Par-delà le mur de l'amour

Je l'ai franchi, ce mur, où tout finit, hélas !

Où l'homme peu mature arrête ses pensées ;

Et je ne ressens plus les mièvres avancées

Que suscite l'amour : je ne m'en repends pas.


Je ne déborde plus d'un cœur gonflé à ras,

Plus jamais d'un sanglot mon âme n'est percée,

De ces affections que j'ai débarrassées

Ne me reste qu'un rot comme après le repas.


Je trouve que c'est mal – voilà où je m'avance –

De dire que l'on aime au lieu de ce qu'on pense,

Je suis de ceux qu'Esprit, à jamais, portera !


Lapidifiée en roc, métaphysendurcie,

Sentimentalité : en allée ! partie !

Je ne la verrai plus... hélas ! ou bien : hourra !


Écrit le 23 février 2020. Publié le 30 mars 2020.

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