Chapitre 46 - Percy


30 Aout 2012

J'entre dans le chaudron baveur et repère rapidement ma petite famille. Audrey, Molly et Lucy dégustent une biereaubeurre tout en discutant avec Hannah. Je m'approche tranquillement d'elles, heureux de les revoir après ce long mois.

-Papa !

Je me baisse en ouvrant grands mes bras tandis que Lucy vient s'y loger, rapidement suivie par sa sœur. Je les serre fort tout en adressant un sourire à mon ex-femme et à la patronne des lieux.

-Bonjour Percy, Adélaïde n'est pas avec toi ? Me demande Audrey avant de me faire la bise.

-Non, elle avait des choses à faire. On y va ? Demandé-je avant de me tourner vers la maîtresse des lieux, Hannah, content de t'avoir revu, tu passeras le bonjour à Neville.

-Pas de problème Percy, me répond-elle tout en débarrassant la table.

Ouvrant la porte du bar, je sens une bourrasque d'air chaud s'engouffrer dans le bar. Soupirant, je me décide à me confronter à la chaleur harassante de l'avenue, malgré ma terrible envie de retourner me lover dans la fraîcheur du bar.

-Papa, est-ce qu'on peut aller tout de suite à l'animalerie, j'ai hâte de voir les chats qu'ils ont, me demande Lucy en papillonnant rapidement des paupières.

-Malheureusement mon petit sucre on ira tout à l'heure, réponds-je avec le sourire, si tu prends de suite ton chat, il risquerait de ne pas se sentir bien avec cette chaleur.

Les épaules de ma petite puce s'affaissent tandis qu'une moue contrariée s'affiche sur son visage. Toutefois, elle ne cherche pas à négocier et glisse sa main dans la mienne. Je respire un bon coup, profitant pleinement de ce moment avec elles. L'un des derniers avant la rentrée. Avant les vacances de Noël. Nous entrons chez Fleury et Bott où Molly commence déjà à récupérer plusieurs livres qui ne sont pas sur sa liste.

-Molly, ne dévalise pas la boutique, la préviens Audrey, tu peux prendre deux livres qui ne sont pas sur ta liste, mais pas plus.

-Trois, négocie ma petite rouquine sans se laisser démonter tandis qu'Audrey me lance un regard interrogateur.

-D'accord, accepté-je ne pouvant lui refuser le droit de se cultiver, trois mais pas un de plus.

Heureuse, la jeune fille se met à sautiller dans les rayons et récupère un exemplaire de «vie et habitat des animaux fantastiques », « guide officiel de la coupe du monde de quidditch » et « Un an dans la peau d'un moldu ». Fière de ses trouvailles, elle dépose son butin sur la pile de manuels scolaires que nous avons récupéré entre temps. Lucy, quand à elle, se contente d'un manuel expliquant comment s'occuper correctement de son animal de compagnie. Nous terminons notre tour par la boutique d'Ollivander afin que Lucy obtienne sa baguette. Devant la vitre, un jeune couple attend patiemment, essayant de voir à travers la vitre pleine de poussière du magasin.

-Luna, Rolf ! Comment allez-vous ? Les interpellé-je en arrivant à leur hauteur.

Le jeune couple se tourne vers nous comme un seul homme. Luna est la meilleure amie de Ginny, et marraine de Lily. D'ailleurs, la petite Potter porte en deuxième prénom celui de sa marraine.

-Percy, Audrey, comment allez-vous ? Nous demande la blondinette avec un sourire, ho au fait, vous direz à Ginny de faire attention aux nargoles. Son jardin en est infesté.

-Je..je lui dirai, réponds-je en fronçant les sourcils.

J'ai toujours trouvé Luna étrange, et il faut dire que la réputation de son père n'aide en rien à améliorer cette impression. Malgré tout, j'ai beaucoup d'estime pour elle. Elle se bat pour ce qu'elle pense être juste et ne se laisse influencer pour rien au monde. Tandis qu'Audrey et Luna se lancent dans une conversation, je plisse les yeux, essayant de distinguer ce qui peut bien se passer chez le vendeur de baguette. Et si aucune baguette ne lui convenait ? Et si elle faisait exploser la boutique, se blessant par la même occasion ? Pour ne rien arranger à mon angoisse, un vacarme assourdissant retenti, faisant vibrer les vitres de la boutique et je dois lutter de toutes mes forces pour ne pas aller voir ce qu'il se passe là-dedans. Inspirer, expirer, souffler. Le vendeur sait ce qu'il a à faire. Il a été formé par Ollivander lui-même, alors tout se passera bien. Je me répète cette phrase en boucle, essayant de me convaincre de sa véracité.

