Partie Unique
« Puisque je te dis que c'est vrai !
Jin éclate d'un rire bruyant qui attire le l'attention des autres clients sur nous.
— Ha ! Ha ! Non Jimin ! Je ne peux pas croire que des clients t'ont demandé s'il pouvait baiser dans l'appartement juste pour tester son insonorisation. »
Oui, contre toute attente, c'est bel et bien ça le métier d'agent immobilier. Si l'on m'avait dit que je rencontrerais des clients aussi bizarre les uns des autres, j'aurais mieux fait de continuer mes études de droit pour être procureur comme le voulaient tant mes chers parents.
« Je suis épuisé Hyung ! En plus, mon patron me met la pression parce que ce sont des soi-disant jeunes mariés qui viennent chacun de familles influentes. Mais qu'est-ce que je m'en tape de tout ça ! Je veux juste faire mon travail, c'est-à-dire, leur proposer un logement ! Tandis qu'eux ne pensent qu'à tester toutes les positions du Kamasutra ! »
Après le calvaire de cette matinée, je suis venu me détendre dans le café de mon ami de toujours, Seokjin. Qui ne se gêne pas pour rire de plus bel, sans une once de pitié en ma faveur.
Un serveur pose devant moi un cheesecake à la lavande qui m'a l'air, comme d'habitude, si délicieux que je me jette dessus sans hésiter. Après l'effort ! Le réconfort !
« Bref, quand est-ce que toi, tu vas enfin te trouver quelqu'un ? Me lance-t-il, cette fois d'un ton un peu plus sérieux.
Je lui lance un regard courroucé et continue la dégustation de mon dessert absolument exquis.
— Cause toujours. Dis-je en avalant une bouchée de mon cheesecake.
— Bon sang Jimin ! Ne me dis pas que tu comptes rester seul à cause de ce qu'il s'est passé ? Ça fait plus d'un an maintenant. »
Deux ans de relation partie en fumée parce que je ne leur ai pas tout avoué plus tôt... Les choses seraient peut-être restées telles qu'elles l'étaient et encore aujourd'hui nous serions toujours ensemble. Les choses seraient peut-être restées telles qu'elles l'étaient et encore aujourd'hui nous serions toujours ensemble. Tout ça, c'est du passé. Je n'ai que vingt-six ans et j'ai toute la vie devant moi.
Voyant mon soudain changement d'humeur, Jin soupire, mais ne dis plus rien et je finis mon plat en silence.
Lorsque j'ai fini ma nourriture, je remarque qu'aujourd'hui, je n'ai pas eu de violettes en guise de décoration sur mon assiette. Maintenant que j'y pense je n'en ai même pas eu de pétales de lavandes à l'intérieur de mon cheesecake alors que d'habitude, j'en ai toujours.
La première couche de crème est de couleur violette. Rien qui ne sort de l'ordinaire, mais ce manque de fleurs me perturbe.
Elles sont si jolies et sont aussi éclatantes que si l'on venait de les cueillir. Mais si discrète qu'on ne les remarque qu'en découpant le gâteau. Je me demande comment les pâtissiers de Jin font pour conserver leurs beautés même dans les plats.
« Dit, pourquoi est-ce que je n'ai pas eu de fleurs aujourd'hui ? Lui demandais-je.
Jin me regarde comme si je venais de sortir la plus grosse connerie que la terre entière aie jamais entendu.
— Des fleurs ? Mais de quelles fleurs est-ce que tu parles ?
— De celles que j'ai toujours avec mes desserts. Lui répondis-je en pointant du doigt mon assiette vide.
— Nous ne mettons jamais de fleurs dans nos pâtisseries... Confie-t-il.
Je fronce les sourcils.
— Comment ça vous n'en mettez jamais ? »
Cela fait des mois que je reçois toujours des pétales de fleurs cachées lorsque je commande un dessert. Que ce soit un éclair, un fondant, un cupcake et bien d'autres. Comment est-il possible que le gérant de ce café, n'en soit pas au courant.
