Chapitre 3

« Votre père à eu un accident.

_Pardon ? J'ai les yeux écarquillés et je viens de me relever brusquement, passant de la position allongé à assise.

_Votre père à eu un accident de voiture. Sauriez-vous qui est la jeune fille dans la voiture ?

_Où c'est ?

_Pardon ?

_Où à eu lieu l'accident ?

_Proche de l'école primaire. A un carrefour.

_J'arrive. »

Mon cerveau ne fait qu'un tour. Je raccroche. Je cours en bas de l'escalier, enfile mes chaussures et sors de la maison. J'enfourche mon vélo et pédale comme un forcené en direction de l'école primaire de ma sœur. Mon cœur bat à cent à l'heure. Que s'est-il passé exactement ? Comment vont-ils ? Ils vont bien hein ? Hein ? Je tourne. Pédale de plus en plus vite à m'en arracher les jambes. Il vont bien ? N'est-ce pas ? Ils ont juste appelé parce que... Parce que... Mes yeux se floutent mais avant que les perles aient eu le temps de couler sur me joues, le vent les ballaient sans remord. Le vent les ballaient comme la mort ballait la vie sans importance pour elle. Je ne fais pas attention au paysage m'entourant. Je double les voiture arrêté par les embouteillage. Certaine me klaxonne mais je m'en fiche. La seule chose ayant de l'importance pour moi en ce moment est de savoir comment ils vont. J'y suis presque. Le feu rouge m'indique de m'arrêter mais je continu. Les gyrophare des ambulances, des pompiers et de la police attirent mes yeux. Ceux-ci sont arrêtée en plein milieu du carrefour à côté d'une voiture avec l'avant totalement défoncé et d'un camion avec une légère bosse creuse sur le coter de son véhicule, le conducteur sortit et faisant une déposition à la police. Je saute de mon vélo en le laissant tomber pour me précipiter en courant vers les ambulanciers. La police a bouclé la zone. Je trébuche, m'étale au sol mais me relève pour poursuivre ma course, ignorant les picotement se faisant ressentir au niveau de mon menton, de mes mains et de mes genoux. Au moment où je passe en dessous du filet de délimitation de zone, je me sens retenu par un bras m'empoignant mon avant bras gauche. Je me retourne pour voir une femme d'une trentaine d'année me regarder d'un air sévère. D'après son uniforme, j'en déduis que c'est une policière charger de sécuriser le terrain.

« Tu n'as pas le droit d'aller ici petit.

_J'MEN FOUS !!! LAISSEZ MOI PASSER !!! »

Je me débat pour me séparer des bras de la femme. Des larmes commencent à couler le long de mes joues sans que je puisse les arrêter. Je finis par me débarrasser de l'emprise de la policière. Je tombe au sol mais me relève et cours en direction de l'ambulance. Ils sont en train d'embarquer le corps, sur un brancard, d'une petite fille... Rousse. La policière court toujours derrière moi en tentant de me rattraper mais je cours plus vite qu'elle. Les pompiers sont eux en train de maîtriser le feu. Je ralentis ma cadence une fois arrivé près des camions. Dans celui où des personnes s'amassent, il y a une petite fille rousse avec un masque respiratoire sur la bouche. Je sens mes yeux rougirent au fur et à mesure que je m'approche de véhicule. Je ralentis encore pour enfin m'écrouler en larme au pied du camion. Les ambulanciers se tournent vers moi en entendant mes pleures. L'une des infirmière s'approche de moi et s'accroupit en face de moi en faisant signe à la policière qui me poursuivait de s'éloigner.

« Tu la connais? »

Je hoche la tête en signe d'affirmation. Sa voix est douce te reposante. Je tente de placer quelques mots entres me pleures et mes hoquets mais cela est bien compliqué. Mon cœur me fait mal. Mon corps me fait mal. Mes yeux me font mal. Mes poumons me font mal. Mes blessures me font mal. J'ai mal autant physiquement que moralement.

