BONUS #1

Périgueux – Quelques étés plus tard

Louis Tomlinson.


« Papa Hazza, il a dit que parfois c'était pas grave quand on a peur... me murmure Thomas avec une petite moue adorable.

-Je sais bien mon poussin. Mais tu sais qu'il faut toujours remonter après être tombé. Sauf quand on s'est fait très très mal. Tu t'es fait très très mal toi ?

-Non...

-Alors on va remonter, tranquillement, au pas. Je tiens Galipette ne t'inquiète pas. Ok ?

-Tu la tiens bien hein ? » s'inquiète Thomas en me regardant suspicieux, sourcils froncés.

Je m'apprête à répondre quand j'entends alors la voix rauque et séduisante de mon très cher mari s'élever dans le manège.

« Crois-moi mon poussin, Papa sait très très bien la tenir » s'exclame Harry en débarquant à mes côtés, un sourire triomphant sur les lèvres.

Je fais les gros yeux à la réflexion d'Harry, lourde de sous-entendus. Je sens le rouge me monter aux joues, et ses rires viennent me caresser la peau. Je le déteste quand il fait ça ! Surtout devant notre fils ! C'est son nouveau jeu préféré ! Dès qu'il le peut, où que nous soyons, il me met mal à l'aise avec des réflexions, comme il vient de le faire !

Harry embrasse ma joue avec tendresse, et s'approche de Thomas qui tremble comme une feuille à l'idée de remonter sur son poney. Pourtant, il n'a pas fait une grosse chute, loin de là même. Le pauvre poney a penché la tête en avant d'un geste. Attiré par la bouche de Galipette, Thomas est passé par devant et a fait toboggan sur son encolure.

« Alors bonhomme, on se remet en selle ? » interroge Harry en souriant.

Thomas se retourne vers lui avec une moue adorable sur les lèves.

« Tu veux bien me mettre sur Galipette, s'il te plait, Papa ?

-Allez, hop !! » réplique Harry en l'attrapant par les aisselles, pour le déposer sur le dos du poney.

Je regarde Thomas mettre ses étriers, ajuster ses rênes et talonner son poney pour avancer. Je garde bien évidemment Galipette en main pour ne pas effrayer notre fils. Du haut de ses cinq ans, Thomas sait très bien tenir en selle, trotter et galoper, mais dès qu'il se retrouve les fesses dans le sable, il se fait un petit peu peur. Il y a de quoi en même temps ! Et ce n'est certainement pas moi qui vais le juger pour ça.

Je fais donc marcher Galipette, pendant quelques minutes au pas et finalement, mon petit garçon me demande de le lâcher. Je m'exécute et regarde Thomas talonner sa ponette pour aller au trot. Il commence alors à faire des tours de manège en parlant à Galipette, comme s'ils étaient dans un jeu. Je crois qu'ils sont des indiens et qu'ils sont poursuivis par des cow-boys. Je souris, tout en réalisant la chance qu'à mon fils de pouvoir vivre des moments comme ceux-là.

Je soupire de bien être avant de sentir l'un des bras de Harry venir s'enrouler autour de mes épaules. Il embrasse ma joue sans quitter du regard Thomas, qui semble s'amuser comme un fou sur le dos de Galipette.

« Ce poney est le plus beau cadeau de sa vie, si tu veux mon avis, murmure Harry.

-Hmm tu as eu une grande idée ce jour là ! Sauf que maintenant, c'est moi qui le mets sur son dos, tous les jours après l'école, parce qu'il ne peut plus se passer de sa Galipette ! je rigole légèrement.

-Mais je travaille moi, monsieur ! s'offusque Harry en me regardant.

-Je te signale que je travaille au même endroit que toi, idiot ! »

Harry rigole légèrement avant de secouer la tête. Ça fait dix ans que nous sommes mariés, mais ce n'est pas pour autant que notre complicité s'est tarie avec le temps. Ce serait mentir que de dire que tout va toujours très bien, nous nous disputons souvent, mais nous arrivons toujours à nous réconcilier, pour le plus souvent sur l'oreiller. Ce n'est pas de ma faute si mon mari est extrêmement sexy lorsqu'il est en colère ! Et c'est vrai que nous réglons souvent nos conflits par le sexe. Après tout, c'est ce qui nous a d'abord réuni tous les deux !

« HEY LES PAPAS REGARDEZ JE GALOOOOOPE ! » s'exclame alors Thomas en talonnant grossièrement cette pauvre Galipette qui se traine au petit galop en suivant les barrières du manège.

Ah, elle est bien loin la chute de mon petit poussin. Je souris en secouant la tête et je sens Harry me serrer contre lui. Je dépose ma tête dans son cou et ferme les yeux quelques secondes. Ma vie n'a jamais été aussi simple qu'elle l'est aujourd'hui. Depuis que Thomas est arrivé chez nous il y a presque cinq ans, je n'ai pas retourné dans un seul film. J'ai décidé de faire une pause la première année pour m'occuper de lui, mais...ma pause s'est éternisée.

Ce n'est pas de ma faute ! C'est à cause de Charlotte ! Au bout d'un an, après avoir réussi à trouver nos marques, et nos habitudes avec Thomas, j'étais enfin prêt à reprendre le travail. J'étais même en négociation pour un film. Vanessa m'avait trouvé un tournage dans la région. C'était parfait ! Mais...Charlotte est tombée enceinte, et Liam s'est retrouvé seul pour travailler les chevaux et les sortir en concours. Donc, j'ai repris le travail, mais pas le cinéma. J'ai repris mon boulot aux écuries. J'ai aidé Liam à travailler les chevaux et...je suis ressorti en concours au plus haut niveau. Ce que je ne pensais pas refaire un jour. Comme quoi...malgré le temps et les épreuves on en revient toujours à nos fondamentaux.

