Chapitre 39: La Roue de Fortune
Résumé:
Valjean envoie une lettre ; Javert aperçoit Thénardier.
Notes:
This chapter is... a lot longer that it was supposed to be...
Ce chapitre est ... beaucoup plus long qu'il ne devait l'être ...
*shoves 18 pages at you and shrugs ambivalently*
*souffle 18 pages devant toi et hausse les épaules de façon ambivalente*
" Il est bon que le cœur soit naïf et que l'esprit ne le soit pas. "
-Anatole France
***
"...le terrassant pendant des semaines. Et c'est pour ça qu'il faut toujours porter des gants dans les bordels."
Leroux laissa échapper un rire. "C'est terrible !"
"Au moins, c'était une de celle dont on peut se débarrasser", remarqua Javert.
Ils étaient en patrouille ensemble, surveillant le marché de la place à la recherche d'un vol ou d'un méfait. Leurs yeux scrutaient constamment leur environnement, mais ils n'avaient encore rien perçu de criminel.
"Mon Dieu, j'espère qu'on ne m'affectera jamais à l'inspection de ce genre d'endroits", admit Leroux, sentant le sang lui monter au visage. "C'est tellement.. impropre !"
"On s'y habitue", dit Javert.
"Je ne pourrais jamais m'habituer à une chose pareille !"
"Beaucoup d'inspecteurs s'y habituent. Certains sont même un peu trop familiers avec la mission. Mais ce sont ceux-là qu'on ne veut pas voir dans la police."
"C'est pour cela que c'est vous qu'on envoie toujours ?"
Javert fit pivoter sa tête pour le regarder, en fronçant les sourcils. "Quoi ?"
Leroux regretta immédiatement d'avoir ouvert la bouche. "Je, euh... je veux dire... les autres officiers... Euh, peu importe, ça n'a pas d'importance."
"Oh, continuez," insista l'homme. "J'adorerais entendre ce que tout le monde au commissariat dit derrière mon dos."
Leroux essaya d'avaler la boule qui se formait dans sa gorge. "C'est juste qu'ils disent que vous n'avez jamais... été avec quelqu'un."
Le regard de l'inspecteur se relâcha. "Oh", dit-il sèchement, le regard fuyant. "Je m'attendais à quelque chose de bien plus insidieux."
"Alors, c'est vrai ?"
"Quoi, que je ne couche pas à droite et à gauche ?"
"Que vous..." Cette conversation s'orientait rapidement vers quelque chose de tout à fait inapproprié pour un cadre professionnel, mais maintenant que le sujet était ouvert, Leroux ne pouvait s'empêcher d'y plonger. Il était sûr que son visage ressemblait maintenant à une betterave. "Que vous n'avez jamais couché avec personne, je veux dire, monsieur."
"Et qu'est-ce que cela peut bien faire ?"
Si ça avait été quelqu'un d'autre, Leroux était sûr que ces mots auraient été prononcés avec colère, et insécurité - mais l'homme devant lui semblait véritablement apathique.
Et il n'avait aucune idée de comment répondre à cela.
"Um ..."
"Laissez-moi vous demander quelque chose, Leroux." Javert croisa sa main derrière son dos et se pencha vers lui comme une ombre menaçante. "Avez-vous déjà couché avec quelqu'un ?"
Leroux le regarda, bouche bée. "Eh-eh bien, l'occasion ne s'est jamais vraiment présentée, don..."
"Donc vous ne l'avez jamais fait."
"Non."
"Et êtes-vous moins un homme pour cela ?"
Leroux se figea un instant. "Je veux dire, je ne sais pas", dit-il finalement, en levant ses paumes, "Je n'ai jamais- Je n'ai pas- Comment pourrais-je même savoir ce que je suis- ? C'est juste quelque chose que l'on est censé faire, vous savez ?"
L'homme se redressa, penchant la tête en arrière et plissant les yeux sur lui. "Vraiment ?"
Incapable de trouver une réponse à cela, il regarda Javert reprendre son rythme.
Après un moment d'inquiétude, il le rattrapa.
"Mais n'êtes-vous pas curieux de tout cela ?"
"Pas vraiment. "
Leroux fut sidéré. "Vous n'avez pas... je veux dire, le matin... vous ne pensez pas parfois à..."
Il n'acheva pas sa phrase.
Javert s'était arrêté dans son élan, les yeux écarquillés, regardant quelque chose de l'autre côté de la place.
"Inspecteur...?"
Javert leva une main, il observait toujours. Fixement. Il ressemblait à un chat qui aurait aperçu une souris. Mécaniquement, et sans regarder, il tapota la poche de son manteau dans laquelle il gardait ses menottes.
Il avait repéré quelqu'un qu'il reconnaissait, réalisa Leroux. Quelqu'un qui avait un mandat d'arrêt sur la tête.
Ce n'était pas la première fois qu'il se trouvait avec l'inspecteur lorsque celui-ci avait repéré une proie égarée, mais là, c'était différent. Il y avait quelque chose de presque frénétique dans son expression.
