Chapitre 7
JERICO
Le combat
Pour l'occasion, j'ai fais appel à mon bras droit Alec pour qu'il puisse arbitrer le combat, j'ai également demandé à quelques uns de mes hommes de venir animer la salle de sport, je suis sur de moi, j'ai confiance en mes capacités physiques et sportives, ce n'est pas une femme sortie de nul part qui va remettre mon autorité et ma supériorité en cause.
Nous sommes 12 au total pour l'instant, Elena n'est pas encore arrivée, en espérant qu'elle ne se soit pas dérobée, j'ai envie de m'amuser un peu, Alec ne remet pas en cause le fait que j'ai accepté un combat contre une femme, il est le premier à me rappeler qu'il faut se méfier des apparences et qu'une femme qui a l'apparence d'un ange peut en vérité se révéler être le pire des démons.
En attendant qu'Elena arrive je décide de m'échauffer avec Alec, il me tient un sac de frappe de quoi me permettre de taper de toutes mes forces, j'ai au préalable étiré et préparer mon corps à toutes les interventions qui pourront le solliciter, plus ou moins brusquement et rapidement. J'ai même couru quelques tours de tapis, la preuve que je prends mon adversaire au sérieux, il n'y a rien de pire que d'avoir la sensation de ne pas être pris au sérieux. J'ai détesté ça dans ma jeunesse, alors je donnerai mon maximum face à Elena, qu'elle soit une femme ou non.
Je suis habillé d'un jogging gris suffisamment ample pour être à l'aise dans mes mouvements et d'un simple t-shirt noir, pas besoin d'une tenue de sport hors de prix pour mettre la raclée à quelqu'un.
On est pile 30 minutes après notre échange dans mon bureau quand Elena fait son apparition dans la salle de combat, elle est habillée d'un jogging très fin noir, et d'un léger pull, noir lui aussi, son cul est incroyable, parfaitement moulé dans son jogging, j'ai déjà mes petites idées quand aux activités qu'on pourrait faire elle et moi. Je ne peux m'empêcher d'avoir des pensées déplacées à son insu, c'est plus fort que moi, d'ordinaire j'ai toutes les femmes que je veux sans trop d'effort, alors quand on me résiste ça réveille mon instinct de chasse, de prédateur.
Je suis visiblement resté trop longtemps la regarder car Alec me donne un coup de coude dans le bras, Elena doit également être au gout de mes hommes car ils sifflent son entrée sur le tapis, je n'aime pas ça, ils n'ont pas à la désirer comme cela, elle ne leur appartient pas. D'un ordre de ma part, la salle retrouve son silence d'il y a 5 minutes.
- Silence ! Leur ordonne-je d'une voix grave et autoritaire
Ceux qui me cassent les couilles auront affaire à moi pour leur prochain entrainement, et ça sera combat en condition réel, le gagnant devra obligatoirement rendre K.O son adversaire. Les menace-je le regard rempli de sous entendu
Alec me toise du regard se demandant certainement pourquoi je suis aussi dur pour de simples sifflements, je ne me l'explique pas moi même, mais une chose est sûr, c'est que je n'aime pas les regards lubriques posés vulgairement sur le corps d'Elena.
Je reporte mon attention sur Elena qui attend sagement qu'on établissent les règles de notre combat, je la dévore des yeux, elle a attaché ses cheveux en un chignon haut et me regarde maintenant droit dans les yeux, ses putain de yeux noisettes m'envouteraient presque, je me ressaisis et commence d'abord par la provoquer un peu.
- Tu comptes me battre sans t'être échauffée ?
- Tu comptes t'humilier devant autant de personnes ? Me questionne t -elle
- Tu crois réellement que ce petit corps peut m'affronter et avoir ses chances de l'emporter ? La regarde-je de haut en bas un doigt pointé vers elle
Elena s'avance avec une lenteur sans pareil vers moi, les yeux rivés aux miens, passant sa langue sur ses délicieuses lèvres, les mains rangées dans les poches de son jogging.
- Ton égo survivra t-il seulement à un tel choc ? Ou comme tous les autres tu ramperas à mes pieds tel le bon toutou que tu es, suppliant que je lui apporte un tant soi peu d'attention, et dans ses rêves les plus fous, que je m'abaisse à sa hauteur afin de lui caresser la tête. Alors Jerico, survivras tu au fait d'être mis à terre part une femme ? Me provoque t-elle, le menton relevé, et le dos droit
Mes sens sont en ébullition, ça faisait bien longtemps que l'on ne m'avait pas parlé sur un tons aussi condescendant, je me retiens de l'envoyer valser contre un mur ou de lui briser les os pour une telle offense à ma personne, cette vipère semble oubliée pour qui elle travaille, et mon palmarès dans tous les types de combats.