Aujourd'hui je me sens plus cavalier, qu'acteur. Je parcours toujours la planète, mais plus pour les mêmes raisons. Maintenant, nous nous partageons les chevaux tous les trois avec Liam et Charlotte. Harry travaille avec les chevaux au domaine, et comme groom en concours aux côtés de Niall qui n'a jamais quitté le domaine. Avec le temps, et les agrandissements des écuries, nous avons dû engager deux autres personnes qui se consacrent aux écuries et au nourrissage.

Alors que je suis perdu dans mes pensées, Thomas arrive à notre hauteur au petit trot. Il arrête Galipette devant nous et lâche ses rênes pour lui faire un gros câlin. Geste qu'il fait avant de descendre de son dos, pour la remercier. Ça c'est Harry qui le lui a appris. Parce que...contre toute attente, ce n'est pas moi qui ai appris à monter à poney à Thomas, mais mon mari. De nous deux, c'est lui le pédagogue. Il a même passé un examen pour être diplômé et pouvoir dispenser des cours. Je crois qu'il envisage d'ouvrir un poney club un jour. Nous en avons parlé un soir à la maison, plus ou moins sérieusement, et j'ai cru comprendre que c'est quelque chose qui lui tiendrait à cœur.

« Alors bonhomme, on rentre Galipette et on la met dans son pré ? demande Harry en voyant Thomas descendre de son poney comme un chef

-Ouiii ! On pourra lui donner des carottes, parce qu'elle a été mignonne quand même.

-Evidemment mon poussin, allez viens » s'exclame Harry en aidant Thomas à passer ses rênes par dessus l'encolure de Galipette pour l'emmener jusqu'à l'écurie.

Je les suis jusqu'à la sortie du manège, et attache la porte derrière nous. Harry se retourne en m'attendant :

« Il te reste des chevaux à sortir ? »

Je secoue lentement la tête avant de lui répondre :

« Je me suis arrangé avec Liam et Charlotte, je vais rentrer Apo' du pré et c'est bon pour moi.

-Parfait, on se retrouve à la maison ?

-Oui » je murmure en lui volant un baiser avant de m'éloigner vers les prés pour aller récupérer mon cheval.

Quand j'arrive au bord de la barrière, je siffle et je vois la tête grise d'Apocalypse se lever des hautes-herbes. Il pointe les oreilles en avant, hennit et trottine gaiement jusqu'à moi. Je souris en glissant une main dans mes poches et lui tends un bonbon qu'il croque avec plaisir. Je passe dans le pré, lui mets son licol et le rentre à l'écurie.

J'ai acheté Apocalypse quand son propriétaire a décidé de le vendre il y a neuf ans environ. Comme je l'avais craint à l'époque où j'ai commencé à m'occuper de lui, il avait bien subi un accident jeune. Et ce dernier a malheureusement laissé des séquelles. Avec un mal de dos chronique mais gérable, il ne pouvait pas concourir assez souvent aux yeux de son ancien propriétaire, donc il a pris la décision de le vendre. Je n'ai pas hésité longtemps et je l'ai acheté. Je ne voulais pas le laisser partir.

Je l'ai mis au repos pendant un moment, tout en continuant de le travailler tranquillement à la maison, puis en faisant de longues promenades. Nous n'avons pas sauté pendant longtemps, puis, sous les conseils de Liam, nous avons recommencé petit à petit. Contre toute attente, avec le temps, Apocalypse semble moins souffrir du dos. Il a pu m'offrir deux saisons au plus haut niveau, et même une qualification pour les jeux... mais j'ai préféré céder ma place, parce que mon cheval ne semblait pas au mieux de sa forme à l'issue de cette dernière saison.

Depuis, nous alternons les périodes de repos, et la compétition à plus petit niveau. Mais il est aujourd'hui âgé de dix-neuf ans : je pense que je vais définitivement l'arrêter et le mettre au pré. Je ne veux pas le casser.

Je rentre à l'écurie en caressant l'encolure de mon cheval et le laisse prendre ses aises dans son box. Je lui donne une ration de foin, et referme la porte. Je fais le tour de l'écurie, vérifie que tout est en ordre puis je la quitte. Je traverse la cour, et me dirige jusque chez Mamie.

Charlotte et Liam ont tous les deux emménagé dans la maison de notre enfance. Ils y vivent avec Pauline leur petite fille, et ils devraient normalement bientôt accueillir un petit garçon. Quand ils ont pris leurs quartiers dans la maison principale du domaine, nous n'avions pas envie de laisser Mamie partir. Nous lui avons donc aménagé une vieille grange en petite maison. Elle y vit toujours en toute autonomie, du haut de ses quatre-vingt ans. Elle est peut-être un petit peu plus fatiguée chaque jour, mais elle tient bon !

Je souris en arrivant devant sa porte et je frappe doucement. Elle vient rapidement m'ouvrir et roule des paupières en me voyant arriver.

« Ca fait une demi-heure que je suis prête mon lapin !

-J'étais en train de faire monter Thomas, et ensuite je me suis occupé de Apo, Mamie. Je ne t'avais pas oubliée, je rigole en secouant la tête.

-Bien sûre. Bon. J'ai préparé mes affaires. Tu veux bien être mignon et les attraper ? Elles sont dans la cuisine ! »

Je rigole légèrement face à son empressement et je pénètre chez elle pour attraper son sac. Je secoue la tête et referme la porte derrière moi, alors qu'elle s'est déjà installée dans ma voiture. Je me glisse côté conducteur et lui tends ses affaires pour qu'elle les tienne le temps du voyage.

« J'espère que nous ne serons pas les dernier arrivés, maugrée-t-elle.

-Mamie...on sera les premiers ! je réplique en mettant le contact, Charlotte et Liam n'ont pas fini de s'occuper des chevaux, et ils n'ont même pas récupéré Pauline !

-Oui bon. Allons-y. »

Je rigole légèrement et remonte l'allée pour quitter la propriété et rouler jusque chez moi. Nous n'avons jamais déménagé avec Harry. Après son retour, nous avons fini d'aménager l'endroit à notre goût. Nous avons pu terminer les travaux et même faire une écurie où nous récupérons les vieux chevaux à la retraite. Feu-Follet y a passé ses derniers jours, ainsi que tous les vieux chevaux de mes parents. Le prochain qui aura sa place là bas sera Apocalypse avant la fin de l'été.