« C'est impossible... » Insiste-t-il. « Tu sais aussi bien que moi, que les fleurs ne servent que de décorations au café. On n'en sert jamais dans nos plats. »
Il est vrai que la particularité du lieu, c'est son décor sur le thème des fleurs. Des bouquets de roses, de marguerites, de violettes sont éparpillées avec soin sur le milieu de chaque table présente dans le café. Un bouquet multicolore est d'ailleurs accroché sur la porte d'entrée. De plus, les cartes qui présentent le menu ont des dessins de fleurs sur leurs couvertures. Enfin, il est déconseillé de venir manger ici si vous avez une quelconque allergie au pollen.
« Alors pourquoi est-ce que j'en ai toujours eu dans mon repas sauf aujourd'hui ? Je pensais que tu essayais quelque chose de nouveau pour voir si cela pouvait plaire à la clientèle. Expliquais-je.
— Je ne sais pas... C'est la première fois que j'entends parler de fleurs dans l'assiette d'un client. Quelle drôle de journée. Déjà l'absence soudaine de Jungkook et maintenant ça.
— Un de tes pâtissiers est absent aujourd'hui ?! M'exclamais-je.
— Hum ? Ah ! Oui ! Jungkook ! Il m'a appelé ce matin pour me dire qu'il a une vilaine grippe.
— Jungkook ? Le gars super discret dont tu vantes les talents ?
C'est un jeune de vingt-deux ans, qui travaille ici depuis maintenant plus d'un an et Jin ne cesse de nous rabâcher à tout bout de champ à quel point il est talentueux.
— Oui ! Oui ! C'est bien de lui que je parle ! » Soudain, il écarquille les yeux. « Attends ?! Ne me dis pas que c'est lui le fautif ? Lâche-t-il.
— Qui fait mes plats d'habitude ?
— Tu viens toujours le jeudi vers cette heure de l'après-midi, alors c'est sûrement Jungkook... » Conclut-il avant d'écarquiller les yeux. « Oh ?!
— C'est lui qui mets les fleurs dans mes desserts ? Demandais-je incrédule. Il m'avait pourtant l'air de quelqu'un de normal.
— Mais pour quoi faire ? Questionne Jin.
— M'empoisonner tout doucement ? Supposais-je.
Il me frappe.
— Aïe ! Hyung ! Criais-je, en massant mon épaule endoloris.
— Je t'interdis de penser ça de Jungkook. C'est un très bon gamin. Il a beau ne pas être très sociable, mais il est passionné par son travail et il rend mes clients heureux.
— Alors pourquoi est-ce qu'il ferait ça ?
Il hausse ses larges épaules.
— Je n'en sais rien, je lui en parlerai à son retour.
— D'accord. » Je regarde ma montre et constate qu'il est l'heure pour moi de partir. « Bon moi, j'y vais, j'ai de potentiels clients qui m'attendent. Tiens-moi au courant. »
Je prends mes affaires, le salue et file vers l'arrêt des bus.
Vers dix-neuf heures passées, je rentre enfin chez moi heureux d'avoir pu aider une famille à enfin trouver la maison qui leur correspondait.
Comme chaque soir, un silence pesant m'accueille et malgré mon manque de motivation, je me prépare quand même à manger et m'installe devant mon ordinateur pour travailler. Je me couche peu après et m'endors dans cet appartement toujours plus silencieux.
« Je suis désolé, Jimin-ssi. Un jour, j'ai envoyé une de mes créations par erreur et comme tu avais semblé l'apprécier, j'ai continué à t'envoyer tout ce que j'essayais avec des fleurs. » Explique-t-il calmement d'un air sincère.
Sur le coup, je me sens gêné parce que je ne m'attendais pas du tout à ces soudaines excuses. Donc c'était bien des échantillons qu'il m'envoyait. Ils étaient tellement bons que je ne vois pas pourquoi je devrais m'en plaindre. En vérité, je me sens légèrement flatté d'avoir été le premier a goûté à tous ces plats.
« Ce n'est pas grave, tes pâtisseries étaient toutes très jolies et très bonnes. Dis-je avec un sourire.