"Où ?" demanda-t-il doucement.
"Près du stand de fruits", murmura Javert. "Avec la casquette d'ouvrier. Cheveux noirs."
Leroux plissa les yeux. "Je ne peux pas..."
"Restez ici", l'interrompit l'homme.
"Mais..."
"J'ai dit restez ici !"
Leroux le regarda partir, les épaules relâchées. C'était évidemment quelque chose d'important pour l'inspecteur. Peut-être même quelqu'un avec une prime. Il voulait aider.
Après avoir suivi la ligne de mire de l'inspecteur, il pensait avoir repéré la cible de l'homme.
Devant lui, la cible, après avoir mis quelque chose dans sa poche, jeta un coup d'œil autour d'elle et s'éloigna du marché.
Javert le suivit, prenant soin de se plaquer contre le mur et d'attendre un moment avant de le poursuivre dans la rue étroite et de disparaître au détour d'un virage.
Fronçant les sourcils, Leroux promena ses yeux sur la foule, un sentiment d'agitation gonflant dans sa poitrine.
À quoi servait-il à rester là ? Pourquoi Javert le faisait-il attendre ? Ne le croyait-il pas prêt pour une telle chose ? Ce n'est pas comme s'il n'avait jamais arrêté personne.
C'était stupide. Stupide. Il devrait tourner autour de la cible et lui couper les issues de secours, comme on lui avait appris. Il était inutile ici.
Se décidant, il se dirigea dans leur direction.
***
Thénardier ne pourrait pas dire ce qui lui avait fait comprendre qu'il était suivi, mais cette prise de conscience s'accompagna d'une sensation de picotement, et de dressement de poils sur sa nuque. Peut-être que c'était le léger frottement d'une botte, peut-être le glissement sans rapport d'une souris. Peut-être même que c'était ce sens étranger aux cinq autres, qui ne se manifeste qu'en de rares occasions. Quoi qu'il en soit, son pouls s'accéléra, et il eut la certitude d'être observé, voire même chassé.
Mais ce n'était peut-être que ses nerfs qui faisaient des siennes. Les choses avaient été si mouvementées ces derniers temps - plusieurs fois déjà il avait échappé de justesse à la police, grâce à la chance plus qu'il ne voulait l'admettre. Mais il ne voulait pas se mettre en danger en ignorant ses instincts.
Ses oreilles se tendirent pour discerner des bruits de pas, mais il savait que c'était inutile. Les bons espions se faisaient silencieux et discrets, de toute façon. Et il ne pouvait pas se permettre de regarder par-dessus son épaule ; l'avantage évident de celui qui sait qu'il est suivi est de ne pas le faire découvrir à son poursuivant.
D'un pas normal, il essayait de paraître à l'aise. Relâcher les muscles, laisser le regard errer, continuer à avancer.
Il marcha un certain temps de cette façon, en prenant soin d'avoir l'air inconscient, et de prendre un chemin différent de celui auquel il était habitué. Puis, alors qu'il tournait un coin de rue aussi négligemment qu'il le pouvait, il s'y engouffra vivement, prenant deux fois à droite de façon à s'enfuir dans la rue parallèle, et dans la direction opposée. Un peu plus loin, un autre virage à droite le plaça dans une ruelle de connexion entre les rues qu'il venait de traverser, où il se cacha derrière une cheminée en saillie, pressé contre le plâtre, de la sueur coulant entre ses omoplates.
S'il y a une chose à laquelle un chasseur s'attend rarement, c'est que sa proie fasse demi-tour sur elle-même et fonce tête baissée dans la direction du danger. Thénardier comptait là-dessus.
Lentement, à contrecœur, il jeta un coup d'œil derrière son abri et examina la rue.
La trouvant vide, son ombre menaçante probablement quelque part devant lui, il laissa échapper un souffle de soulagement.
Puis il entendit un clic, et quelque chose de froid et de dur se referma sur son poignet.
Abasourdi, il se retourna pour trouver un jeune homme aux cheveux roux debout derrière lui, le regardant droit dans les yeux avec le calme de celui qui sait qu'il est en droit. Une courte chaîne reliait la paire de menottes entre leurs poignets.
"Monsieur," dit-il, "vous êtes en état d'arrestation."
***
Javert était à bout de nerfs. Si l'homme parvenait à lui échapper maintenant, s'il comprenait qu'il était activement traqué, qui savait combien de temps il lui faudrait pour réapparaître ? C'était un homme rusé, certainement pas un imbécile, et s'il avait vent d'un danger, il resterait terré dans son terrier pendant des mois, ou même en changerais.
À chaque ruelle et intersection vide qu'il passait, Javert était de plus en plus furieux.
Comment avait-il pu le perdre de vue ? Où était-il parti ?
Javert serra les dents.
Maudit soit cet homme ! Qu'il soit maudit, qu'il soit maudit...