Je roule tranquillement jusqu'à la maison pendant que Mamie me bombarde de questions concernant la soirée. Elle veut tout savoir. De la décoration du chapiteau à la couleur des assiettes, en passant par le millésime du vin et les invités qui seront présents. Nous n'avons pas prévu grand-chose, pour ce soir, mais nous voulions réellement que nos proches soient tous réunis pour nos dix ans de mariage avec Harry...

Quand je me gare devant chez moi, je souris en voyant que Harry est déjà rentré avec Thomas. Il y a aussi une autre voiture de garée à côté de la sienne. En voyant une immatriculation italienne, je souris. Dylan est arrivé en premier. Il n'y a rien d'étonnant à cela.

Je coupe le contact en me garant, et je descends de voiture. Mamie est déjà sur le pas de la porte lorsque j'arrive en bas du perron. Elle entre sans prévenir et je la suis. A peine à l'intérieur, j'entends des éclats de rire venant du salon. Je passe une tête et souris en voyant Harry et Dylan en grande conversation avec une bière. Mon amour n'a pas eu pas le temps de se changer. Il porte toujours son pantalon de cheval gris, et sa chemise sale. Il est magnifique. Dylan n'est pas seul à ce que je vois...son fils est là aussi. Ils ont le même âge avec Thomas. L'ami d'enfance de mon époux s'est marié avec une Sicilienne un an à peine après être arrivé sur l'île. Monica est dotée d'une beauté assez rare. Je comprends le coup de foudre du jeune mafieux pour elle.

Même si les deux amis s'étaient promis de ne jamais se revoir, et s'étaient dit adieu à Arcachon, leur séparation n'a pas duré longtemps. Un matin, quelques jours avant notre mariage, Dylan est apparu, l'air de rien, sur le pas de notre porte. Il est resté jusqu'à notre union, puis il a disparu pendant quelques années. Il va et vient dans nos vies de cette manière-là depuis que je l'ai rencontré il y a treize ans déjà. Mais ça me convient. Du moment qu'il n'emporte pas Harry avec lui...

Je regarde Mamie s'approcher, saluer Dylan et Monica avant de prendre Leandro et Thomas à tour de rôle dans ses bras. Je m'approche alors, un sourire sur les lèvres. Nos deux premiers convives me saluent avec plaisir. Si au départ j'ai eu quelques soucis relationnels avec Dylan, aujourd'hui, tout cela est loin derrière nous.

« Louis ! Quel plaisir de te revoir, s'exclame la sublime Monica de son bel accent italien, en me prenant dans ses bras.

-Moi aussi, je suis content de vous voir ici, j'affirme en souriant. Mamie, tu veux bien t'occuper d'eux pendant que nous allons nous doucher et nous changer ? » je lui demande en me tournant vers elle.

Il paraît évident que nous n'allons pas accueillir nos invités dans cette tenue. Mamie nous regarde tour à tour avec Harry et hoche la tête d'un regard suspicieux. Elle sait très bien comment tout ça va finir avec mon mari. Dylan rigole et lance un clin d'œil à Harry qui me passe devant en m'envoyant un baiser. Je roule des paupières et déclare à Dylan et Monica de faire comme chez eux.

Je monte rapidement les escaliers pour aller jusqu'à notre chambre. Je m'avance jusqu'à la salle de bain, Harry est déjà sous l'eau. Je retire mes fringues de la journée, les mets dans le panier de linge sale et entre dans la douche en souriant en coin. Harry se tourne vers moi avec le même sourire et je ne peux m'empêcher de le plaquer dans le fond de la douche. Il passe ses bras autour de ma nuque, nos lèvres se retrouvent avec avidité et je laisse mes mains s'accrocher dans le creux de ses reins. Il colle son corps au mien et sa bouche quitte la mienne pour embrasser ma mâchoire, remontant jusqu'à mon oreille pour en mordiller le lobe :

« Dix minutes bébé, dit-il en chuchotant.

-Je t'en donne cinq avant de jouir, tu commences à perdre de ton endurance mon ange, je rigole contre son cou alors que je me laisse gentiment glisser à genoux, mes lèvres parcourant sa peau en même temps.

-Frimeur, réplique Harry en laissant ses doigts s'emmêler dans mes cheveux.

-On prend les paris ? »

Il grogne légèrement comme toute réponse et je souris face à son nombril que j'embrasse chastement. Je laisse ma bouche se promener avec désir sur sa peau et lorsque j'arrive à sa virilité, je la prends d'une main pendant que l'autre va caresser ses délicieuses fesses. Je ne tarde pas à entourer son pénis de mes lèvres et j'entends un long râle s'échapper de sa bouche. Je souris et commence de lent va et vient pendant que mes doigts se fraient un chemin vers son intimité, pour le préparer en même temps.

Ses mains s'agrippent dans mes cheveux, me faisant comprendre qu'il veut que j'aille plus vite, plus profondément, mais c'est moi qui mène la danse et qui décide des règles. Je ne peux réprimer mon sourire en sentant ses jambes vaciller au rythme de mes gestes de bouche et de doigts. J'aime l'idée que je sais exactement quoi faire pour faire venir mon mari en quelques minutes à peine. Je crois que je suis devenu expert en la matière. Tout comme lui avec moi...

Je sens mes doigts arriver à se faire un chemin doucement mais surement en lui. Ma bouche accélère légèrement ses caresses et lorsque je le sens au bord de l'implosion, je me retire et me redresse. J'attrape une de ses jambes que je relève sur ma hanche, pour me frayer un chemin entre ses hanches. Je reprends ensuite sa bouche avec avidité. Ses doigts s'enroulent autour de mon sexe mais il sait que c'est inutile de me caresser, je suis déjà prêt et dressé pour lui.

Nos regards s'accrochent, nos sourires se répondent.

« Tu es magnifique bébé...murmure-t-il.

