Les choses qu'on ne voit pas.
"Vivez comme vous l'entendez."
Cette phrase devrait être une philosophie et une devise pour tout le monde, si on voulait être heureux.
Tu dois être en mesure de décider de ton avenir.
Tu dois savoir dans quoi tu t'engages dans un plan futur.
T'es censé savoir ce que tu veux.
C'était simple, tu étais censé mener le fil de ta vie comme tu l'entendais : tu te dois être maître de tout tes gestes et actions et les réaliser selon tes propres désirs jusque la limite de ta liberté.
Tu peux exprimer ta vie de tellement de façons : t'engager à défendre un cause, exprimer la devise de ton être par des gestes, booster ta détermination pour devenir ce que tu veux, te tripoter les doigts en cours en faisait mine de t'investir à 100%, regarder toutes les 10 minutes l'horloge murale n'avançant pourtant chaque fois que d'un petit 6 degré sur les 360 proposés, ou tu travailles,dans ce même cadre de l'école, pour un objectif futur, pour apprendre ou juste pour éviter de ne trop se faire tourmenter par les moins belles pensées.
Globalement, je dirais qu'un éleve sur trois rêvasse en cours.
C'est bien de rêvasser, même si on finit parfois par te reprendre à l'oral, ou bien ça t'inflige d'avoir loupé le top départ pour rédiger leroman qu'est ton cours dicté.
Mais c'est toujours bien, de rêvasser.
Ça fait ou non réfléchir, ça nous fait ou non penser à ce qui arrivera une fois la fin des cours arrivée, ou alors ce que tu feras de ton temps libre à le passer aux études.
Franchement, plus tu grandis, plus on t'éduques à te faire travailler jusqu'à pas d'heure.
Ah.
Mais c'est comme ça qu'est devenue la vie, pour les vieux ado en pleines périodes du baccalauréat.
Tu travailles.
Tu dors peu.
Tu passent les contrôles.
Tu comprends pourquoi t'es pas fait pour ce genre de chose.
Parfois tu te motives à continuer pour ta future orientation, ou bien ça t'enfonce juste un peu plus encore dans le trou que tu te creuses.
Eren, il vivait la vie comme il l'entendait, et comme il le pensait juste.
C'était un débrouillard, et bien qu'il soit également rêveur à temps perdu, on a rapidement abandonner le fait de le rappeler sur terre plus de trois fois par heure.
Je vous dis pas combien de fois on entendait son prénom dans la journée à chaque début de scolarité.
Le fait est, il aime profiter de la vie.
À tel point, il n'avait pas encore envisagé ce qu'il ferait de sa vie l'année d'après.
Il se disait qu'il verrait sur le coup, parce qu'il aimait vivre sa vie au moment présent et qu'il n'avait pas tellement envie d'en entendre parler, puisque les commentaires incessants des professeurs et de leur 'eh beh mes porcinets, faut travailler y aura ça pour le bac', ça avait vite fait de le dégouter.
On connait tous cette pression qu'on nous met au derrière pour réussir dans la vie, de la part des profs.
Des parents.
Oh, et puis même tes potes s'y mettaient, s'ils trouvaient que tu n'y mettais pas assez d'entrain.
Ils pensent que ça nous motive.
Ça marche pas toujours, et en plus ils sont aveugle aux effets néfastes que ça peut engendrer.
Mais Eren n'était pas aveugle, lui.
Peut être ne voyait-il pas encore dans quoi s'engager, mais il le voyait bien tressaillir lui, du coin de l'oeil à chaque fois qu'on parlait de ces projets d'avenir.
Ce type était d'un calme naturel, jamais ne se faisait remarquer en classe, l'exemple modèle du fantôme passif dont on oublie l'existence le soir même, mais qui n'était pourtant pas si fantomatique pour Eren.
Livaï Ackermann.
