Chapitre 51 - Adélaïde

15 Septembre 2012

Tandis que le serveur part chercher nos commandes, je constate que Percy semble agité. Quelque chose ne va pas. J'en suis convaincue.

-Percy, lui demandé-je avec douceur, qu'est ce qui se passe ? Il y a un problème ?

Le jeune homme redresse la tête vers moi, me regardant avec de grands yeux avant de m'adresser un sourire. Oui, quelque chose ne va pas, et il ne veut pas que je sois au courant.

-Non aucun problème, me ment-il, ne t'inquiètes pas. Je me demandais si...si tout se passait bien au travail pour toi ? Et avec Guilian.

J'ouvre la bouche, prête à insister avant de me raviser. Si j'insiste pour savoir ce qu'il me cache, il va insister pour savoir ce que l'on fait au bureau. Et je n'ai pas spécialement envie de l'inquiéter davantage en lui racontant mes...mésaventures. Plus il restera éloigné de ces histoires, mieux je pourrai le protéger.

-Oui..oui tout va bien, la routine tu sais.

Je prends une grande inspiration que je relâche avec soulagement au moment où le serveur revient avec nos plats. Prenant mes couverts, j'attaque rapidement mon plat. Relevant la tête vers Percy, je l'observe quelques instants en souriant.

-Mon coeur, tu sais, commencé-je afin de mettre fin à son supplice, tu n'es pas obligé de manger si tu n'aimes pas.

-Non ! Me répond-il brusquement avant de se radoucir, non tout va bien...je t'assure. Tout va bien.

-Si tu le dis, grimacé-je en reprenant une bouchée.

Je l'observe ainsi se démener durant plusieurs minutes avec les mollusques, buvant de grandes gorgées d'eau entre chaque bouchée. Nous discutons encore un moment. Du travail, de ses filles, de Guilian. Nous riions un peu de tout, de rien. Je pense que je n'aurai pas rêver mieux d'une telle soirée. Tout est simplement parfait, magique.

-Je m'inquiètes pour Andromeda, avoué-je en fronçant les sourcils tandis qu'un serveur dépose nos desserts sur la table, je la trouve de plus en plus fatiguée.

-tu t'inquiètes pour rien mon coeur, tente-t-il de me rassurer, ce n'est qu'une mauvaise passe. Andromeda est une vraie force de la nature, tu le sais bien. Elle se fait un peu vieille, c'est normal qu'il y ait des bas, mais d'ici quelques jours tu verras, elle aura retrouvé toute sa vigueur.

-Hum, réponds-je peu convaincu, tu as sûrement raison.

Une fois le repas fini, Percy m'attrape la main et nous redescendons rapidement au pied de la tour Eiffel. L'air frais me fait frissonner et je me colle contre lui. Le jeune homme passe alors un bras derrière mon dos et je pose ma tête sur son épaule, un sentiment de bien être absolu m'envahissant.

-Je passe une merveilleuse soirée, soufflé-je en le regardant.

-Et ce n'est pas fini, m'informe-t-il avec un sourire radieux tout en glissant sa main dans la mienne.

Tandis que nous avançons ainsi sur les champs Elysées, entourés de moldus se pressants sur le bitume, je me prends à rêvasser, imaginant ce que sera notre vie plus tard, notre avenir. Un avenir radieux, remplie d'amour et de douceur. Oui, cette perspective me plaît bien. Laisser le passé où il est, aller de l'avant, nous reconstruire. Nous finissons par transplaner jusqu'à notre appartement. Toujours sur mon petit nuage, je me laisse tomber sur le lit tandis que Percy entre dans la salle de bain. Entendant la douche couler, je me tâte à l'y rejoindre. Prenant mon sac à main afin d'y récupérer deux ou trois choses, je fronce les sourcils en y découvrant un papier. Étrange, je ne me rappelle pas avoir mis ça dans mon sac. Fronçant les sourcils, je le déplie minutieusement.

Je déglutis, jetant un regard vers la salle de bain avant de me focaliser sur le papier. Une photo. Il s'agit d'une photo de Percy et moi. Ce soir. Au restaurant. Une simple photo immobile, prise certainement avec un appareil moldu. Mais qui ? Je ferme les yeux, la machoire crispée, essayant de calmer l'affolement qui me submerge. Je sais qui. Du moins, je le devine. Il n y a que deux personnes qui puissent ainsi se jouer de moi. De nous. Mais lequel est-ce ? Jacob ? Marcus ? Du bruit dans la salle de bain interrompt le cours de mes pensées et je chiffonne rapidement l'image avant de le jeter au fond de mon sac. L'un des deux me pourchasse. L'un des deux sait où je suis et ce que je fais. Et étrangement, cette perspective me réjouit quelque peu. Un sourire carnassier se dessine sur mes lèvres tandis que je prends conscience que mon objectif se trouve à portée de main. Encore un peu de patience...Un tout petit peu de patience et ils viendront eux-mêmes à moi...à moins que je ne décide d'aller moi-même les sortir de leur trou...

-Parfait, murmuré-je en fixant mon sac d'un air absent, tu veux jouer ? On va jouer. Et on verra qui de nous deux est le chat...et qui est la souris.

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