Je réduis encore la distance entre nous et me grandit davantage, la forçant à lever les yeux pour continuer de me regarder tandis que j'attrape son menton entre mes doigts et prends un malin plaisir à analyser la panique surgir au fond de ses prunelles. Sa respiration s'accélère alors que la mienne est tellement basse que l'on pourrait se demander si je respire encore, je ressens sa poitrine se soulever et s'abaisser presque contre moi. Je la relâche pour me pencher à son oreille et lui chuchoter, avant de me redresser.
- C'est bien, tu sais mordre, comme toutes les chiennes, mais tu aboies beaucoup trop pour une chienne qui doit me mettre au sol, trop de paroles, trop peu d'actes. Et tu sais ce que j'en fais des chiennes que j'ai dressées ? Je les baise, fort, et sans répit. Peut être qu'alors tu apprendras à respecter ton maître. Répond-je à sa provocation
- Un combat au corps à corps, tous les coups sont permis, celui qui finit au sol 3 fois avant son adversaire a perdu. Me propose t-elle comme si nous ne venions pas d'échanger des atrocités une minute avant
- Celle qui finit au sol devra terminer dans mon lit sans discussion. Lui rappelle-je les conditions
- Celui qui finit au sol devra accepter les conditions de mon contrat, me respecter comme son égal ET me présenter des excuses devant toutes les personnes ici présentes, mais ça devrait aller, l'ego d'un mâle alpha ne doit pas être aussi fragile que ses couilles normalement.
Sa menace me fait penser que je vais devoir protéger certaines parties de mon corps si je veux pouvoir un jour avoir une descendance.
- OK pour un combat au corps à corps, mais les armes ne sont pas autorisées, je ne voudrais pas te blesser par inadvertance.
Un sourire satisfait apparaît sur ses lèvres avant qu'elle ne me réponde, en partant s'échauffer.
- Parfait, je n'ai pas besoin d'armes, c'était pour te donner un avantage sur moi en réalité, dommage pour toi. Tu vas mordre la poussière.
J'entends à ma gauche un gloussement qui me fait dire qu'Alec est en train de se foutre de ma gueule, je le frappe à l'épaule, il recule de plusieurs pas prétextant être blessé, jusqu'à se mettre à genoux devant moi pour finalement finir mort de rire à s'en tordre sur le tapis.
Je l'aide à se relever en le traitant d'abruti. Je décide de mettre tout le monde à l'échauffement, le temps qu'Elena termine ses exos, ça leur évitera de baver sur elle et que je sois dans l'obligation de leur crever les yeux pour avoir osé poser les leurs sur ce qui m'appartient.
15 minutes plus tard Elena revient vers moi, je reprends ma provocation la ou je l'avais laissé.
- J'ai presque failli attendre, si tu combats aussi rapidement que tu te prépares alors c'est gagné d'avance pour moi, beauté. Accentue-je le dernier mot, réalisant qu'elle semble y réagir à chaque fois qu'elle l'entends
- Juste aussi rapide que ton temps au lit. Me balance t -elle au visage, comme si elle pouvait connaître ce genre d'information
- Alors ça ce voit que tu n'es jamais passé dans mon lit, beauté, tu n'oserais pas critiquer sinon. Mais si ça t'intéresse à ce point, je veux bien te donner un cours, tu m'as l'air d'avoir besoin d'une leçon.
- Tu serais surpris de savoir que c'est moi qui pourrait te donner une leçon. Mais trêve de bavardages, je dois botter le cul d'un homme arrogant et prétentieux. Me regarde t -elle attentivement, par la même occasion qu'elle se déplace autour de moi
La malice ayant pris possession de son visage et la grâce celle de son corps, elle agit comme une vipère prête à attaquer, prête à sauter à la gorge de sa proie, à s'enrouler autour d'elle pour lui faire regretter d'avoir croisé son chemin.
Comprenant que le moment est arrivé, j'ordonne à tous le monde de quitter le tapis pour seulement nous y laisser Alec, Elena et moi.
