Chapitre 39 : Un secret en cache toujours un autre
Une femme hurle, je me bouche les oreilles enfermer dans mon placard.
La femme que j'appelle maman crie mon nom « Adelyn ».
Je sors du placard, j'ai peur, je monte les escaliers, l'homme qui a les mêmes yeux que moi est en train de l'étrangler.
Je ne sais pas quoi faire, elle est toute rouge et a les yeux révulsés, je me rue sur lui et le pousse.
Il la lâche se retourne vers moi et me hurle « démon » avant de me gifler si violemment que je dégringole les escaliers.
J'ai mal je ne peux plus bouger, je suis comme paralysé.
Il descend les escaliers furieux et me donne un coup de pied dans le ventre, ma tête cogne le mur et c'est le trou noir.
Je me réveillai en sursaut, je regardai à côté de moi, il n'y avait personne, je me souvins que Jugh était partie le soir même chez Archie après le diner.
Je pris mon téléphone il affichait 4h30 du matin, et merde, me dis-je avant de me décider à me lever.
Quand Elliot descendit à 7h et vis que j'avais préparé le petit déjeuner et que j'étais déjà prête pour le lycée, il fronça les sourcils perplexes.
- Moi qui pensais que t'allais te lever normalement depuis ta crise de sommeil aigue ce weekend je constate que j'ai eu tort.
- Et oui j'y ai cru moi aussi tu sais, ... j'ai même refais un cauchemar cette nuit, à croire que je ne serais jamais tranquille ...
- Je pense que tu devrais aller revoir un psy, ça t'as fait du bien pendant un temps, celui de Nathan est pas mal, il peut peut-être lui demander s'il fait des consultations téléphoniques ?
- Non c'est bon Elliot, je n'ai pas besoin d'un psy pour le moment, j'ai vu un psy pendant plus de 13 ans et ça ne m'a pas empêché de faire un maximum de conneries, j'ai juste besoin d'une vie normale.
- Ou alors l'amour te donne des ailes et tu as besoin de dormir toutes les nuits avec ton petit Juggy pour dormir paisiblement, dit-il hilare.
- Je te trouve vachement conciliant pour un grand frère, dis-je en croquant dans une pomme.
- Je ne suis pas conciliant, si j'avais entendu le moindre bruit je crois que j'aurais sûrement pété un câble.
- C'est toi qui parles de bruit ? c'est une blague j'espère je te rappelle qu'à Seattle ta chambre était collée à la mienne ! je peux te dire que j'ai entendu des bruits suspects plus qu'à mon tour.
- Ok .... Bon moi je vais y aller hein, ça vaudra mieux.
- Fais donc ça, lui dis-je un peu amusé par sa gêne.
Arrivée sur le parking du lycée, je reçu un message de Jugh qui me demandait de le rejoindre dans la salle de détente, apparemment Betty aurait quelque chose à nous dire.
Je me dirigeai donc vers la salle de détente et retrouvai Betty, je m'installai sur un des canapés, en la saluant.
- Salut, Jugh n'est pas encore arrivé ? me demande-t-elle.
- Non, mais il ne va pas tarder, il m'a demandé de le rejoindre ici.
- Super, me dit-elle en me faisant un petit sourire.
Quelques secondes plus tard l'intéresser entra enfin dans la salle, il s'installa à côté de moi et m'embrassa pour me dire bonjour.
- On t'écoute Betty, dit-il.
- Alors voilà, j'ai appris des choses pendant mon rencard avec Trev, apparemment Jason Blossom s'était mis à dealer de la drogue et des médicaments, et mon père ma dit que ma sœur Polly avait fait une tentative de suicide, c'est pour la soigner qu'ils l'ont éloigné de chez nous, nous dit-elle tristement.
- Je suis désolé Betty, ça doit être dur, dit le brun compatissant.
- Oui, tu dois être sous le choc de cette nouvelle, dis-je à mon tour sincèrement désolé pour elle.
- Je lui ai demandé si je pouvais appeler Polly et il a dit qu'elle commençait à aller mieux mais qu'en apprenant le décès de Jason elle était vraiment retombée, il veut éviter une autre rechute.
Jughead croisa ses doigts et appuya son menton sur ces mains jointes les sourcils froncés.