Cheveux de jais, taille légèrement en dessous de la moyenne, posture pas si imposante et un regard de mort à travers ses pupilles glacées. -non pas qu'Eren ait déjà eut l'occasion de concrètement l'affronter en face à face pour les étudier, mais c'était l'un des atouts que de constamment l'observer de loin.
Il avait depuis toujours constaté que personne n'osait de trop l'approcher pour ne sait-on quels raisons, mais Eren avait rapidement comprit qu'il se projetait aussi bien dans l'avenir que lui, lorsqu'il n'ose qu'un peu y réfléchir (parce qu'il le faut bien)
C'était l'une des nombreuses raisons au fait qu'Eren se soit vite intéressé au cas de cette autre personne si différente de celles qu'il avait l'habitude de côtoyer.
Jamais il ne saura dire depuis quand il le connaissait (ce terme étant de lui même relatif puisque jamais il ne lui a encore fait la discussion), puisqu'en temps que présence fantôme, temps que tu ne te fais pas concrètement remarquer, tu es oublié.
Souvent, en revenant du quart d'heure de pause, Eren constatait légèrement surpris que l'objet de ses intérêts avait déjà pris place à sa table alors même qu'aucune deux deux sonnerie annonciatrice n'aie retentie
Les quelques cahiers de sortis suggéraient souvent qu'il n'avait pas prit la pause que personne n'aura souhaité savoir supprimée, et pourtant il ne semblait se plaindre de ces quelques dix minutes en temps que total solitaire, le nez dans ces multitudes de pages, un stylo à la main, et toujours cette expression apathique qui ne semblait jamais se défaire de son visage.
Au début, Eren pensait que c'était ce que l'autre considéré ces quelques dix minutes comme de la perm, s'avancer sur les devoirs pour ne pas avoir à les faire le soir même (après tout, chacun choisi son organisation au travail), mais au fil des jours -que dis-je, des semaines, il s'était aperçut malgré lui qu'il ne semblait pas y avoir que ça.
Il avait souvent comme habitude de retrouver ses camarades de ses anciennes promos lors des temps de pauses, récrés comme déjeuné et à l'heure de sortie de l'établissement.
Bien sûr, il ne retrouvait pas systématiquement tout le monde, mais probablement suffisamment pour tout de même passer un bon moment.
Tant qu'il le pouvait, il passait son temps avec deux de ses plus proches amis, Mikasa et Armin. L'une était discrète, d'un calme inquiétant mais manifestait une affection évidente pour ceux qu'elle considérait comme ses amis, et l'autre bien plus timide qu'Eren ne le sera jamais, légèrement introverti mais s'ouvrait aisément en présence d'êtres qu'il estimait capable de confiance.
Manque de pot, beaucoup de ses horaires correspondait avec ceux de Jean, une connaissances de longues dates qui s'était au fur et à mesures des années métamorphosée en relation étroite, au grès des boutades amicales et coups de lâches pour rigoler, l'un tout comme l'autre se prêtant à ses jeux de gamins qui revenaient souvent à la mode à cette âge là.
C'était d'ailleurs à cause de lui (ou grâce à lui ? A ce stade là, on n'est plus à un mot près) qu'il avait finalement fait la rencontre percutante de Livaï.
Littéralement.
Ça n'avait été qu'un échanges de piteuses excuses à cause de la bousculade laquelle Eren fut 'aléatoirement' victime, mais c'était le quelque chose qu'il a fallut pour qu'il ne réalise soudainement l'existence de celui qui interrogera ses pensées pendant tellement de temps dans un futur proche.
S'il avait été quelque peu gêné de s'excuser pour une connerie de l'autre, le brun semblait cependant n'avoir eu ni chaud, ni froid à l'égard de cette rencontre.
Il l'avait regardé se justifier sans jamais prononcer plus qu'un "t'inquiète" avant de repartir vers sa destinaton une fois assuré que l'autre avait maladroitement fini sa tirade.
