Chapitre quarante-six
Entre les fêtes, ma coupure internet et ma grippe cette semaine, il s'est écoulé plus d'un mois. Donc pour info, le chapitre qui fait suite est la réaction de Claire à la confirmation que Milo et Sylvain sont une même personne. Je me suis dit que vous rafraîchir la mémoire ne serait pas de trop ! mdr !
≈ ≈ ≈ ≈
Je vous poste la fin du chapitre :
— Ton oncle se nomme bien : Léon de Gasperide, hein Sylvain ?
Je lève mes yeux enragés vers elle et lui siffle rageusement :
— Tu es cette Judith-là ? La fille de Léon ?
— Autant que toi, tu es le fils de Fernand, me crache-t-elle.
— On se calme bébé, lance Lewis qui s'est levé pour se placer face à elle pour l'empêcher de me foncer dessus.
— Lucas, lève-toi, on s'en va !
Il me regarde totalement perdu et n'a pas le temps de me répondre que Claire me hurle :
— C'est ça, casse-toi de chez moi, Syl !
Sa façon de prononcer mon surnom est aussi violente que si elle m'avait poignardé dans le dos.
≈ ≈ ≈ ≈
Chapitre quarante-six
CLAIRE
Je souffle comme un buffle ayant fait un sprint tant ma colère et la poussée d'adrénaline que j'ai ressentie sont fortes. C'est bien Syl... Je ne me suis pas trompée.
Malheureusement.
Comment j'aurai pu faire erreur de toute façon, il n'existe qu'un Sylvain de Gasperide. Mais n'y croyant pas j'ai choisi de nier la vérité, j'ai préféré lui demander confirmation avant de chasser de ma vie cet homme qui comptait tant pour moi depuis quelque temps.
Il vient de partir en claquant lourdement la porte, entraînant avec lui un Lucas totalement déboussolé. Il ne doit rien comprendre, tout comme Lewis qui n'a pas ouvert la bouche depuis qu'ils sont sortis. Il me tient fermement dans ses bras pour m'apporter son soutien, parce qu'il sait à quel point je suis mal.
À quel point je vais mal.
En partant Syl a arraché une nouvelle partie de mon cœur, de ma confiance, de cette paix qui prenait vie en moi, en partie grâce à Milo.
Je n'arrive pas à contenir ma colère, à repousser ces réminiscences et mauvais souvenirs ainsi que les malheurs qui sont associés à Syl et à son père.
Mon rythme cardiaque est à son maximum et ces palpitations me déclenchent des douleurs dans la poitrine tant les contractions de ce muscle vital sont fortes.
— Calme-toi bébé.
Sa voix est basse et chargée d'inquiétude.
Alors quand un de ses bras me relâche, je le serre de toutes mes forces de peur de m'effondrer.
— Je veux juste attraper le verre d'eau. Tu dois boire pour apporter du carburant à tes muscles. Promis bébé, après je remets mon bras autour de ta taille. Mais tu dois te détendre. Essaye de trouver un rythme en comptant, de manière à respirer plus aisément.
Je hoche la tête pour lui dire que j'ai compris. Même sa façon de me parler est faite pour m'aider et m'apaiser. J'essaye de me concentrer sur un compte mental.
Un. Deux. Trois. Quatre.
J'inspire.
— Voilà c'est bien bébé. Tu veux que je compte avec toi ?
Je cligne des yeux pour lui dire oui.
— Bloque. Cinq. Six. Sept. Huit.
— Expire. Neuf. Dix. Onze. Douze.
Nous répétons plusieurs fois cet exercice de respiration et pensant que je vais être capable de boire, Lewis me tend le verre. Cependant mes mains tremblent toujours autant et je n'arrive pas à l'attraper.
— Laisse-moi faire.
Il attrape comme il peut une paille dans le tiroir de la table basse. J'ouvre que très peu la bouche, mes mâchoires sont crispées et j'essaye d'aspirer cette eau tant convoitée.
Mais malgré cette bonne intention, je sais que ça ne sera pas suffisant. Je connais mon corps et son mécanisme. Je sais que c'est une grosse crise et que la seule chose qui me calmera sera la douche.
Mais comment le lui faire comprendre ?
Je sens tous mes muscles se tétaniser l'un après l'autre. Bientôt je ne contrôlerais plus rien. J'essaye de tourner mes yeux vers la salle de bains en espérant qu'il comprenne. Mais il est tellement concentré sur moi qu'il ne me voit pas lui faire des signes avec mes yeux. Je ne sais plus quoi faire pour le lui faire comprendre quand j'aperçois mon chat venir se frotter contre les jambes de Lewis.
— Oui le chat, c'est gentil mais ce n'est pas le moment de faire un câlin.
Willow repart tout en miaulant vers la salle de bains. S'assoit devant la porte et miaule encore. Lewis se tourne pour lui demander d'arrêter sans doute, quand mon chat gratte sur la porte avec frénésie.