- Bien, allons y beauté, il est temps de me prouver de quoi tu es capable. Vends moi du rêve. Dis-je avec une pointe d'amusement dans la voix
Au même moment, Elena s'arrête pour enlever son pull, ne voyant que sa peau un petit moment, j'ai bien cru qu'elle allait se mettre nue pour me déstabiliser, mais très vite sa brassière apparaît, bordel c'est pas du jeu, je vois clairement la forme des ses seins qui sont comprimés dans ce petit bout de tissus. Malgré la présence de sa brassière je suis quand même déstabilisé, ses seins rebondissent au rythme de ses mouvements, cette garce sait parfaitement utiliser son corps à son avantage.
En revanche, ce qui me déplait fortement, c'est de réaliser que les 10 abrutis à cotés de nous, se rincent l'œil, je n'ai pas le temps de congédier mes hommes, qu'un violent coup de pieds me percute au ventre, ma respiration se coupe quelques secondes, suivis d'un autre coup de pied bien placé dans les côtes, d'un coup de poing au visage qui n'aurait pas manqué de me casser le nez si je ne mettais pas redressé à temps, d'un coup de genou à l'arrière de la jambe gauche qui me fait basculer sur le côté, elle réalise exactement la même opération à droite avec une rapidité déconcertante. Malgré mon mètre 90, mes jambes flanchent sous les coups, je tombe à genoux, tout se déroule si vite que je réalise à peine ce qu'il ce passe et pour finir je me prends un coup de pied dans les pectoraux et je termine au sol.
Putain je suis au sol, le premier. J'ai été mis au sol par une femme, une putain de femme.
Je n'ai pas le temps de me redresser que je ressens une pression s'exercer juste au dessus de mes couilles, Elena est au dessus de moi, son pied gauche légèrement posé sur mes partis, elle me dévisage de sa hauteur comme si j'avais fait exprès de perdre et me balance avant de partir se replacer.
- Concentre toi Jerico, c'est pitoyable de ta part de perdre aussi facilement, tu ne fais pas honneur à ta réputation. Si tu es aussi faible que ça alors laisse moi faire mon travail. On gagnera du temps tous les deux. Accepte ta faiblesse.
Alec est debout sur ma gauche, il m'observe du coin de l'œil afin d'analyser la situation, il se demande si j'ai réellement perdu cette manche ou si j'ai fais exprès de laisser une marge d'avance à Elena car c'est une femme et que j'ai eu pitié de la combattre comme un homme.
La putain de vérité, c'est qu'elle m'a eu à la loyal et que je l'ai tout simplement sous estimée bordel, je l'ai sous estimée comme le connard que je suis, et je me suis surtout fait avoir par sa séduction, maintenant qu'elle ma fait mordre la poussière une première fois, je vais devoir lui faire comprendre qu'elle n'a eu que sa seule chance de me vaincre, la surprise.
Je me relève et confirme d'un signe de tête à Alec que le premier point est pour elle, son étonnement se lit sur son visage mais il n'a pas l'air déçu car très vite un rictus vicieux s'installe sur sa gueule d'ange.
Les deux manches suivantes, j'use de ma force brute et la plaque au sol sans effort, ouais c'est surement vache de ma part mais je ne peux pas me permettre de perdre, ma fierté et ma réputation sont en jeu, ainsi que la tranquillité de mes prochains jours au domaine.
Alec annonce le score, 2-1 pour moi, plus que 1 point et je gagne ce combat, elle croyait quoi, que j'allais me faire avoir à chaque fois par son jeu de regard accompagné de son putain de corps parfait qui se déplace sensuellement, stratégiquement, autour de moi ?
Je jubile, heureux comme un gamin, je la taquine en lui rappellent qu'il me reste qu'un seul round avant la victoire. Je redescend vite quand j'aperçois les traits tirés de son visage, ses lèvres sont pincées et ses yeux semblent analyser un problème, lui aurai-je fais mal sans faire exprès lors d'un échange, je me rapproche rapidement d'elle, prétextent que mon père me tuera si il apprend que sa nouvelle protégée s'est fait mal à peine 1h30 après son arrivée.
Alec n'a pas bougé, ce qui m'étonne d'ailleurs quand on sait qu'il est très attentionné envers les femmes, bordel mais pourquoi il me regarde comme ça au lieu de m'aider à savoir ou elle a mal.. ,*bruit sourd*, je n'ai pas le temps de me retourner qu'un violent coup mets porté à la tête.
Quand je reprends connaissance je suis au sol, je ne sais pas ce qu'il vient de se passer, mais j'ai le pressentiment qu'Elena s'est bien foutue de ma gueule.