« C'est-c'est... m-ma so-sœur... »

Je repars me perdre dans mes sanglots tandis que la femme appelle un médecin. Une fois celui-ci arrivé, elle repart à son poste pour laisser l'homme âgé d'un quarantaine d'année prendre le relais. Il est habillé en blouse blanche avec un stylo, un carnet et un téléphone dans une poche sur sa poitrine.

« Ne t'inquiète pas. Sa vie n'est pas en danger. »

Je soupire de soulagement, mes pleures commencent à ce calmer mais restent toujours présent. Mais je continue à avoir mal. Le téléphone présent dans la poche du médecin. C'est le même que celui de mon père. Comme toute mon attention était porté sur ma sœur, je ne pensais à mon père. L'homme ayant suivit mon regard, prend le téléphone puis me le tend.

« C'est celui de ton père. »

Mes yeux restent bloqués sur ce petit objet. Mon cerveau refuse de fonctionner et ma bouche s'ouvrant et se fermant refuse de laisser s'échapper ne serait-ce qu'un petit son. Le quadragénaire baisse la tête et sa voix moins rassurante d'un seul coup.

« Votre sœur va être emmenée à l'hôpital pour un diagnostique plus approfondie mais... Votre père... Ils semble retissant à me dire ce qui va suivre. Je tremble de peur, mon cœur se serrant plus qu'il ne l'était déjà. Il prend une inspiration puis se lance. Votre père n'a pas survécu à l'accident.

Je ne dis plus rien, ne vois plus rien ma vision s'étant brouillée.

« Ça veut dire quoi « Il n'a pas survécu à l'accident. » ? Je pose cette question e connaissant déjà la réponse. Vous savez, c'est comme quand vous demandez à une personne qui pleure si elle va bien alors que vous savez très bien que non. Bah là, c'est la même chose.

« Je pense que vous le savez très bien.. »

Je fond en larme. Je sert fortement mon T-shirt du coter gauche de ma poitrine. Cela fait mal. C'est normal ? Mes larmes s'écrase violemment contre le sol tout comme la voiture de papa s'est écrasé contre le camion, violemment. Je pousse un cri de rage, me remémorant tous les bons moment passés ensemble. Je ne pourrais jamais lui présenter Kageyama. Jamais plus je ne pourrais me loger dans ses bras quand je suis triste. La chaleur réconfortante de son étreinte, elle est encore encrée dans ma mémoire comme-si je venais de lui faire un câlin. Sa barbe rugueuse de trois rouge, piquante, que l'on embrassait ma sœur et moi de bon matin. J'entoure mon corps de mes bras, me faisant une étreinte seul puis me balance légèrement d'avant en arrière pour me bercer et me calmer. Les souvenirs affluent tous plus douloureux les uns que les autres.

Des bras m'entourent comme pour me bercer mais ce n'est pas l'étreinte douce et chaleureuse de mon père. Une odeur légèrement poivré monte jusqu'à mes narine. Je renifle alors je mes pleures se calment au fur et à mesure que ces bras me bercent et qu'une voix me fait de très léger « chuuut » ayant pour but de me bercer.

Je relève la tête, les yeux rougis par les larmes et la respiration saccadée, et vois ma mère me regarder les yeux embués et une larme roulant sur sa joue. Un sourire triste s'affiche sur son visage.

« Tu es calmé ? »

Elle me demande cela d'une voix doucereuse et se voulant quelque peu réconfortante. Je hoche la tête en signe d'affirmation avant de lui rendre son éteinte et d'inspirer fortement, son odeur poivré passant par mes narines, dans le but de finir de me calmer.

« On va rentrer ?

_Oui... »

Elle se lève et je la suis dans son mouvement. Elle s'approche du médecin lui demandant dans quel hôpital ma sœur va être transférée. Il sort son carnet et son stylo de sa poche pour y noter l'adresse. Il arrache ensuite la page et la tend à ma mère. Elle s'en saisit puis se courbe légèrement pour le remercier de prendre soin de sa fille. Elle s'éloigne en suite pour me rejoindre.

