Pensés décousues

Il y a des moments au cours d'une conversation où on comprend où est la vérité et où est le fantasme et le rêve.

Je n'ai jamais su reconnaître l'amour. Je ne l'ai éprouvé réellement qu'une seule fois, un passage destructeur. Pourtant d'aussi loin que je me souvienne j'ai toujours été aimé, par ma mère et ma grand-mère. Enfin de ma grand-mère c'est beaucoup dire, elle a toujours voulu acheter mon affection, comme une drogue de laquelle elle aurait acheter une dose.

L'amour c'est une chose que je connais pas. Je ne sais pas ce que c'est, le confondant avec une attirance que je tue d'une histoire. C'est probablement pour ça que j'aime tant écrire. Je crois que je suis bien meilleure conseillère et oreille que receveuse et pipelette. Alors pourquoi est-ce que je ne parle que de moi ici ? Moi qui ne me confie pas. En vérité je n'en sais rien.

Il y a ces fois où l'attirance est forte et où quelqu'un s'en aperçoit ce n'est jamais bon pour moi. Il suffit de ça pour que tout parte en vrille. J'ai enfin compris que je ne sais pas ce qu'est l'amour. Mais si je ne sais pas comment le reconnaitre ? Dans ma petite tête je me sors le "tu le sauras quand tu le vivras" j'ai envie de hurler au feu pour faire sortir ce cliché de ma caboche. Mais il est là, tenace le bougre ! Et j'entends cette phrase "essaye de trouver l'option qui te rend heureuse", mais je sais ce qu'est le bonheur ?

Mon père est un fantôme du passé, dans mon esprit il n'a plus de visage. De plus j'en suis venue à la conclusion que cet homme, tout père fut-il pour d'autres, ne l'avait jamais été pour moi. C'est une chose qui marque je pense. Une sorte de plaie jamais bien refermée.

Ma tante ne pense qu'à sa fille morte au point de faire souffrir ses deux autres enfants.

Mon grand-père n'est pas mon grand-père, le vrai est enterré depuis plusieurs années.

Je dois m'arrêter ? J'ai matière à continuer et j'assure à quiconque voudrait le savoir que j'ai esprit clair et dénué de toute dose d'alcool quel qu'il soit.

Ensuite il y a l'amitié, c'est un sentiment fort dont on dit qu'il dure toujours. Mais les amis avec moi ils n'ont jamais fait long feu. J'ai fini par me défaire de ces considérations, au point qu'en changeant d'école c'est comme si je recommençais à zéro.

Mais il y a eu cette fille, ma Lilas sans que je ne puisse me permettre de me prendre pour M. Elle était très importante, elle m'a sorti d'un mauvais pas, tout en ayant une influence néfaste. Je pense qu'une partie de moi est morte avec elle. Mais elle est importante malgré tout.

Je crois que j'ai besoin de tout mettre à plat pour trouver une solution. Pour savoir si je dois jouer au bourin et réfléchir après, si je dois de toute façon partir avec l'optique que nous ne serons plus jamais amies. Chose dont je ne doute pas au fond. Il y a aussi la possibilité de totalement refuser de la voir. Le soucis étant que je réfléchisse trop au point de ne plus savoir quoi faire. D'un côté ma mère a raison, pourquoi aurais-je envie de la revoir ? Mais d'un autre je ne sais pas si j'ai envie de la voir si j'ai plutôt envie de savoir à quelle version j'aurais affaire. J'ai presque envie de faire un décompte d'avant décision. Je sais que je ne dois pas la prendre maintenant, esprit trop embrumé.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top