Chapitre 17

! Attention, T.W. dans ce chapitre !

JERICO

Bordel, elle compte me faire flipper comme ça souvent ?

Après la séance de ce matin, elle était absente, comme isolée dans son monde, un monde dans lequel je ne suis pas présent.

Quand j'ai voulu m'assurer qu'elle allait bien, sa porte de chambre était grande ouverte sur son corps qui gisait au sol, une fois dans mes bras, je l'entendais difficilement marmonner quelque chose : "J'ai froid, je.. je.. réchauffe moi", "Je t'en supplie.. Jerico..".

Avoir froid ? Mais elle était complètement brûlante, et puis comment a t-elle pu me reconnaître alors que ses yeux étaient fermés, sans parler de la force qu'elle a mis pour m'empêcher de partir après l'avoir déposé sur son lit.

Une fois la consultation par le médecin du domaine réalisée, il m'informe qu'Elena souffre d'une fatigue conséquente due à une accumulation de stress en un laps de temps très court. Il lui faut simplement du repos, des heures de sommeil supplémentaires et reprendre ses activités plus calmement.

Super, tout l'inverse de ce que je peux lui proposer. Je remercie rapidement le médecin et le congédie tout aussi vite, bon, il m'a également demandé qu'elle soit dans une tenue plus confortable, une tenue.. plus confortable.. oui évidemment.

J'analyse de la tête aux pieds la tenue de ma brune, elle va me défoncer lorsqu'elle apprendra que je l'ai mis en pyjama sans son autorisation, j'imagine que le fait qu'on a déjà couché ensemble ne signifie pas que j'ai l'exclusivité sur son corps.

Je tourne comme un lion en cage quand je décide finalement de la déshabiller, j'attrape sa nuisette et commence par retirer son legging, puis son t-shirt quand je découvre l'état de son ventre, sa peau est tuméfiée à plusieurs endroits, au moment où je me souviens de son combat contre ce connard, il l'a boxé de toutes ses forces ce fils de pute. La rage me gagne, mon sang bouillonne, je ne suis plus en capacité de réfléchir, il va me le payer, et il va souffrir, atrocement.

Je change rapidement Elena en prenant soin de ne pas rencontrer accidentellement sa poitrine, une fois sa nuisette enfilée, je la glisse sous les draps, et je l'a rejoins torse nu afin de la réchauffer.

Je me laisse partir quelques instants, bercé par une fragrance vanillée, avant de la quitter une heure plus tard. Des gémissements attirent mon attention, Elena reprend ses esprits, confuse elle m'épie du coin de l'œil.

- Qu'est-ce que tu fous dans ma chambre ?

- Tu avais froid alors je t'ai réchauffé le temps que tu ailles mieux, pas la peine de me remercier.

- J'ai ma nuisette, tu y es pour quelque chose ? Si oui, il vaudrait mieux pour toi que tu n'aies pas essayé d'en profiter.

- Si ça avait été le cas, assuré- je, tu t'en serais souvenue, beauté.

Ses joues maintenant empourprées, elle pince ses lèvres comme une petite fille, puis s'éclipse dans la salle de bain.

- Tu dois te reposer. C'est un ordre de ton supérieur.

- T'es pas mon père, alors vas te faire voir ! S'écrie t-elle pleine d'assurance

- Elena.

- C'est non ! Fous- moi la paix !

Un aller-retour dans ma chambre et la jolie brune n'est plus dans la sienne.. putain ! Où est-ce qu'elle s'est encore barrée ? Dès qu'elle en a l'occasion, cette vipère me la fait à l'envers. Il est maintenant 19 heures passé quand j'entends des éclats de rires provenir de la cour, j'ouvre une fenêtre lorsque j'aperçois mes hommes patienter à proximité d'une limousine.

Les yeux écarquillés, j'hallucine, Elena arrive à leur niveau, ce n'est pas elle le problème, mais sa putain de tenue ! Elle s'exhibe dans une robe beaucoup trop sexy pour être portée en mon absence.

- Patron ! On va en boite ! On emmène Elena avec nous, ne vous en faites pas, on est en sécurité avec elle !

*Eclats de rires*

Ces abrutis sont des aimants à emmerdes, la preuve, c'est bien à cause d'eux que mon père a embauché Elena. Et depuis quand elle s'entend aussi bien avec mes gars ?!

- Elena ! Crié-je d'une voix grave. Tu restes ici ! 

Sans surprise, elle rétorque en m'insultant avec son majeur et en affichant un sourire de diablesse, quelques instants avant de s'engouffrer dans le véhicule. La limousine démarre à peine la portière claquée. Sa provocation finira par me tuer, d'une manière ou d'une autre. Si madame veut jouer, alors jouons.

