Chapitre 32 - Percy

21 Aout 2012

-Je continue de penser que c'est une mauvaise idée, insisté-je devant l'accueil de Saint Mangouste.

Adélaïde terminant de signer sa décharge, se redresse en soupirant. Elle est pâle et de grosses cernes sont apparentes sous ses yeux. De plus, tous les médicomages l'ayant auscultés sont d'accord pour dire qu'il vaut mieux qu'elle reste en observation encore quelques temps, mais évidemment ma chère compagne n'est pas de cet avis.

-Ecoute Percy, je vais bien, soupire-t-elle en se tournant vers moi, et je n'ai vraiment pas envie de rester une seconde de plus dans cette chambre. Fais moi confiance, d'accord ?

J'acquiesce, sachant pertinemment que je ne remporterai pas cette manche. Malgré tout, je n'ai pas envie d'abandonner pour autant. Si elle compte sortir de l'hôpital, qu'à cela ne tienne, mais elle ne restera pas seule. Et je ne ferai aucune concession là-dessus.

-Trés bien, mais je t'emmène au Terrier. Tu resteras avec ma mère tant que je serai au bureau, lui annoncé-je en lui prenant son sac des mains.

-Percy ! Je n'ai pas besoin de chaperon ! s'insurge-t-elle en me foudroyant du regard.

-Je sais, commencé-je sachant que je vais devoir être plus rusé qu'elle, mais j'aimerai que tu passes plus de temps avec ma famille. Je veux qu'ils apprennent à mieux te connaître et que tu te sentes...en famille.

La jeune femme me fixe un instant, semblant mesurer le pour et le contre avant d'enfin accepter. L'embrassant, je nous fais transplaner devant le terrier où ma mère nous accueille les bras ouverts.

-Ho mes enfants vous voila enfin ! s'exclame ma mère en nous embrassant tour à tour, vous nous avez fais une belle frayeur ! Ho Adélaïde regarde toi ! Tu veux manger quelque chose ? J'ai fais une tarte à la citrouille. Et toi Percy, tu restes manger ?

-Désolé maman, grimacé-je, je dois aller travailler, mais je ne rentrerai pas tard.

Embrassant Adélaïde, je lui adresse un sourire d'encouragement avant de transplaner. Je sais que cela ne va pas être facile pour la jeune aurore qui tient à son indépendance, mais je sais aussi qu'elle fera les efforts nécessaires pour que tout se passe bien. J'arrive dans mon bureau l'esprit tranquille afin de commencer ma longue journée.

-Monsieur Weasley, vous êtes enfin là ! C'est la panique aujourd'hui !

Je me tourne vers Alycia Burton qui court vers moi, une pile de dossiers dans les mains. Je soupire en les récupérant, pressentant déjà la lourde journée qui m'attend. En temps que directeur du département des transports magiques, j'ai la lourde tâche de me tenir informé de tous les dossiers en cours et de les dispatcher à mes subalternes. Entrant dans mon bureau, j'ouvre le premier dossier de la pile. La cheminée des Stevenson a été raccordée par erreur à une celle d'une famille de moldus, les Charpes. Voilà qui commence bien. Charles Stevenson s'est retrouvé ce matin dans le salon des Charpes qui prenaient leur petit déjeuné. Les moldus ont subbis un sortilège d'oubliette mais mon département est désormais chargé de désaccorder leur cheminé au réseau de cheminettes. J'ai du mal à comprendre comment une bourde aussi énorme a pu être commise et souffle d'exaspération.

-Adrien Pucey, à mon bureau s'il vous plait, demandé-je à travers l'interphone magique.

Le jeune homme arrive rapidement et je lui explique la situation, le chargeant de s'ocuper du désaccordement le plus rapidement possible.

-Et j'attends votre rapport à midi tapante. Pas une minute de plus, exigé-je avant de le congédier prestement.

