Chapitre 5


JERICO

3 jours plus tard

La, ça y est, je le sens, ce pressentiment que quelque chose ou quelqu'un va venir perturber mes plans, ne va pas tarder à se produire.

Et au son que j'entends, ce quelqu'un ne m'est pas inconnu, quelle connerie mon père va-t-il encore me sortir. Je suis dans mon bureau, quand mon paternel entre sans frapper, une mauvaise habitude qui lui jouera des tours un de ces jours. Une mine joyeuse l'accompagne, ainsi qu'un dandinement inhabituel, sans parler de son regard, il a toujours ce regard quand il a quelque chose à m'annoncer et qu'il pense avoir déjà gagné la conversation. Les mains dans les poches, habillé de sa tenue des grands jours, un ensemble 3 pièces bordeaux, taillé sur mesure par un couturier Italien, hors de prix cela va s'en dire, il a même sorti sa montre à gousset gravé avec ses initiales, qu'il tient de son père. Mais le plus inquiétant reste l'aura qu'il dégage et ça ne me plait pas, mon père n'est pas un père normal, alors, qu'il se comporte comme quelqu'un allant chercher son pain à la boulangerie un dimanche matin, m'effraie totalement.

Je plisse les yeux à son approche et me redresse dans mon fauteuil, je le salue tout de même et l'invite à s'asseoir sur la chaise en face de moi.

- Tu ne te lèves même plus pour saluer ton vieux père maintenant ? Me le reproche t-il

- Je préfère rester assis pour écouter l'énormité que tu vas me sortir dans quelques secondes. Un faux sourire aux lèvres

- Au contraire, c'est une excellente nouvelle ! J'ai trouvé une solution concernant ton problème de protection vis à vis de l'autre cartel de mauviettes.

- Et donc ? Qu'à décidé le grand Dominique Ridzonni pour protéger sa cher et tendre progéniture ? Un rire amer sort de ma gorge

- Arrête de me prendre pour un con Jerico, et respecte un peu plus ton père !

Bon, je vais plutôt écouter ce qu'il a à me dire avant de vraiment l'énerver, je lève les mains en signe de drapeau blanc et finit par m'accouder à mon bureau, les mains croisées sous le menton.

- Je t'ai assigné un garde du corps, cette personne sera avec toi à tous tes déplacements, tu pourras la solliciter quand bon te sembles si tu as des demandes particulières. Des méfiances sur des hommes, des lieux, si tu as besoin d'un adversaire à ta taille lors de tes entraînements. Me dit-il le plus sérieusement du monde

- Tu as QUOI ?! M'étrangle-je presque tant j'ai hurlé le dernier mot

- C'est non négociable Jerico, c'est un ordre, tu seras accompagné que tu le veuilles ou non de cette personne.

- J'ai des tas d'hommes pouvant réaliser ce travail ! Me lève-je brusquement de mon fauteuil

- Sauf que cette personne n'est pas n'importe qui, c'est la crème de la crème, une pépite, une perle rare, une ombre, tu ne remarqueras même pas sa présence tant elle est discrète, et c'est exactement le but recherché, si toi tu l'oublies presque alors tes ennemis ne la verrons même pas.

Je n'en connais pas deux pareils avec un tel niveau de professionnalisme, j'ai pu le voir de mes propre yeux, c'en est effrayant la facilité avec laquelle ses ennemis ne connaissent que la douleur et la défaite.

- Et tu vas me dire que si un homme pareil existait à proximité, que je ne l'aurai pas remarqué ? Un homme capable de me battre ? Un homme pouvant assurer MA protection... A MOI ?! Insiste-je sur ma dernière phrase la voix grave, toujours debout, les mains posés sur la table

- Je t'ai dit que c'était une ombre, son but n'est pas de se faire remarquer justement.

- Et bien présente moi ton ombre, que je rigole un peu.

Un sourire malsain se dessine alors sur le visage de mon père, il se lève et prends le chemin vers la porte de sortie, met sa main gauche dans sa poche, abaisse la poignée de la porte de sa main libre, et se tourne vers moi alors qu'il m'avait laissé jusque là sans réponse, avant de me dire :

- Justement, tu rencontreras cette personne d'ici 10 minutes, soit poli, montre que je n'ai pas raté ton éducation fiston.

Et sur ces mots, il passe le seuil de la porte, avant de partir pour de bon, me laissant comme un con, je n'ai aucune information sur la personne que je dois recevoir, pas un nom, une nationalité, un âge..., rien.

Je décide de me servir un verre et de me rassoir en attendant ladite personne, elle a plutôt intérêt à être là dans 10 minutes sinon mes exigences à son encontre ne feront que grimper.

Au bout de 10 minutes, j'entends des bruits de pas, oui, mais des bruits de talons qui frappent le sol à un rythme régulier, il s'agit d'une femme qui sait la direction qu'elle doit prendre. Qu'est-ce qu'une femme fait ici ? Elles n'ont pas leur place ici, il n'y a que des bureau, si une femme se présente au domaine, il n'y a que deux options.

La première, il s'agit d'une invitée, hors, à ma connaissance, nous n'avons aucun invité, quels qu'ils soient à séjourner chez nous.

La seconde, il s'agit, et vous l'aurez deviné, d'une fille pour coucher avec Alec ou moi, les autres gars doivent attendre leur jour de congé pour aller s'amuser à l'extérieur, pas de distraction pour eux au domaine. Encore une fois, aucune fille n'est prévue à ma connaissance.

