21 Aout 2012

-Tu as besoin d'aide Molly ?

Je m'avance doucement dans le salon, n'osant intervenir tandis que la sorcière essaye d'instaurer le calme entre ses différents petits enfants. Bien que Molly et Lucy soient avec leur mère et que Victoire et Ted soient chez Andromeda, il reste tout de même Albus, James, Lily, Rose, Hugo, Fred, Dominique, Louis et Roxanne. Je comprends mieux l'insistance de Percy pour que je passe la journée au Terrier. Il voulait simplement que j'aide sa mère à s'occuper de tous ces petits sorciers en herbe...du moins je préfère me convaincre que c'est pour cela.

-Bon les enfants, tout le monde dehors ! On va faire un jeu ! Tonné-je tandis que Molly se laisse tomber sur un fauteuil, apparemment à bout de souffle.

Elle m'adresse un regard reconnaissant que je lui rends par un sourire. Je me doute bien que d'ordinaire, elle arrive à se faire entendre et respecter, mais aujourd'hui je la trouve particulièrement fatiguée. J'espère qu'elle ne couve rien de grave, mais je dois dire que cela m'inquiète. Sauf que maintenant, me voila avec neufs paires d'yeux braqués sur moi. Je déglutis, tentant de me raisonner. Du nerf Adélaïde, ce ne sont que des gosses, ils ne vont pas te manger ! Enfin j'espère.

-Ok bon, commencé-je cherchant rapidement un jeu à faire, on n'a pas assez de balai pour jouer au quidditch...

Je les entends soupirer tandis que mon stress grandit. Il faut vraiment que je trouve une idée avant de perdre leur attention. Albus commence déjà à regarder les nuages tandis que James se rapproche discrètement de Louis. Ce dernier lui adresse un sourire espiègle. Ça sent les bêtises à plein nez. Réfléchis Adélaïde, réfléchis.

-Accio Ballon !

Une balle sort brusquement de la remise et fonce droit sur moi. Hugo a juste le temps de se pencher avant que le ballon ne passe au-dessus de lui pour atterrir entre mes mains. Parfait.

-Bon, je vais vous apprendre un jeu moldu que je trouve assez amusant. Je l'ai découvert il y a quelques années lors d'un séjour en France. Ça s'appelle la balle aux prisonniers. Les règles sont simples. Il y a deux équipes qui...

Je leur explique le plus précisément possible la règle du jeu, espérant que les enfants soient assez enthousiastes pour accepter de participer. Je suis ravie de voir que Louis et Dominique connaissent déjà ce jeu et les nomme ainsi chef d'équipes. Albus, James, Hugo, Fred et Louis forment la première équipe tandis que je me mets avec Lily, Rose, Dominique et Roxanne. Une fois les équipes prètes, nous commençons la partie.

-Roxanne envoie la balle à Lily ! Crié-je tandis que la fille d'Harry se trouve dans la prison invisible.

Rapidement, cette dernière se libère en envoyant James à sa place. Je grimace devant la force qu'elle a mis à envoyer la balle et je me demande à quel point la petite fille peut être rancunière ? Il faut dire que James et Albus se sont un peu acharné sur elle afin de la mettre hors jeu dés le début de la partie. Le temps file et je me retrouve rapidement en nage.

-C'est la balle aux prisonniers, commente la voix d'Hermione derrière moi, c'est un jeu très populaire chez les moldus. Enfin surtout en France il me semble.

Je tourne la tête, écoutant ce qu'Hermione sait de ce jeu. Je n'aurai pas dus. Je grimace tandis que la balle me percute le visage de plein fouet. Clignant plusieurs fois des paupières, je fixe les mines horrifiées des enfants qui se sont arrêtés de jouer. Devant leurs yeux écarquillés, je ne peux m'empêcher d'éclater de rire. Ils me rejoignent d'ailleurs rapidement dans ce petit moment d'hilarité.

-Bon allez les enfants, Hugo, Rose, il faut y aller, papa ne va pas tarder à rentrer ! Merci Adélaïde, j'espère qu'ils n'ont pas été trop infernales ? Me demande Hermione en posant sa main sur mon bras.

-Non ne t'inquiètes pas, c'était un plaisir, ils sont adorables, lui réponds-je avec le sourire.

-Oui, merci beaucoup, tu n'étais pas obligé tu sais, enchaîne Harry avant d'appeler ses enfants, James, Albus, Lily, on doit y aller aussi, dépèchez-vous !

-Non vous inquiétez pas, c'était un plaisir, les rassuré-je en rejoignant Percy.

Une fois les deux familles parties, je me tourne vers le petit groupe restant.

-Est-ce qu'on peut refaire une partie ? Me demande Dominique avec de grands yeux.

-Percy ? Tu veux jouer ? Demandé-je au jeune homme qui accepte volontiers.

Après avoir expliqué au jeune homme les règles, nous formons deux nouvelles équipes. Dominique, Roxanne et moi contre Louis, Fred et Percy. Je m'approche du jeune homme en souriant et lui tend le ballon avant de lui murmurer à l'oreille :

-Le gagnant pourra tout exiger du perdant. Tout, insisté-je en lui faisant un clin d'oeil.

Le jeune homme dégluti avant d'acquiescer et je retourne à ma place, fière de mon petit effet. Donnant le coup de sifflet, je fais débuter le match. La partie est serrée et je me retrouve plusieurs fois prisonnière. Heureusement, Domi et Roxy sont d'excellentes joueuses et ne se laissent pas impressionnée par leur oncle. Rapidement, nous reprenons la main pour finir par remporter la partie.