Un bruit de froissement le sortit de ses pensées, et il tourna la tête pour faire face à la ruelle d'où venait le bruit.
Les muscles tendus, il prit une position plus ferme et serra sa matraque avec force, la courte canne de plomb tremblant dans sa main.
Tout à coup, Leroux sortit en trébuchant de la ruelle devant lui, perdant presque l'équilibre, comme s'il avait été poussé avec force par derrière. Il réussit cependant à se rattraper et se releva, tremblant, sur ses pieds.
Javert fut saisi d'horreur en le voyant.
Le garçon se tenait l'abdomen d'un air choqué, le sang coulant entre ses doigts. Ses yeux étaient écarquillés, écarquillés, lorsqu'il leva les yeux et s'approcha de lui en titubant.
"Inspe ... ?"
Il n'acheta même pas le mot avant de trébucher et de tomber à quatre pattes.
Javert ressentît à nouveau cette sensation d'écrasement, de dégringolade, alors que le sol s'effondrait sous lui. Incrédulité et effroi. Pendant un moment, cela la paralysa, mais la chute du garçon le sortit de sa torpeur.
Il se précipita à ses côtés, vérifiant les alentours et de s'assurant de leur sécurité avant de tourner toute son attention vers Leroux.
"Vous... Vous devriez le poursuivre", souffla le garçon, même s'il fixait les pavés avec une horreur incompréhensible. "Il est en train de s'enfuir."
"Tu te moques de moi ?" s'exclama Javert, ses pensées n'étant plus qu'un tourbillon paniqué alors qu'il attrapait le garçon par les épaules. "Ne sois pas ridicule !"
Il le poussa en arrière sur les pierres, de façon à ce qu'il soit à plat sur le dos, et commença à tâtonner avec son gilet et sa chemise. Ils étaient déjà couverts de sang, et ses doigts glissèrent plusieurs fois sur les boutons avant qu'il ne parvienne à les ouvrir.
Quand il y parvint, et que l'abdomen de Leroux fut exposé, Javert se figea.
Un.
Deux.
Trois.
Trois fentes rouges béantes dans son abdomen.
Il les regarda fixement pendant une seconde, la main vacillant dans l'air, avant d'arracher le gilet déjà abîmé du garçon et de le presser sur les blessures.
Leroux émit un grognement de douleur, grimaçant et inclinant sa tête en arrière sur le trottoir. "Je suis désolé", s'étouffa-t-il. "Je suis désolé. J'aurais dû attendre. Je vous ai désobéi. Je voulais juste... Je voulais bloquer ses voies de sortie pour vous, je voulais..."
"Je sais, je sais. Tu essayais d'aider. Je ne peux pas te reprocher d'avoir été trop zélé."
"Mais il... Maintenant vous l'avez perdu."
"Je le retrouverai aussi vite que possible, ne t'inquiète pas pour ça." Il essayait de paraître calme et posé, mais à vrai dire, la panique enflammait son cœur. "Maintenant arrête de parler," dit-il, "Tu vas empirer les choses."
"Inspecteur..." Un grognement de douleur coupa court à ses paroles. "Vous..."
"Silence, maintenant. Je dois arrêter l'hémorragie."
Le garçon se tordait sous lui, la tête se balançant d'un côté à l'autre sur le trottoir. Il s'agrippa aux mains de Javert sur la blessure, les muscles tendus et tremblants.
Javert ne pouvait s'empêcher de fixer la tache cramoisie qui s'infiltrait régulièrement à travers le tissu. La poisse chaude et collante sur ses gants de cuir. Il respirait, et il pouvait sentir le goût âcre du fer dans le fond de sa bouche.
Combien de temps cela devait-il prendre pour s'arrêter ? Quelle était la profondeur de ces blessures ? Qu'est-ce qui était touché ? Javert ne le savait pas, mais il sentait la terreur peser comme une pierre dans son estomac.
"Inspe- inspecteur", souffla le garçon, la voix tendue. Des larmes coulaient sur les côtés de son visage.
"Tu vas t'en sortir", lui dit-il, beaucoup trop rapidement. "Je vais aller chercher un médecin. Dès que l'hémorragie aura ralenti."
Dès que cette... maudite... hémorragie...
Il jeta un nouveau regard vers le bas et ne fut pas rassuré par ce qu'il vit.
Leroux laissa échapper un rire pathétique à la limite de la folie. "Je ne pense pas que ça serve à grand chose , monsieur..."
"Ne dis pas n'importe quoi."
"Vous n'avez pas à faire semblant, inspecteur. Je sais... de quoi ça a l'air. Je sais que je ne rentrerai pas à la maison pour le dîner de ce soir."
L'expression de Javert se crispa. "Arrête", souffla-t-il, "Arrête ça".
"V-vous savez", commença Leroux, en fronçant les sourcils, "Je vous ai toujours ... pris pour exemple ." Ses yeux brillaient d'admiration. "Je voulais... être comme vous. Être... aussi bon que vous, un jour. Mais..." Il fit un sourire en coin. Son visage - Seigneur, son visage était si pâle. "Je ne pense pas... que ça arrivera, désormais."