C'est la tête vide de toute émotion en dehors de la tristesse et de la solitude que je la suis jusqu'à sa voiture. Je me stoppe en cours de route me rappelant par quel moyen je suis arrivé ici. Ma mère se retourne ne me voyant pas avancé.

« Qu'est- ce qu'il y a mon poussin ?

_Mon vélo...

_Va le chercher. Je t'attend dans la voiture. »

Je me retourne et marche lentement jusqu'à mon vélo. Je le ramasse et l'enfourche. Avant de partir, j'ai le temps de voir la mine désolée de la policière qui avait voulu m'empêcher de passer tout à l'heure. Je me met à pédaler, ignorant totalement son regard. Je n'ai pas besoin de la pitié des autres.

On dépose mon vélo dans le coffre puis je m'assois en suite à la place avant passager. Le trajet se passe dans un silence pesant. Aucun de nous n'a en revanche souhaité le brisé. Une fois arrivé, je descend de la voiture mais ne vois pas en faire de même. Alors que j'allais fermer la porte, je la retint de justesse pour pouvoir parler à ma mère.

« Tu ne viens pas m'man ?

_Nan... Je vais voir ta sœur. Il y a des nouilles instantanée dans le micro-onde.

_Ha... »

Je suis déçu de devoir rester seul avec mes démons pour se soir mais j'accepte son choix et ferme la portière de la voiture. Je pénètre ensuite dans la maison – il se peut que j'ai oublié de fermer la porte quand je suis parti tout à l'heure -, cette maison que je ne reconnais plus. Cette maison qui ne sera plus jamais la même. Je me déchausse puis monte les escaliers plongés dans le noir. Lorsque j'arrive dans le couloir, je tourne la tête en direction de la porte où les lettres formant le prénom « Natsu » y sont inscrites de toutes les couleurs. Mais ces couleurs paraissent bien fadent aujourd'hui. Une larme roule sur ma joue pour finir par s'écraser au sol. Je me tourne pour entrer dans ma chambre. J'ouvre la porte puis me dirige jusqu'à mon lit.

Je m'étale sur le dos sur mon lit sans même prendre le temps de me déshabiller. Je me saisis de mon oreiller se trouvant sous ma tête pour me le mettre sur la tête et pouvoir crier toute ma haine, ma peine et ma douleur. Les larmes dévalent les pentes de mon visage avant de venir s'écraser sur mon matelas. Bien évidemment, personne n'est là pour me consoler. Je suis seul et personne n'est là pour me soutenir.

Je finis par m'endormir sur ces pensées plus que négative. Je ne fais aucun rêve cette nuit. Cette nuit a été vide de toute pensé tout comme mon cœur est actuellement vide.

J'ouvre légèrement les paupières pour ensuite tourné mes yeux en direction de mon réveil... Pourquoi il n'a pas sonné ? Je me suis réveillé trop tôt ? Quand mes yeux ont enfin fait la mise au point je me rend compte que je me suis réveillé une demi-heure trop tard. Je me lève brusquement, ramassant mes affaires au passage.

Je crois que je ne me suis jamais préparé aussi rapidement. Trente seconde sous la douche et à peine quelques minutes pou mettre mes vêtement et sortir de la maison, bandoulière sur l'épaule. Pourquoi mon père ne m'a pas réveillé ? D'habitude, quand il ne travaille pas tard, il vient me réveiller pour me lever pour mon club... Ha oui... C'est vrai qu'il ne pouvait pas... Je me fais vite ramener à la réalité, tous les souvenirs de la soirée affluant. Je baisse la tête avant de m'emparer de mon vélo puis de l'enfourcher sans conviction.

Une fois arrivé devant la grille je dépose mon vélo dans le garde vélo puis je me dirige en courant au gymnase. Je chasse toute mes pensé négative restante dans mes jambes alors que mes foulés s'allonge au fur et à mesure que je cours. Je m'arrête juste devant le gymnase, essoufflé, les mains sur mes genoux légèrement fléchis. Mais quand je relève la tête, je regrette immédiatement de m'être levé se matin.

« Yo la pédale. »

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