Chapitre 48 - Percy

30 Aout 2012

-La nouvelle recette des pastilles de gerbe est un vrai succès ! Ron a eu une excellente idée de vouloir diluer la gomme, m'explique George tandis que je m'efforce de suivre ce qu'il me dit.

Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi il continue a essayer de me convaincre que leur commerce de friandises destinés à offrir aux élèves de Poudlard la possibilité de sécher les cours quand ils le veulent est une bonne chose. Il sait pourtant que je désapprouve totalement leur produit. Pourquoi n'essayent-ils pas à la place de perfectionner leur recette de guimauve chantante de la saint valentin ? Je me rappelle que cela avait eu un franc succès en Février, malgré le fait que les guimauves continuaient de chanter jusqu'à la digestion. Et puis, ce n'est pas dangereux et ne simule pas de maladies au moins.

Tentant de trouver un moyen de m'enfuir de cette conversation, je balaye le hall du regard. Papa discute avec Guilian, Bill et Charlie, les enfants courent un peu partout tandis que maman les gronde, Ginny, Audrey et Angélina discutent non loin et Harry, Ron et Hermione semblent de nouveau comploter comme au temps de Poudlard. Aucun moyen pour moi de me défaire de m'enfuir. Mais qu'est-ce qui peut prendre tant de temps à Fleur et Adélaïde ? Qu'est-ce que les deux jeunes femmes peuvent bien comploter là-haut ? Jetant des regards inquiets vers l'escalier, j'essaye de me concentrer sur les conversations m'entourant, sans grand succès.

Au bout de quelques minutes, enfin, j'entends une porte claquer et voit les deux jeunes femmes descendre, bras dessus bras dessous. Fleur, un grand sourire sur les lèvres, entraîne ma chère et tendre vers nous. Adélaïde est magnifique et je n'arrive pas à détacher mon regard d'elle. Les mains moites, le coeur battant à cent à l'heure, ma température corporelle prenant quelques degrés, j'ai l'impression d'être un collégien face à ses premiers émois. Pourquoi me fait-elle cet effet, nom d'un gobelin ? Pourquoi suis-je incapable de réfléchir convenablement face à elle ? Je la regarde descendre, balayant mes yeux sur sa magnifique silhouette. Un coup de coude dans les côtes me fait grimacer et je tourne la tête vers George qui me regarde, hilare.

-Remets-t-en mon vieux ! Ça devient gênant pour nous, me dit-il en pouffant.

Rougissant de gêne, j'ose un regard vers les petits groupes d'adultes dispersés un peu partout. Personne ne fait attention à nous, contrairement au dire de mon frère et je le fusille du regard.

-Ce n'est pas drôle George, l'informé-je les dents serrés.

-Ho que si, me contredit-il avant d'aller rejoindre sa femme.

Adélaïde arrive vers moi, se mordillant la lèvre inférieur. Merlin, va vraiment falloir que je lui dise d'arrêter de faire ça en publique. Déglutissant, je prends une grande inspiration avant d'aller glisser ma main dans son dos.

-Tu es splendide, lui murmuré-je à l'oreille avant de déposer un doux baiser dans son cou.

-A table les jeunes ! Scande mon père en arrivant vers nous, se frottant les mains d'un air ravi, Molly attend dans le jardin, dépêchez-vous, je n'aimerai pas...enfin, c'est l'heure du repas.

Nous nous hâtons vers le jardin où une grande table est déjà dressée. Ma mère a fait les choses en grand pour ce dernier repas familiale. Une grande tente surplombe la moitié du jardin et est entourée de chandelles prêtes à s'allumer quand il fera trop sombre. Je constate également avec plaisir qu'elle a dressée les couverts en argent que je lui ai offert pour son dernier anniversaire. Nous nous installons tous à table et ma mère fait apparaître les plats d'un coup de baguette magique.

-James, retire tes coudes de la table, dicte Harry à son fils.

-Lily, ma chérie, viens t'asseoir à côté d'Albus, demande ma sœur à leur fille.

Rapidement, les voix se mélangent, se confondent et il devient de plus en plus difficile de se faire entendre, chacun voulant parler plus fort que son voisin. A mes côtés, A délaïde semble tout observer, souriant avec une joie qui fait plaisir à voir.

-Adélaïde, Guilian, commence ma mère en posant doucement ses mains sur leurs épaules, est-ce que je peux vous prendre un cheveu les enfants ? Se serait pour....enfin se serait trop long à expliquer, je vous montrerai pourquoi tout à l'heure.

Les deux jeunes gens acquiescent en se laissant faire. Adélaïde me questionne du regard et je lui réponds avec un simple sourire. Je n'ai pas envie de gâcher la surprise. Elle saura bien assez vite de quoi il en retourne. Ma mère m'adresse un regard complice avant de retourner vers la maison avec les deux cheveux.