Il se redresse et me regarde d'abord surpris, puis avec des étoiles dans les yeux.
— V... Vraiment ?! Demande-t-il hésitant.
Je hoche de la tête et continue :
— La prochaine fois prévient moi quand même. Histoire que je sache que je te sers de cobaye. Plaisantais-je.
Il rougit et passe sa main derrière sa tête.
— D... D'accord. »
Et c'est comme ça que les semaines sont passées, avec un Jungkook qui a continué de m'envoyer ces créations toutes plus savoureuses et magnifiques les unes des autres.
Un après-midi où je mangeais avec un contentement non dissimulé un fraisier, je me fais intercepter par la deuxième gérante des lieux.
« Salut Jimin ! S'exclame-t-elle joyeusement, en s'installant sur la chaise en face de moi. Elle était habillée d'un tablier au nom du café et avait un peu de farine sur ces longs cheveux noir de jais.
— Salut Sooyeon noona ! Répondis-je tout sourire
— À ce qu'il parait tu sers de cobaye à Jungkook.
— Oui.
— Ha ! Ha ! Ha ! Je n'arrive pas à croire que mon vaurien de mari n'était même pas au courant des manigances de son propre pâtissier. S'esclaffe-t-elle.
Je fronce les sourcils, que veut-elle dire par là.
— Tu étais au courant ?
— Bien sûr ! Tout le monde le savait excepter Jin. Réponds t'elle avec assurance.
Je suis abasourdi par la nouvelle.
— Au fait ! Jungkook a une compétition dans trois mois et je pense que tu pourrais lui être d'une grande aide.
— Ah bon ?... Pourtant, je n'y connais pas grand-chose...
Elle lève les yeux au ciel.
— Arrête, Jimin t'es un accro aux pâtisseries et t'en connais un rayon sur ça. Et puis ça fait des mois que tu goûtes à sa cuisine. Tu as eu le temps de remarquer certaines choses. » Affirme-t-elle.
Elle n'a pas tort. Je devrais peut-être y réfléchir, mais honnêtement, je ne vois pas en quoi je pourrais l'aider quand il y a des personnes comme Jin et elle qui sont des professionnels en la matière.
« Après, tu n'es pas obligé de le faire. C'est juste que j'ai pensé que ça pouvais t'intéresser.
— D'accord, merci pour l'information noona.
— De rien Jiminie. »
Je finis rapidement mon assiette et attends patiemment que ce soit l'heure de fermeture du café pour enfin parler à Jungkook. Lorsqu'il est temps pour les derniers clients de partir, je sors et l'attends dehors avec pour compagnie la fraîcheur de ce début de mois de mai. Il sort enfin en compagnie d'un autre pâtissier du nom de Minhyuk.
« Jungkook ! M'écriais-je.
Il semble surpris de me voir, mais dit quand même au revoir à son collègue avant de se tourner vers moi.
— Bonsoir Jimin-ssi.
— Bonsoir Jungkook... Il parait que tu as une compétition à préparer. Lançais-je.
Il me regarde surpris et moi, je souris un peu gêné.
— C'est Sooyeon noona qui me l'a dit.
— Oh ! Je vois... Dit-il.
— Elle m'a proposé de t'aider à te préparer... Enfin si ça ne te gêne pas bien sûr ! Ajoutais-je.
Il m'observe un moment et semble peser le pour et le contre dans sa tête avant d'enfin accepter.
—... J'accepte...
— Vraiment ? Je comprendrai si tu ne veux pas... Après tout, je n'y connais pas grand-chose. Déclarais-je.
— Ça ne me dérange pas... Répond-il, cette fois en souriant.
Et c'est ainsi que Jungkook et moi avons commencé à nous voir tous les vendredis soir dans les cuisines du Tous Les Jours.
Il fait ces mets, je les goûte, je m'émerveille devant leurs goûts exquis et leurs jolis apparences visuelles, je complimente encore et encore, le croquant de ces macarons à l'hibiscus, la douce amertume que le café procure à ces éclairs, la brise salée de ces cookies. Il s'exclame que ce n'est pas assez bon et que je dois lui donner au moins une critique, je dégote avec beaucoup de mal ce qu'il me demande non sans ressentir une certaine culpabilité, vite chassée par son nouvel entrain de faire quelque chose de nouveau et bien meilleur.
