chapitre 6
Il resta silencieux. Je m'écartai un peu afin de voir sa réaction, puis quand je le vis avec les orbites écarquillés en fixant quelque chose derrière moi, je pivotai la tête pour suivre son regard.
Quelques passants regardaient, avec un visage blanc comme un linge, Bluberry sans son masque.
<<Blue... il faut courir...>>
☆
Je soulevai le petit squelette en un éclaire et pris la fuite, attrapant mon sac à dos au passage.
Les cries des passants retentissaient à travers la rue, hallertant d'autres personnes trop curieuses.
Mon coeur battait à tout alure, je n'ai sûrment jamais eu aussi peur de ma vie...
Je bousculais accidentellement les gens à mon passage en lâchant des "excusez-moi" à l'arrache.
Pendant notre fuite je m'imaginais des tats de choses plus horribles les unes que les autres:
La FBI à nos trousses, des chercheurs fous qui font des expériences sur le pauvre squelette, ma mère qui me fait passer un savon...
Quoique, le FBI me faisait moin peur que la réaction de mes parents.
Comment allaient-ils réagirent par ailleurs? J'aimerai ne pas le savoir tout compte fait...
Je ralentissais, bien trop essouflée pour continuer. Le monstre de l'Underground me traîna avec une force quelconque jusqu'à devant un magasin fermé. Il fit apparaître un os à bout pointu et frappa de toute ses forces dans un carreau de la porte pour l'ouvrire de l'intérieur et on s'y réfugia en vitesse.
Je m'étalai sur le carlage froid en reprenant mon souffle.
<<Grande soeur, pourquoi on s'est enfui? On aurait pu devenir leurs amis non?>>
Le grande soeur résonnait en boucle dans ma tête pendant que je bredouillais des choses incompréhensibles.
Il referma doucement la porte derrière nous et nous plongea dans l'obscurité comme au cinéma, puis par réflexe il alluma les lumières. Je me relevai pour balayer la petite pièce du regard éclairée par uniquement une petite lampe qui clignotait de temps à autre.
C'était un magasin avec de vieilles choses telles que des vieux livres, des statuettes, des attrape-rêves et d'autres choses les plus innutiles du monde. Je me déplaçais avec lenteur pour détailler chacune de ces marchandises pendant que Blueberry inspéctait les étalages qui d'après lui étaient trop poussièreuses.
Effectivement, de la poussière formait une couche épaisse un peu partout et des toiles d'araignée "décoraient" les angles et les coins de chaque murs.
<<-C'est un magasin abondonné, pas étonnant que ça soit aussi mal entetenu.
-On va rester là longtemps?
-oui.
-Ton papa et ta maman ne vont pas s'inquiéter lorsqu'ils rentreront?
-Ils reviennent samedi et on est mardi, d'ici là on sera en sécurité.
-tu es sûr?
-Une table.
-Non! Arrête!
-de poisson.
-Ce n'est pas drôle! Moi le manifique Sans t'ordonne de t'arrêter!
-Okey je voulais juste calmer la tention...>>
Je lui souris et sortis de mon sac une boîte de galette de riz.
<<Tu en veux?>>
Il hocha la tête et morda dans une de ces galettes à pleine dents.
Pendant son audieux petit repas de midi, je sortis mon téléphone pour voir si il y avait du réseau. À mon plus grand soulagement, il y en avait, même que le magasin de chaussures d'en face avait du WIFI mais il fallait un mot de passe.
Zut...
Je le remis dans ma poche et pris un vieille ouvrage. Je soufflai dessus pour faire fuire la poussière de la couverture et la feuilletai. C'était une encyclopédie sur les bougies....
Ne sachant que faire d'autre, je me mis à la lire, déséspérant par ma propre situation pendant que Blueberry jouait joyeusement avec un rubik's cube qu'il aurait empreinté sur une étagère.
[. . .]
22 heures, telle était l'heure lorsque j'entendis pour la première fois de la soirée un baillement de la part de Blueberry.
<<Tu as tenu longtemps dis-donc...>>
Le petit squelette aux bottines bleues se coucha sur un des fauteuils en vente.
<<-L'heure... de dormir...
-Tu crois qu'on peut prendre le train à une heure pareille? Ou... la téléportation?
-Je te l'ai dit mille fois... Je. Ne. Sais. Pas. Me. Téléporter.
-C'est embêtant tout de même.>>
Je le regardais tristement en train de s'endormir. Bon, qui ne tente rien n'a rien.