- Pourquoi un gosse de riches jouerait au dealer ? finit-il par lâcher.
- Il voulait sûrement échapper à ses parents, dit la blonde.
- D'après ce que j'ai pu comprendre, ses parents sont carrément flippants, il devait vouloir s'enfuir de leur emprise, on ne sait pas toujours tout ce qu'il peut se passer entre les quatre murs d'un foyer, dis-je.
Le brun au bonnet se leva, oui probablement, ou bien à d'autre dealers ... dit-il.
- Oh mon dieu, tu crois que c'est possible ?! demanda Betty.
- C'est une théorie, la vôtre est plus plausible mais il faudrait savoir pourquoi précisément ils voulaient les fuir.
- Ça m'étonnerait qu'ils crachent le morceau juste parce qu'on va gentiment leurs demandés, lâchai-je.
- Alors il faut interroger Jason, dit le brun.
Betty et moi fonçons les sourcils à l'unisson face au dire de Jughead.
- Tu veux faire appel à l'au-delà ou quelque chose comme ça ? dit Betty sur la réserve.
- Non parce que si c'est ça c'est sans moi, je vous le dis tout net, dis-je.
- Non malheureusement les morts n'ont rien à dire, mais leurs maisons si ... leurs chambres en particulier.
- Je rêve ou tu comptes carrément aller fouiller la chambre de ce garçon pendant son propre enterrement ? dis-je interloquée.
- Comme toujours tu lis dans mes pensées, dit-il en souriant légèrement.
- Tu sais que tu me fais carrément flippée quelquefois, lâchai-je.
Après cette conversation surréaliste, la sonnerie retentie et nous gagnâmes nos cours respectifs, je n'étais pas tellement d'accord avec l'idée que Jughead avait eu, à vrai dire je trouvais cela carrément glauque mais visiblement j'étais la seule dans ce cas, Betty avait immédiatement approuvé le projet. Les deux Sherlock homes en puissance étaient lâchés, et rien ne les ferraient lâcher l'os qu'ils venaient d'attraper.
A la fin des cours, je rentrai seule chez moi, Jugh passait la soirée avec Archie, alors que Betty et Véronica avaient entraînement avec les River Vixens. Alors que je me dirigeai vers ma voiture dans le parking désert, je reçus un texto, je pris mon téléphone dans ma veste et regardai mon téléphone.
Kevin : Tu sais qu'il y a le gala annuel bientôt ?
Ady : Tu viens de me l'apprendre.
Kevin : Je suis censé juger les prestations des autres élèves pour décider qui participera ou non, s'il te plaît ne me laisse pas seul dans cette galère !
Ady : pourquoi moi ?
Kevin : Parce qu'avec toi comme assistante je suis sûr que je vais bien rigoler !
Ady : Ok si tu me prends par les sentiments ...
Kevin : T'es la meilleure !
Alors que j'étais complètement absorbée par mon téléphone et que je ne regardai pas du tout où j'allais, j'entrai en collision avec quelqu'un. J'en lâchai mon téléphone, je le ramassai aussitôt et constatai avec surprise qu'il n'avait rien.
- Tiens, tiens qui voilà ... fit une voix d'homme que je ne reconnus pas.
Je me relevai, mon téléphone entre les mains et constatai que la personne que je venais de percuter n'était autre que ce connard de Chuck Clayton. Je le regardai avec tout le mépris dont j'étais capable.
- Chuck, je dirais bien que je suis contente de te voir, mais comme ce n'est absolument pas le cas je vais juste partir avant de m'énerver.
- Qu'est qui il y a princesse ? on dirait que tu ne m'apprécie pas trop ? dit-il amusé.
- Après ce que tu as fait à Véronica et aux autres filles, tu me dégoutes simplement, dis-je en voulant le contourner pour aller à ma voiture.
Il fit barrage avec son corps pour m'empêcher de passer.
- Dégage de mon chemin Chuck !
- Sinon quoi ? tu crois que je vais te laisser me parler comme ça ? elles l'ont bien cherché, au fonds elles le voulaient tout ce qui s'est passé.
Je fis une mine dégoutée avant d'essayer une nouvelle tentative pour retourner à ma voiture, il me bloqua une nouvelle fois, cette fois je ne riais plus du tout, et je commençais sérieusement à m'inquiéter pour ma sécurité, je regardais autour de moi, il n'y avait pas une âme qui vive sur ce parking.