Enfin, nous nous quittons bien après le coucher du soleil, au alentour de vingt-deux heures et parfois, il nous est même arrivé de boire un verre ensemble avant que je ne me dirige une bonne fois pour toute vers l'arrêt des bus.
Au fil du temps, j'ai commencé à attendre avec impatience nos vendredis à deux. Et plus, nous en apprenons un peu plus l'un sur l'autre, et plus je me sens à l'aise avec lui.
Je me suis plus d'une fois surpris à l'observer avec un peu trop d'insistance. Jungkook est si concentré lorsqu'il est entre les fourneaux. Ses sourcils froncés, ses manches relevés sur ses coudes et qui dévoilent ces muscles développés. Sa langue qu'il enfonce dans sa joue lorsqu'il n'est pas satisfait de ce qu'il a fait. Je ne sais pas si c'est de l'attirance et j'espère que ce n'est pas le cas.
À force de manger tous ces aliments sucrés, mes allers et retours à la salle de sport sont devenus fréquents. Je culpabilise de consommer tout ça, mais je suis quand même heureux d'aider Jungkook.
Taetae
Chim !
Quand est-ce qu'on se voie ?
Ce sont les messages que m'a envoyé mon meilleur ami Taehyung la semaine dernière.
« Alors il ressemble à quoi ce Jungkook ? Me demande Taehyung.
Nous sommes tous les deux en train de déjeuner dans un restaurant non loin de mon lieu de travail. Je ne manque pas de m'étouffer avec ma salade face à sa question.
— Co... Comment est-ce que tu le connais ?
Il roule des yeux.
— Oh ! Arrête ! Jin m'a dit que la raison pour laquelle tu ne passes plus tes vendredis soir avec moi c'est parce que t'es occupé à rouler des pelles à son chef pâtissier.
Je me mets à tousser de gêne.
— Je ne... Lui... Roule pas... Des pelles. Objectais-je.
— Mais tu passes quand même tes vendredis avec lui. Lâche-t-il d'un air blasé.
— Oui...
— Bah voilà ! Alors ? Il ressemble à quoi ? Il doit être super canon pour que tu ne fasses plus rien avec moi. S'extasie-t-il.
— ... Il est gentil...
— Et ? Tente-t-il.
— Il cuisine très bien...
— Et ?
— C'est tout...
— Mais enfin ! Tu n'as pas une photo de lui ?
— Euh... non...
— Son compte Instagram ?
— Ah... Oui, je l'ai.
— Alors montre le moi ! S'impatiente-t-il.
Je sors mon téléphone et cherche sur le dit réseau social pendant un moment, avant de le montrer à Taehyung. Il me prend le téléphone des mains et s'écrie :
— Waouh ! Il est canon ! Oh mon Dieu, je suis tellement fier de toi Chim, t'as touché le gros lot ! Lance-t-il en essuyant des larmes imaginaires du coin de ces yeux.
— Hum... Bon assez parler de moi ! Et toi avec le frère de Jin ? Il semble que ce soit sérieux entre vous.
— Avec Namjoon ? Si tu savais... Ah ! Il est tellement génial ! »
Je vois à ces yeux brillants qu'il est vraiment heureux avec lui. Namjoon est un fleuriste et un éternel romantique tandis que Taehyung a pour habitude d'enchaîner les relations. Je suis content de voir qu'ils se complètent.
🧁
« Si ce n'est pas trop indiscret... Que vas-tu faire de l'argent si jamais tu gagnes ? » Demandais-je à Jungkook.
Aujourd'hui, c'est vendredi et nous sommes encore une fois dans les cuisines du Tous Les Jours. Je suis assis sur le plan de travail et il est occupé à mettre la pâte, qu'il a coloré en violet, sur un moule. Des fleurs de violettes qui sont éparpillées un peu partout et j'en prends une pour jouer délicatement avec ces pétales. Les lieux sont embaumés de son parfum si doux.