C'était peut être ce qui avait perturbé Eren la première fois.
L'aura d'indifférence qui l'entourait, c'était peut être bien le premirère fois qu'il rencontrait quelqu'un avec ce genre d'aura.
Ça avait fini avec un ricanement grossier de l'autre timbré qui avait causé tout ça, et la journée s'était terminée sans aucune autre vague imprévue.
Ce n'est que le lendemain qu'Eren, le feu légèrement au joues sur le coup, qu'il remarqua que cet étranger pas si inconnu était présent dans sa classe. Dans toutes. ses. classes.
C'est comme ça qu'il en est venu à lui donné le titre de présence fantôme, car très vite, il se rendait compte qu'il n'y avait pas que lui qui ignorait son existence. Il s'était même senti légèrement peiné pour l'autre, bien trop souvent seul dans son coin alors qu'il était persuadé que personne ne devrait être livré à lui-même de la sorte.
Il avait d'ailleurs souvent pensé à aller aborder ce type qui ne semblait pas très enclin à la discussion, mais associé à sa première impression désastreuse de la veille et le manque de courage qui le prenait, et ne s'était jamais vu faire le premier pas.
Du coups, en cours il rêvassait.
De sa fin de journée.
De ses prochaines retrouvailles amicales avec Jean qui finiront encore en couilles.
Peut être un peu des devoirs qu'il aura à faire, mais pas trop non plus.
De Livaï, aussi, étonnamment.
Et si jamais la pensée de ce type venait lui caresser l'esprit, il y avait cet automatisme qu'il ne pouvait supprimer de tourner la tête à la recherche du fruit de sa pensée, pour encore et toujours, le retrouver dans le même coin de classe, l'air légèrement occupé bien que fatigué par le cours actuellement diffusé, stylo en main, expression neutre sur ses traits facials.
Telle étaient l'image qu'il se faisait de Livaï, et qu'il se douta légèrement de toujours avoir à voir sur ce visage si fin, qui dégagerait quelque chose de tellement plus chaleureux s'il laissait transparaître un sourire.
Bien sûr, il n'y avait rien à sourire en classe, mais cette envie de voir l'autre pouvoir esquisser un sourire eut vite fait de hanter ses pensées, lors de ses temps de rêveries comme de ses nuits.
C'était devenu plus fort que lui.
Les premiers jours, peut être cela ne l'avait-il pas perturbé, il passait son temps à se marrer avec ses potes, même lorsqu'il apercevait par hasard du coin de l'oeil le nouvellement présent se diriger nonchalamment vers la prochaine salle de cours, mais les semaines passaient...
Jamais il n'avait réentendu le son de sa voix dont il ne pouvait plus en donner le timbre, n'ayant été que très peu attentif le jour de leur 'rencontre' sur le coup de la panique le menant à regret de ne pas avoir essayé de plus converser que de bafouiller.
Il avait cependant toujours la possibilité de le voir. Il effectuait toujours la même routine du lundi au vendredi, et c'est inconsciemment qu'Eren parvint sans mal à la mémoriser, bien qu'il place cette mémorisation sur le fait qu'il prenait lui aussi les même trajet, avec juste un peu plus de détours
Le seul problème, et Eren ne le comprenait pas, c'est qu'il n'a jamais eu le courage nécessaire pour interrompre le quotidien qui paraissait hanter l'autre depuis toujours pour lui dire, quoi, encore des bafouilles ? Un 'Salut, je suis le type qui t'as percuter, oups, comment ça va', ou encore un 'hey poto je veux te connaitre comme la mort te connaitra jamais !' ?
Du coup, de sa place au milieu de son groupe d'amis dans la cours, il le regardait, impuissant, tracer son chemin avec ce regard qui avait pétrifié Eren dès la première fois.
Ces orbes apathique sondant le sol qui aurait pu être creuser par la fréquence de ses trajets hebdomadaires.