"Ne sois pas ridicule", insista Javert. Frénétique maintenant, mais essayant toujours de garder son sang-froid, il commença à défaire leurs ceintures et à les attacher autour de l'abdomen du garçon, aussi serré qu'il le pouvait. "Vous avez toujours excellé à votre poste. Bien mieux que Bisset ou Lefèvre. Le plus désireux d'aider, le plus désireux d'apprendre. Vous ne pouviez pas mieux faire votre devoir. Et je... suis honoré de servir à vos côtés."*
L'expression du garçon s'illumina, même s'il commençait à s'étouffer de douleur. "M-merci, monsieur. Ça me rend heureux, ce que vous dites." Il frissonnait, s'agrippant instinctivement aux trous dans son abdomen. "Ah, je crois que je suis..." Il repoussait l'agonie qui le submergeait sans aucun doute. "C'est..."
Javert serra les dents. "Leroux..."
"Dî-dîtes à ma mère... il y a de l'argent sous mon matelas. Je le gardais pour quelque chose, mais ça n'a plus d'importance, de toute faç... Nngh ."
"Elle n'en aura pas besoin", s'entendait-il dire. "Elle n'en aura pas besoin, bon sang, parque qu'elle t'aura encore."
Leroux laissa échapper un autre rire tremblant. "Je suis un mauvais fils, n'est-ce pas ? Partir comme ça. Dites-lui que c'est ma faute, que j'ai été stupide. Dites-lui..."
"Bon sang," s'étouffa Javert, "veux-tu bien juste—arrêter de... parler ."
Il sentait que la prise sur ses mains commençait à faiblir.
"Ne vous inquiétez pas. Ça.. ne fait plus si mal que ça." Le garçon se retourna pour le regarder, la gorge nouée. "Inspecteur... N- N'écoutez pas... les choses qu'ils disent de vous au commissariat." Ses yeux verts commençèrent à s'assombrir, la douleur sur son visage s'estompant lentement tandis que ses paupières s'affaissaient. "Vous êtes ... tellement mieux qu'eux."
"Leroux..." Il tapota la joue du garçon, le secoua. "Leroux..."
Si les yeux du garçon voyaient encore, ce n'était pas une vision terrestre qu'ils voyaient.
"Ne vous sentez pas ... mal à propos de ça", entendit-il Leroux prononcer dans un murmure, tout juste percevable. "Ce n'est pas ... votre faute."
Et puis il sembla que quelque chose le quittait, et son corps s'immobilisa sur les pavés.
"Leroux..."
Pendant un moment, Javert resta pencher au-dessus du garçon, immobile, impuissant, ses mains tremblant toujours sur les blessures, s'agrippant toujours à la chair comme s'il pouvait la ressouder seulement avec ses doigts.
Une respiration haletante, quelque chose de presque similaire à un sanglot - c'est tout ce qu'il se permit.
Et puis la colère s'installa.
"Je le verrai pendu pour ça", jura-t-il dans son souffle. "Je le verrai pendu."
Il glissa ses bras sous le garçon et le souleva, se relevant péniblement.
Leroux pendait mollement dans ses bras alors qu'il courait.
***
Le gamin examinait l'homme assis sur le bord du trottoir avec prudence et curiosité. Il l'avait observé rôder dans la rue pendant un certain temps, jetant des coups d'œil dans tous les sens. Maintenant, il semblait attendre quelque chose.
L'homme portait les vêtements d'un ouvrier ordinaire, une casquette plate cachant ses yeux et les touffes de ses cheveux blancs bouclés. Il n'avait certainement pas l'air d'un Bourgeois, et donc, son apparence était moins intimidante.
Le garçon se glissa derrière lui depuis l'embouchure d'une ruelle, aussi silencieusement qu'il le pouvait. "Et qu'est-ce que vous faites, alors ?" demanda-t-il . "Vous profitez de ma rue comme ça."
L'homme ne sursauta pas et ne le regarda pas. "C'est t'as rue, alors ?"
"En quelque sorte. Qu'est-ce que c'est, pour vous ?"
"Pratique, peut-être."
"Eh ?"
L'homme prît une grande inspiration, baissant la voix. "Que ferais-je si je voulais envoyer une lettre à quelqu'un ?"
"Vous iriez chercher un facteur."
"Et si je voulais le faire discrètement ?"
Ceci était dit avec l'air de quelqu'un qui avait été du mauvais côté de la loi, et qui n'a pas l'intention de s'y faire prendre à nouveau. Un tel air, pour le gamin des rues, est presque aussi familier que le pain, et sent l'opportunité.
Le garçon l'étudia. Il mit ses mains sur ses hanches et se retourna pour lui faire face. "Je pourrais être persuadé d'aider. Mais qu'est-ce que j'obtiens en retour ?"
"Le contenu de mon portefeuille, peut-être ?"