— Mais oui le chat, tu as raison !
Lewis me soulève en passant ses mains sous mes fesses, je suis raide comme un piquet. Il se dirige le plus vite possible vers la salle de bains et nous place sous le pommeau de douche. Il ouvre tout de suite l'eau qui sort totalement gelée le faisant jurer avant de devenir enfin chaude.
Tant bien que mal Lewis fait passer mon tee-shirt au-dessus de ma tête puis il déboutonne mon jeans mais se rend à l'évidence que pour le moment avec une seule main il n'y arrivera pas. Il ne veut pas et je ne le laisse pas me lâcher non plus.
Il me garde dans ses bras, me susurre des mots doux et tendres à l'oreille auxquels j'essaye de me raccrocher. À ce rythme-là, il n'y aura bientôt plus d'eau chaude. Alors Lewis passe directement le jet d'eau sur chacun de mes membres afin d'être plus efficace. Je sens mes muscles qui se détendent doucement un à un. J'arrive à bouger mes doigts, mes mains et me raccroche in extremis à Lewis quand mes jambes cèdent.
Il me ceinture avec force et nous entraîne au sol en se laissant glisser le long du mur. Nous voici avachis mais entiers. Il m'a évité une belle chute. Il en profite que je sois à peu près assise pour finir de me retirer mon jeans.
Lewis est trempé de la tête aux pieds mais rien d'autre ne l'intéresse que moi. Il m'aide à me redresser pour que je tienne assise, et continue de passer le pommeau de douche sur mes jambes sous le regard inquiet de Willow. Il miaule le pauvre.
— Ta maîtresse va mieux. Merci le chat. Tu es un génie.
De sa main libre Lewis me caresse le visage. Son regard triste me touche et je me dis que j'ai beaucoup de chance de l'avoir dans ma vie. Que cette fois-ci, je ne serais pas seule pour affronter ce nouveau séisme dans ma vie. Je sais que je vais devoir lui parler, lui expliquer mon comportement avec Milo. Lewis est à mes côtés et je me dois d'être sincère avec lui. Je fronce les sourcils quand je l'entends me dire :
— Je ne te demande rien. Du moins pas pour le moment. Ce que je veux, c'est que cette crise passe et que tu te sentes mieux pour l'instant.
Je hoche la tête préférant garder le peu de force que je retrouve pour remettre en marche la machine plutôt que de parler.
Après trente minutes de douche l'eau commence à tiédir et je questionne du regard Lewis.
— Ne t'inquiète pas bébé, j'ai une autre solution pour te réchauffer.
Il sort en vitesse de la douche se déshabille avant de me sortir à mon tour. Il a installé des serviettes au sol pour que je ne ressente pas le froid du carrelage, et m'aide à m'asseoir. Il me passe une très grande serviette au-dessus des épaules et m'entoure les jambes avec une autre. Il noue à son tour une serviette autour de sa taille puis ouvre l'armoire à pharmacie.
— Tu as un cachet ou une huile de massage pour décontracter les muscles ?
Avant même que j'essaye de lui répondre il trouve de quoi me masser mais hésite entre deux cachets. Il me montre les boîtes et je lui indique d'un petit oui quand il me présente le décontractant musculaire. Je l'avale avec un verre d'eau qu'il me tend et que j'arrive à tenir cette fois. Il récupère toutes nos affaires mouillées et les jette dans la douche.
— Je m'en occuperai plus tard.
— Ok...
Je lui tends difficilement le verre mais j'y arrive et cette petite victoire me donne la force débaucher un petit sourire à son encontre.
— Même dans cet état, tu restes la plus belle des femmes pour moi.
Il dépose délicatement ses lèvres chaudes sur les miennes encore un peu crispées. Ce baiser allume un feu intérieur qui me réchauffe et ranime mon cœur. Mais il se détache bien trop vite de moi alors que j'essaye de le retenir.
— Je ne pars pas ma Lady et des baisers je t'en ferais d'autres mais là c'est ton corps qui a encore besoin de chaleur
— Écoute-moi, tu vas faire de ton mieux pour passer le sèche-cheveux sur le haut de ton corps pendant que je vais te masser les jambes avec l'huile. Ok ?
— Ok.
Son massage me fait un bien fou et je me demande où il a appris à masser ainsi. Ses mains glissent de mes orteils à mes cuisses et petit à petit la chaleur ranime mes muscles. Le sang circule mieux et j'ai moins mal. Je continue à passer le sèche-cheveux sur mes bras, mon ventre, ma poitrine, mon visage. Vu que je commence à fatiguer de tenir mon bras en l'air, je dirige l'air chaud sur le devant de mon corps.
— Tu te sens un peu mieux ?
— Oui.
— Ton visage a retrouvé des couleurs, c'est bon signe.
Il arrête de me masser et s'essuie les mains sur une serviette. Il se lève et m'indique.
— Continue à te réchauffer je vais préparer le lit.