« J'aimerais ouvrir ma propre pâtisserie. Me répondit-il.
— C'est fantastique ! D'où te viens cette passion pour la pâtisserie ?
— Enfaîte, mon père tenait une boulangerie-pâtisserie lorsque j'étais plus jeune. Tous les jours après l'école, j'allais l'observer dans ses cuisines. Je regardais comment il pétrissait la pâte, la colorais, la décorais avec finesse. Il donnait vie à de la simple farine de blé en un gâteau délicieux. Explique-t-il en mettant le moule rempli de pâte dans le four.
Je sens l'admiration dans sa voix.
— Mais il a fait faillite l'année où j'ai commencé le lycée.
— Je suis désolée.
Il me sourit.
— Ce n'est pas grave... Il n'a pas su faire face à la concurrence. C'est pour ça que j'aimerais ouvrir ma propre pâtisserie.
— Et toi, pourquoi aimes-tu autant les choses sucrées ?
— Hum... Tu vas trouver sa stupide... Soufflais-je.
Il sourit pour m'encourager à continuer et je détourne les yeux.
— Mes parents m'ont toujours interdit de manger des sucreries. Que ce soit des bonbons, des gâteaux et bien d'autres. Ils disaient que j'étais trop gros pour me le permettre. Sauf que ma grand-mère m'en donnait toujours en cachette lorsqu'elle venait nous rendre visite... Puis... Elle est morte quand j'avais onze ans. Entre temps, j'étais très complexe par mon poids entre le collège et le lycée, alors je n'ai plus jamais mangé de pâtisseries... Le jour ou mon ex m'a quitté...
Je le regarde pour voir sa réaction et je constate qu'il est accroupi devant le four, mais qu'il semble toujours m'écouter.
— Le jour où il m'a quitté parce que je ne voulais pas m'assumer devant mes parents... Le Tous Les Jours était déjà ouvert depuis plus d'un an et j'y suis allée. Au lieu de commander mon habituelle salade méditerranéenne, j'ai pris des religieuses au cassis. Je les ai mangé et... Je ne sais pas... J'ai appelé mes parents et je leur ai tout dit. Je leur ai avoué mon orientation sexuelle, mon métier, l'époque où j'avais des problèmes de boulimie et d'anorexie. C'est bizarre, mais manger ces religieuses était pour moi comme une sorte de libération. Comme si je riais au nez aux interdictions de mes géniteurs. Déclarais-je.
Je lève la tête et le vois devant moi.
— Je suis désolée pour tes parents. Dit-il.
— Ce n'est rien... Cette expérience m'a permis de comprendre que ma vie est bien meilleure sans eux. »
On s'observe un long moment et soudain, il met une fleur de violette sur l'arrière de mon oreille, entre mes cheveux. Les yeux dans les yeux, je le sens caresser mes cheveux avec tendresse et petit à petit sans que je ne m'en aperçoive on est encore plus proche l'un de l'autre.
« Tu connais la signification de la violette ? » Ce à quoi je réponds non de la tête. « Moi je trouve leur signification magnifique. Une fois que tu seras chez toi. S'il te plait, cherche leur signification. Murmure-t-il.
— D'accord, chuchotais-je »
Nos visages se rapprochent, nos souffles chauds se mélangent, et nos lèvres se touchent presque. Sans hésiter plus longtemps, je colle mes lèvres sur les siennes et notre baiser semble avoir durer une seconde, que je me détache déjà de lui.
Je ne le regarde pas. Ayant trop peur de voir sa réaction je range mes affaires et quitta la cuisine. Dehors, mon cœur bat si vite que j'ai la sensation qu'il va exploser.
Je rentre chez moi tout transpirant à cause de la chaleur de ce mois d'aout et l'esprit en pagaille.
Malgré ma confusion par rapport à ce qu'il s'est passé plus tôt, ma curiosité me pousse à chercher le mot violette sur Internet et je me retrouve sur un site sur qui explique le langage des fleurs.
