Chapitre 4 - Percy
3 Juillet 2012
-Molly ! Lucy ! Dépéchez-vous on va être en retard !
Je réajuste ma cravate tout en guettant les bruits de pas de mes deux petits monstres. Les filles arrivent rapidement, se chamaillant comme des lutins de Cornouailles. Je me tourne vers elles, les mains sur les hanches, leur lançant mon regard le plus noir.
-Qu'est ce qui se passe encore les filles ? Demandé-je d'une voix exagérément grave.
-C'est Lucy ! J'en ai marre qu'elle fouille tout le temps dans mon armoire ! Ce sont mes vètements !
-Mais c'est pas juste ! Papa ! Pourquoi je suis toujours obligée de mettre les vieilles fringues de Molly ? J'en ai marre !
Me massant le crâne, je ferme les yeux un instant. Je n'ai vraiment pas les armes pour gérer un problème aussi futile que les vètements. Soupirant, je réfléchis rapidement à une solution permettant d'éviter que mes deux princesses ne s'étripent dans le salon.
-Merlin ! Râlé-je, bon d'accord. Ecoutez les filles, allez vous habiller dans le calme et je verrai avec tatie Fleur si elle veut bien vous emmener faire une séance de shopping le weekend prochain. Ca vous va ?
-Trop cool ! Merci Papa ! Scande-t-elle en coeur avant de courir jusqu'à leur chambre.
Je souffle de soulagement. Crise évitée. Maintenant, je n'ai plus qu'à espérer que Fleur soit disponible samedi. Je me doute que cela ne sera toutefois pas un souci, mais malgré tout, je déteste faire des promesses qui implique autrui sans en avoir parlé avant.
Nous empruntons le réseau de cheminette afin d'arriver plus rapidement chez mon frère. Après avoir fait passé Molly et Lucy, m'assurant qu'elle prononce convenablement l'endroit où nous nous rendons, j'attrappe une bonne poignée de cendre et les rejoins rapidement. Quand j'arrive, les filles sont déjà en train de chahuter avec leurs cousins.
-Salut Percy ! Le repas est bientôt prèt. Tu vas bien ? Me demande mon frère tout en me donnant une tape dans le dos.
-Oui ça va. Les filles étaient surexciter à l'idée de venir, expliqué-je tandis que nous passons dans la cuisine.
-Papa ! Papa ! Scande Roxanne et Fred en arrivant droit sur nous.
-C'est vrai qu'à Poudlard, les professeurs transforment en crapauds les élèves qui ne sont pas sages ? Demande Fred, les larmes aux yeux.
-Qui t'as raconté ça ? Demandé-je en regardant mes filles avec suspicion.
-Molly !
-Hey ! S'écrie ma fille, je ne fais que prévenir moi ! C'est Guilian qui m'a dit ça ! Il m'a aussi dit que si on sortait de nos salles communes la nuit, Peeve nous pourchasserait en nous lançant des tartes sur la figure !
Je ferme les yeux un instant. Guilian ? Il me semble que c'est comme cela que s'appelle le petit cousin d'Adélaïde. Il faisait honneur à la réputation que j'ai laissé disait-elle ? Au vu de ce que je viens d'entendre, j'en doute fortement. Bien que je dois avouer que l'idée de jouer sur la peur pour faire respecter le règlement n'est pas mauvaise en soit.
-Guilian ? C'est qui ? Demande George en faisant signe aux enfants d'aller s'asseoir à table.
-Le petit cousin d'Adélaïde, réponds-je tout en m'installant à côté de Molly.
-Adélaïde ? Adélaïde Bercley ? Me demande le jeune homme avec de grands yeux ronds.
-Heu...oui. Tu en connais d'autres des Adélaïde ? On s'est rencontré l'autre jour en attendant le poudlard express et on a un peu discuté.
-Ho je vois, commence George avec un sourire malicieux, c'est pour ça qu'on ne t'a pas trouvé.
-Ne dis pas ça sur ce ton, qu'est-ce que tu vas t'imaginer ? m'offusqué-je tandis qu'une panique inexplicable me submerge doucement.
-Rien, rien ! C'est juste que ça me surprend. On n'a plus eu de nouvelles depuis la fin de vos études. Je n'ai jamais compris pourquoi vous vous étiez séparés d'ailleurs. Je me suis aussi demadé pourquoi elle a rompu brusquement tout contact. On s'entendait plutôt bien pourtant. Qu'est-ce qu'elle devient ?
-Elle est Auror maintenant et...
-Ha non ! s'écrie Fred le regard effrayé tourné vers Molly, si c'est comme ça à Poudlard, je veux plus y aller ! J'espère être Cracmol !
-Molly ! Grondé-je, qu'est-ce que tu es encore allé lui raconter ? Cesse de dire n'importe quoi et mange tes légumes !
Ma fille baisse la tête, se concentrant sur son assiette tandis qu'Angélina tente de rassurer du mieux qu'elle peut Fred, en larmes. Lançant un regard d'excuse à mon frère, je constate qu'il a l'air absent, semblant réfléchir à quelque chose. Pense-t-il encore à son jumeau ? Je sais qu'il ne se remettra jamais de sa perte, et je sais aussi qu'il y a des moments plus difficile que d'autres. N'osant interrompre le cours de ses pensées, je laisse Angélina s'en occuper. La jeune femme pose une main sur l'épaule de son mari, la pressant légèrement. George cligne plusieurs fois des yeux, comme si il revenait de loin et lui adresse un sourire. Durant le reste du repas, nous évitons de parler de Poudlard, nous concentrons sur les dernières lubies de notre père. Ce dernier, bien qu'âgé, semble décidé à faire le tour du monde façon moldu. Il se rend dés que possible dans un starbuck à Londres où il prend des cours d'informatique en compagnie d'un professeur moldu. George, pour l'avoir accompagné quelques fois, m'assure du comique de la situation, ce dont je ne doute pas un seul instant.
-Et tu comptes la revoir ? Me demande George au moment de partir.
Je le regarde un instant sans comprendre avant qu'il ne me précise parler d'Adélaïde. Haussant les épaules, je lui réponds.
-Je ne sais pas. Si nos chemins se recroisent oui, sinon...
Après avoir embrassé toute la petite famille, nous reprenons le réseau de cheminée afin de rentrer à la maison. A peine le pieds posé dans le salon que mes deux petits monstres partent en se disputant en direction de leurs chambres. Amusé, je les regarde faire un instant avant d'aller récupérer quelques dossiers. Puisqu'elles sont occupées, pourquoi n'en profiterai-je pas pour prendre un peu d'avance dans mon travail ?
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