-Hmm...et toi tu le seras encore plus quand tu vas murmurer mon prénom pendant l'orgasme.

-Vantard. » souffle-t-il contre ma bouche.

Je souris en coin, jette un regard dans mon dos sur la pendule et murmure :

« Il me reste trois minutes. »

Il marmonne contre mes lèvres des mots que je ne comprends pas et je le soulève légèrement en le calant entre mon corps et la paroi de la douche. Mes lèvres s'abandonnent contre son cou pendant qu'une de mes mains guide mon membre jusqu'à son entée. Je l'entends soupirer de plaisir et de frustration lorsque je le caresse sans pour autant le pénétrer. Je colle ma bouche à la sienne en rigolant et chuchote :

« Ne gémis pas trop fort, Mamie va t'entendre...

-Elle sait déjà que son petit fils jouit en criant comme une fille.

-Mais ! Jte permets pas ! » je réplique en lui pinçant le ventre et le pénétrant d'un geste sec.

Je l'entends alors lâcher un râle plus fort qu'il ne l'aurait dû, et je rigole contre sa peau. Il va me maudire. Je suis certain qu'on l'a entendu depuis là-bas. Si ce n'est pas Mamie, ce sera Dylan, et il va se faire charrier toute la soirée. Je sens sa bouche s'échouer contre mon épaule et mordre ma peau avec vigueur quand je commence mes gestes du bassin. Ses jambes s'enroulent autour de moi pendant que ses mains s'accrochent dans mes cheveux.

J'arrive à le maintenir en équilibre en le plaquant contre le fond de la douche, et avec une de mes mains, agrippée à son flanc. La seconde va alors s'enrouler autour de son membre et j'intensifie mes coups de bassin. Je le sens totalement s'abandonner à moi, ondulant pour notre plaisir à tous les deux. Il rejette finalement sa tête en arrière, ferme les yeux, et gémit le plus discrètement possible. J'essaie d'en faire de même, mais j'avoue que ce n'est pas facile. Je sens mon cœur qui ne va pas tarder à exploser dans ma poitrine, pendant que mon souffle s'accélère de plus en plus.

Putain...

Je ferme les yeux en pressant les paupières appuyant mon front contre le mur. Mes lèvres se glissent contre son cou, et je m'arque-boute pour le pénétrer plus profondément et plus fortement. Je sens son plaisir monter entre mes doigts, et une de ses mains quitte ma chevelure pour aller se plaquer contre sa bouche. Il sait qu'il risque de ne pas pouvoir se contenir. Je sens son corps se tendre, ses jambes devenir coton et il en laisse une retrouver le sol, de peur de perdre l'équilibre, nous n'avons plus l'agilité, ni la souplesse de nos vingt ans. Même si je me sens toujours aussi jeune dans ce genre de moment.

« Bébé, oh putain Louis... » je l'entends contre ses propres doigts.

J'accélère le rythme, redresse légèrement son corps et le pénètre plus profondément. Ce qui me vaut un cri étouffé contre sa main de sa part. Je la lui retire rapidement pour pouvoir retrouver ses lèvres lorsque je me sens moi-même arriver. J'ai envie de le sentir jouir, jusque dans le bout de sa langue. Je presse ma main autour de son membre, j'accélère mes coups de bassin, et Harry se retrouve alors paralysé par le plaisir qui s'abat sur lui quelques secondes plus tard à peine. Je ne tarde pas à le rejoindre dans la jouissance, trop heureux de le voir prendre son pied comme ça.

Je me retire lentement, il repose ses deux pieds à terre, et nous restons là, collés l'un à l'autre le temps de reprendre notre souffle. Depuis que Thomas est à la maison, la douche est redevenue notre salle de jeu préférée...

Je pose mon front contre son épaule en fermant les yeux, essayant de faire taire les battements de mon cœur. Je sens une des mains de Harry glisser vers mon menton et il relève légèrement mon visage vers lui pour embrasser mes lèvres. Je souris à son geste, m'accroche à son cou et approfondis son baiser.

« Rapide, mais efficace, murmure-t-il contre ma bouche.

-Je sais que c'est comme ça que tu aimes le sexe. Rapide, avec du public pour nous entendre, et légèrement violent.

-Tss..

-On en parle de la semaine dernière, dans les écuries entre midi et deux heures ?

-C'est pas de ma faute, tu étais trop sexy ce jour-là, j'avais envie de te dévorer depuis le matin. »

Je rigole contre ses lèvres et me détache finalement de lui. Je souris en regarde l'horloge et je me retourne vers lui, fièrement :

« Cinq minutes et trente-trois secondes. J'avais raison. »

Il roule des paupières et secoue la tête en rigolant avant d'attraper le gel douche et de me le tendre.

« Maintenant au boulot ! Nous avons des invités jte signale.

-Oh t'inquiète pas, ils t'ont entendu gémir comme une fillette !

-Connard ! » réplique-t-il faussement vexé

*

*

« On fête nos dix ans de mariage Louis, alors enlève moi ce t-shirt et enfile une chemise » rigole Harry en m'envoyant une chemise blanche dans la figure.

Je roule des paupières, fais passer mon t-shirt par-dessus ma tête et mets la fameuse chemise qu'il vient de m'envoyer. Je la boutonne correctement, et enfile ma paire de chaussures. Harry est déjà presque prêt. Il essaie de dompter sa tignasse de boucles. Je ne sais pas pourquoi, mais depuis presque un an, Harry insiste pour garder ses cheveux long. Je crois que je ne m'habituerai jamais à me réveiller, à côté d'un Harry aux cheveux long. Pour ce soir, il les a attachés en chignon sur le haut de sa tête, et je ne peux pas le nier, il est magnifique comme ça. Mais je ne le dirai jamais à haute voix !

Il se retourne vers moi alors que je le mate allègrement, et il lève les yeux au ciel en secouant la tête.

« Tu as fini de me reluquer ouais ?

-Jt'ai déjà dit que tu étais beau ? je lui demande en souriant.