-Percy, tu me caches quelque chose, n'est-ce pas ? Me demande Adélaïde de façon plus affirmative qu'interrogative.

-Absolument, lui réponds-je en me servant de la salade, sachant pertinemment que cela la fera cogiter.

-Et...tu ne comptes bien évidemment pas me dire de quoi il en retourne, continue-t-elle en plissant les yeux.

-Tu as tout à fait raison, affirmé-je en lui adressant un large sourire, tu veux de la salade ?

La voir ainsi me scruter, les paupières à moitié fermées, me donne envie d'éclater de rire. Je me retiens toutefois et sursaute en entendant un clic à côté de moi. Clignant des yeux, j'aperçois alors des dizaines d'appareils photos voler autour de la table, nous prenant tous en photo, seuls ou en groupe avant de se diriger vers la maison en file indienne. Une fois le repas terminé, nous débarrassons la table avant d'écarter cette dernière afin de nous laisser la place de circuler.

-Non ! Il n'a pas fait ça quand même ? s'exclame Adélaïde en lançant des regards vers son neveu.

-Ho si, confirme Audrey en hochant la tête, et il leur a également appris comment sécher les cours en toute...légalité dirons-nous. Malheureusement pour elles, la dernière fois elles ont été prises à leur propre jeu.

Les deux jeunes femmes partent d'un grand éclat de rire en continuant de discuter des bétises que Guilian et Molly semblent avoir fait à Poudlard. Pour ma part, je me promets d'envoyer régulièrement des lettres à Neville afin qu'il me dise comment se comportent mes princesses quand elles sont au Collège. Je n'ai pas envie qu'elles ratent leur scolarité, trop occupées à s'amuser. Et si maman a su se contenter de cinq buses pour Fred et George, j'aimerai pour ma part que Lucy et Molly en aient le plus possible. Les études sont d'une importance capitale, et il est hors de question qu'elles passent à côté.

-Papa, tout va bien ? Demandé-je à mon père qui semble perdu dans ses pensées, tu as l'air préoccupé.

-Oui, enfin non, me répond-il en secouant la tête, ce n'est rien. Simplement ces fichus notes de services qui n'en font qu'à leur tête. L'autre jour encore, nous nous sommes retrouvés avec celles destinées à la régulation des créatures magiques. C'est assez embêtant. Je me demande si elles n'ont pas reçu un sort de confusion, cela y ressemble grandement mais le contre-sort ne fonctionne pas. Enfin, ne parlons pas de ça ce soir, ta mère ne serait pas contente d'apprendre que je te parle boulot ce soir.

J'acquiesce tandis que mon père enchaîne sur les gnomes de jardin qui se font apparemment plus présents cet été. De plus, il a de plus en plus de mal à les chasser, la fatigue se faisant de plus en plus prenante. Malgré mon inquiétude, je ne le montre pas, lui promettant de l'aider dés que j'en aurai l'occasion.

La soirée se prolonge ainsi durant plusieurs heures avant que chacun décide de rentrer. Angélina et George partent les premiers, rapidement suivies par Audrey et nos filles.

-N'oublie pas Percy, me rappelle-t-elle pour la énième fois, la rentrée c'est après demain. On se retrouve à la gare 9 3/4 à neuf heure et demi.

-J'y vais aussi tatie, nous informe Guilian une fois Audrey et les filles parties, j'ai promis à Emily de venir chez elle après la soirée. Vu qu'elle ne va pas tarder à retourner à Poudlard, j'aimerai passer le plus de temps possible avec elle.

-D'accord bébé chat, lui répond Adélaïde en l'embrassant, mais soyez sage et...tu..tu as bien tout ce qu'il faut pour...enfin tu sais ?

Je tousse en avalant une gorgée de jus de citrouille de travers. Guilian rougit à vu d'oeil, regardant autour de lui avec gène. Je grimace, prêt à le sauver des griffes d'Adélaïde a tout moment, songeant que je n'aurai absolument pas aimé que ma mère me fasse la même chose, et me rappelant d'ailleurs la honte que j'avais éprouvé quand Fred et George m'avaient offert une boite de capotes. Ho non, je ne souhaite vraiment à personne de vivre la honte que j'ai eu ce jour-là.

-Tatie ! s'exclame le jeune homme en se refrognant, rouge de honte.

Entendant glousser derrière nous, je me retourne et constate que George et Bill ne manquent pas un mot de la conversation, étouffant leur rire dans leurs mains.

-Ca vaut aussi pour Percy et toi, nous lance George entre deux fous rires.

Rougissant de honte, je décide de partir avant qu'ils ne fassent plus de dégâts. Attrapant la main d'Adélaïde, je l'entraîne vers nos affaires et récupère sac et baguettes.

-On va y aller ici, à bientôt tout le monde, lancé-je d'un ton précipité.

