entre mes doigts. J'entends son soupir de soulagement face à mon geste et je commence mon travail. Je sens ses propres mouvements ralentir et perdre de l'intensité, ce qui ne m'étonne pas tellement, et ... ça ne me dérange pas. Comme on dit : "chacun son tour !".

- Lou ?

- Hmm...

- On t'a déjà... dominé ?

Je rigole légèrement contre sa peau en embrassant sa joue et je murmure ensuite.

- Oui.

- J'ai envie de te posséder.

- Alors fais-le, je lui dis en plongeant mon regard dans le sien.

J'ai eu quelques expériences sexuelles homosexuelles ces dernières années. Et même si j'ai plus souvent été dominant que dominé, j'ai envie de faire confiance à Harry et de lui laisser mener la danse cette fois-ci. Je sais qu'il prendra soin de moi et qu'il fera les choses comme il faut. Il respire la tendresse et la douceur. Il saura comment me préparer et m'emmener aux portes du plaisir. Je n'ai aucun doute là-dessus.

Harry plante alors son regard dans le mien et je sens son étonnement. Je souris, bise ses lèvres et murmure.

- Tu ne connais pas encore tout de moi Harry.

- J'ai tout le reste de ma vie pour le faire.

Je rigole légèrement contre ses lèvres et le laisse prendre le dessus sur moi. Je sens ses mains venir agripper mes hanches et ramener mon bassin contre le sien. Je plonge mon regard dans le sien en me redressant et colle mes lèvres contre les siennes. Je souris, laissant ma langue retrouver la sienne pendant que mes mains se perdent dans ses cheveux et sa nuque. Je le sens me basculer en arrière et m'allonger contre l'un des poufs. Il se redresse face à moi et me sourit espièglement.

- On va faire un jeu...

Je fronce les sourcils à ses mots, sans comprendre, avant de le voir se tourner vers le plateau où nos tasses sont toujours posées avec les restes de bûche. Je vois rapidement où il veut en venir quand il trempe ses doigts dans une des tasses pour récupérer une des guimauves à moitié fondue qu'il dépose sur mon torse. Je le sens commencer à dessiner l'un de mes tatouages avec le chocolat chaud, et presque instantanément sa bouche se colle sur les lignes qu'il est en train de tracer.

OH. PUTAIN.DE.MERDE.

Je ferme les yeux en gémissant, frémissant à chacun de ses coups de langue, avant de le sentir se redresser. Je sens ses doigts chauds et chocolatés venir caresser mes lèvres et sa voix rauque murmurer :

- Regarde-moi...

Je rouvre les yeux en me mordant l'intérieur de la joue, et le fixe. Il glisse la guimauve qu'il vient de promener sur mon corps entre ses lèvres d'une manière obscène avant de se mordre la lèvre inférieure et de suçoter ses doigts.

Il veut ma mort ou quoi ?!

Il plonge de nouveau ses doigts dans le chocolat chaud pour en récupérer une seconde qu'il porte à ses lèvres avant de la sucer de manière très suggestive. Je le vois ensuite se pencher sur moi, la guimauve coincée entre ses dents, et venir m'embrasser. Le bonbon glisse de sa bouche à la mienne, nos langues se partageant la douceur sucrée.

Sa bouche vient le long de mon cou, puis de mon ventre, avant de finalement embrasser mon nombril. Ses mains descendent le long de mes cuisses avant qu'il ne les écarte avec douceur. Son souffle me brûle jusqu'à la hauteur de mon aine qu'il mordille légèrement avant de bifurquer jusqu'à mon membre qu'il englobe rapidement dans sa bouche avant même que je ne le sente venir. Un gémissement de surprise s'échappe d'entre mes lèvres alors que je sens la chaleur m'envahir de toute part. Un brasier s'empare littéralement de moi et je laisse le plaisir s'échapper d'entre mes lèvres. Harry accompagne rapidement ses gestes d'une de ses mains pendant que l'autre masse lentement mes testicules.

Ce gars à une véritable bouche à pipe ma parole ! Jamais je n'aurai cru que des lèvres aussi douces et innocentes étaient capables de ça. Je ferme lentement mes yeux, la bouche ouverte, le coeur battant, Harry a fait de moi son jouet. Et qu'est-ce que c'est bon !