Mon sac sur le dos, ma veste sur l'enfant pour ne pas qu'il ait froid - peut-il avoir froid? - au cas où ça serait le cas et quittai ce lieu abondonné en portant mon petit frère dans les bras. Le ciel sombre et nuageux cachait la lune mais heureusement que les lampadaires étaient de service chaque nuit. Les rues étaient désertes comme je m'en doûtais et une brise me faisait frissoner. N'ayant plus que mon pull pour me réchauffer et couper faiblement le vent, je pris la direction de la gare. Je savais qu'arrivés au village nous aurons une heure de marche à faire dans la forêt avant d'être chez moi mais l'idée de dormir dehors ou encore dans notre cachette poussièreuse ne m'emballait pas trop.
Connaissant parfaitement la ville comme la poche de mon short mais plutôt comparable à un labybinhte à une heure pareille, je cherchais dans la pénombre notre chemin. Durant le trajet, je croisais quelques voitures mais aucune ne semblait remarquer notre présence dans l'obscurité de la nuit lorsque les lampadaires se firent plus rares près du trottoire que j'ai empreinté. Remontant Blueberry pour avoir une meilleure prise alors qu'il glissait de mon estrinte, je traversais un passage piéton.
En l'espace de quelques secondes, tout se bouscula; les phares braqués sur nous venant d'un virage que j'aurai râté à cause du noir, les crissements de pneus assourdissant et tout mon être titanisé par l'évènement.
Je n'arrivais plus à bouger.
La voiture fit un dérapage afin d'éviter les deux gamins sans surveillance. Le petit bonhomme dans mes bras releva somnolant la tête qui reposait sur mon épaule afin de voir la source de ces multiples bruits qui aurait causé son reveil et la panique.
Reprenant peu à peu mes esprits sans pour autant sécher mes joues humidifiées par mes larmes, mon regard était posé sur ladis voiture qui a faillit les renverser.
De cette dernière, une personne que je n'arrivais pas à distinguer en sortit affolée. Je fis un pas de recule, encore sous la frayeur, avant de prendre la fuite.
L'inconnu me cria quelque chose mais je fis mine de ne pas l'entendre.
Je ne connaissais pas ses attentions, il aurait pu nous aider à rentrer de la même manière qu'il aurait pu nous faire du mal. Ayant pris assez de risque ces derniers temps, j'ai choisis lâchement l'option de la fuite.
Après une énième course endiablée, j'arrivais enfin à la gare et me précipitai sans plus tarder au guichet qui, à mon plus grand déséspoire, était hors service.
Qu'avais-je pensé tout manière?
<<-Bon bah... On va devoir trouver un endroit pour dormir. On retourne dans le magasin?
-C'est sale et les lumières ne fonctionnes pas bien.
-oukey, tu proposes quoi dans ce cas?
-on peut téléphoner à un autre humain?
-Et dire quoi? Hey c'est Any! Je suis à la rue avec un squelette magique à deux heures de chez moi à pieds et on a faillit se faire reverser sans boublier qu'il est 23 heures passées?!!
-. . .
-On va juste se faire zigouiller!
-On n'a qu'à rentrer à pieds alors...?
-Ça va nous prendre des plombs! Et puis dans la forêt il y a des animaux!
-ils sont peut-être gentils?
-Et si ils nous attaquaient?!
-On n'aura qu'à se protéger grâce à nos pouvoirs...
-TES pouvoirs, j'en ai pas comme je suis humaine!
-Mais Papyrus a dit que-
-Je me fiche de savoir ce qu'il a dit! Je n'ai pas la "détermination" nécessaire pour faire quoique ce soit à présent! La gentillesse quoi... Pourquoi pas l'âme de l'eau plate tant que nous y sommes? Ça ne sert à rien, JE ne sers à rien!>>
Je m'élançai sans réfléchir dans la pénombre dans une direction aléatoire, sans me retourner pour voir si Blueberry me suivait.
C'est de ma faute tout ça. Pourquoi ai-je téléchargé un jeu beugé? Pourquoi...
Pourquoi l'ai-je accépté? Il serait tellement mieux chez lui, j'ai été naïve de penser que je pourai le garder auprès de moi...
Tout ce qui me restait à faire était de retélécharger le jeu sur mon nouveau PC et... par la même occasion un anti-virus en espérant que ça fonctionne dans le sens inverse cette fois-ci.
Et si ça ne fonctionnait pas?
Je ralentis ma course et me retournai.
Il ne m'avait pas suivi. Après instant d'hésitation, je retournai sur mes pas pour le rejoindre, culpabilisant d'avoir haussé le ton et pris la fuite sans raison valable. J'arrivai vers le guichet où j'avais lâchemant abondonné Blueberry, je ne vis juste que la veste que je lui avait prêté, posé sur le sol. Je la ramassai.
<<Blueberry? Où tu es??>>
☆
Heyouche les Yoshis roses bonbon!
Hum... Je... Je vais... hu...
C'est dingue à quel point j'ai rien à dire '-'
Bon bah dans ce cas on passe directement à
♡pérséverence♡
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top