- Qu'est qu'il y a tu cherches ton tocard de petit copain ? je me demande pourquoi t'es encore avec ce naze d'ailleurs, ce n'est pas un gars comme lui qu'il te faut, dit-il en se rapprochant dangereusement de moi.
- Ah oui ? laisse-moi deviner tu penses plutôt à un mec dans ton genre ?
- Si tu veux un choc avec Chuck pour comparer les performances, je peux t'arranger ça.
- Tu me dégoutes ! crachai-je
Il m'attrapa le poignet et me rapprocha de lui, c'est moi qui te dégouter, regarde avec qui tu couches plus tôt et avec qui tu traînes cette soi-disant petite sainte ni touche de Betty Coopers qui est en réalité une belle garce et cette pétasse de Véronica Lodge.
A ce moment-là, je ne pensais plus à rien d'autre qu'à m'enfuir, j'avais envie de crier et de pleurer tellement j'avais peur, mais ce n'était pas le moment. Si je voulais sortir de ce parking saine et sauve je devais me débrouiller toute seule. Alors sans réfléchir plus je lui assénai un coup de poing pile dans le plexus, ce qui eut pour effet de lui couper immédiatement la respiration, il me lâcha le poignet et se plia en deux le souffle coupé, j'en profitai pour lui assener un coup de pied dans le tibia pour faire bonne mesure avant de courir vers ma voiture.
- Salope, cria-t-il alors que je cherchais mes clés de voiture dans mon sac complètement paniquée.
Je finis par les trouver juste à temps, j'entrai dans ma voiture et démarrai en trompe, il se poussa de justesse pour ne pas entrer en collision avec ma voiture. Sur le chemin je conduisis aussi vite que je le pouvais, on peut dire que j'étais un vrai danger public, mes larmes qui coulaient toute seule brouillais ma vision et je manquais plusieurs fois de me retrouver dans le fossé.
Arrivée devant chez moi, je me concentrai sur ma respiration pour me calmer et essuyai mes larmes avec ma manche de pullover.
En entrant dans mon salon, je vis Elliot qui était déjà là. Et merde me dis-je.
- Salut ! comment se sont ....
Il se stoppa net en voyant ma tête, il vint vers moi en quelques enjambés, me pris par les épaules et me fit assoir sur une chaise.
- Qu'est qui s'est passé ? me demanda-t-il inquiet.
- Rien, rien tout vas bien, répondis-je en voulant me relever de ma chaise.
Il appuya sa main sur mes épaules pour m'en empêcher, Ady je t'ai demandé de pas me mentir, dit-il sévèrement.
- J'ai eu une embrouille sur le parking avec un ancien jour de foot, lâchai-je.
- Une embrouille c'est-à-dire ?
- Il m'a dit des saloperies et m'a fait super peur.
- Il t'a fait du mal Ady ? me demanda-t-il le regard sombre.
La colère grondait en lui je pouvais la sentir, aussi gentil et sympa qu'était mon frère, si on touchait aux moindres petits cheveux d'un membre de sa famille il ne répondait plus de rien.
- Non, il n'en a pas eu le temps ... il m'a juste bousculé un peu.
- Je vais le tuer donne-moi son nom !
- Non ! Elliot j'ai réglé le problème, crois-moi il s'en souviendra, je sais me défendre et je ne veux pas de répercussions au lycée, pour que tous ces copains s'amusent après à me reterroise non merci !
Il se passa une main sur le visage, semblant réfléchir, au bout d'un temps qui me parut interminable, il reprit.
- Ok, mais je veux que tu me donnes son nom et que tu me promettes que s'il t'adresse encore une fois la parole tu me le dises immédiatement et cette fois-ci je m'en occuperai moi-même, dit-il très sérieusement.
- D'accord je te le promets ... il s'appelle Chuck Clayton et s'il te plaît Elliot n'en parle à personne.
- Non Ady, si je le dis à Nathan il va débarquer ici juste pour lui péter la tronche, je peux très bien le faire moi-même.
- En fait je pensais plutôt à Jughead ... promet moi de ne rien lui dire s'il te plaît.
- Ok, comme tu veux Ady, dit-il en soufflant.
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