Je recherche la signification des violettes.
Amitié timide
Je ne sais pas pourquoi, mais je m'attendais à une déclaration d'amour ou quelque chose dans le genre.
C'est vrai qu'il est pas mal Jungkook, il est même très mignon. Mais bon, je ne vois pas en quoi il s'intéresserait à moi.
Ce baiser n'est sûrement rien pour lui. Il ne me voit qu'en ami et je l'ai peut-être même dégouter. J'aurai du m'en douter.
Ça me fait très mal de savoir qu'il ne me voit pas plus qu'en ami. Ça me fait si mal que des larmes commencent à couler de mes joues. Elles tombent une à une sans répit jusqu'à ce que je finisse par m'endormir.
🧁
Depuis que j'ai compris que mes sentiments pour Jungkook n'aboutiraient à rien, je fuis le café sous prétexte que j'ai énormément de travail. J'ai choisi la lâcheté. Je n'ai pas la force de me retrouver en face de lui. Je ne pensais pas être si affecté. Il n'y a pas à dire, j'ai vraiment la poisse en amour.
Nous sommes vendredi soir et j'annule notre rendez-vous du soir pour la troisième fois.
Moi
Désolé Kookie, mais je ne vais pas pouvoir venir ce soir.
Jungkook
D'accord.
Lui aussi se montre un peu froid envers moi. Je regrette tellement ce qu'il s'est passé. Je soupire et range mes affaires pour rentrer chez moi.
Une fois rentré dans mon appartement peu accueillant. Je commande de quoi manger, prends une douche et m'installe devant la télé avec une pizza. Je ne mange qu'une part, ne regarde que distraitement le film que j'ai mis et passe mon temps à réfléchir à comment je vais pouvoir affronter Jungkook. Une boule se forme dans mon ventre. Je n'ai pas le choix. Je ne peux pas le fuir éternellement. Mes amis vont se poser des questions et lui aussi va comprendre que j'avais des sentiments pour lui.
Je suis encore en train de brouiller du noir lorsque je sursaute en entendant la sonnette de mon appartement.
Je me demande bien qui peut bien vouloir me voir à cette heure-ci.
« Jimin ! C'est moi ! S'écrie Taehyung à travers la porte.
Je la lui ouvre et c'est un Taehyung essoufflé, les cheveux en bataille qui se présente à moi. On dirait qu'il a couru pour venir ici. Il rentre sans hésiter.
— Qu'est-ce qu'il y a ?
— Pourquoi tu n'as pas répondu à mes appels ?! S'écria-t-il.
— Dé... Désolée... J'étais occupé.
— Plutôt occupé à déprimer.
Je détourne les yeux et me mords les lèvres.
— Jimin...
Je lève les yeux. Il a l'air tout d'un coup joyeux.
— Jimin ! Jungkook est amoureux de toi !
Je ne réponds rien. Est-ce que c'est une blague ?
— Tu n'as pas regardé la finale de la compétition ?
La compétition... Oh ! Non ! J'ai manqué la finale de la compétition de Pâtisserie !
— ... Je... Bafouillais-je.
— Merde Jimin ! Balance-t-il.
Il change de chaîne et met celle ou est censé s'être déroulée la compétition.
« Ce pâtissier est extraordinaire, non seulement il a obtenu un sans faute de la par des juges mais il nous a fait une déclaration en direct ! Rapporte un présentateur.
— Je me demande qui est l'heureuse élue. Quelle chanceuse, elle doit faire. Renchéris une autre présentatrice.
« Je dédie cette victoire à ma famille, mes amis, le Tous Les Jours... Et aussi... À la personne qui m'a aidé à me préparer ces dernières semaines et qui j'espère acceptera de sortir avec moi. »
J'écarquille les yeux de surprise. C'est impossible !
« Oh mon Dieu » Je regarde mon meilleur ami les larmes aux yeux « Tae, j'ai merdé.
— Tu l'as dit toi-même. Dépêche toi de tout arranger ! Jin m'a donné l'adresse de Jungkook. Je te l'envoie par message.