-Je croyais que je ressemblais à une fille avec mes cheveux » me réplique-t-il en rigolant.

Je rigole à ses mots et m'approche de lui. J'embrasse ses lèvres avec amour, glissant mes bras autour de sa taille. Je me blottis contre lui et ferme les yeux en me laissant me bercer contre lui. J'inspire profondément et murmure :

« Si seulement ils avaient pu te connaître Harry...il verrait combien tu me rends heureux.

-Bébé, de là où ils sont, ils nous voient. J'en suis certain.

-Ils t'adorent alors, j'en suis certain.

-Même si je ressemble à une fille ? demande Harry en rigolant.

-Oh arrête ! » je réplique en me joignant à ses rires.

Je me détache finalement de lui, et glisse une main contre sa joue. Il me sourit et nous joignons nos lèvres une fois de plus.

« Allez, allons retrouver nos invités.

-Quitte à se faire chambrer, on ne pourrait pas refaire l'amour... ? maintenant ? il me demande avec la moue la plus adorable du monde.

-Harry...ça doit faire une heure qu'ils nous attendent, je réponds en rigolant.

-Rooh...t'es pas drôle. Ça ne t'a pas empêché de le faire avant l'ouverture du vin d'honneur à notre mariage...Et aussi juste avant le dessert dans les toilettes !

-C'était de TA faute ! Tu étais si beau ce soir là !

-Ouais j'avais de beaux cheveux courts, je ne ressemblais pas à une fille, comme aujourd'hui, je sais. »

Je rigole contre ses lèvres et il m'attire à lui. Il approfondit notre baiser et je râle parce que je sais que je serai incapable de me décoller de lui.

Putain... je le déteste quand il s'y met !

*

Harry Styles.

« Thomas...laisse Pauline et Becky tranquilles...s'il te plait, je râle en secouant la tête.

-Mais je veux jouer avec elle ! s'exclame-t-il, me regardant en faisant la moue.

-Joue avec Leandro, regarde ! Tu vois bien que les filles ne veulent pas ! » je lui dis en pointant du doigt le petit garçon de Dylan et Monica qui s'amuse comme un fou dans le jardin au milieu des gros poufs que nous avons installés pour la soirée.

Thomas me regarde en bougonnant et je rigole légèrement. Je me mets alors à sa hauteur et je pose mes deux mains sur ses épaules. Pauline et Rebecca, alias Becky, ont toutes les deux trois ans. Elles n'ont évidemment pas les mêmes jeux que les deux garçons de cinq ans. Thomas à l'habitude de jouer avec sa petite cousine, mais aujourd'hui, je voudrais qu'il profite de Leandro.

« Mon poussin, ce n'est pas parce que Pauline ne joue pas avec toi ce soir qu'elle ne t'aime pas. Ok ?

-Sûre ? me demande-t-il suspicieux.

-Oui ! j'assure en hochant la tête.

-Bon. Ok. »

Il soupire largement et s'élance vers Leandro. Il s'arrête cependant, et se retourne vers moi en fronçant son petit nez.

« Dit Papa, demain, on pourra aller voir Galipette avec Leandro ? »

Je rigole à sa question, et je hoche la tête de haut en bas. Il souffle un génial et part en courant vers son jeune copain. Je secoue la tête, amusé, et me redresse. Je me retourne vers les invités qui commencent à arriver. Je souris doucement en voyant Louis à l'autre bout de la terrasse, en train de discuter avec Danielle et Léo. Contre toute attente, les deux stars hollywoodiennes sont toujours ensemble et parents de la petite Rebecca. Et je sais de source sûre que Danielle est de nouveau enceinte de quelques semaines à peine...

Je m'approche d'eux en souriant, et glisse un bras autour des épaules de mon mari pour embrasser sa joue une fois à sa hauteur. Léo me sourit grandement et me détaille de haut en bas.

« Coppola! J'ai cru que tu ne me dirais jamais bonsoir !!

-On s'est vus ce matin ! je réplique en rigolant.

-Ouais mais quand même » dit-il en hochant la tête.

Danielle, Léo et leur petite fille sont arrivés hier dans l'après-midi de Nice. Ils vivent là bas depuis cinq ans. Les deux stars n'ont jamais réellement quitté le show-bizz. Danielle s'est éloignée quelques temps pour prendre des distances avec ce monde, mais a finalement repris le chemin des tournages bien rapidement. Léo lui s'est trouvé une nouvelle passion : la réalisation. Je crois que c'est son nouveau truc depuis quelques années. Ça fait d'ailleurs des mois qu'il tanne Louis pour l'embarquer sur un tournage avec Danielle. Je ne sais pas ce qui le coince et le pousse à refuser, parce que personnellement je trouve que c'est une super idée. Mais je ne veux pas le braquer.

« J'étais en train d'essayer de convaincre, une fois de plus, ton adorable mari de venir avec moi à Los Angeles la semaine prochaine. Je dois faire passer les castings de mon prochain film, mais il refuse. Je vais finir par croire que c'est toi qui ne veux pas le laisser partir, Coppola.

-Figure-toi que non, Titanic, parce que je suis le premier à l'encourager, j'affirme en resserrant ma main sur l'épaule de Louis.

-Je n'ai tout simplement plus envie de tourner, vous m'emmerdez les gars » réplique mon homme en roulant des paupières.

Je vois Danielle sourire en coin et je fronce les sourcils. Ok. Elle sait quelque chose que je ne sais pas. Je hausse des épaules. Je fais comme si ça ne m'atteignait pas mais...je crois que ça me vexe en fait. Je me détache de mon mari, salue ses deux amis et je m'éloigne.

Je me dirige tout de suite vers le bar que nous avons installé, et je me sers un whisky. Je parcours les invités du regard et remarque que Zayn vient tout juste d'arriver avec sa nouvelle femme. Oui ce Dom Juan s'est déjà marié une fois...Avec Eleanor. Idiot, je sais.

