Chapitre 17 - Adélaïde
1 Aout 2012
-Et tu n'as plus intérêt à disparaître mademoiselle, sinon tu auras à faire à moi ! Entraîner ce pauvre enfant chez les moldus ! Tu nous auras tout fait ! Je ne sais pas ce qui me retiens de te tirer les oreilles jeune fille !
Je grimace tandis qu'Andromeda me réprimande depuis maintenant un quart d'heure. En partant du centre de vacance, Guilian a insisté pour que je le dépose avant toute chose chez Teddy. Je comprends mieux maintenant son empressement. A notre arrivée, Andromeda m'a foncé dessus, une lettre à la main dont l'écriture du jeune homme était facilement reconnaissable. Mon traître de cousin lui avait expliqué tout ce que nous avions fait durant ce mois et s'était arrangé avec elle pour nous recevoir. Grinçant des dents, je m'excuse plusieurs fois auprès de la vieille dame avant qu'elle m'autorise enfin à rentrer chez moi.
Ne demandant pas mon reste, je transplane jusqu'à la maison, réfléchissant à une façon de me venger de Guilian. Mais après tout, j'ai tout le temps pour cela. Je souris en tenant l'idée parfaite. Oui, c'est ça, quand il me présentera une fille, je me ferai une joie de ressortir les photos de lui bébé, principalement dans son bain. Oui. Ma vengeance sera magnifiquement délectable.
J'apparais dans mon salon dont la vision me glace d'horreur. Mettant une main devant ma bouche, je tourne sur moi-même afin de voir l'ampleur des dégâts, laissant tomber les valises lourdement sur le sol. Les fauteuils sont renversés et brûlés, le sol jonché de plumes de rembourrages et des débris de verre sont éparpillés un peu partout par-terre. Je me baisse, ramassant la photo de mariage de mes parents. Une larme coule sur ma joue alors que je m'aperçois qu'elle est déchirée en deux. J'espère qu'elle sera réparable. Déglutissant, j'empoigne fermement ma baguette et, le cœur battant à tout rompre, j'entreprends de faire le tour de la maison.
-Humenum Revelio, murmuré-je en passant dans chaque pièce de la maison.
La cuisine est complètement sans dessus dessous et un pan du mar a carrément explosé. Une douleur lancinante se propage dans mon cœur alors que je contemple le lieu de mon enfance saccagé. Je monte doucement les escaliers, espérant ne pas passer à travers les marches branlantes. Ma chambre est dans le même état que le reste de la maison. Mes vêtements, mes draps et mes rideaux sont à moitié déchirés, mon armoire n'est plus qu'un tas de bois complètement démonté. Je me dirige prudemment vers la chambre de Guilian qui a subit le même sort. Parcourant le couloir des yeux, mon regard s'arrête sur la porte du fond. Cette dernière, d'ordinaire fermée à clé, est entrouverte. Tremblante, je m'approche, redoutant ce que je vais y trouver. Je respire profondément afin de me donner du courage. Ce n'est pas de tomber sur un sorcier malintentionné qui me fait le plus peur, non. D'ailleurs, j'espère que ceux qui ont fait ça sont encore cachés quelque part dans les restes de ma demeure. J'ai d'ailleurs des dizaines d'idées de torture à leur faire subir afin de passer le temps...Non, ce n'est pas cela qui m'effraie le plus. Cette pièce, je n'y suis pas entrée depuis que j'ai réemmenagé ici avec Guilian. Cette pièce, elle contient l'intégralité des affaires d'Alice, de Franck...et de mes parents. Le tout entreposé dans des cartons que je n'ai jamais pris la peine d'ouvrir....dont je n'ai jamais touché faute du courage nécessaire. Ouvrant la porte d'un geste vif, je me laisse glisser sur le sol. Ici, tout n'est que cendres et désolation. Tous les souvenirs appartenant à mes cousins que je comptais léguer à Guilian venaient de s'envoler. Disparus. D'un coup de baguette magique. Car oui, ce chaos ne pouvait être dus qu'à la magie, sinon, le feu se serait propagé au reste de la maison. Il ne serait pas resté cloîtré ici jusqu'à s'essouffler.
Retenant mes larmes, je me relève doucement et continue de faire le tour. Chaque pièce est dans le même état que les précédentes. Si j'arrive à récupérer quelques affaires, je pourrai estimer être chanceuse. D'une main tremblante, j'ouvre la dernière pièce à vérifier. La salle de bain est également dans un était lamentable. De l'eau, sortant de la plomberie cassée, coule inlassablement, se répandant dans le couloir. La baignoire, le toilette et le lavabo ne sont plus qu'un tas de morceaux de porcelaine irrécupérables. Du coin de l'oeil, je remarque que le miroir ne semble pas avoir subit de dégât. Tournant la tête vers ce dernier, je me fige. L'air me manque soudainement et je me cramponne au battant de la porte. Devant mes yeux, la marque des ténèbres est grossièrement dessinée sur le verre à moitié brisé. Je m'approche afin de déchiffrer le message qui est inscrit en dessous : « Echec. La partie continue. Comment va ton bébé ? »
De rage, je frappe le miroir de mon poing. Ce dernier se brise en son centre mais reste en place malgré tout, les lettres continuant de me narguer. Ignorant les morceaux de verres logés dans ma peau et le sang coulant doucement le long de mes doigts, je me précipite dans la chambre de Guilian. D'un coup de baguette, je fais sortir une grosse valise de sous son lit et y réunis toutes ses affaires en bon état, ses photos, ses souvenirs. J'ai mal au coeur en voyant sa collection de livres de quidditch complètement déchirée. Une fois la valise bouclée, je l'emmène dans la cheminée et, jetant de la poudre de cheminette dedans, je l'envoie directement chez Andromeda. Au moins, il sera en sécurité là-bas.
Faisant un tour sur moi-même, je contemple une nouvelle fois les dégâts avant d'essuyer les larmes de rage qui coulent sur mes joues. Reniflant, je m'accroupis face aux divers cadres brisés, tentant de récupérer les photos qui y sont logées. Je sens quelqu'un apparaître derrière moi. D'un mouvement, je me redresse et pointe ma baguette vers l'intrus.
-Lashlabask ! Crié-je sans même regarder à qui j'ai à faire.
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