Chapitre quarante-trois - 1
Milo
Nous sommes dans le parking de notre immeuble à moitié nus. Ma queue dans la bouche de Lucas, je suis allongé sur le dos lui laissant me donner du plaisir alors que n'importe qui pourrait nous voir ou nous surprendre. Tout comme cette voix de femme qui a entendu mes râles étouffés et qui cherche d'où peut venir le bruit au lieu de prendre ses jambes à son cou. Elle n'a pas peur d'être seule dans ce parking sans savoir sur qui elle pourrait tomber ou alors elle est inconsciente.
"Les pas avancent avec précautions et se rapprochent."
Mais Lucas est bien décidé à avoir les commandes ce soir et ne me laisse même pas de répit entre ses va-et-vient.
"Elle va nous voir si elle continue à avancer, même lentement."
Mon excitation en est décuplée.
Il le sait, il le sent et en profite pour me torturer de sa langue et de ses lèvres pulpeuses qui me procurent tant de jouissance.
"Ses pas ralentissent un peu plus jusqu'à s'arrêter alors qu'elle secoue une boîte."
Mais je ne dois pas faire de bruit malgré toutes les sensations qu'il me fait ressentir. Nos yeux ne se quittent pas et la dose de désir que je peux y voir me rend dingue. Dingue de lui. Dingue de désir. Dingue d'amour.
"Elle s'approche à nouveau, parce que je distingue de mieux en mieux le bruit de ses talons hauts qu'elle a l'habitude de porter."
J'aimerais hurler le moindre gémissement que j'éprouve mais plus les pas se rapprochent et plus Lucas prend son temps. Il ralentit ses va-et-vient, sa langue me frôle me déclenchant des frissons dans tout le corps. Me faisant me cambrer comme un étalon sauvage qu'il voudrait dompter.
"Les pas s'arrêtent d'un seul coup."
Ma respiration aussi.
Est-ce qu'elle nous a vus ? Nous a entendus ? Trouvé ?
Elle est arrivée à exciter mon instinct de curiosité et je ne peux m'empêcher de regarder pour voir où elle se trouve au risque de me retrouver avec ses yeux effarés plantés dans les miens.
Elle se trouve à peine à deux voitures de nous et si elle venait à tourner la tête vers la gauche, nous serons en plein dans son champ de vision.
— Ah te voilà !
Oh mon Dieu... On est foutu !
Elle nous a vus sans aucun doute.
La voisine va nous découvrir avec ma queue dans la bouche de Lucas. La prochaine fois que je la croiserais, comment pourrais-je la saluer, après ça, sans être mal à l'aise, sans baisser le regard, sans...
— Tu sais que tu n'es qu'un vilain !
Sa voix suave se répand dans ce parking privé qui sonne creux.
Un vilain oui, j'en suis un en faisant n'importe quoi comme un adolescent de quinze ans qui va finir par exploser tant les caresses de Lucas sont divines.
— Allez arrête de te cacher !
Heu... ?
Elle parle de quoi ou de qui ?
Parce que pour le coup nous ne sommes pas du tout cachés même si ce muret est dans une semi-obscurité.
Je vérifie à nouveau, et cette fois-ci elle nous tourne presque le dos. Elle se baisse en avant et j'ai une vue imprenable sur la naissance de ses fesses ornées d'un porte-jarretelles et de bas couture que ne cache plus sa minijupe.
— Je t'ai enfin attrapé vilain chat ! Allez dépêchons-nous si nous ne voulons pas arriver en retard à la soirée.
Elle le fourre dans son grand sac et la voilà qui repart en faisant cliqueter ses talons plus vite encore.
Rythme qui inspire Lucas qui le suit et quand je replonge mes yeux dans les siens, je me rends compte de ce qu'il me fait.
Son regard canaille est rieur et je n'y vois aucune trace de gêne, d'appréhension ou de culpabilité. Au contraire mon vilain renard est content et fier de lui.
Il a attendu que mon excitation associée à mon appréhension d'être découvert par notre voisine atteigne son paroxysme pour introduire un doigt.
Juste un.
Mais même ça, il y a quelques jours, je ne m'en serais pas cru capable. S'il me l'avait demandé, je ne sais pas si j'aurai dit oui mais plus par peur.
Peur d'avoir à nouveau mal.
Peur que ses images violentes reviennent me hanter.
Peur de le rejeter...
Mais ses va-et-vient redevenus lents me déclenchent une immense envie qui ne me laisse pas le temps de penser, d'analyser ou d'avoir peur...
— C'est bon mon ange, hein ? Alors laisse-moi faire, apprécie et lâche-toi.
Il referme sa bouche autour de ma queue devenue sensible et suit le même rythme avec son doigt. Je m'accroche à ses cheveux indisciplinés et je pousse de profonds gémissements gutturaux qui jaillissent et que je n'ai plus envie de retenir.
Je ne pense plus à rien.
Je ne pense plus au lieu.
Je ne pense plus à personne.
Il n'y a que Lucas, notre envie et ma jouissance, que je laisse exploser dans un râle libérateur.
Ses yeux bordés de larmes contrastent avec son magnifique sourire.
— Je t'aime, Amour, lui dis-je après avoir repris mes esprits alors que Lucas ne m'a quitté des yeux.
— Je t'aime tant, mon ange.
Il se penche pour m'embrasser et nous partageons tout cet amour et ce pas de géant que nous venons de faire.
— Ça va ? s'inquiète-t-il malgré mon état d'extase.
— Oui... Et toi ?
— Je suis heureux que tu aies accepté, que tu aies pris ton pied et que nous puissions avancer à ton rythme. Le plus dur est fait maintenant que tu as dépassé ce cap mon ange. Si tu savais comme je t'aime, me dit-il avec des sanglots dans la voix.