Tout le monde lui a dit que c'était une mauvaise idée, mais il n'en a fait qu'à sa tête. Ce qui lui a valu, un mariage raté, un cœur brisé, mais une merveilleuse petite fille. Cependant, il s'est remarié avec une jolie journaliste l'année dernière. Il a rencontré Perrie alors qu'elle était en tournage dans la région, pour tourner un document sur Louis. Ça a tout de suite été le coup de foudre.

Je m'approche du jeune couple en souriant et les salue.

« Bonsoir vous deux !

-Harry ! s'exclame Perrie en me prenant dans ses bras, comment vas-tu ?

-Bien, ça fait plaisir de vous voir tous ici ! j'affirme en hochant la tête, Gab' n'est pas avec vous ?

-Non...elle est malade, je l'ai laissée avec Eleanor » répond Zayn en secouant la tête.

Malgré un mariage qui a tourné au fiasco, après des années de haine et de rancœurs, aujourd'hui, Zayn et Eleanor s'entendent plutôt bien, pour le plus grand plaisir de leur petite fille Gabrielle. Nous avons fêté ses sept ans le mois dernier. Elle ressemble comme deux gouttes d'eau à son papa. Avec ses grands yeux noirs, sa peau chocolat et ses cheveux bruns, cette gamine sera magnifique ! Elle va en faire tourner des cœurs ! A commencer par celui de mon fils, j'en suis certain ! Il la regarde déjà avec de grands yeux emplis d'admiration. Ça risque de donner à l'adolescence...

« J'espère que ça va aller, je m'inquiète tout de même.

-Juste une angine, rien de grave, mais elle avait encore de la fièvre, explique Perrie en souriant.

-Bien...vous savez si Niall et Gigi sont arrivés ? »

Ces deux-là viennent tout juste de se remettre ensemble. Après la fac, Gigi est partie vivre à Paris, ne trouvant pas de boulot dans la région. Niall est monté la rejoindre, mais il n'a pas tenu six mois dans la capitale. Incapable de s'habituer à la ville, il est finalement bien rapidement revenu pour travailler au domaine, malheureux comme les pierres.

Il y a trois mois environ, Gigi est revenue en ville pour s'y installer comme avocate. Lasse de sa vie parisienne, mais surtout maman célibataire épuisée d'une gamine de deux ans, elle a préféré revenir aux sources. Ils ont tenu...une semaine avant de se revoir, deux avant de recoucher ensemble, trois avant de se remettre ensemble. Je suis certain de les voir emménager ensemble avant la fin de l'année !

« Je ne les ai pas vus ! Mais ils seront de toute façon en retard ! Depuis qu'ils se sont retrouvés, ils sont pires que vous ! réplique Zayn, blasé.

-Mais ! Je ne te permets pas ! je m'exclame en rigolant.

-Vous êtes pires que des lapins, tous les quatre ! » affirme Perrie.

Je lève les yeux au ciel en secouant la tête. Zayn et sa compagne rigolent à ma réaction.

« Bande de jaloux, je réplique simplement en secouant la tête.

-Je ne vais pas me plaindre de ce côté-là. Crois-moi » assura mon ami en embrassant la joue de sa femme.

Perrie lui donna un coup de coude en râlant, et je pouffe de rire à leur comportement. Je secoue la tête et les laisse se chamailler, tout en m'éloignant. Je vais à la cuisine pour m'assurer que le traiteur fasse bien son boulot, nous devons passer à table dans quelques minutes maintenant. Je m'apprête à repartir à l'extérieur quand j'entends sonner. Je traverse la maison, étonné que les nouveaux arrivants n'aillent pas directement vers l'extérieur avec le reste des invités. J'ouvre la porte d'entrée et me retrouve alors face à face avec...ma mère.

« Maman ?! » je m'exclame heureux de la voir devant moi.

Depuis la fin des opérations et le démantèlement du réseau de mon père, je n'ai pratiquement pas revu ma mère, ni ma sœur et Daniel. Cela, pour une raison de sécurité. Nous ne risquons a priori plus rien, mais nous ne voulons pas encourir le moindre risque. Depuis que j'ai quitté ma mère il y a treize ans, je ne l'ai revue que trois ou quatre fois. Et ce doit être à peu près la même chose pour ma sœur et Daniel. Même si nous ne nous voyons que peu, nous échangeons tous des lettres pour garder contact, et se donner des nouvelles. De cette manière j'ai l'impression de toujours être proche de ma mère et ma sœur.

Elle me regarde avec un large sourire et je ne peux m'empêcher de la prendre dans mes bras. Sa dernière visite remonte à il y a un petit peu plus de trois ans. C'était sa première rencontre avec Thomas.

« Qu'est-ce que tu fais ici... ? je murmure en me détachant de ses bras.

-Louis m'a envoyé un courrier il y a quelques mois pour me prévenir de ce repas. Il n'était pas question que je le loupe. Je n'ai déjà pas pu être présente pour votre mariage...souffle-t-elle.

-Maman... » je souffle en la reprenant contre moi.

Je souris largement en la sentant me serrer contre elle et je ferme les yeux. Seulement, quand j'entends un juron corse que j'aurais reconnu entre mille, derrière elle, je me redresse d'un geste et fais les gros yeux en voyant Daniel et Gemma apparaître ! Ma sœur tient dans ses bras leur dernière petite fille, Domitilla, pendant que Fabian se traine derrière son père. Je sens mon cœur faire un bond dans ma poitrine, et je me rue sur ma sœur et sa petite dernière que je n'ai jamais eu la chance de rencontrer.

« Je n'allais pas venir toute seule quand même...murmure alors ma maman dans mon dos.

-Elle est magnifique, je souffle à Gemma en glissant une main contre la joue du jeune bambin.

-Hmm. Et bien prends-la en vacances dix jours, on verra si elle est toujours magnifique. Cette gamine, c'est un monstre ! » s'exclame Daniel dans mon dos.

