Essentiel interlude - making of

Le précieux et le rejet, l'attrait et la crapule, tout un langage du soudard en majesté, en stylet et rhingrave, destiné à l'érubescence des visages et des esprits, au bourgeonnement des vierges et au cartel des hommes. Je suis ; c'est le mal qui m'a fait. J'aime le coup forger, férir, parce que le monde est vilenie à conquérir. Je pousse mes stridences avec aisance et contention. Je croasse mes réformes qui ne croissent et qu'on ne saurait croire. Tout est trop tranquille, trop blanc, innocence crasse. Dans la chambre confinée, d'ultimes bijoux d'obsolescence, reconnus par mon snob, dardent des rayons qui s'écrasent aux vitres. Les rideaux velouresques sont tirés, aux écarlates moires maladives, et tout corusque dans cette intime antre, aux senteurs fauves, renfermée, opaque. Je sors mes images que je collectionne comme des icônes désorthodoxées : il suffit de passer l'œil à la fenêtre, d'un cœur ouvert, sanguinolent, déliquescent, et l'on voit le reflet spéculaire d'une identité, individu qu'à cause de sa disparité on suppose un monstre. Un spectre se cristallise : me voici, j'appelle et tu redeviens un peu de qui tu es. J'emporte de toi, piéton, sur le passage, et tes yeux décillés errent à présent où s'abandonne ta réflexion, loin des guides et des garde-fous. Je nuis. Et j'éclaire. Tout mon bagage t'abîme et te révèle. C'est ici la fascinatoire musique sans notes des songes qui réclament leur réalité. Tout, en sursautant de toi, devient réel. Et tu infères peu à peu que jamais, par une lucarne, tu n'avais vu, aussi vitale, de la pensée.

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