— Ne pleure pas Amour, c'est grâce à toi si j'y suis arrivé.
En voulant me redresser pour l'embrasser, je ressens toujours son doigt en moi et j'ose bouger le bassin pour voir si mon envie est toujours présente.
Mes yeux s'écarquillent quand je sens cette boule de volupté infinie qui remonte dans tout mon corps, qui inonde de désir chaque cellule et enflamme chacune de mes terminaisons. Lucas bouge lentement et est à l'affût du moindre geste, grimace ou quoi que ce soit d'autre qui lui indiquerait de stopper.
Mais il ne doit rien voir de tout ça parce qu'il continue ses mouvements réguliers en accélérant même quand il sent que je me détends et que je laisse mon instinct sauvage prendre le pas.
Les sensations que je ressens sont indescriptibles. Il sait exactement comment me faire perdre pied ou appuyer, et comment me caresser en même temps. Il connaît tout de moi et tous mes points sensibles qu'ils passent les uns après les autres. Son regard pétillant ne me lâche pas et j'y décèle sa demande. Je hoche juste la tête ayant la gorge sèche.
— Tu es sûr mon ange ?
— Oui... Amour... C'est bon...
Il ajoute un autre doigt en douceur que j'accepte sans douleurs, sans crainte, sans pensées négatives. La seule chose que je ressens...
C'est du plaisir, du plaisir et encore du plaisir.
Comme si à chaque passage ses doigts effaçaient telle une gomme la souffrance et l'humiliation que Marcus m'avait imposée en laissant cette trace, que je pensais indélébile.
Je me redresse légèrement après que ces caresses ont cessé pour constater que Lucas est en train de se branler en même temps. J'en étais sûr, il n'a pas pu résister. Je le regarde nous donner sans aucune gêne cette jouissance tant attendue et voulue. Ses yeux étincelants me donnent envie d'en faire de même en suivant son rythme imposé par ses doigts.
Cette vision totalement décadente me procure des sensations qui se décuplent à chaque mouvement. Nous ne sommes pas loin de jouir quand j'en ressens une nouvelle.
Lucas fait glisser sa queue à partir de mon orifice puis la fait remonter jusqu'à mes testicules arrêtant pour le coup mes mouvements sur mon sexe pour me concentrer uniquement sur les sensations délicieuses que me procure la sienne qui glisse à présent sur la mienne avant de redescendre. Il continue ses montées et ses descentes frôlant à chaque fois un peu plus mon orifice le lubrifiant de son jus pré-séminal.
Je ne sais pas si je vais en être capable, si je vais supporter qu'il me pénètre...
Lucas ralentit, toujours aux aguets malgré tout le plaisir qu'il prend il arrive encore à faire attention à moi, à mon ressenti plus que moi je n'en suis capable.
— Milo, même si nous nous régalons, et même si mon plus grand rêve est à portée de ma queue, je ne te pénétrerai pas.
— Pourquoi Lucas, j'en ai vraiment envie !
— Moi aussi mon ange, ce n'est pourtant pas l'excitation de te prendre qui me manque mais tu sais aussi bien que moi, que sans une bonne préparation, je vais te faire mal.
— Mais...
— Il n'y a pas de mais Milo. Je ne le ferais pas, je ne veux pas prendre le risque que ça se passe mal, pas après ce que tu as subi. Et je suis convaincu que sans lubrifiant, c'est ce qu'il va arriver.
— Je sais que tu as raison Lucas, mais nous étions si près que je suis frustré qu'on doive s'arrêter en si bon chemin.
— Il faut bien que l'un de nous deux soit raisonnable !
— Et comme d'habitude, c'est toi le mec raisonnable, celui qui se sacrifie pour le bien de l'autre.
— Je ne suis pas un saint ! N'exagère pas tout de même.
Il me tend ses mains pour m'aider à me redresser et me prendre dans ses bras.
— Mon ange, tu sais ce qu'on va faire ?
— Hum, à part me caresser le dos comme tu le fais en ce moment ?
— Oui à part ça, nous allons nous rhabiller, remonter chez nous et que dirais-tu de prendre un bon bain avant de manger ton fabuleux osso bucco ?
— J'en dis que c'est un bon programme même si je préférais la première version. Mais tu as raison, nous devons être raisonnables. Merci d'être aussi attentif à mes besoins, à mon ressenti, à mon bonheur. Tu fais de moi l'homme le plus heureux, le plus chanceux et le plus amoureux du monde.
Je l'embrasse tendrement en prenant la mesure de tout l'amour que j'ai pour lui, je ne pensais pas qu'il pouvait continuer à grandir, à s'épanouir. Je ne savais pas que les sentiments pouvaient continuer de croître, parce que je me rends compte que j'aime Lucas de plus en plus chaque jour. Cet amour grandit grâce à lui, à ses attentions, à son côté positif qui me permet de relativiser. Il me l'a encore prouvé à cet instant où Lucas a préféré s'arrêter.
— Amour, ce n'est pas que je ne sois pas bien dans tes bras.
— Il commence à faire froid et ce bain nous fera le plus grand bien.
≈ ≈ ≈ ≈
Heureusement la voisine ne les a pas découvert par contre cette distraction a suffi à Lucas pour aller plus loin avec Milo.
Pensez-vous que Lucas a eu raison de ne pas aller plus loin ?
Milo prend de plus en plus conscience de l'importance de ses sentiments pour Lucas
La suite du chapitre sera postée dans la journée !
≈ ≈ ≈ ≈
Bonne lecture et bisous mes Loulous.
Kty
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