Eren ne comprenait pas vraiment pourquoi il portait tellement attention à tous gestes que l'autre effectuerait ne faisant pas parti de sa routine.
Pourquoi il ne pouvait décoller ses yeux de son dos légèrement courbé comme portant une charge trop lourde pour lui, tel que l'aurait pu être sa vision de l'avenir.
Pourquoi malgré son caractère de téméraire, il n'arrivait pas à se résoudre d'aller déloger cet être perdu de sa routine monotone qui aurait presque fait de la peine à Eren.
Il avait envie d'intervenir.
D'aller le voir.
De se faire remarquer.
Qu'ils se rencontrent enfin.
Mais il n'y arrivait pas.
À part les quelques fois où ses potes (notamment Jean la bonne blague) ne remarquent le regard un peu trop inquisiteur qu'eren portait sur cette tête méconnue, et jusqu'à ce qu'ils ajoutent comme argument du jour 'alors Eren, t'as des vues sur quelqu'un on dirait', ce genre de discours qui différaient chaque fois qu'on le prenait en flagrant délit.
Bien sûr, Eren avait dès le début manifesté son désaccord, qu'il ne portait de vus sur personne et niait d'autant plus le fait que son regard semblait être attiré par le brun à chaque coin de couloir qu'il passait par là.
C'était drôle, parce que malgré qu'il dise la vérité, il recevait toujours des regards dubitatifs des autres, qui se foutaient parfois de sa gueule après coup comme quoi il assumait pas.
Eren n'en rigolait pas, cependant, mais parvenait quand même de temps en temps à craquer un sourire qu'il ne pouvait retenir quand le fou rire était général.
Ce type de manège dura encore de longs mois, sans jamais que la situations ne change au fil des saisons qui allaient en se réchauffant.
Bien sûr, ce n'était pas faute d'Eren d'avoir essayé encore de nombreuses fois de l'aborder.
Il pouvait peut être même s'estimer fier, lors d'une tentative offensive, qu'il est réussit à faire cracher quelques mots à celui paralysant avec une main de fer ses moindres pensées une nouvelle conversation d'excuse, à laquelle il avait tenté de l'inclure.
Ce ne fut pas très fructueux, mais ce n'était pas faute d'avoir essayer.
Il avait même pu vraiment faire face à face avec ces orbes à l'éclat froid comme la mort, mais si magnifique à la fois.
C'est d'ailleurs cette situation gênante d'échange dans le blanc des yeux qui avait mit fin à leur échange.
Heh.
Zut.
Il avait bien testé différentes méthodes, mais jamais aussi fructueuses que l'offensive directe du 'je te bouscule comme le timbré que je suis'.
Le plus souvent, il le regarde de loin.
Il avait depuis quelques temps cessé de répondre aux réprimandes de ses amis sur son obsession mal placée selon eux.
Il avait mieux à faire.
Il n'osait pas encore tout à fait se l'avouer, mais il ne pouvait plus ignorer les papillons dévorant ses entrailles à chaque fois que l'une de ses minimes actions pour attirer son attention portait ses fruits.
Rien ne justifiait son attirance pour cette personne, mais elle était là.
À lui tendre les bras, sans jamais rien lui offrir.
Non pas qu'elle sache déjà s'il existait déjà.
Il le regardait de loin, lui toujours aussi neutre et apathique, la légère pâleur de son visage contrastant ses pulls qu'il conservait lorsque le temps se réchauffait, ses cheveux ébènes toujours aussi impeccablement prit dans sa coiffure, sur les même chemins qu'il prenait depuis semblerait-il toujours.
Il s'entendit parfois pousser des soupirs rétissant, notamment lorsqu'après une tentative de communication infructueuse, il s'en allait à nouveau, comme se foutant de lui.
Bien sûr, Eren ne ressentait pas la chose comme telle, il savait que l'autre avait juste besoin de savoir qu'eren était la.