"Pour ce que j'en sais, ça pourrait n'être que de l'air. Vous allez me montrer qu'il n'est pas vide si vous voulez que je travaille."
Finalement, l'homme leva les yeux vers lui, l'ombre se levant de son front pour révéler des yeux à la fois doux et aigus. Lentement, il fouilla dans sa veste et en retira une pièce.
À l'éclat du métal, le garçon l'attrapa, mais l'homme la repris avant qu'il ne puisse dire ce que c'était, se penchant vers lui et haussant les sourcils.
Le garçon croisa les bras avec un soupir. "Très bien. Je vais écouter."
"Il y a un homme qui a déjà reçu des lettres par ici. Je ne sais pas où il vit, ni sous quel nom il se présente, ni même à quoi il ressemble actuellement..."
Le gamin laissa échapper un rire. "Et vous voulez que je trouve cette personne ? La gageure ! Comment puis-je savoir ce que je cherche ?"
"Ce que tu sais n'a pas vraiment d'importance, en soi. Plutôt, c'est ce que tes amis pourraient savoir."
"Oh ? Continuez."
"L'homme que je cherche était aubergiste à Montfermeil. Il a vécu dans la massure Gorbeau, pendant un moment. Il aime parler de son temps dans l'armée. Il se fait appeler par plusieurs noms. Fabantou, Jondrette. Mais son vrai nom, c'est Thénardier."
Les oreilles du garçon se dressèrent. "Thénardier ?"
À ce moment-là, un éclair d'espoir se lut sur le visage de l'homme. "Tu le connais?"
"J'en ai entendu parler. Je ne peux pas dire que je l'ai déjà rencontré."
"Sais-tu où il est maintenant ?"
"Non."
"Ah. Mais, peut-être que tu connais quelqu'un qui le sait ?"
Il pinça les lèvres, roulant les yeux en signe de délibération. "Mmm... peut-être."
"Eh bien, vas le voir, alors. Et assure toi que ceci lui parvienne." Il sortit une enveloppe de son manteau et la lui tendit. "...aussi vite que possible."
"Et qui dois-je annoncer ?"
"Un vieil ami."
"Hmph. Je vais voir ce que je peux faire. Mais d'abord..." En levant le nez, il tendit sa main ouverte.
L'homme se leva, fouilla une fois de plus dans son sac, et fit glisser une pièce vers lui.
Le garçon l'attrapa entre ses mains et la regarda à la lumière de la lampe.
Au bout d'un moment, il discerna, avec étonnement, qu'il s'agissait d'une pièce de cinq francs blancs[1]. Il laissa échapper un souffle.
Lorsqu'il releva la tête pour clamer sa surprise, il constata que l'homme avait disparu dans la nuit.
***
Javert se tenait dans la cour sombre de l'Hôtel-Dieu[2], faisant les cent pas.
S'arrêtant, il serra les dents et frappa son poing contre le mur avec un grognement audible, en baissant la tête. Puis, s'appuyant sur le béton, il resta debout à regarder dans l'obscurité.
Un souffle tremblant s'échappa de ses lèvres alors qu'il glissait sur le sol. Il s' assit, effondré, les bras posés sur ses genoux, les cheveux tombant sur son visage, la tête dans sa main.
"Merde ", s'étouffa-t-il. "Putain de merde..."
***
"Où étiez-vous si tard hier soir, papa ?"
Valjean faillit s'étouffer avec son petit-déjeuner. "Je n'ai pas réalisé qu'on m'avait vu partir."
"Vous essayiez de vous éclipser, n'est-ce pas ?" rit Cosette.
"Mm."
"Où ça ?"
"La rivière."
"Ah. Mais vous savez, vous ne devriez vraiment pas sortir à une telle heure, vous risquez de tomber sur quelque danger."
Valjean ne laissa échapper qu'une raillerie et reprit son repas.
"Vous m'écoutez ? Vous n'avez plus besoin de courir dans le noir. Vous n'êtes plus un criminel maintenant ; cela ne fait rien si on vous reconnaît. Pourquoi ne pouvez-vous pas plutôt descendre à la Seine pendant la journée ?"
Il s'arrêta dans ses pensées, relevant son menton d'un air mélancolique, les yeux errants. "Je trouve la nuit plus fascinante."
***
Thénardier leva les yeux de la lettre avec de grands yeux, incapable de croire son contenu.
"Tu as vu l'homme qui a écrit ça ?" demanda-t-il.
Le gamin à la tête de carotte qui lui avait remis la lettre pinça les lèvres et pencha la tête. "J'ai vu l'homme qui me l'a donné."
"C'est lui qui l'a écrit, alors ?"
"Je ne sais pas. Ça se pourrait."
"Eh bien, à quoi ressemblait-il ?"
Le garçon prit une grande inspiration et laissa échapper un soupir, en jetant un coup d'œil au plafond. "Mm ... Je dirais qu'il avait une cinquantaine d'années. Des cheveux blancs."
