Chapitre 22 : Une charmante tête blonde

A 17h pile j'étais plantée au beau milieu de l'aéroport de Seattle Jughead à mes côtés, on s'était placés de telle sorte à être pile en face de la sortie, dès qu'elle serait là nous serions les premiers à la voir. A 17h30, une petite blonde aux cheveux onduler et couper court, serre tête rose visée sur le crâne, lunette de soleil sur le nez, sac à main rose Chanel à la main, robe à carreau et petit talon noir débarqua avec une tonne de valise derrière elle. Je me cachai derrière le brun en attendant qu'elle soit suffisamment près de nous et sortie de ma cachette. Dès qu'elle me vit, elle baissa ses lunettes de soleil, et un immense sourire s'étira sur son visage, elle laissa tomber ses valises et trottina dans ma direction en criant.

- Ady !!!! qu'est que tu fais là, me dit-elle en se jetant dans mes bras.

- Surprise ! lui dis-je en lui embrassant la joue.

- Oh mon dieu je suis si contente que tu sois là ! tu n'as pas idée comme tu m'as manqué et ce même si on se parlait sans arrêt par message.

- Toi aussi tu m'as manqué Mady !

Elle reporta son attention vers le brun à côté de moi et plissa les sourcils avant de sourire à nouveau.

- Ne me dit pas que c'est Juggy ?! s'exclama-t-elle enthousiaste.

- Si c'est Jughead, insistai-je, je me retournai vers lui, il me regarda avec une expression moqueuse sur le visage tout en souriant, visiblement très heureux de ce que venait de lâcher ma sœur.

Mady me lâcha pour tendre sa main au brun, je suis ravie de te rencontrer Elliot et Ady m'ont beaucoup parler de toi.

Il lui serra la main théâtralement, et je savais à présent d'où elle tenait ce surnom, Elliot allait me le payer pensai-je.

- De même Madyson.

- Oh je t'en prie appel moi Mady !

Il rit, et hocha la tête en essayant de reprendre son sérieux. Il est vrai que voir une gamine de 13 ans se comporter comme si elle en avait 5 plus était assez drôle, mais j'avais lu quelque part que les derniers des fratries mûrissaient plus vite que les autres au côté de leurs ainés, ils sont aussi plus rapides à faire leurs premières bêtises.

Une fois les présentations terminées, les valises rangées soigneusement dans la voiture, nous nous mirent en route vers la maison.

- Ady tu ne sais pas ce que tu as loupé à Paris ! c'était vraiment magnifique, il faudrait que tu viennes avec moi un jour !

- Ohlala pour que tu me traînes dans toutes tes boutiques de fringues, je ne sais pas, je vais y réfléchir, répondis-je amusée.

Elle me fit une grimace, tu ne diras pas la même chose quand tu verras tout ce que je t'ai ramenée, je veux une séance d'essayage dès qu'on sera à la maison, s'exclama-t-elle en applaudissant bruyamment, excité à cette idée.

Le brun et moi nous regardâmes en essayant de ne pas pouffer de rire, j'adorais ma sœur mais je savais à quel point elle pouvait être extravagante.

- On verra ça à la maison, lui dis-je gentiment.

- Alors comment se passe la vie à Riverdale ? tu ne t'ennuies pas trop ? j'espère que les gens dans ton nouveau lycée seront sympas !

Ça c'était tout Mady, elle vivait à cent à l'heure, parlait tout autant et posait mille questions à la fois.

- La vie à Riverdale se passe très bien, non je ne m'ennuie pas et oui j'espère aussi mais je n'y compte pas trop.

- Forcément que tu ne dois pas t'ennuyer, Juggy doit te faire passer le temps !

- Mady !!! la sermonnai-je.

Cette fois-ci le brun ne put s'empêcher d'exploser de rire, j'avais tenté de garder mon sérieux mais en voyant sa tête et celle de ma sœur ravie de sa petite blague, je ne pus m'empêcher de rire à mon tour.

Quelques minutes plus tard Mady reçut un appel FaceTime d'Elliot, elle s'empressa de décrocher aux anges.

Quand nous fûmes arrivés à la maison, cette dernière était encore vide, maman m'avait envoyé un texto pour me dire que tout le monde serait à la maison à 20 heures.

Une fois les valises montées dans la chambre de Mady, cette dernière s'embrassa de déballer ces affaires tout en nous racontant dans les moindres détails son séjour, je cite « extraordinaire !!!! » à Paris. Cela allait des visites culturelles jusqu'à ce que contenait son assiette repas par repas. Une fois son récit terminé elle ouvrit une petite valise rose bonbon.

- Tout ça c'est ce que je t'ai acheté !! me dit-elle très enthousiaste.

- Mady ! il ne fallait pas.

Elle me détailla de la tête aux pieds, si justement, me dit-elle sévèrement, tu dois apprendre à un peu mieux t'habiller ! à quoi ça sert d'être une vraie bombe si c'est pour mettre des vieux chiffons !

- Je ne sais pas, à ne pas être nue ?

A ce moment Jugh sourit franchement, je ne savais pas trop si ma réplique avait été cocasse ou si c'est la perspective de ce que je venais de dire qui le faisait sourire comme ça.

- Ce n'est pas drôle, trancha ma sœur, qu'est que tu ferais si je n'étais pas là ! s'exclama-t-elle en déballant tous les habits qu'elle m'avait ramenés de son séjour.

- Probablement rien, lui dis-je amusé.

- Je le sais bien ! aller va essayer tout ça.

- Non Mady, vraiment ce n'est pas le moment-là, Jughead va s'ennuyer à mort.

- Ah non faites comme si je n'étais pas là, dit-il en agitant les mains.

- Aller s'i-l t-e p-l-a-î-t, me supplia ma sœur avec des petits yeux de chien battu.