Je le regarde sortir avec une pile de serviette dans les bras sans savoir ce qu'il compte en faire.
Cinq minutes plus tard, il est de retour. Il me prend le séchoir des mains et me sèche rapidement les cheveux. Il l'éteint, le débranche et le dépose sur le meuble. Il s'accroupit et avec une apparente facilité me soulève dans ses bras.
— C'est bien parce que c'est toi, dit-il pour blaguer.
Je cale ma tête dans le creux de son cou et lui chuchote :
— Je ne dirais rien... Promis.
— Tu as intérêt bébé, sinon tu t'exposes à des représailles qui seront à la hauteur de ta désobéissance. Tu le sais bébé, me défie-t-il d'un ton suave et caressant.
— Oui, oui je sais, dis-je en cachant mon visage dans ses cheveux tout en souriant et rien que de penser à tout ce qu'il pourrait me faire mes joues s'embrasent... Et s'il n'y avait que mon visage...
Il me dépose sur le lit en me demandant de me coucher sur le ventre, il recouvre mes jambes et mes fesses de la couette chaude qu'il a réchauffée grâce aux serviettes chaudes qu'il a glissées à l'intérieur après les avoir passées au micro-ondes.
Cet homme est vraiment malin pour avoir de telles idées. La douceur de la couette associée à la chaleur et au confort de mon lit me laisse échapper un soupir de bien être.
— Tu apprécies mon idée bébé ?
— Oui... C'est bon.
— Alors attends que je te masse le dos, tu ne vas pas en revenir.
— Vantard.
— On en reparle après ok !
Je le sens s'installer à califourchon sur mes fesses.
— Ça va je ne suis pas trop lourd ?
— Un peu...
— Tu préfères que je descende et me place à côté de toi plutôt ?
— Non !
Il ricane tout en commençant son massage sur les muscles de mon dos qui résistent encore.
— Je vais devoir te masser plus souvent. Tu es un vrai sac de nœuds. Pas étonnant que tu aies mal. Allez essaye de te détendre.
— Je risque de dormir.
— Très bien, dors si tu en ressens le besoin.
— Tu restes ?
— Oui bébé. Je viendrais me coucher tout contre toi dès que je termine le massage.
— Pro... Mis...
— Promis bébé. Dors.
— Hum...
≈ ≈ ≈ ≈
LEWIS
Je continue de la masser jusqu'à ce que j'entende son souffle lent et régulier qui m'indique qu'elle s'est endormie. Ça va lui faire du bien et lui permet de reposer son corps et son esprit qu'elle a mis à rude épreuve ce soir.
Heureusement que j'ai mon brevet de secouriste et que pendant ma formation on m'a appris à improviser, a avoir cette lucidité sur les gestes à accomplir.
Je me lève tout doucement et la recouvre avec le haut de la couette. J'embrasse sa tempe, la regarde se détendre au fur et à mesure que son sommeil devient profond.
Puis je passe à la salle de bains pour me rincer les mains et retirer l'huile de massage. Je prends les serviettes traînant au sol et les mets tout de suite dans la machine à laver que je lance pour une première tournée. Je ferais celle avec nos fringues après. Pour le moment je les essore et les pends dans la douche pour qu'elles finissent de s'égoutter.
À la cuisine, je prends un verre d'eau au cas où Claire aurait soif et je me dirige vers la chambre, lorsque j'aperçois mon téléphone clignoter. Je regarde qui m'a laissé ces trois messages et réponds aussitôt.
« Je t'ai déjà dit de ne pas me contacter quand je suis chez elle »
« Enfin tu réponds »
« Qu'est-ce que tu veux ? »
« D'après toi... »
« Tu peux être sérieuse deux secondes ? »
« Ok mon chou, j'ai tes infos »
« Nickel. Demain même heure, même endroit »
« À demain mon chou »
« Arrête ce petit jeu »
« Au contraire je ne fais que commencer »
J'éteins directement mon téléphone, au cas où, elle continuerait à m'envoyer des textos et je vais me coucher aux côtés de Claire, comme je le lui ai promis.
≈ ≈ ≈ ≈
Kty, le retour, deuxième version !
Je n'y ai pas échappé, comme beaucoup d'entre vous sans doute, et oui j'ai la grippe et j'espère que j'en ai bientôt fini. Donc aillant retrouvé un peu de forces, je vais essayer de poster cette semaine et on commence par ce chapitre Claire.
Claire est très affectée par cette nouvelle.
Heureusement Lewis est là pour la secourir et l'aider à gérer cette crise !
Alors qu'avez-vous préféré dans ce chapitre :
L'intervention du chat,
Ou le réchauffage de son corps au sèche-cheveux,
Ou les serviettes chaudes dans le lit
Ou bien les différents massages ?
Que se passe-t-il avec Lewis ?
≈ ≈ ≈ ≈
Bisous mes Loulous et j'espère que la lecture a été bonne !
Kty
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top