Une de ses mains glisse doucement jusqu'à mon anus qu'il commence à caresser. Détendu et relaxé grâce à la fellation qu'il est en train de me donner, il n'a aucun mal à pénétrer son premier doigt en moi, m'arrachant un cri de plaisir. Il quitte mon membre de sa bouche pour aller embrasser l'intérieur de ma cuisse et fait ensuite passer mes deux cuisses par dessus ses épaules.

Je ferme les yeux, inspirant profondément et profitant de la sensation douce et chaude de sa bouche contre moi pendant un moment, le laissant écarter mes chairs pour me préparer à la pénétration pendant que mon esprit s'abandonne complètement à ce moment. Rapidement, il accompagne sa langue d'un de ses doigts, puis d'un second. A chaque nouvelle pénétration, je suis pris d'un tourbillon de sensations.

Sa bouche quitte l'entrée de mon plaisir pour remonter jusqu'à mon membre qu'il embrasse avec douceur, avant de remonter le long de mon ventre et de mon torse pour retrouver ma gorge puis mes lèvres.

- Préservatif ?

Je râle contre sa bouche en me redressant légèrement. Je l'embrasse langoureusement avant de me lever et de filer à l'étage pour aller en récupérer un dans ma chambre. Je suis à peine étonné de le retrouver en train de boire le reste de son chocolat chaud quand je reviens quelques secondes plus tard.

Une fois arrivé à sa hauteur, il m'attrape par les hanches et je lui tends la capote. Il sourit, embrasse ma cuisse et m'attire à lui pour que je le retrouve par terre. Je me glisse contre lui, mes jambes de part et autre de lui avant qu'il ne déchire le papier du préservatif et qu'il ne l'enroule autour de lui.

Il se penche sur moi pour embrasser mon menton et le bout de mon nez avant de murmurer.

- Tu es prêt ?

- Toujours pour toi, je souffle en m'accrochant à sa nuque.

Et quelques secondes plus tard, il me pénètre dans un tourbillon de plaisir.

*

Domaine Familiale des Tomlinson – dans la nuit du 24 au 25 décembre 2016

Harry Styles

Après l'amour, on s'est étalés l'un contre l'autre dans les poufs, face au feu de la cheminée. Sa tête contre mon torse, nos jambes entremêlées, je regarde les ombres danser sur la peau de son dos depuis un petit moment déjà. Une de mes mains caressant son épaule, je suis totalement perdu dans mes pensées quand j'entends sa voix recouvrir celle de Franck Sinatra qui continue de chanter.

- Mon accident... il a eu lieu la veille de la mort de mes parents.

Je me pince les lèvres en secouant la tête de gauche à droite.

- Lou... tu n'es pas obligé.

- Tu... comprendras mieux mon comportement et mes choix si tu connais la vérité. Je préfère te la dire plutôt qu'elle te soit rapportée. Niall ne t'a raconté qu'une partie de l'histoire.

Je continue de glisser ma main le long de son épaule comme pour lui dire que je suis prêt à l'écouter. Je n'ai pas envie qu'il se sente obligé de tout me raconter... mais il semble en avoir envie. Je le sens prendre une grande inspiration avant de reprendre la parole.

- Ils étaient en vacances quand c'est arrivé. J'étais en concours à Aix-la-Chapelle avec Liam. On était partis que tous les deux. Ca nous arrivait souvent de le faire. On était jeunes mais nos parents nous faisaient confiance et c'était notre boulot.

Il fait une pause dans son récit, comme pour reprendre son souffle, avant de continuer.

- Liam avait des problèmes avec son cheval. Rien de grave, mais il voulait que je le prenne sur une épreuve pour que je lui donne mon ressenti. On avait l'habitude de s'échanger nos chevaux dès qu'on se retrouvait face à un problème. Ca nous obligeait à travailler et collaborer sans bloquer au risque de se planter avec le cheval. Mais bon... on est jamais à l'abri de l'accident comme on dit, hein. On s'est crashés dans un obstacle. Il a trébuché à la réception, je suis passé par dessus lui, je me suis fait écrasé par son poids quand il m'est tombé dessus. Il s'est fracturé un postérieur, on l'a euthanasié sur place. C'était insoignable.