On frappe à la porte de mon bureau, soudain une pensée me traverse, et j'espère sincèrement que je me trompe. Car sinon, ça voudrait dire que mon connard de père a assigné à ma protection, une putain de gonzesse !

On frappe à nouveau à ma porte, je me ressaisis et lance d'une voix rauque,

- Entrer !

Si tel est le cas, je vais m'empresser de renvoyer cette fille chez elle. Depuis quand les femmes protègent les hommes, dans mon univers les femmes sont à protéger et non l'inverse.

Quand la porte se referme, je suis sur le cul, une femme, que dis-je, un putain de missile vient de faire son apparition dans mon bureau, j'en ai vu des femmes, et des très belles, mais celle ci est tout simplement la définition même de ce que pourrais être une femme magnifique, sublime, ravissante, renversante, hors d'atteinte.

Une silhouette élancée, je dirais qu'elle mesure environ 1m65, peut être 1m70 grand maximum, un corps de rêve, un visage d'ange, des yeux noisettes avec une touche de vert à l'intérieur, une bouche légèrement rosée avec des lèvres parfaitement dessinées, des cheveux châtains qui bouclent jusqu'à son dos, une poitrine développée juste comme il faut, une taille marquée, des fesses qui je l'imagine seront tout aussi parfaites, et des jambes à tomber, perchées sur des escarpins noir, le tout dans une simple petite robe noire que je rêverais d'arracher. J'ai devant moi une femme tout bonnement parfaite, j'en resterai presque à l'admirer encore un peu quand un raclement de gorge me ramène sur terre.

Ça doit bien faire 5 minutes que je la mate sans retenue de haut en bas, une fois mes esprits retrouvés je l'invite à se présenter. Ce qu'elle fit sans attendre.

- Enchantée, je me présente, Elena Delmorri, 26 ans, 1m70, 60 kg, votre père ma chargée de votre protection à partir d'aujourd'hui, je vous accompagnerai 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, si vous le souhaitez, je peux également me rendre utile à votre entraînement matinal. Annonce t-elle sérieusement

- Ravi de vous connaitre mais je n'ai pas besoin de vos services, mon père a cru bon de croire qu'une femme pouvait me protéger. Dis-je sans détour

Le regard de la jeune femme se durcit à vu d'œil, et une aura meurtrière émane d'elle, elle n'a visiblement pas appréciée que je dise qu'une femme ne pouvait pas me protéger.

- Mon contrat est établi avec votre père et non avec vous, j'ai bien peur que vous n'ayez le choix.

- Alors montrer moi de quoi vous êtes capables, et peut être que je reviendrai sur ma décision, si vos compétences ne sont pas suffisantes à mes yeux, alors je renégocierai votre contrat en ma faveur.

- Si je vous bat lors d'un duel, est-ce que vous me respecterez comme votre égal ?

- Vous voulez m'affronter en face à face ? M'étonne-je

- Oui, il n'y a rien de mieux que de briser l'égo d'un homme pour le mettre à genou.

Un sourire provocateur et des yeux qui appel au péché sont maintenant penchés vers moi

Je rigole doucement face à la détermination de cette femme, elle me plait physiquement mais je commence également à apprécier la personne qu'elle semble être.

- Très bien, je vous veux dans 30 minutes, à la salle de combat, je fixe sa robe et ses talons, dans une tenue plus adéquate. 

- Entendue, si je gagne vous vous plierez aux règles du contrat sans faire d'histoire et vous me respectez comme il se doit.

Elena se redresse, pensant fièrement avoir mené cette discussion en sa faveur. Je me lève alors de mon fauteuil, contourne mon bureau et me place devant elle, la surplombant de toute ma hauteur, et lui répond en retour, avec ma voix la plus sensuelle qui soit.

- Beauté, commence déjà par réussir à m'atteindre, le reste, on verra plus tard, et si jamais tu perds, j'ai une autre proposition pour toi. 

- Je vous atteint déjà physiquement sans même vous toucher. Réplique t-elle d'une voix aguicheuse, accompagné d'un regard de biche

Ne comprenant pas où elle voulait en venir, j'incline la tête sur le côté, en fronçant les sourcils.

Elena baissa sa tête en direction de mon entrejambe, puis s'humecta délicatement les lèvres, une dangereuse pulsion de dévorer ses lèvres charnues et de la déposer sur mon bureau afin de la prendre toute entière, fit tendre encore davantage mon pantalon.

Elle a raison sur ce point, elle n'a pas eu à me toucher pour faire réagir mon corps de manière à ce que mon érection soit si visible que je vais devoir attendre un peu, qu'elle quitte mon bureau, avant de rejoindre la salle de combat.

Je repris une voix rauque avant de lui rétorquer.

- Ne fais pas la maline avec moi, beauté, tu pourrais la rencontrer plus vite que tu ne le crois.

Elena me regarde dans les yeux pendant qu'elle se rapproche à quelques millimètres de mes lèvres pour y chuchoter une dernière provocation.

- Aucun risque, car je vais gagner ce combat.

Puis elle fit demi-tour en ne prenant même pas la peine de se retourner, fit claquer la porte de mon bureau derrière elle, ne laissant aucune trace de son passage.

Enfin si, une , sur moi.

Un rictus de satisfaction sorti de ma gorge, j'avais raison, son cul est tout simplement parfait.

Mon pressentiment ne sera peut être pas si désagréable que ça.

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