"Il ferait l'affaire", marmonna-t-il dans son souffle. "Il avait l'air d'avoir de l'argent ?"
"Oh, il n'en avait pas l'air, mais il avait de l'argent. Beaucoup."
"Comment tu sais ça ?"
"Il m'a donné ça." Il montra l'écu en argent.
Thénardier laissa échapper une inspiration stupéfaite. Aucun policier ou informateur sain d'esprit n'aurait donné une telle pièce en échange d'une simple livraison de message. L'homme n'était certainement pas un espion, et, de plus, il devait être riche. Peut-être la lettre était-elle authentique après tout.
"Eh bien, je te remercie pour tes services", dit-il, une exaltation nerveuse naissant dans ses tripes. "Dégage, maintenant."
"Juste une chose avant de partir", dit le gamin.
"Et qu'est-ce que c'est ?"
L'enfant s'arrêta. Il leva les yeux vers lui avec un air soudainement sérieux. "Sais-tu ce qui est arrivé à Gavroche ?"
Thénardier devint froid. "Gavroche ?"
"Ton fils."
Il regarda le petit avec stupeur. "Il est mort", dit-il sans ambages. "Il est mort sur une barricade."
Après une seconde pensive, le garçon baissa le visage et hocha lentement la tête. "C'est vrai", dit-il. Et puis, plus doucement, "C'est vrai. C'est ce que je pensais." Il se tint solennellement debout, les yeux fixés sur le sol, avant d'incliner sa casquette et de partir.
Thénardier le regarda partir avec une agitation perplexe, la bouche frétillante. "Qui demande après lui ?", appela-t-il du seuil de la porte.
"Ne fais pas semblant de t'en soucier", répondit le garçon. Puis il disparu dans la nuit.
***
Ce n'était pas un mince exploit, mais Javert avait réussi à retrouver sa piste.
Vêtu de haillons de mendiant, ses longs cheveux tressés sous une casquette et un foulard en lambeaux autour du menton, il rôdait aux coins de tous les bidonvilles situés à quelques pas de la place du marché, les yeux et les oreilles attentifs au moindre détail.
Un soir, alors que le soleil se couchait, il l'avait repéré et avait réussi à le suivre sans se faire remarquer. Il aurait pu l'arrêter à ce moment précis et, Seigneur, comme il l'aurait voulu. Mais il y avait quelque chose qui, même zélé et enragé comme il l'était, avait retenu sa main. Pendant les heures et les heures qu'il avait passées à attendre, une pensée troublante lui était venue à l'esprit.
Thénardier avait des liens avec Patron Minette.
Pas des liens minces, d'ailleurs. Il était probable qu'ils aient travaillé ensemble sur plusieurs méfaits.
Et bien que Javert ait arrêté la plupart des membres de ce groupe deux hivers auparavant, l'un d'entre eux avait réussi à échapper à la capture, grâce à son absence lors de la descente de police : Montparnasse.
Et puis, pendant le transport, un autre - Claquesous - avait disparu. Sa disparition avait été si miraculeuse que Javert n'avait pas été surpris d'apprendre que l'homme avait été tué plus tard en tant qu'agent de la police pendant la rébellion de juin. Sur la barricade même où Javert avait été envoyé pour espionner, néanmoins. Ils n'avaient pas eu l'occasion de se voir avant que le premier ne trouve la mort.
Dans tous les cas, quel que soit son camp, Claquesous était mort, et la tête de Patron Minette avait disparu depuis longtemps.
Mais, comme une hydre, elle avait été remplacée - du moins, c'est ce que Javert avait entendu.
Probablement avec l'aide de Montparnasse, Thénardier avait réussi à s'échapper de prison, ainsi que les chefs de la bande : Brevet et Gueulemer. Un autre condamné, qui avait déjà eu des liens avec Patron Minette, s'était également échappé avec eux. Cet homme s'appelait Brujon, et on le soupçonnait d'avoir pris la place de Claquesous comme l'une des quatre têtes.
C'était il y avait plus d'un an et demi, et le gang avait eu tout le temps de se regrouper.
En même temps, il n'y avait aucun crime qui pouvait leur être directement attribué, donc soit ils s'étaient tenus à l'écart, soit ils étaient juste très, très bons en matière de secret.
Plus que tout, Javert révait de capturer ces hommes, de dissoudre ce groupe pour de bon - comme il avait essayé, et échoué, auparavant. Le crime est une chose, mais le crime organisé en est une autre. Il restait inévitablement un mal qui couvait dans le monde, se manifestant de temps en temps ; c'était une constante, et on ne pouvait rien y faire d'autre que de s'en occuper si nécessaire. Mais permettre à un véritable incendie d'éclater était mortel et inexcusable.
Javert aurait aimé voir la tête de Thénardier sur un billot dès que possible, mais pour l'instant, il y avait des choses plus importantes en jeu. La question de sa vengeance pâlissait en comparaison des serments qu'il avait fait pour protéger la ville.