Sa chute a l'air tellement impressionnante que je n'arrive même pas à me l'imaginer. Je sens son corps trembler et son coeur s'emballer contre mon torse. Je resserre mon emprise autour de lui, embrasse son front, et le laisse continuer.

- J'ai été évacué par hélicoptère avant d'être rapatrié à Bordeaux pour me faire opérer. J'étais vraiment dans un sale état... D'où les cicatrices que tu as pu voir dans mon dos. Mes parents sont rentrés de vacances... et ils ont eu un accident en allant me retrouver à l'hôpital. Si... j'avais pas eu cet accident, ils seraient toujours là. Le pire dans tout ça, c'est que je n'ai même pas pu aller à leur enterrement parce que j'étais encore hospitalisé aux soins intensifs. Je suis resté dans le coma plusieurs jours pendant plusieurs jours. Quand je me suis réveillé j'ai tout appris... la mort de mes parents, la gravité de mon état... j'ai pu ressortir de cet hôpital trois mois plus tard pour aller dans une maison de repos où j'ai passé six mois avant de rentrer chez moi. J'ai littéralement pété un plomb en rentrant ici et dès que ma santé me l'a permis, je suis parti... et je me suis retrouvé à L.A.

Je me pince les lèvres à la fin de son récit et j'inspire profondément en le serrant contre moi. Je le sens alors se redresser. Je suis son geste avant de secouer la tête en voyant les larmes rouler sur ses joues.

- Non. Lou... attends, je souffle alors qu'il est sur le point de se lever.

J'attrape sa main, il se tourne vers moi et je l'attire contre moi. Je le sens se blottir contre mon torse, je l'entoure de mes bras et le berce tendrement en le sentant craquer.

*

J'ai mis de longues minutes à consoler Louis. Mais une fois ses larmes séchées, on s'est levés de notre nid douillé pour ranger notre bazarre. On vient tout juste de tout remettre en place quand la porte d'entrée s'ouvre. On ne tarde pas à entendre la voix d'Elisabeth ainsi que celle de Charlotte et Liam. On est installé dans le canapé avec Louis en train de boire notre premier vrai chocolat chaud de la soirée. Puisque le premier nous ne l'avons pas réellement bu...

- Alors les enfants, vous ne vous êtes pas ennuyés sans nous ? demande Elisabeth en arrivant dans le salon.

J'entends Louis pouffer de rire à côté de moi face à la question de sa grand-mère et je secoue la tête en souriant en coin. Je laisse cependant mon amant répondre pour nous.

- On a rangé la cuisine, la salle à manger et le salon, et on vous a préparé du chocolat chaud, répondit Louis en souriant à côté de moi.

Je tourne le regard vers lui en souriant sincèrement, mon coeur se réchauffant face à la tendresse de Louis envers sa grand-mère.

- Oh, vous êtes adorables, souffle Elisabeth en se servant un chocolat.

- Et vous, la messe ? demande Louis à sa soeur et Liam.

- Comme une messe, répond Charlotte en haussant des épaules.

Louis rigole légèrement à la réponse de sa soeur et Elisabeth roule des yeux en secouant la tête.

- Ne fais pas cette tête enfin Charlotte. On a passé un bon moment en famille, sourit-elle.

- Hmm... l'année prochaine ne m'oblige pas à chanter s'il-te-plaît, demande-t-elle à sa grand mère.

Elisabeth est la première à aller dormir. Rapidement suivit de Liam et Charlotte avant que nous montions tous les deux avec Louis. Une fois dans le couloir, il m'adresse un sourire, un signe de tête et se glisse dans sa chambre. Je retrouve celle que j'occupe depuis le début de mon séjour ici et referme la porte derrière moi. Je retire rapidement mes vêtements avant de me glisser sous les draps doux et chauds de mon lit. Je rabats la couette sur moi, souris doucement et pose la tête sur l'oreiller en fermant les yeux.

J'ai vraiment passé une bonne soirée.

Je suis à deux doigts de m'endormir quand j'entends la porte de la chambre s'ouvrir et se fermer discrètement. Je souris en sentant l'autre côté du lit s'écraser et un corps chaud venir se blottir contre moi dans mon dos. Je laisse ses bras venir s'enrouler autour de moi et je soupire de bien être en sentant ses lèvres embrasser mon épaule nue.

- Joyeux Noël Harry, souffle Louis contre mon oreille.



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