Je rigole à la réponse de mon beau-frère, et je me retourne vers lui. Nous nous serrons la main en souriant et je vais embrasser Fabian qui a aujourd'hui presque dix ans. Je crois que c'est la première fois que ma famille est réunie depuis une éternité...depuis que nous avons tous quitté la Corse.

Je sens les larmes me monter aux yeux. Ma mère glisse un bras autour de ma taille et embrasse ma joue avec tendresse. Je ferme les yeux, inspire profondément et souris. Je crois que cette soirée va être encore plus belle que le jour de mon mariage. Parce que si Gemma et Daniel étaient présents ce jour-là, aujourd'hui, ma maman est aussi avec nous.

« Je vois que les invités surprise sont arrivés...j'entends Louis dans mon dos.

-C'est toi qui as fait ça ? » je l'interroge en me retournant, admirant mon magnifique mari sur le pas de notre porte.

Il sourit en hochant lentement la tête de haut en bas. Il s'approche de nous et salue ma maman. Je sais qu'elle l'aime beaucoup. Ils ne se sont que rarement vus, mais à chaque fois elle prend le temps de passer un moment seul à seul avec lui.

Puis, il salue poliment ma sœur et Daniel. Je pense qu'il ne s'entendra jamais avec Gemma. Trop de rancœurs et de peur en lui pour lui faire totalement confiance. Je le comprends. Il a vécu des choses difficiles à cause d'elle. Quant à Daniel, il s'en méfie. En même temps il a de quoi mettre mal à l'aise. Je souris tout de même face ce geste qu'il n'était absolument pas obligé de faire.

Faire venir ma mère, ma sœur et sa famille...c'est le plus beau cadeau de la soirée. Louis a visé juste...

« Bon. Vous n'allez pas rester sur le pas de la porte, entrez je vous en prie pris ! » réplique alors Louis en leur faisant signe.

Une fois à l'intérieur, Louis, en bon maitre de maison s'occupe de leurs affaires pendant que je pars en quête de mon fils. Je trouve Thomas où je l'ai laissé plus tôt, en train de jouer avec son copain Leandro. Je le subtilise alors, non sans larmes, mais j'arrive à le consoler bien rapidement lorsque je retrouve ma famille à l'intérieur.

Maman s'approche tout de suite de lui pour le prendre dans ses bras, et Gemma aussi. Instinct maternel je suppose. J'inspire profondément, heureux, et remercie silencieusement Louis. Il m'envoie un baiser, et s'éclipse.

Je me retourne vers Daniel qui observe la scène avec un sourire. Mais avant de les laisser trouver tout le monde, je dois tout de même les informer :

« Dylan est là. »

Gemma se retourne vers moi en hochant la tête et Daniel ajoute :

« Louis nous a mis au courant, Dylan le sait aussi, il n'y aura pas d'incident, assure-t-il.

-Bien. Vous venez avec moi ? je vais vous présenter alors » je dis en souriant.

Ma sœur approuve d'un signe de tête, et donne Domi' à son papa pendant qu'elle demande à son fils de ne pas faire de bêtises. Ma mère garde Thomas dans ses bras, mais dès que nous sommes dehors, il se débat pour retrouver le plancher des vaches. Elle le pose alors à terre, et j'attrape le bras de ma mère. Je prends une grande inspiration, et je crois que je suis heureux que mes deux familles se rencontrent. Parce que toutes les personnes présentes ce soir, de mon présent, comme de mon passé, forment mes deux familles...et j'en suis heureux.

J'espère seulement que tout ça va pouvoir durer le plus longtemps possible.

*

Louis Tomlinson.

« Alors mon cadeau... ? j'interroge Harry en glissant une main contre sa joue alors que je viens m'installer à ses côtés dans notre lit.

-Merci d'avoir réuni tout le monde Lou... » me répond-il dans un murmure en se penchant sur moi, pour embrasser mes lèvres.

Je souris contre ses lèvres et hoche la tête. Il est presque quatre heures du matin, et il y a toujours un petit peu de musique dehors. Nous ne sommes pas les derniers couchés. Je suis presque certain que Zayn, Niall et Liam sont toujours au bord de la piscine à discuter de tout et de rien, que Danielle et ma sœur parlent bébé dans un coin de la cuisine en rangeant, et que Dylan et Daniel, contre toute attente discutent du bon vieux temps, pendant que le reste des invités est reparti, dort ou profite de la fin de la soirée. Mamie et les enfants sont couchés depuis longtemps déjà. Et avec Harry nous venons de tirer notre révérence. Nous étions épuisés et je crois que lui comme moi, avions envie de profiter un petit peu plus de cette soirée, tous les deux.

Je me glisse doucement dans le creux des bras de mon mari, et il laisse une de ses mains venir caresser mon épaule avec lenteur. J'ai eu du mal à réunir Gemma, Daniel et Anne ce soir. Les deux femmes ne voulaient pas prendre de risques, pendant que Daniel ne voulait pas spécialement voir Dylan. Anne a finalement cédé la première, puis Gemma en apprenant que sa mère venait. C'est la première fois qu'ils arrivent à se revoir, tous ensemble. Je voulais offrir ce soir ce que je n'avais réussi à faire pour notre mariage.

« Ca n'a pas été facile, mais je suis heureux qu'ils soient venus. Ta maman reste une semaine, Gemma et Daniel repartent dans trois jours...je me suis dit qu'on pourrait profiter qu'ils soient là pour aller à Arcachon. Ensemble ? Gemma pourra directement repartir de là-bas. Ils n'habitent pas très loin maintenant... »

Je me redresse d'un geste à ses mots, en ouvrant grands mes yeux. Louis a tout préparé. Il veut aller passer la fin de la semaine à Arcachon avec ma maman, Gemma, Daniel et leurs enfants. C'est une merveilleuse idée, et ça me rappellerait presque notre week-end d'adieu que j'avais organisé là-bas il y a des années. Nous retournons très souvent là-bas. Cette maison est hyper représentative de notre amour. Nous y allons au moins un week-end par mois. Thomas adore la plage...et grâce à cela, elle me manque moins qu'avant...j'ai beaucoup de chance d'avoir Louis dans ma vie. Il a toujours tout fait pour que je sois heureux et que mon ancienne vie ne me manque pas trop.

