En vue de leur nouvel album, les garçons sortirent deux singles intitulés : « Fat Bottomed Girls » et « Bicycle Race » écrit à la suite du passage du célèbre Tour de France par la ville de Nice dans laquelle ils se trouvaient en parallèle de la Suisse. « Night Queen » perpétuait néanmoins les tournées qui devenait alors pour eux telle une drogue et notamment celles aux Etats-Unis.

Le soir d'Halloween et afin de présenter une publicité digne du groupe sortant son nouvel album, les garçons eurent l'idée de donner une soirée durant laquelle la folie se faisait maîtresse de chaque instant. Quatre cents journalistes du monde entier se retrouvaient à côtoyer des nains, des drag-queens, des cracheurs de feu, des danseurs africains et des prostituées accomplissant leur travail en toute liberté. Pourtant, certains proches de David comme Brian son guitariste et ami des bancs de la fac depuis à présent sept ans ne doutaient point que cette fête était en réalité un divertissement destiné à dissimuler bien des blessures que son cœur cherchait à tout prix à garder secret.

Après leur retour en Angleterre, le doute commençait à s'immiscer dans l'esprit de David malgré l'immense succès de son groupe. « Night Queen » avait-il atteint son maximum ? Aurait-il un avenir après ces nombreux succès ? Pour lui « Night Queen » n'avait pas encore dit son dernier mot, l'avenir leur tendant la main pour aller toujours plus haut. Ainsi au début de l'année 1979, le groupe entamant une nouvelle tournée européenne sortait dans la foulée de celle-ci un troisième single intitulé : « Don't Stop me Now » et avant d'effectuer plusieurs départs vers différentes destinations et notamment Munich dans laquelle les attendait un excellent producteur qui allait le transformer à jamais.

Si les garçons avaient l'habitude de toujours reproduire leur manière de travailler, leur nouveau producteur allait leur enseigner comment prendre des décisions plus rapidement. Chacun préférait s'attarder sur de petits détails afin d'atteindre le meilleur plutôt que de pratiquer des essais. L'écriture des chansons était aussi un sujet que leur producteur envisageait d'améliorer. David lui, était quelqu'un de facile à suivre, le producteur et lui pensant la plupart du temps de la même façon, composant ainsi en moins de quinze à vingt minutes.

Brian lui, venait souvent au studio avec une idée de compositions des plus intéressantes avant de se perdre dans ces petits détails sur lesquels le groupe se penchant avec lui, terminait aussi par se perdre. Ce fut ainsi que naquit de ce nouveau souffle notamment au cours d'une après-midi l'un des futurs titres de « Night Queen » après un travail de six heures entre David et son producteur avant que ne s'ajoute Brian, sollicité par son leader et ami.

.Début du Flash.

- Reinhold, interpella David son producteur.

- Oui David ?

- J'ai eu une idée, un morceau différent comme « Night Queen » apprécie, lui expliquait David enthousiaste.

- Oh ! Et comment penses-tu l'intituler ? Lui demandait son producteur, intrigué.

- « Crazy Little Thing Called Love » mais j'aurais besoins d'aide pour le mettre au point. On a actuellement six heures et Brian ne sera pas de retour avant, lui répondit David en souriant.

- Bon. Allons-y, acceptait son producteur, confiant.

David et celui-ci se mirent alors au travail, le premier attrapant une guitare acoustique avant que Brian ne prenne le relais à son retour et n'exécute l'un de ces solos de guitare dont il avait toujours à lui seul le secret.

.Fin du Flash-Back.

Le titre rencontrant un important succès, le producteur et le jeune groupe s'en trouvaient rapprochés et mis en confiance. Cette confiance permit au producteur de découvrir un nouveau visage de David durant cette période. Si ce dernier débordait d'idée, demander pour lui un effort considérable car si les sessions se montraient trop longues ou bien trop complexes, le jeune homme se détournait de son objectif pourtant lié à sa passion.

Ainsi ce séjour à Munich apporta-t-il un vent nouveau au sein de « Night Queen », David en étant le premier souffle en suggérant au groupe de supprimer astucieusement ce qui était inutile dans les morceaux déjà présents. Ainsi s'il voulait offrir à son public un album clair il était nécessaire que comme suggérait David ils gardent en mémoires deux mots : « Rythme » et « Clarté ».