— Merci beaucoup Tae.
— Allez ! File retrouver l'amour de ta vie !
Je sors de mon appartement en pyjama et prends un taxi pour aller à l'adresse indiquer par Taehyung.
Une fois devant son immeuble, je me dépêche de monter à son étage et je reste bloqué devant la porte de son appartement. Et s'il ne veut plus de moi ? Peut-être qu'il ne parlait pas de moi ? Oh et puis merde ! De toute façon, je n'ai plus rien à perdre !
Je souffle un bon coup, sonne et attends. Au bout d'une minute, personne ne vient ouvrir. Je réessaye. Toujours personne. J'essaye encore et encore. Et je sors mon téléphone pour appeler Taehyung lorsque je remarque tous mes appels manqués venant de lui. Je le rappelle.
« Chim !
— Tae ça fait un moment que je sonne, mais personne n'est venu m'ouvrir. Exprimais-je fébrile.
— Jungkook n'est pas chez lui.
— Comment ça ?
— Il a pris des congés auprès de Jin pour rendre visite à ces parents à Busan.
Les larmes coulent de plus bel. Tout est de ma faute.
— Tu veux y aller ?
C'est la voix de Taehyung qui me sort de mes pensées.
— Je... Je sais pas Tae... Je ne pense pas que j'ai le droit de venir me pointer sans prévenir chez ces parents... J'ai besoin de réfléchir... Je...Sniff... Je vais attendre son retour...
— Hum... D'accord... »
Je rentre donc chez moi et passe les deux prochaines semaines à réfléchir.
🧁
Aujourd'hui est le grand jour. Jungkook retourne enfin travailler au café.
« Oh ! Salut Jimin Hyung dit-il froidement lorsque je rentre dans les cuisines.
Les autres chefs nous observent.
— Hum... Jungkook est ce qu'on pourrait parler tous les deux ?... En privé ?
— Pour quoi faire ?
Il ne semble pas vouloir aller ailleurs alors je me jette à l'eau.
— C'est vrai que tu veux sortir avec moi ?
Il lève la tête de sa casserole et me jette un regard noir.
— Je le voulais... Jusqu'à ce que tu ne m'ignores pendant plus d'un mois ! Dit-il.
— Je... Je suis désolé... Mais toi aussi, tu ne m'as rien montré qui puisse me prouver que tu étais intéressé par moi ! M'exclamais-je.
Je commence à perdre patience.
— Ne me dis pas que tu n'as pas remarqué tous les signes que je t'ai envoyé ! Rugit-il.
— Mais de quelle signes est-ce que tu parles ?!
— Les fleurs ! Tu crois vraiment que j'aurais servi tous ces desserts à quelqu'un d'autre ? Dit-il plus doucement, le rouge aux joues.
Je ne sais plus quoi dire.
— Et les violettes ? Tu m'as dit de chercher leurs significations et j'ai trouvé quelque chose sur l'amitié timide. Murmurais-je.
C'est à ce moment que je remarque que Jin, Sooyeon, Taehyung et Namjoon sont aussi dans les cuisines.
— Si je ne m'abuse Jimin » Commence Namjoon « Les violettes désignent aussi l'amour inavoué. Un amour réciproque, où les deux concernés ne sont pas aux courants que leurs sentiments partagés. Explique-t-il.
Le rouge me monte aux joues. Je me sens encore plus gêné de ne pas avoir trouvé une information pareille.
— C... C'est vrai ? Demandais-je tremblant.
—... Oui. Répond Jungkook. »
Nous nous regardons pendant un instant et sans que je ne m'y attende, il me rapproche de lui et pose ses lèvres sur les miennes. Mes bras passent au dessus de ses épaules et mes mains caressent ces cheveux. Le baiser est doux et sucré.
Lorsqu'on se détache enfin, il me pose une question qui marquera ma vie à tout jamais.
« Tu aimerais sortir avec moi ? »
🧁
Je suis un peu déçu de la fin. J'ai l'impression que ça va trop vite 😔
J'espère que ça vous a quand même plu 🥺❤️
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