***

*Brouhaha provenant de la boîte*

Je cherche le groupe d'enfoiré qui travaille pour moi, pas un seul n'a eu l'intelligence d'empêcher Elena de grimper dans cette foutue voiture, décidément je ne peux compter que sur moi même. Je ne réfléchis pas et me dirige à l'étage des salons VIP, sans surprise ils sont tous installés sur les canapés en cuir, l'alcool coule déjà à flot, les verres envahissent la table, mais les seuls yeux noisettes qui me hantent ne sont pas présents dans cette obscurité.

- Où est passée Elena ?! Réclamé- je l'attention de mes hommes

- Patron ? Fallait nous le dire clairement si vous vouliez venir avec nous, s'exclame Ben, il restait de la place dans la limousine en plus, c'est dommage.

- Ahh les gars ! Heliott, l'alcool joyeux, place un bras autour du mien, un verre à la main. J'étais sûr que le patron aimait déhancher son corps d'apollon sur le dancefloor !

- Heliott, grondé- je les poings serrés, tu sais ce qui me retient d'enfoncer ta grande gueule dans le mur ?

- Ok, ok, et bien moi je vais retourner me chercher un verre au bar, ah ah..

- Ben, où est-elle ?!

- Elle est en train de danser, me rassure Ben, il y a trop de monde pour qu'il lui arrive quoique ce soit.

J'observe la foule quand mes yeux se figent sur la silhouette de la sulfureuse brune qui se déhanche, personne ne semble la toucher de force, ou la frotter vulgairement.

Néanmoins, plusieurs mecs la reluquent à distance, quelque chose cloche, ils l'encerclent petit à petit, l'un d'eux prend les devants en la rejoignant, Elena cesse de danser, son corps se crispe, elle recule d'un pas sous la pression de l'homme en face d'elle.

Sans attendre, je me précipite dans la foule, une fois à sa hauteur je l'interpelle d'une voix calme en posant ma main sur son épaule.

- Oh Elena, tu me présentes ton ami ? S'exprime l'individu, avec un sourire narquois

- Je ne connais pas cette personne.

- Il vient pourtant de t'appeler par ton prénom.

- Il a très bien pu l'entendre au cours de notre discussion, simple coup de chance.

Mais c'est quoi ce bordel ? Pourquoi est-ce que je suis un inconnu à ses yeux, devant ce type, c'est qui ce connard ?

J'assiste à une scène improbable, mon regard rivé sur elle, j'attends qu'elle daigne m'en expliquer davantage au moment où son interlocuteur me dévisage d'un air supérieur. D'un pas en avant je me prépare à lui mettre une droite.

Elena me barre le chemin en plaçant son bras devant moi. Trahissant son indifférence.

- Hum c'est bien ce que je pensais, *rictus malsain*, il te baise c'est ça ?

- Ne raconte pas n'importe quoi Rodrigo, je t'empêche juste d'avoir des emmerdes.

- Enfin poupée, c'est justement à cause de toi que je suis ici, tu ne réponds pas aux messages de ton cher paternel, par conséquent il m'envoie prendre de tes nouvelles.

- Ma mission prend plus de temps que prévu, avoue t-elle froidement, et il le sait.

- Bon si tu le dis, je mériterai une petite récompense quand tu reviendras, pour le déplacement.. tu sais.. nous deux, un coup d'œil vicieux sur son corps, comme à l'époque..

- Tu peux toujours crever.

- Ahahah, toujours aussi sauvage, affirme t-il en s'humidifiant les lèvres, ce fut un plaisir de te retrouver Elena.

- Plaisir non partagé, maintenant casse- toi.

A présent seuls, Elena prend une profonde respiration, en se frottant les bras, son corps tremblotant trahit son assurance face à cette rencontre.

- Putain, mais c'était qui ce mec ?!

- Un homme de main appartenant à mon père, souffle t-elle, et plus précisément l'un de mes violeurs.

- Tu es en train de me dire que le fils de pute qui était devant moi il y a 5 minutes, fait partie de mes cibles à abattre ? Pourquoi tu m'as empêché de le cogner ?

- Parce que sinon il aurait eu sa réponse.

- Comment ça ? Mes yeux sondent les expressions de son visage, je décèle des joues teintées de rose, un sourire à faire chavirer n'importe quel homme et des iris qui captent mon attention.

- Il aurait compris que mon père est en train de perdre.

Un demi-tour et son parfum de vanille continu de me tenir compagnie, je l'ai rejoint au carré VIP, lorsqu'elle souligne l'évidence, faussement navrée.

- Oh non, il n'y a plus de place, on dirait que tu vas devoir te trouver une autre table.

- J'ai bien une idée, proposé- je un sourire en coin, mais il va falloir que tu me laisses faire, beauté.