« Ils sont d'accord ? il me demande alors.

-Oui. Ta mère est impatiente de découvrir cette fameuse maison, quant à Daniel et Gemma, ça leur importait peu je pense. Du moment que nous sommes ensemble, je lui explique en hochant la tête.

-Tu n'as pas l'impression d'être un copieur un petit peu ? Non parce que c'est moi qui organise des week-ends comme ça normalement !

-Sauf que je ne vais pas partir à l'issue de ce week-end mon amour, je lui dis en embrassant ses lèvres avec tendresse.

-Il ne manquerait plus que ça...mais je m'attendais presque à ce que tu m'annonces que tu allais partir en tournage avec Léo et tout... » me dit-il l'air de rien.

Je ne peux réprimer mes éclats de rire face à sa réaction. Je comprends qu'il commence à s'inquiéter de ne pas me voir reprendre le cinéma. Mais la vérité c'est que ça ne me manque pas tant que ça. Et puis, j'ai d'autres projets pour le moment. Un projet bien en particulier, dont je n'ai pas encore mis Harry au courant. Je sais qu'il va tout de suite comprendre pourquoi je refuse de travailler avec Léo sur son prochain film. J'ai même dû vendre la mèche à Danielle pour qu'elle arrête de me harceler elle aussi. Je suis certain de devoir en parler à Léo dans les prochains jours si je veux qu'il me lâche la grappe à ce sujet.

« Je ne ferai pas ce film-là avec Léo mon amour, je lui dis en caressant sa joue.

-Mais pourquoi ? » s'obstine-t-il à savoir.

Je souris en me penchant sur lui avant d'embrasser ses lèvres avec tendresse. Je me redresse et me lève finalement de notre lit. Il me regarde avec étonnement et je vais jusqu'à l'armoire de notre chambre. J'ouvre un tiroir et attrape un dossier. Je sais qu'il est tard, mais je crois que c'est le bon moment pour en parler à Harry. Je me rapproche et lui tends la chemise cartonnée. Il fronce les sourcils en l'attrapant et l'ouvre. Je vois son regard s'arrondir en parcourant les premières pages et il relève les yeux vers moi.

« Elle....

-Oui si tu es d'accord, Anna sera notre future petite fille. Elle a déjà presque un an, je sais...que ce sera moins facile qu'avec Thomas qui avait quelques jours à peine, mais elle est née en Corse, je me suis dit que c'était une bonne idée. Nous parlions d'un deuxième bébé il n'y a pas si longtemps que ça. Si je refuse ce film Harry, c'est que j'ai très envie d'accueillir cette princesse avec nous. »

Il hoche lentement la tête et attrape une des photos de la petite fille. Elle a de grands yeux verts et de jolis cheveux bruns. Elle est tout simplement à croquer. Dès que l'agence de l'adoption m'a parlé d'elle, j'ai demandé à avoir plus d'informations.

Ça fait depuis presque un an que je suis retourné à l'agence pour entamer une nouvelle procédure, dans le dos de Harry. Et ça fait depuis quatre mois que je me couche tous les soirs, dans l'espoir de recevoir le coup de téléphone m'annonçant que nous pouvons aller chercher Anna. Appel que j'ai reçu il y a maintenant trois jours.

« Elle vit à côté de Bastia. Elle est en famille d'accueil pour le moment. Les services de l'adoption m'ont dit que nous étions les seuls sur son cas pour le moment. Mais une aussi jolie petite fille...si nous ne nous décidons pas rapidement...nous risquerons de la perdre.

-Anna...c'est un joli prénom.

-Ca me fait penser à celui de ta maman... »

Harry relève le regard vers moi en souriant et approuve d'un signe de tête. J'inspire profondément et reprends la parole, sans le quitter du regard.

« Si tu es d'accord, nous pouvons aller la chercher dès que tu le voudras. J'aimerais beaucoup qu'on y aille tous les deux. J'ai discuté avec ta sœur et Daniel, ils m'ont assuré que nous pouvions aller en Corse, que nous ne risquerions rien, si nous nous tenons éloignés de là où vous avez vécu. Il suffit juste d'être vigilants. Mais...on pourrait y aller trois jours ? J'ai très envie de faire ça Harry c'est...

-Oui. Oui je veux bien adopter Anna, et oui je veux aller en Corse avec toi. Mais seulement avec toi. Je ne veux pas prendre le risque d'emmener Thomas avec nous. »

Je sens un poids immense se défaire de mes épaules. Je me doutais bien qu'Harry accepterait pour Anna, mais je pensais qu'il aurait des réticences concernant un passage en Corse. Je me mordille les lèvres en le regardant alors qu'il range soigneusement les photos dans le dossier. Il le pose sur la table de nuit et se retourne vers moi.

« C'est donc pour ça que tu as acheté des magazines de déco...tu voulais avoir de l'inspiration pour la chambre de cette petite princesse ?

-Oui...démasqué.

-Mais tu fais ça depuis quand ?

-Je suis retourné voir les services d'adoption qui nous ont aidés pour Thomas il y a un an environ, et ils m'ont parlé de Anna il y a quatre mois je crois.

-Anna...il me tarde de la rencontrer...

-J'appelle les services dès demain et nous pourrions y aller la semaine prochaine ?

-Et Thomas ? » s'inquiète Harry.

Je souris tendrement et secoue la tête. C'est un gentil garçon. Il sera heureux d'apprendre qu'il va avoir une petite sœur. Nous le laisserons à Mamie, ou Charlotte le temps d'aller chercher Anna.

« Je ne m'en fais pas pour lui. Ne t'inquiète pas.

-On va avoir une petite fille alors ?

-Oui... » je lui réponds en souriant grandement.

Comme toute réponse, Harry se penche sur moi et me prend dans ses bras avec tendresse.

Je crois que je suis le plus heureux des hommes...je n'ai même aucun doute là-dessus.

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