Javert avait réussi à trouver où Thénardier se terrait, mais le rat avait plus de valeur pour lui en tant qu'appât qu'enchaîné.
En ce moment, il semblait se préparer à quelque chose. L'homme semblait nerveux. Anxieux. Il était allé plusieurs fois au marché ; il avait acheté une lampe, et de l'huile à brûler - mais les fenêtres de son pauvre domicile restaient noires la nuit.
Plus intéressant, cependant, Javert l'avait vu recevoir plus que quelques billets.
S'il se préparait à une entreprise criminelle, Thénardier était mal pourvu. Il n'avait plus personne d'autre que sa fille et, par conséquent, il avait probablement besoin d'une aide salariée pour mener à bien tout travail substantiel. Ceci, peut-être - espérons-le - expliquait les lettres.
S'attardant dans les coins, et espérant que sa présence soit ignorée, Javert espionnait inlassablement, attendant.
Conduis moi à Patron Minette.
***
Tard le samedi soir, une note fut déposée pour Valjean.
" Je ne peux pas venir cette semaine", disait-il. "Il y a quelque chose dont je dois m'occuper. -J'
Valjean passa son pouce sur les initiales avant de soupirer et de mettre le papier dans sa poche.
C'était aussi bien, supposait-il. Lui aussi avait des affaires à régler.
***
Cela prit trois jours, mais finalement la patience de Javert fut récompensée.
Thénardier était parti, tard dans la nuit, repérer un immeuble. Ou du moins, c'est ce que Javert supposait qu'il faisait, car il ne semblait y avoir personne d'autre.
C'était un grand entrepôt pour une distillerie voisine, niché dans un quartier industriel. Avec un plafond haut de deux étages, c'est là qu'on envoyait des tonneaux et des barils de liqueur pour qu'ils vieillissent jusqu'à ce qu'ils soient correctement fermentés.
De façon assez surprenante, Thénardier possédait une clé de l'endroit, et était simplement entré. Javert, inaperçu, fit le tour du bâtiment, restant dans l'ombre et jetant un coup d'œil à travers les fenêtres grillagées.
Àl'intérieur, des rangées d'énormes tonneaux s'alignaient sur les murs, chacun étant plus grand que cinq hommes réunis. A côté, il y avait des groupes de barils plus petits. Ceux-ci portaient les marques de leur contenu.
Près de la porte se trouvait un énorme casier à bouteilles en acajou. La distillerie devait avoir récemment collecté des stocks, car pour l'instant, il était pratiquement vide. Derrière le casier, un mur séparait une volée d'escaliers qui mènait à l'entrepôt souterrain.
Une passerelle s'étendait sur trois côtés de l'intérieur du bâtiment, au-dessus des fûts, derrière le rayonnage et jusqu'à un balcon au deuxième étage. On y accédait par une échelle amovible.
Thénardier se promenait à l'intérieur, les yeux dérivant de-ci de-là, les mains sur les hanches. Il regarda la passerelle. Les fûts. L'étagère sur le mur. Tout en se frottant le menton et en murmurant des choses pour lui-même.
À la surprise de Javert, l'homme ne fit rien de plus et, après avoir apparemment évalué l'endroit, il hocha la tête et partit, en refermant même la porte. De là, il rentra directement chez lui, et quelques instants plus tard, il envoya une autre lettre avec un gamin qui semblait avoir besoin de sommeil.
La seule chose logique à déduire de tout cela était que l'entrepôt devait avoir été convenu comme lieu de rencontre pour une autre action néfaste. Ce qui signifie, bien sûr, qu'il devait y avoir une réunion, et bientôt.
Ses espoirs décollèrent.
***
Lorsque Thénardier repartit vers l'entrepôt quelques jours plus tard, Javert réussit à se glisser dans le bâtiment à sa suite sans être vu. Il y parvint grâce à sa trousse à crochets et au fait qu'il avait profité de l'occasion pour graisser les charnières de la porte de l'entrepôt, afin de pouvoir l'ouvrir sans être perçu. (Il avait mal entretenu la porte de sa propre chambre - ce qui, dans ce cas, revient à dire avec soin - afin d'obtenir l'effet inverse).
À son arrivée furtive, il se plaça derrière la rangée de grands fûts, au ras du mur. Il était ainsi à la fois couvert et dans l'ombre, car l'entrepôt était très sombre, éclairé seulement par la lampe à huile que Thénardier avait apportée avec lui, et les quelques bougies qu'il avait allumées avec.
Javert avait vu l'homme grimper sur l'échelle jusqu'à ce qui aurait été normalement la place du contremaître, puis tirer l'échelle vers le haut de façon à ce que la passerelle ne soit plus accessible. Et, bien sûr, Thénardier s'était assuré de dévaliser les quelques bouteilles de spiritueux qui restaient dans l'énorme étagère avant de monter sur son perchoir, et il était maintenant assis en train d'en boire une au-dessus, avec le reste dans une caisse ouverte derrière lui.