Ah non pas les petits yeux de chien battu pensai-je, je ne pouvais littéralement rien refuser à ma sœur, je voulais qu'elle soit la plus heureuse possible, que jamais elle ne ressente la souffrance que j'avais ressentie quand j'étais gamine. Alors je cédais au moindre de ces caprices, elle était mon point faible.

- Ok ! lui dis-je vaincu.

- Oh merci, t'es la meilleure, me dit-elle en m'embrassant sur la joue.

Et c'était partie pour 1h d'essayage, en allant des jupes, aux pantalons, chemisiers et robes en tous genres, Mady et Jughead n'en perdaient pas une miette. Mady assise sur le lit n'arrêtait pas d'applaudir frénétiquement à chacune de mes apparitions, elle était littéralement en admiration devant moi, je n'avais jamais compris pourquoi, mais cela me faisait plaisir de la voir contente. Quant à Jugh lui me dévorait carrément du regard ! à tel point que le rouge me monta plusieurs fois aux joues. Il faut préciser que ma sœur avait très bon goût en matière de mode, elle se destinait d'ailleurs à cette carrière.

J'allais prendre une housse qui devait contenir une robe dans la valise, quand ma sœur m'arrêta avec précipitation, non pas celle-là ! c'est une robe de soirée, si un jour Jugh t'emmène au bal je veux qu'il la découvre le jour J dit-elle en tapant des mains. Je la pris dans mes bras et l'embrassai sur le front la trouvant tellement adorable.

A 20h tapante, la porte d'entrée s'ouvrit, et une voix de femme raisonna dans la maison, les enfants c'est nous, dit-elle.

Mady se précipita hors de sa chambre et dévala les escaliers en se jetant dans les bras de ma mère puis de mon père qui se trouvait avec elle. Je me précipitai également dans les bras de mon père. C'était un bel homme d'une cinquantaine d'années, les cheveux châtain grisonnant, avec de la prestance et du charisme, il était habillé d'un costume sombre comme toujours.

- Mes petites filles, dit-il en nous serrant toutes les deux dans ces bras puis en nous embrassant chacune notre tour le front.

- Papa, je veux te présenter Jughead Jones, lui dis-je le sourire aux lèvres.

Mon père s'avança vers lui et lui serra la main, content de te rencontrer mon garçon lui dit-il avant de lui asséner une petite tape amicale sur l'épaule, tu es le bienvenu chez nous.

- Merci, Monsieur Parker, heureux de vous rencontrer également, dit le brun en se grattant la nuque un peu gêner.

- Tu as préparé la chambre d'amis ? me dit-il en me regardant droit dans les yeux.

- Je vais le faire après le repas, lui dis-je avant de lui déposer un bisou sur la joue.

- Bien.

On sonna à la porte d'entrée, ça doit être le traiteur ! s'exclama ma mère enjouée, les filles allez mettre la table s'il vous plaît.

Ma mère avait sorti les petits plats dans les grands et avait carrément voulu qu'on sorte la vaisselle en porcelaine et les couverts en argent, rien ne lui avait fait changer d'avis, ni mes protestations ni celles de ma sœur.

Pendant le dîner mon père, prit la parole.

- Alors Jughead, que font tes parents dans la vie ?

Je voyais le rouge lui monter aux joues, il se gratta la nuque très gêner, je volai immédiatement à son secours.

- Son père travaille dans le bâtiment et sa mère élève ses enfants à la maison. Jugh me remercia du regard.

- Très bien ! c'est un bon métier qu'a ton père entre les mains, et dit moi qu'est que tu aimerais faire plus tard ?

- J'aimerais être écrivain, dit-il simplement.

- Oui il écrit des romans et il est très doué, renchérissais-je.

- Un artiste j'en étais sûr, dit-il enthousiaste, et vers quelle université voudrait tu te tourner pour t'aider à développer ton talent ?

- Joe, s'il te plaît n'embarrasse pas notre invité avec toutes tes questions, c'est la première fois qu'Ady ramène quelqu'un à la maison tu ne voudrais pas le faire fuir ? dit-elle gentiment.

- MAMAN !! criâmes ma sœur et moi en cœur.

- Oh pardon, pardon je ne savais pas que c'était un secret ... faites comme si je n'avais rien dis, dit-elle en s'éclipsant dans la cuisine sur la pointe des pieds.

Je n'osai même pas tourner mon regard vers Jughead tellement j'étais embarrassée. Elle revint quelques minutes plus tard avec un énorme gâteau posé sur un plat en argent.

- Qui veut du désert ? demanda-t-elle tout sourire comme si de rien n'était.

Le moins que l'on puisse dire c'est que j'étais morte de honte, oui effectivement c'était la première fois que je ramenais quelqu'un chez moi, tous sexes confondus, cela dit je ne tenais pas vraiment à ce que le brun l'apprenne et surtout pas de cette façon.

Une fois le repas terminé, je montai avec Jugh dans la chambre d'amis pour lui préparer son lit.

Pendant que je mettais les draps, il me regarda intensément un sourire en coin.

- Qu'est qu'il y a ? finissais-je par lui demander.

Il s'approcha de moi et me pris dans ses bras avant de me m'embrasser dans le cou.

- Alors comme ça tu n'as jamais ramené personne chez toi ? où est passé le petit carnet avec les noms de tous les garçons qui ont visités ta chambre, me dit-il taquin.

Je me retournai pour lui faire face sans rompre notre étreinte, ne soit pas trop fier de toi Jughead Jones !

- Oui je suis fier qu'une aussi jolie, intelligente et généreuse fille que toi soit à mon bras, et heureux d'être le premier à venir ici, me dit-il avant de m'embrasser délicatement.

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