Elle fuyait, elle courrait à travers le petit village qu'elle connaissait par cœur, elle ne voulait pas se faire attraper, il en étais hors de question. Elle venait de voir mourir ses parents d'une balle dans la tête juste devant ses yeux afin de la protéger mais cela n'aura servit à rien si elle n'arrivait pas à s'enfuir car ils l'attraperaient puis la tuerai à son tour. Elle a peur, effrayée, son cerveau est paralysé. Une seule chose compte à partir de maintenant : s'enfuir. Elle passe devant le boulanger et manque de le renverser, toutes les personnes qu'elle pensait connaître la regardait maintenant comme si elle était devenue un monstre. Elle court toujours plus vite et ne s'arrête pas malgré sa fatigue et ses jambes qui ont de plus en plus de mal à la maintenir debout.
Elle n'a plus d'autre choix que d'aller tout droit, il n'y a aucune rue perpendiculaires à celle-ci mais elle connaît mieux la ville que ses poursuivants. Elle sait où elle doit se rendre pour ne pas se faire attraper et avoir de l'aide. Il fallait qu'elle aille jusque chez les Lorrens, elle était persuadée que les Lorrens l'aiderait à se cacher.
Sans s'en rendre compte, elle avait ralentie et un homme l'avait rattrapée, une main lui saisis alors le col de son t-shirt et la tira en arrière. Elle hurla aussi fort qu'elle le pouvait, comme sa mère lui avait dit de faire si elle se faisait agresser dans la rue. Elle mordit alors la main de celui qui essayait de la faire taire. Elle profita du mouvement de recul causé par sa morsure pour frapper l'homme qui tentait de la bailloner d'une bonne droite dans le nez. Il la lâcha brièvement pour tenir son nez qui commençait à saigner, ce qui lui permis de se remettre à courir aussitôt.
Alors qu'elle arrivait devant la porte de chez les Lorrens, on l'assomma. Elle ne sentait plus rien. C'est une sensation étrange, elle avait à la fois l'impression de voler et d'être écrasée au sol par une massue. Elle flottait étrangement dans un univers sombre qui lui rappelait les cauchemars qu'elle faisait plus jeune.
Elle se mit alors à penser à ses parents, ce qu'on leur avait fait, ce qu'ils avaient dû ressentir en mourant, la douleur atroce qui a dû les parcourir lorsqu'il ont reçu cette balle en pleine tête. Elle ne voulait pas croire qu'ils étaient bels et bien morts et qu'elle ne les reverrait plus.

Elle n'arrêtait pas de se répéter que tout ceci était de sa faute. Elle en était persuadée. Si elle était morte alors qu'elle avait 4 ans en même temps que ses parents biologiques dans cet étrange incendie, rien de tout cela ne serait arrivé, elle se détestait. Juste avant de sombrer dans l'inconscience la plus totale, elle se promis de venger ses parents adoptifs et de tuer ceux qui les avaient tués.
Lorsqu'elle se réveilla, elle ne savait pas où elle était, elle paniqua et s'assit brusquement sur ce qui semblait être un lit d'hôpital. Elle se rallongea aussitôt car sa tête la faisait bien trop souffrir. Elle avait des perfusions dans les bras et tout autour de son lit, des machines, des cardiogrammes qui surveillait ses constantes, elle en avait déjà vue lorsqu'elle avait été voir son père à l'hôpital après une opération, ce qui lui confirma qu'elle se trouvait dans une chambre d'hôpital.

Elle observa alors la chambre dans laquelle elle se trouvait. Les murs étaient entièrement blancs, tout comme le sol d'ailleurs, c'était beaucoup trop lumineux ce qui accentuait son mal de crâne. Elle se rappela alors brutalement que ses parents étaient morts et qu'elle avait été kidnappée par les tueurs de ses parents.
Elle se demanda alors où elle pouvait bien se trouver lorsqu'une voix venant à la fois de nulle part et de partout la sortie brutalement de ses pensées.
"-Bienvenue dans notre centre de sauvegarde de l'espèce humaine April."