Après ces choses, il semblait que les préparatifs étaient terminés, car l'homme ne bougeait plus ; il se contentait de surveiller attentivement la porte et les fenêtres.
Pendant des heures, les deux hommes restèrent là, à l'affût.
Puis, vers minuit, la porte s'ouvrit ; une silhouette entra dans la pénombre.
Thénardier se leva.
Les pas résonnaient lentement et sûrement dans l'obscurité, et se répercutaient dans la vaste chambre de l'entrepôt. Une silhouette solitaire sortit de l'ombre et entra dans le cercle de la lumière des lampes.
Javert sursauta.
C'était, à sa grande stupéfaction, Jean Valjean.
***
[1] Les pièces d'argent, ou d'autres objets en argent, étaient parfois appelées " pièces de blanc ", probablement en raison de la façon dont ce métal particulier réfléchissait la lumière. Une pièce de cinq francs, également appelée pièce d'un écu, valait environ cent sous à l'époque. Sachant qu'un sou correspond à peu près au prix d'une miche de pain à l'époque, il s'agit d'une somme énorme pour un enfant sans abri. Les écus ont largement disparu pendant la Révolution française, mais le type à cinq francs est resté en circulation tout au long du XIXe siècle.
[2] L'Hôtel-Dieu est le plus ancien hôpital de Paris, et toujours en activité aujourd'hui - l'un des plus anciens hôpitaux en activité au monde. Il est situé sur l'île de la Cité, à côté de la cathédrale Notre-Dame. Ses deux parties ont été construites au VIIe et au XVIIe siècle, et il a été le seul hôpital de Paris jusqu'à la Renaissance. Il a été fondé par Saint Landry en 651 après JC. À l'époque, comme depuis sa création, l'hôpital était géré en partie par des religieuses augustines et était une œuvre de charité. C'était aussi l'un des plus grands et des plus importants hôpitaux de Paris, et c'est toujours l'un des principaux centres de soins d'urgence.
Notes:
I DID IT; I STABBED THE CINNAMON ROLL
JE L'AI FAIT, J'AI POIGNARDÉ LE ROULEAU À LA CANNELLE.
Leroux: So word around the office is that ur a virgin??
Javert: Leroux. I want you to look at me. Look deep into my eyes
Javert: Does this look like the face of someone who cares
Leroux: Alors le bruit court au commissariat que vous êtes vierge??
Javert: Leroux. Regarde moi. Regarde moi bien dans les yeux.
Javert: Est-ce que j'ai l'air de quelqu'un qui en a quelque chose à faire
Leroux: "The risk I took was calculated, but man, am I bad at math."
Leroux: "Le risque que j'ai pris était calculé, mais mec, je suis mauvais en maths."
The chapter title means "The Wheel of Fortune", which is the name of a particular tarot card.
Oh, hey, remember how Navet exists?
Thénardier stabbed Leroux so he could filch the keys to the manacles off of him, if that wasn't clear. Since Leroux decided to be a genius and handcuff himself TO a criminal already wanted for the attempted murder of a police officer ... (Not that he knew who he was). Also, he actually surrendered to Leroux momentarily, until they got close to Javert, so that he could shove Leroux out where Javert would see him, and be distracted.
Le titre du chapitre signifie "La roue de la fortune", qui est le nom d'une carte de tarot particulière.
Oh, hey, vous vous souvenez de l'existence de Navet ?
Thénardier a poignardé Leroux pour pouvoir lui piquer les clés des menottes, si ce n'était pas clair. Puisque Leroux a décidé d'être un génie et de se menotter à un criminel déjà recherché pour la tentative de meurtre d'un policier ... (Non pas qu'il savait qui il était). De plus, il s'est en fait rendu à Leroux momentanément, jusqu'à ce qu'ils se rapprochent de Javert, afin qu'il puisse pousser Leroux là où Javert le verrait et serait distrait.
Valjean be like: "I AM the danger! I Am! The One Who Knocks!"
Valjean: "JE SUIS le danger ! C'est moi ! Celui Qui Frappe !"
Notes de la traductrice:
PETIT ROULEAU À LA CANELLE!!!!! NOOOOOOOOOOOON! 😭😭
On t'aime tant, Leroux notre petit 🥺
*Javert, qui tutoie Leroux dans la panique (et puis bon voilà quoi il l'aime ce jeune homme stupide) le revouvoie à ce moment là à cause de la solennité du moment, et pour montrer à Leroux qu'il le considère comme un policier et un homme à part entière, qui merite tout son respect. Voilà. Je pense que c'est bien, mais hésitez pas à me donner votre avis pour mes histoires de tutoiement/vouvoiement. ;)
Suggested Listening:
Best Laid Plans - Geoff Zanelli
Castle in The Mist (Main Theme) - Michiru Ōshima
Leonardo's Inventions Pt 1 - Jesper Kyd
Streets of Nassau - Bear McCreary
The Banner of Captain Flint - Bear McCreary
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