-Bah alors Percy, tu te fais battre par des filles ? Lance George tranquillement installé dans l'herbe.

-Et par tes nièces qui plus est, renchérit Bill debout à ses côtés.

-Non je, commence Percy cramoisi, je les ai laissé gagnée.

-Bah voyons, rié-je en lui envoyant une pichenette, c'est sûr tu es un vrai gentleman.

Après avoir fait la bise aux garçons, nous remontons jusqu'au Terrier afin de dire au revoir à Molly et Arthur. Récupérant mes affaires, j'entends Bill nous interpeller.

-Au fait, Percy, Adélaïde, est-ce que vous voulez venir manger à la maison ce soir ? Je sais qu'on s'y prend un peu tard et vous avez certainement des projets, mais Fleur et moi on se disait qu'on aimerait apprendre à mieux te connaître Adélaïde. Après tout, tu fais partie de la famille maintenant.

Je rosis avant d'adresser un regard interrogateur à Percy. Le jeune homme accepte volontiers et je confirme. Nous passons par le réseau de cheminée et j'atterris dans un joli salon décoré dans des tons bruns et beiges. Le canapé est couleur chocolat avec devant lui une table en bois foncé, les fauteuils autour sont également dans les mêmes tons marrons. Sur ces derniers, ainsi que sur le canapé, se trouvent des coussins beiges. Au sol, sous la table, est posé un tapis beige.

-Installez vous, nous invite Fleur, je vais préparer l'apéritif.

-Je viens t'aider, décrété-je en la rejoignant rapidement.

-Tu n'es pas obligée tu sais, m'explique la jeune femme tandis que nous nous dirigeons vers la cuisine, tu es notre invité.

-Je sais, mais je t'avoue que ce n'est pas juste par gentillesse, avoué-je, j'avais besoin de te parler en privée.

-Oui bien sûr, que se passe-t-il ? Me demande Fleur avec inquiétude.

-Demain, se sera l'anniversaire de Percy, commencé-je en me triturant les doigts, et j'aimerai que Bill, les enfants et toi veniez au terrier. Je me suis déjà arrangée avec Molly. Et...enfin j'aurai besoin de conseils. Je voudrais lui faire un beau cadeau mais...je ne sais pas trop quoi.

Nous discutons un moment, traînant en cuisine. Fleur est de très bons conseils et quand nous rejoignons les garçons au salon, j'ai plusieurs idées de cadeaux en tête pouvant plaire à Percy.

-Ce n'est pas trop difficile avec Harry comme patron ? Me demande Bill durant le repas, je dois avouer que le métier d'Auror m'a toujours fasciné, bien que je préfère de loin mon poste de conjureur de sorts.

-Harry est un très bon patron, même si nous ne sommes pas toujours en accord, grimacé-je en repensant aux nombres de fois où je me suis fais réprimander, mais j'ai toujours voulu devenir Auror, afin de suivre les traces de mes parents. Je suis contente d'avoir réussi à leur faire honneur.

Je chasse rapidement mes souvenirs qui affluent et nous nous dirigeons vers la cuisine pour manger. Fleur nous parle de sa sœur, Gabrielle. Elle a du mal à croire que sa petite sœur a déjà vingt-six ans et qu'elle va avoir un bébé. Je peux entendre l'émotion dans la voix de Fleur, et sa fierté de devenir tata.

-Ils grandissent tellement vite, souffle Bill avec une pointe de nostalgie, regarde Victoire. Elle a déjà douze ans ! Et le petit Teddy qui a pris dix centimètres cette année encore ! Dans trois ans il sera adulte et nous avons l'impression qu'hier encore il esquissait ses premiers pas...

-Je ne peux qu'être d'accord, soufflé-je, hier encore je séchais les larmes de Guilian après ses cauchemars...Et en un battement de paupière le voila diplômé, prêt à prendre son envol.

Je fronce les sourcils, réalisant à quel point les années sont passées vite. Je regrette de ne pas avoir plus de photos de cette période, mais je dois dire que j'étais tellement préoccupée par le fait de correctement m'occuper de Guilian que je n'y ai pas pensé sur le coup.

-Déjà ? Me demande Bill avant de rajouter, on le voit pourtant souvent, mais je n'avais pas réalisé qu'il avait autant grandi, devant mon air interrogateur il rajoute, Guilian vient souvent à la maison avec Teddy pour voir Victoire. Ils passent beaucoup de temps tous les trois.

-Vraiment ? Demandé-je surprise, je n'étais pas au courant. Je sais que Guigui passe beaucoup de temps avec Teddy, mais j'étais persuadée qu'ils restaient chez Andromeda. J'espère qu'il ne vous embête pas trop...

-Non du tout, me rassure Fleur avec un sourire, au contraire, il nous aide beaucoup et Louis et Dominique l'adorent, enfin surtout Louis. Étant le seul garçon, je pense que la présence du Guilian l'aide à s'affirmer face à ses sœurs.

Nous discutons ainsi une partie de la soirée avant de finalement retourner à l'appartement. Il se fait tard et je dois avouer que la fatigue commence à se faire sentir. A peine sommes-nous arrivés que je m'écroule sur le lit, complètement épuisée. Je sens Percy défaire mes chaussures et m'enlever mon pantalon avant de remonter la couverture sur mes épaules.

-Je t'aime, me murmure-t-il à l'oreille avant de déposer un doux baiser sur ma joue.

Je tente de lui répondre, mais n'émet qu'un grognement indistinct. Je le sens se coller à moi et son bras s'enrouler autour de ma taille. Et tandis que ses lèvres embrassent le sommet de mon crâne, je me laisse emporter par le sommeil, incapable de lutter davantage.