Qu'il y aie ce moment marquant, pour que l'autre se rende compte de sa présence.
On a tous ce genre de moment qu'on attend.
Si ça se trouve, Livaï attendait lui aussi quelque chose ou quelqu'un.
Eren ne savait juste pas trop quoi, mais il était persuadé, depuis les mois qu'il passait à l'observer lui, qu'il n'était qu'à l'attente de quelque chose.
Si ce n'était par ces regards vagues parfois présent, seul variante de l'apathie sur son expression, si ce n'était pour les petites mimiques l'amenant à entourer comme d'un geste protecteur son bas ventre, souvent à se frotter les avant bras en réconfort ? Eren savait pas trop la signification de tout ça, mais là sur le coup, ça donne creepy.
Bref, il y avait tout un tas de petits détails que son cerveau préférait mémoriser que les cours dans lequel il était, mais c'était compréhensible.
Même si dérangeant niveau creepytude.
Ses doigts fins avaient toujours une prise en main particulière des objets qu'elle portait, que se soit stylo, comme couvert et sûrement tout le reste.
Je ne vous parle pas de comment Eren avais fini la bouche béante lorsqu'il s'était rendu compte de ce petit détail.
Il a trouvé ça juste trop craquant sur le coup
Et Eren ne savait pas si c'était vraiment normal de penser ce genre de chose.
Du coup, il .... a placer ça sur le coup de l'obsession, même si c'était de ordre de la passion.
Il admirait juste vraiment comment ses manches longues remontaient légèrement le longs de ses bras un peu plus colorés que son visage, comment souvent, il remarquait de loin la manière dont ses pupilles si froides vacillaient pour laisser une expression 'perdu' l'espace d'un instant sur son visage, comment sa démarche semblait se faire parfois plus lourde.
Même si Eren était certain qu'il imaginait ce dernier cas.
Non, je peux vous dire qu'Eren avait eu le coup de foudre, mais il ne savait juste pas ce que c'était. Il n'avait jamais ressenti tel sentiment, mais faisait de son mieux pour les ignorer.
C'est ce que conseillait les profs, alors que les épreuves de fin d'année se rapprochaient à grand pas : il fallait faire le vide, et se concentrer sur la dernière ligne droite.
Bien sûr, ce n'était pas du tout ce qu'Eren faisait, Livaï ne quittant son esprit, mais il essayait un minimum ?
C'est d'ailleurs ce raisonnement qui l'avait empêché d'aller voir l'autre, se décidant une nouvelle fois d'ignorer les sentiments d'incertitudes qui planaient autour de lui, mais aussi ceux d'appréhension.
Il ne comprenait pas la présence de cette dernière, mais pour tenter de calmer ses esprits, il s'était dit qu'il tenterait d'aller le voir le lendemain.
En vain.
Ce même lendemain, Livaï avait été reporté absent.
Manque de bol.
Juste un coup de mal chance du destin, vous me direz, mais Eren parviendra bien à l'aborder la prochaine fois.
Prochaine fois qui aurait pu être réalisée quelques jours plus tard, l'absence de l'autre ayant durée ces derniers, mais avant même l'heure de pause, il avait fuit l'établissement parce qu'il n'était toujours pas bien, et ce avant même qu'Eren n'ai pu l'aborder
Je ne vous mentirez pas, ça avait légèrement inquiété Eren, l'effroi s'ajoutant à son appréhension.
Il avait remarquer comment ses membres vacillait légèrement, aussi bien assis que debout.
Bon.
Il tentera une approche la prochaine fois, avant même de rentrer au lycée.
...
La vérité, c'est que cette prochaine fois ne vint jamais.
Il ne restait pas tant de jours que ça avant le bac, mais même lors de ces temps de révisions qui devaient lui être fondamentals pour au moins obtenir l'obtention du diplôme, chaque mots semblait se faire lire 'Livaï'.