- Vu que tu me fais de la peine, j'ai moi aussi une idée à te soumettre.

- Je t'écoute, dis-moi qu'on pense à la même chose.

- Tout à fait ! Ça ne te déranges pas si je m'assois sur tes genoux Heliott ?

- Heu.. je.. Heliott déglutit péniblement, ses yeux alternent entre ceux d'Elena et les miens, non pas de problème, vient Elena.

Une tension électrique a remplacé l'ambiance décontractée et bon enfant, plus personne n'ose parler, heureusement que le fond sonore est toujours présent, rare sont les gens qui me tiennent tête.

- Heliott, on échange nos places. Ordonné- je irrité

- Et si j'en ai pas envie ? Provoque la jolie brune sur la banquette

Je me penche jusqu'à atteindre son oreille puis lui murmure en jouant avec une mèche de ses cheveux :

- Crois- moi, tu ne voudras plus quitter mes genoux une fois que tu y auras goûté.

Sa peau frissonne dès l'instant où elle doit s'imaginer les allusions auxquelles je faisais référence, je l'entends pester quand elle se lève pour me laisser la place qu'elle occupait.

J'installe ma veste sur ses cuisses, ses yeux suivent mes gestes mais elle ne dit rien, d'un bras autour de la taille je la retiens, tandis que de l'autre je dessine sur sa peau délicate des petits cercles.

Je remonte sensuellement vers l'intérieur de ses cuisses, qu'elle resserre automatiquement avant de me chuchoter :

- Jerico.. tu fais quoi là ?

- Dis- moi franchement d'arrêter et je le ferai, si tu ne réagis pas d'ici quelques secondes alors..

- Non.. continu.

Sa crispation relâchée, Elena se détend pour me permettre de continuer, mes doigts caressent le tissu de son sous-vêtement, j'exerce de légères pressions dessus, ses cuisses s'écartent encore un peu plus quand je remonte à la naissance de son string.

Je pénètre son intimité humide, mes mouvements sont doux et réguliers, et pourtant je constate que ma brune contrôle difficilement ses réactions, son verre pourrait se briser d'un moment à l'autre tant la pression exercée par ses mains est forte.

La pénombre camoufle ses joues cramoisis, mais pas suffisamment son bassin qui frotte contre mon sexe, Elena cherche à faire glisser davantage mes doigts en elle, quand celle-ci laisse échapper un gémissement.

- Arrêtes de bouger comme ça, ou tu vas attirer l'attention sur nous.

- J'y peux rien.. ça ne se contrôle pas aussi facilement..

- Je te laisserai expliquer aux autres pourquoi tu gémis alors, enfoncent encore un peu plus mes doigts en elle.

- Rejoins- moi dans les toilettes, me supplie-t-elle d'un coup d'œil en arrière.

- Non.

- Quoi ? Pourquoi ?

- Tu mérites mieux que des toilettes dans une boîte de nuit, beauté.

- Alors rentrons, maintenant.

Je n'ai pas le temps d'acquiescer qu'Elena est déjà débout prête à partir, j'informe mes gars que nous quittons la soirée, des regards suspicieux nous jugent, au contraire de certains qui observent notre départ innocent, en toute normalité.

Dans la voiture, l'air est à peine respirable, nos chaleurs corporelles ont envahi l'habitacle, Elena ne prend pas la peine de réajuster sa robe qui remonte jusqu'à dévoiler la quasi-totalité de ses jambes. Mon regard traîne sur son corps alors que le mien brûle d'un besoin inexplicable de me rapprocher d'elle.

- Magne- toi de rentrer au domaine ou je couche avec Alec ce soir.

- Tu me menaces ? Une voix grave et autoritaire résonne entre nous

- Non, je te préviens, peut-être que Alec se débrouille mieux que toi au lit. Tu sais quoi, je devrais surement essayer dès ce soir avec lui, m'annonce t-elle malicieuse, comme ça je serai fixée, oui voilà je vais faire ça !

Je rapproche son visage du mien en plaquant une main à l'arrière de sa nuque, ses lèvres sont si proches que j'ai l'impression de pouvoir y goûter, son parfum m'enivre d'une douceur qui lui est propre, sa respiration s'accélère à mesure que je la fasse patienter, alors je murmure au bord de cette tentation :

- Essaie, beauté, et tu signeras la mort de cet homme.

Elena dévore mes lèvres l'instant qui suit, un râle de plaisir se fait entendre, elle entoure tendrement mon visage de ses paumes, son baiser semble frénétique, affamé, j'approfondis alors en glissant ma main dans ses cheveux.

Quand nos regards se retrouvent enfin, seul le bruit de nos respirations trompe notre haine.

Il m'en faut plus, plus de ces lèvres insolentes, plus d'elle, alors je cède à nouveau, insatiable. 

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