-Dis donc Percy, me lance Audrey avec amusement, tu ne serais pas en train d'encore t'angoisser pour rien ? Ho ça va je plaisante, ajoute-t-elle devant mon regard assassin, tout va bien ne t'inquiète pas comme ça.

-Ce n'est pas ce que j'entends, la contredis-je les dents serrés.

-C'est quand qu'elle revient Lucy ? Trépigne Molly en regardant autour d'elle, moi ça n'avait pas duré aussi longtemps.

Au bout d'une dizaine de minutes supplémentaires, Lucy sort de la boutique en compagnie de Locarn et Lysander. Les jumeau Scammender se ressemblent comme deux gouttes d'eau et me font penser à Fred et George. D'ailleurs, le regard espiègle qu'ils se lancent me dit qu'ils vont certainement prendre la relève de mes frères et je souhaite bien du courage au corps professoral.

-On se revoit voie neuf trois quart alors, me dit Luna en me faisant un signe de la main, à bientôt Percy Weasley.

Une fois la petite famille partie, nous passons par l'animalerie où Lucie se prend d'affection pour un petit chaton tout blanc puis nous allons nous installer sur la terrasse du glacier fortarôme avec quatre énormes glaces aux parfums plus étranges les uns que les autres.

-Je vais l'appeler...Neïge ! Décrète Lucy avec un grand sourire en observant l'animal à travers le grillage de sa cage.

-Ho que c'est original, lui répond Molly avec sarcasme, en tout cas petite sœur, il est hors de question que je te prête Ombrage ! Tu te débrouilleras avec les hiboux de Poudlard pour envoyer ton courrier, je te préviens !

-Molly chérie, je ne suis toujours pas convaincu que ce nom soit convenable pour ton hibou, lui répété-je pour la énième fois en fronçant les sourcils.

-Mais si papa, rétorque-t-elle, en plus Oncle George m'a raconté que ce professeur était un horrible crapaud rose complètement folle et sadique ! Alors forcément, avec un nom comme ça, personne n'osera toucher à mon hibou sans ma permission ! D'ailleurs, personne n'a encore tenté de me le voler ! Et puis, moi à la base je voulais l'appeler Voldemort, mais je te rappelle que tu n'as pas voulu, soupire-t-elle en se laissant glisser contre son siège.

-Molly ! Grondé-je tandis qu'un frisson me parcourt, ne parle pas de..Lui avec tant de désinvolture !

-Et alors ? Soupire-t-elle en haussant les épaules, il est mort non ? Il ne reviendra jamais. A l'école, les professeurs insistent lourdement sur ce fait dés qu'ils en ont l'occasion.

Plus tétue que Molly, je pense n'avoir jamais connu. Désespéré, je lance un regard à mon ex-femme qui détourne le regard, se concentrant sur Lucy et son chat. Je lève les yeux au ciel, exaspéré. Et la solidarité parentale dans tout ça ? Visiblement, Audrey était absente lorsque cela a été évoqué. Heureusement, Molly change rapidement de sujet, s'extasiant désormais sur les fantômes de Poudlard. Nous terminons rapidement nos glaces avant de nous diriger vers le réseau de cheminette. Le temps a filé extrêmement vite et il est déjà l'heure de se rendre au Terrier pour le dîner familiale. Audrey ouvre son sac à bandoulière et y glisse tous les achats du jour, laissant à Lucy le soin de s'occuper de son chat. La jeune femme passe la première avec Lucy à travers le réseau de cheminée et je la rejoins rapidement accompagnée de Molly.

Nous apparaissons dans le salon du Terrier où je salue l'un après l'autre les membres de ma nombreuse famille. Balayant le salon du regard, mon angoisse se fait de plus en plus pesante. Ils étaient censée nous retrouver ici. Ils ne sont pas là. Ce n'est pas normal. Quelque chose a dus se passer. Quelque chose de grave. Tapant nerveusement du pied, je sursaute en sentant une main sur mon épaule.

-Ils vont arriver, détends-toi Perc', tente de me rassurer George, tu veux un verre de Whisky Pur Feu ?

J'acquiesce tandis que mon frère me tapote l'épaule. J'espère qu'il a raison, mais je sais aussi qu'Adélaïde a un don particulier pour se mettre dans des situations délicates, pour ne pas dire dangereuses, et je ne serai pas rassuré tant que je ne l'aurai pas dans mon champ de vision. Jetant un coup d'oeil à l'horloge familiale, je constate que toutes les aiguilles, hormis celle de Fred, convergent vers le cadran indiquant le Terrier. Il va vraiment falloir y rajouter Adélaïde et Guilian.

-Maman ! l'interpellé-je, bien décidé à lui faire part de mon idée afin qu'elle soit effective le plus rapidement possible.

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