Ça l'inquiète, et ça l'angoissait.
Peut être aurait-il du prendre son numéro depuis le temps ?
Ça aurait au moins calmer ses paniques.
Les ECE furent les premières épreuves à arriver.
Mais Eren n'avait vraiment pas ça en tête.
Il ne se soucie que trop légèrement de comment il allait géré la chose. Il n'arrivait pas à gérer ses angoisses pour Livaï.
S'était-il rétabli à temps pour passer ses épreuves ? Était-ce quelque chose d'important ? Allait-il bien ?
Il y avait tout plein de questions, là haut.
Des questions sans réponses.
Comme les feuilles de papiers qu'il devait compléter.
Il se disait de même qu'on lui disait que ça irait, qu'il avait probablement subi un stress assez élevé en vu du bac, et que ça irait pour passer ses épreuves.
Ça ne l'avait pas rassuré.
La période d'examen se déroula de la même manière tout au long des deux semaines d'évaluation.
Eren n'avait vu Livaï à aucune des épreuves. Mais ce n'est pas comme s'il devait y avoir obligation qu'ils soient dans la même salle.
Mais tout de même.
Même une fois les examens terminés, jamais cette inquiétude désormais permanente ne le quittait.
Ça l'aurait fait rire en d'autre circonstance, parce que jamais il n'aurait cru autant se soucier pour quelqu'un.
Et étrangement, Eren ne voulait pas perdre de vu ce quelqu'un qu'il ne connaissait pas.
Qu'il ne connaissait absolument pas.
Éventuellement, les diplômes ont été remis.
Il commençait à gérer sa panoplie d'émotions. Mais toujours pas de Livaï en vu.
'Peut être a-t-il du passer sa fin de scolarité et examens autre part.' c'était ce qu'eren se disait. Et ce qu'on lui rabâchait.
Il espérait vraiment, même s'il se doutait désormais qu'il n'avait plus que de très peu de chance de revoir son ancien camarade de classe, car contrairement à toute autre année de scolarité, tes études définissent qui tu reverras, et à qui tu peux dire adieu.
Cette dernière option surtout si tu n'as pas de contacts avec eux.
Et Eren n'avait tout juste aucun contact.
Il avait bien trouvé son facebook (beh oui c'est le minimum depuis le temps), mais il semblait oublié depuis bien longtemps.
De nombreux regrets hantaient ses esprits, car même s'ils étaient destinés à ne jamais se revoir, peut être Eren aurait du se faire un peu plus insistant.
Ça faisait mal de se dire que si on avait décider de faire les choses différemment, ça serait peut être pas comme ça maintenant.
Ou pas.
Mais c'est toujours une possibilité.
Qui savait ce qui lui était arrivé.
Ça avait peut être duré un temps, mais Eren avait fini par se faire une raison.
Les chances de le revoir étaient quasiment nulle, mais au fond de lui, il souhaitait que l'autre soit juste heureux où qu'il soit.
Il essayait de se convaincre que c'était le plus important.
Que les horreurs que semblait lui infliger l'école avait disparu avec son départ.
Il s'était fait une raison, mais il regrettait.
Il aurait du agir avant.
Tenter de la faire sourire avant.
Partager son 'je m'en foutisme de l'école' avec lui avant.
Tant pis.
Ça s'est fait comme ça.
Du coup, on le félicita pour son diplôme.
On fit la fête entre pote.
En famille.
Pff, avec n'importe qui, quoi !
Eren s'y serait presque prêté à coeur joie.
Les autres auraient dit qu'il s'y était prêté à coeur joie.
Lui, il était juste légèrement peiné qu'un autre soit toujours absent à toutes ses fêtes.
Il s'était même prit à se demander si c'était ce que les gens ressentait quand leur crush, ou leur compagnon les rejetait ou les abandonnait
C'était pas très agréable à vivre, avec une pointe de regret qui ne semblait vouloir disparaître, qu'importe le temps qui passe.
