Chapitre 7 - Adélaïde
5 Juillet 2012
Je profite que les garçons soient allés chercher une nouvelle bouteille à la cave pour me faufiler sur le balcon. J'ai besoin de prendre l'air, de me retrouver un peu. Sortant une sucette de ma poche, je la tourne entre mes doigts, pensive avant d'enfin me décider à la goûter. Les revoir ravive des souvenirs doux et douloureux à la fois. Je donnerai tout pour revenir à ma dernière année à Poudlard, pour revivre ces moments d'insouciance. Je n'aurai pas dus venir. Je distingue une silhouette à côté de moi et fait volte face, prète à parer à toute éventualité.
-Je t'ai fais peur ? Me demande George, surpris tout en refermant la baie vitrée.
-J'étais dans me spensées, réponds-je en lui adressant un sourire tandis que mes muscles se détendent.
-J'ai vu ça oui ! Bon sang je n'arrive pas à y croire. Si on m'avait dit à l'époque que je me marierai et aurai des enfants, je ne l'aurais jamais cru, s'exclame-t-il en riant.
Je lui adresse un sourire. C'est vrai qu'il semble tout avoir pour être heureux, et malgré la perte de son frère, il semble aller plutôt bien.
-Et tu as finis par...déclarer ton animagi ? Me demande-t-il, baissant la voix, comme si des oreilles indiscrètes pouvaient nous entendre.
-Non. J'ai préféré garder cela secret. Cela n'aurait pas été très intelligent de ma part de le déclarer, murmuré-je tandis que certains souvenirs refont surfaces.
Flashback
Je me réveille dans une position inconfortable. Mon corps est suspendu par les poignets. J'ai terriblement mal, et je n'arrive pas à bouger. Les corps de ma famille sont entassés au loin, comme de vulgaires poupées de chiffons. Tandis que la rage me consume, j'essaye de me dégager, sans succès. Des bruits de pas se rapprochent. Il va revenir. Je dois me dépécher. Fermant les yeux, je me concentre. Mes bras rétrécissent et je me libère. Ouvrant les yeux, je m'envole avant que mon corps ne touche le sol. La porte se referme lourdement. Je regarde de tous côtés, mais il n y a aucun endroit où me cacher. Je vole désespéremment, espérant trouver une solution avant qu'il ne m'attrappe.
-Qu'est-ce que ? Grogne la voix de Flint tandis que je me cache dans l'ombre.
Ses pas se rapprochent. Avec un peu de chance, il pensera que je suis un oiseau égaré et me remettra dehors. Bien que je doute que cet enflure soit du genre à sauver les animaux égarer.
-Mais que vois-je ? Alors comme ça on sait se transformer. Tu croyais pouvoir me duper ainsi ? Regarde là-bas.
Je fixe le point qu'il me montre et remarque une petite caméra, filmant en continue.Tout l'espoir qu'il me restait éclate soudainement en morceaux. Profitant de mon moment d'inatention, Flint m'attrappe par le cou, me coupant la respiration.
-Trés bien, puisque tu sembles vouloir rester un petit animal, je vais te traiter comme tel. C'est dommage, j'avais enfin décidé de te donner un peu de nourriture et d'eau. Mais visiblement, tu n'en as pas besoin.
Me faisant un sourire sadique, Flint verse le contenu d'un plateau au sol. Le sandwich qui s'y trouvait se retrouve alors au sol, imbibé d'eau. Sans attendre, le jeune homme me transporte, remontant les escaliers. La lumière du jour m'agresse les yeux et m'oblige à plisser des paupières. Malgré tout, je les rouvre rapidement, tentant de faire abstraction de la violente migraine que l'éblouissement me procure. Je veux savoir où il m'emmène. A quel nouveau jeu sadique il va s'amuser.
-Trois jours là-dedans devrait te faire réfléchir ! Me lance-t-il, mauvais.
Je me retrouve projeter contre des barreaux tandis qu'il referme violemment la cage.
-Ha oui, et comme tu es un oiseau...tiens, voici ta nourriture ! Ricanne-t-il en faisant tomber dans la cage une floppée de vers de terre rampant.
Son rire accompagnant sa sortie résonne en écho dans ma tête longtemps après que la porte de ma cellule se soit refermée derrière lui.
Flashback fin
Je sursaute tandis qu'une main se pose sur mon bras. Clignant plusieurs fois des paupières, je reprends doucement phase avec la réalité.
-Ad...Qu'est ce qui s'est passé durant tout ce temps ? Me demande-t-il avec inquiétude.
Un instant, je suis tentée de tout lui raconter, mais je me ravise. Ce n'est pas quelque chose que l'on raconte à la légère, et puis, je m'en sens tout bonnement incapable. Revivre deux fois de suite ce cauchemar, se serait trop pour moi. Alors je peinds un sourire sur mes lèvres avant de lui répondre en camouflant le mieux possible les tremblements de ma voix.
-Rien d'important.
-Vraiment ? Alors pourquoi tu pleurs ? Me fit-il remarqué en fronçant les sourcils.
Je m'essuie prestement le visage. Je ne m'en suis même pas rendue compte. C'est n'importe quoi. Je reetourne rapidement à l'intérieur où l'atmosphère joviale m'oppresse. Je dois rentrer. Je n'aurai jamais dus me laisser convaincre.
-Adélaïde ? Tu pars déjà ?
Je me tourne vers Percy qui me regarde, surpris. Alors que tout mon corps semble comme happé vers son physique de rêve, je ne peux m'empêcher de penser que c'était vraiment un très très mauvaise idée. Je lui adresse un sourire désolée tout en terminant de m'habiller.
-Oui, une urgence, au...boulot, mens-je tant bien que mal.
-De quoi avez-vous parlé avec George ? Me demande-t-il suspicieux.
-Rien d'important, je dois y aller. Tu remercieras Angélina pour moi.
Sans attendre sa réponse, je transplane et apparaît dans mon bureau. J'attrape prestemment les dossiers du lendemain et commence à les consulter. Je préfère passer une nuit blanche à travailler plutôt que de cogiter toute la nuit. De plus, le bureau est vide à cette heure-ci. Je vais donc pouvoir avancer sur mes pistes pour retrouver Flint sans avoir mes collègues dans les pattes. Et ça, ça vaut bien toutes les nuits de sommeil du monde.
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