J'ai à peine le temps de retourner m'asseoir à mon bureau qu'Andrew Kirk entre en trombe dans mon bureau. Agacé que le jeune homme ne sache toujours pas attendre qu'on l'y ait invité avant d'entrer, je m'apprête à lui en faire la remarique, mais le sorcier me devance.

-Monsieur Weasley, je suis désolé de vous interrompre ainsi mais c'est une urgence, le magicobus a eu un accident avec un bus moldu à l'angle de Queen Anne's Gate et Carteret Street.

Stan Rocarde, qui a été suspecté de travailler pour le seigneur des ténèbres avant d'être innocenté, a vraisemblablement perdu le contrôle de son véhicule. Ayant deux ans de plus que moi et ne possédant pas d'antécédents médicaux connus, l'explication la plus probable est une rechute dans l'alcool. Stan avait pourtant réussi à s'en sortir et reprendre sa vie en main, mais il faut croire que ses démons ont finis par le rattraper. Quel dommage, c'était pourtant un chouette type. Mais l'ancien Serdaigle a vraisemblablement perdu toute volonté de s'en sortir depuis la disparition du seigneur des ténèbres. Après avoir clamé pendant des années son innocence, il a fini par sombrer dans une forte dépression, ne devenant plus que l'ombre de lui-même.

-Hopkins, Newt, dans mon bureau, maintenant, lancé-je en faisant signe à Andrew de s'en aller.

Les deux comparses arrivent rapidement et je leur fais le topo de la situation. Insistant sur le fait que je ne veux aucune bavure, je leur donne la lourde tâche de retrouver tous les moldus ayant assistés à la scène et de leur faire subir le sortilège d'oubliette avant de réparer les dégâts occasionnés par le magicobus. Afin que leur tâche soit accomplie dans des conditions optimales, je leur donne la journée et leur offre la possibilité de rentrer chez eux une fois leur rapport sur mon bureau, et ce peu importe l'heure à laquelle ils finiront leur mission. Voilà que devrait les motiver un peu plus.

M'apprêtant à me rasseoir, je soupire d'agacement en voyant la porte de mon bureau se rouvrir. Mais qu'est ce qui se passe aujourd'hui, nom d'un gobelin ? Ils se sont donnés le mot ou quoi ? J'invite Eliza Cooper, qui me fait une grimace d'excuse, à entrer.

-Monsieur Weasley, on vient de nous informer qu'un élève entrant en septembre en sixième année à l'école de sorcellerie Poudlard s'est amusé avec une comète pur feu dans son quartier ce matin. Il a été vu volant sur son balai par trois moldus, si ce n'est plus.

-Par la barbe de Merlin, juré-je, mais qu'est ce qu'ils ont dans la tête cette année ? Merci Eliza, je m'en occupe.

Après un signe de tête, la jeune femme referme la porte derrière elle. Une fois seul, je convoque Teri et Melgun Jones dans mon bureau. Les jumeaux arrivent rapidement et je leur fais part de la situation, leur laissant deux heures pour régler le problème. J'ai conscience que le délai est très court, mais si la nouvelle se répand dans la ville, nous allons au devant de graves ennuis.

Je regarde l'heure. Cela fait à peine une demi-heure que je suis arrivé et j'ai l'impression d'avoir essuyé plus de problèmes que je n'en ai eu jusqu'à présent. J'exagère peut-être, il n'empêche qu'ils ont fait fort aujourd'hui. Profitant d'un moment de calme, je fonce vers la cafétéria me commander un jus de citrouille. J'ai besoin de souffler cinq minutes, pressentant que je ne pourrai plus m'octroyer ce luxe avant ce soir. Prendre la direction du département des transports magiques a été un véritable honneur pour moi, mais je dois avouer que ce poste est loin d'être de tout repos. Nous traitons un nombre incalculables de problèmes divers et variés, et les usagers, pour mon plus grand désespoir, ne manquent pas d'imagination afin que nous ne manquions jamais de travail.

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