Bingo
Elena est debout en train de discuter avec Alec, ELLE DISCUTE AVEC ALEC, tout à fait normalement, comme si de rien n'était, aucune douleur n'est représentée sur son visage, bien au contraire, elle est face à Alec et semble prendre un malin plaisir à jouer avec mes nerfs, elle vient de poser une main sur son avant bras et rigole franchement avec lui. J'essaye alors de capter son attention.
- Bordel, qu'est ce que tu m'as fais Elena ! Gronde-je contre elle, me relevant difficilement, la tête sonnée
- Oh salut toi, je pensais pas que tu te réveillerais aussi vite vu le coup que je t'es mis à l'arrière du crâne. Semble t -elle étonnée de ma résistance
- Tu as prétexté avoir mal juste pour pouvoir m'approcher et me frapper par derrière ? C'est vraiment putain de lâche, même pour une femme, et encore plus une femme de ta trempe. Fulmine-je, la rage se propageant en moi
- Tous les coups sont permis non ? Tu devrais le savoir pourtant, pour gagner, tous les moyens sont bons pour y arriver. Te plains pas j'ai pas frappée de toutes mes forces, j'ai eu pitié de toi quand je t'ai vu t'inquiéter pour moi, le grand Jerico qui s'inquiète de l'état de santé d'une femme, alors que je suis censé être ton adversaire, arrête de me sous-estimer, ça devient vexant. Fronce t -elle les sourcils de désapprobation, les yeux maintenant si noirs que si elle le pouvait, elle me tuerait sur place
- Je ne vais pas m'excuser d'avoir eu un doute sur ta constitution physique beauté, tu comprends, ça serait dommage que je te casse avant même de pouvoir jouer avec ma chienne. Provoque-je, insolent
Elle est en train de devenir folle, je le sens, je dois être à des kilomètres du type d'homme qu'elle fréquente, et elle est le parfait opposé des femmes que je côtois, on se déteste mais pourtant, il y a une tension permanente entre nous depuis que nos chemins se sont croisés. Un besoin de la consumer toute entière me prend aux tripes, j'ai toujours préféré les femmes soumises, mais elle, bordel avec son foutu caractère, elle me rend complètement dingue, et j'ai bien peur d'aimer ça.
- Alors viens, n'ai pas peur de me toucher si t'es un homme, n'ai pas peur du contact de ma peau sur la tienne, sauf si prendre le risque de te brûler t'effraie bien sûr. Je ne me brise pas aussi facilement que tu ne le crois, et je ne me mettrai pas à genoux devant toi comme une de tes fidèles.
La voix forte, le dos droit, la poitrine bombée, le menton relevé et le regard me transperçant de toutes parts, Elena me toise à sa manière, elle m'invite pour une dernière danse, une danse mortelle, mais une danse avec elle.
Alors, j'accepte, je décide de donner tout ce que j'ai pour la respecter comme il se doit, comme elle le mérite, après tout, elle est la seule à m'avoir tenu tête avec autant de facilité.
Nous nous mettons en position de combat, nous sommes tellement concentrés que personne n'ose parler tant la tension est palpable. Après plusieurs coups échangés, je commence à fatiguer mais elle aussi, je le vois, je l'entends, mais avant même que je n'ai pu me replacer suite à une de ses attaques, je ressens une chaleur m'envahir et imploser dans tout mon être, son corps est collé contre le miens, ses lèvres à quelques centimètres des miennes, je perds toute contenance, Elena en profite pour passer sa jambe derrière une des miennes et me déstabilise en continuant la pression de son corps contre le miens.
Nous chutons tous les deux en arrière.
- Il semblerait que nous soyons à égalité beauté. Dis-je non sans un sourire dissimulé
3-2 pour Elena, annonce Alec, je ne comprends pas, nous sommes tous les deux au sol, soit les points ne sont pas attribués faute de vainqueur, soit nous avons tous les deux un point.
- Il semblerait que toi seul soit au sol, moi, je ne fais que te chevaucher. Chuchote t -elle à l'oreille d'une voix mielleuse. Maintenant que j'ai gagné, tu dois respecter les conditions de notre accord. Mais ne sois pas trop dur envers toi-même, tu t'es bien battu. Me gratifie-t-elle d'un clin d'œil provocateur, suivis d'un délicat baiser sur la joue, avant de se relever.
Cette femme aura ma peau.
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