-Ho vous partez déjà ? Me demande ma mère, déçue.

-Oui maman je...je commence tôt demain, réponds-je avec un demi-sourire.

-Tu ne veux pas rester un peu plus ? commence Ad avant de se rétracter devant mon regard, ou pas oui t'as raison, il se fait tard.

Après avoir dis au revoir à tous le monde, nous transplanons. Arrivant dans notre chambre, nous nous laissons tomber lourdement sur le lit en soupirant d'une même voix. Je ferme les yeux un instant, profitant du calme qui nous entoure, sentant le poids de la fatigue m'envelopper. Au bout d'un moment, je tourne la tête vers Adélaïde. La jeune femme fixe le plafond, semblant déconnectée de la réalité. J'en profite pour la détailler un peu plus, glissant mon regard sur ses cheveux, ses yeux, son nez, sa bouche...Une fine chaîne en or attire mon attention et je me demande comment j'ai pu ne pas la remarquer avant. Curieux, je me tourne vers elle et fait doucement glisser un doigt dessous, la tirant légèrement vers moi afin de voir à quoi elle correspond. Mon coeur se serre quand je découvre le médaillon en forme de coeur que je lui ai offert des années plus tôt. Ce dernier représente un coeur où j'y ai fais graver nos initiales P et A s'entrecroisant. J'avais mis la quasi totalité de mes économies afin de l'obtenir, et j'avais même dus me séparer de quelques uns de mes bouquins. Je l'avais complètement oublié, et je ne me doutais pas un seul instant qu'Adélaïde l'avait conservé. Mais depuis quand le porte-t-elle ? Je ne me rappelle pas de l'avoir vu avec des bijoux durant ces dernières semaines.

-Je l'avais mis dans mon coffre à Gringott, m'explique-t-elle comme pour répondre à mes interrogations silencieuses, après...après notre rupture. Je ne voulais pas m'en séparer sur un coup de tête. Tu sais, ce truc stupide de jeter tout ce que nos ex nous offre...

-Je suis content que tu ne l'aies pas fait, réponds-je, ça aurait été dommage qu'il aille rejoindre les cendres de tes autres...ex.

-Ca n'aurait pas été le cas, je n'ai jamais brûler quoi que se soit que l'on m'ait offert, me répond-elle détournant le regard, ses joues reprenant une teinte rosée.

Je fronce les sourcils, ne sachant comment interpréter ce qu'elle me dit. Aurait-elle gardé tous les cadeaux des garçons qu'elle a fréquenté ? Tous seraient donc dans sa chambre à gringott ? D'ailleurs, combien de personnes a-t-elle fréquentées depuis notre rupture ? Et...avant nous ? On n'en a jamais vraiment parlé, et si elle sait que je n'ai eu que Pénélope avant elle, Adélaïde a toujours été secrète sur sa vie amoureuse passée. Je me rappelle d'un jour où Fred m'a dit en rigolant qu'elle n'avait certainement jamais connu qui que se soit et que c'était pour cela qu'elle me trouvait si attirant. Je n'avais pas du tout apprécié la plaisanterie, mais maintenant que j'y repense...Non. Impossible. Une fille comme elle a forcément eu des relations, ou au moins des aventures, que se soit à Poudlard ou après.

-Je l'ai récupéré l'autre jour, continue-t-elle en me tirant de mes pensées, quand je suis allée chercher la bague de fiançailles d'Alice. J'en ai profité pour faire un tour dans mon coffre et récupérer mon collier. Au début je ne le retrouvais pas et j'ai failli insulter un gobelin. Tu sais comment ils sont, je pense que j'aurai eu de sacré problèmes si ils n'avaient pas retrouvés la boite rapidement.

-Ca ne m'étonne pas de toi, rié-je en l'imaginant tout à fait s'énerver contre un gobelin et se faire chasser de gringott.

Je la contemple, me demandant comment j'ai pu être aussi stupide ? Comment ai-je pu me tromper à ce point durant ces quatre terribles années ? Si seulement je pouvais revenir en arrière...Il y a tellement de choses que je voudrais changer. Mais le fait est que les voyages dans le temps ne sont pas faisable. Il existe bien des retourneurs de temps, mais leur utilisation est interdite, et de toute manière, ils ne pourraient pas remonter autant d'années. Non, je dois assumer mes erreurs et vivre avec. Et puis, cela m'a permis de devenir l'homme que je suis aujourd'hui. D'être là, avec elle. Doucement, je me tourne et m'installe au-dessus d'elle. Plongeant mon regard dans ses yeux azurs, je dépose un baiser sur ses lèvres avec toute la tendresse dont je suis capable.

-Je t'aime Adélaïde, murmuré-je avec douceur, le coeur battant à tout rompre, me noyant dans son regard envoûtant.

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