Enfin, peut être que cette pointe disparaitra un jour. Mais ce jour n'était pas encore arrivé.
Non, le jour qui arriva, à peine quelques semaines après le début des épreuves ... Eren n'aura jamais de mot pour le décrire.
Moi non plus d'ailleurs.
Il ne savait pas ce qu'il ressentait quand il avait reçu la nouvelle.
Il n'a pas prit en compte l'humidification des ses yeux qui s'accentuait.
Il ne se rendait même pas compte qu'il tremblait comme quand la feuille s'effrite en se faisant écraser par le poids mortel d'une godasse, quelle qu'elle soit.
Jamais il n'aurait pu prédire une telle nouvelle.
Bien sûr, vous aurez deviné qu'il s'agissait de Livaï.
Sinon, bah voilà, c'était Livaï.
Celui qui passait pour un inconnu de la foule.
Ce même qui portait souvent une tenue similaire, des pieds à son visage.
Celui ci qui n'intéressait personne, sauf Eren apparemment.
Jamais ce dernier n'aurait eu la présence d'esprit que Livaï faisait parti de ces gens là.
Il aurait pu devenir quelqu'un de tellement différent de celui qu'il était ... devenu ? Etait-ce la bonne notion ? Bah, qu'est ce que ça faisait ... Ça ne changeait en rien ce qu'il s'est passé, ces quelques jours avant le début des épreuves décisives de notre propre choix de ce qu'on voulait devenir.
Et puis, tout devenait tellement pour clair pour Eren désormais, avec cette nouvelle apprise par hasard, au début d'un point d'info (trop vague pour citer un quelconque nom), puis partagé en détails de bouche à oreilles. Avec un nom et des faits.
Jamais le regret, la peine, la douleur, même la haine il s'était rendu compte, ne s'étaient exprimée aussi fortement ce jour ci.
Le regret, parce qu'il aurait du agir tellement plus tôt. Prendre soin de cet être qu'il aurait surement pu faire changer, et éviter la catastrophe actuelle.
La peine, parce que pour rien au monde il n'aurait souhaité à Livaï ce qu'il lui est arrivé, qu'il ne méritait pas, bien que ce qu'il s'est passé semblait volontaire.
La douleur à son égard comme au sien, parce qu'il avait probablement tout les deux souffert (bien qu'à des degré different je vous l'accorde) depuis bien trop longtemps, douleur parce que Eren ne reverra definitivement plus celui qui semblait souffrir dans son coin plus qu'à son consentement.
La haine, parce qu'à cause de lui, ça avait terminé ainsi. La haine contre le monde indifférent de ses sujets osait leur faire. La haine, parce que tout aurait pu être différent.
On ne devient jamais qui on veut réellement. On est toujours resterait dans une boite plus ou moins grande selon qui tu es.
On te dit maître de ton destin, quand on ne veut pas te faire comprendre qu'en faite, y a pas tellement de possibilité que ça.
Eren avait peut être l'un de ceux à négliger légèrement les règles, sans jamais de trop savoir en quoi il devra se conformer, mais Livaï lui, contrairement à tous ceux poursuivant la vie en suivant les bords du moule, il était devenu le plus libre de tous malgré lui quand on y pense.
Il était devenu qui il voulait, beaucoup n'aurait pas accepter qui il est devenu, mais il n'a rien écouté.
Il a finalement mené sa vie comme il l'entendait, comme on lui avait demandé, mais sans respecter les consignes implicites.
Évidemment, ça avait choqué Eren, dans tous les sens du terme. Il avait envie de rire l'ironie. Il avait envie de pleurer. Il avait vraiment envie de supprimer cette douleur qui, il le savait, durera éternellement.
Il n'avait eu que les vagues détails de la chose, mais je ne pense pas qu'il aurait supporté d'apprendre tout ce que Livaï avait à sa traîne.
Il n'aurait sûrement pas supporté de prendre connaissance de toutes les conditions ayant provoqué son suicide, bien qu'il sache qu'il y soit mort aussi dignement qu'un suicide aurait pu entrainer.
Façon de dire.
Personne ne savait depuis combien de temps il se vidait de son sang quotidiennement, mais bien qu'eren se refuse à y penser, on ne pouvait retourner le fait que son absence quelque temps avant son départ définitif fut dû à un séjour imprévu à l'hôpital.
On avait d'ailleurs essayé de l'empêcher par des moyens extrêmes de reproduire cette acte mortelle si non traitée à temps.
Il était sous surveillance professionnel, d'où son départ rapide le jour de sa dernière visite.
D'ailleurs, ce jour là, il ne supportait juste plus le fait de devoir se presenter dans ce trou à rat.
Cet endroit qui ne lui apportait aucun intérêt autre que de le noyer dans un siphon dont il est impossible de ressortir.
Quel monde d'hypocrite.
Beaucoup te feront entendre ce que tu veux entendre pour que tu te confondes à leurs idéaux, mais Livaï n'a jamais été dupe.
Ca fait longtemps qu'il savait qu'il n'irait pas jusqu'à la précieuse retraite dont rêve les ouvriers.
Dieu, il savait depuis si longtemps qu'il ne survivra pas dans le 'monde adulte', comme les gens désirant le rappeler à la réalité l'appeler.
C'est eux qui n'avait rien comprit à ce monde.
Eux qui ne voyait rien.
Eux qui faisait comme si tout allait bien.
Il ne comptait plus les années qu'il s'étaient spécialisé puis autoproclamé charcutier charnel, ni même depuis quand il détestait vraiment sa vie.
Les coups qu'on lui portait.
L'abus permanent.
Le interminable nuit blanche aussi sombre que la plus noire des nuits.
C'est d'ailleurs surement comme signe de revanche, qu'il avait déposé, peu de temp avant que ses pensées ne s'éteignent, un post-it banal, contenant son dernier crie de rage contre cette vie qui ne lui convenait pas.
'Bonne chiasse pour survivre dans la merde où vous vivez', et ce mot avait été classé de confidentiel, considéré comme mauvaise influence.
Eren n'en avait pas la connaissances, ni même un tas de trucs concernant Livaï.
Ils étaient de parfait inconnus l'un et l'autre aussi.
Tout ne s'est peut être joué qu'aux essais de conversation d'Eren, mais n'oublions pas que Livai n'avait pour rien souhaiter au monde de vivre.
Eren avait décidé d'attendre le dernier moment, le moment trop tard, pour probablement le sauver de la mort.
Livaï en avait eu marre de provoquer la Mort de son côté, sans jamais qu'elle ne vienne vraiment le chercher.
Ils ont été à porté de bras l'un et l'autre. Autant que Livaï le fut avec la Mort.
L'une fut plus rapide que l'autre
La récompense pour celui ayant été pris par le plus rapide, ce fut de devenir ce qu'il ne sera plus jamais.
Une absence permanente aux yeux d'un seul.
_ " _ " _ " _ " _ " _
Ceci était un test d'écriture.
Si l'envie vous en prend, relisez en tentant de prendre le pov de Livaï, tout en sachant comment ça finit ...
C'était le but de cet écrit ;-;
J'ai l'impression de ne jamais faire de thème trop joyeux, et surtout incomplet (il manque surment ici des element à la construction, bref)
Un 'petit' os pour Noël -1mois x)
Trop bien comme cadeau -3-
...
J'étais sûr d'avoir aitre chose à dire
Genre, faite les chose temps qu'il est encore temps.
Qui sait si demain ça ne sera pas déjà trop tard.
Oh, et vivez sans regret. C'est important, je pense.
Prenez soin de vous,
√HL, l'auteur sadique :)
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