Chapitre 13
ELENA
Bordel.
Hier soir, j'ai bien cru ne pas pouvoir décrocher mon regard de son corps, et ce con l'a bien remarqué. Faut dire que c'est la première fois que je le voyais aussi dénudé et il faut clairement le dire, il est sacrément bien foutu, j'en ai vu des mecs torse nu, souvent bien malgré moi, mais lui, son corps a été moulé dans la définition du physique parfait selon moi.
Des abdos en béton, dessinés comme une tablette de chocolat, des bras gonflés par les efforts fournis en salle de musculation, un dos puissant et solide, et des épaules musclées.
Petit bonus, monsieur est tatoué, ses tatouages ne sont visibles que lorsqu'il est torse nu, je n'ai pas eu le temps de bien les observer vu que j'étais obnubilée par l'ensemble de son corps, mais de mémoire il y a des mots, des dates, une horloge cassée avec en dessous un serpent qui repose dans des débris de verres, et des roses. Le rendu est saisissant sur sa peau halée.
Quand j'y repense, ses provocations ne m'ont pas paru aussi désagréables que d'habitude, peut être que le fait de le fréquenter au quotidien, joue en sa faveur.
Et puis, son contact, sa chaleur, son côté attentionné et possessif à la fois le rendait plus humain, moins hostile.
Je ne me suis pas sentie en danger, en sa présence, son respect envers moi est appréciable, tout comme le fait qu'il sache se tenir, ça me change des hommes que je côtoyais en permanence, avant de venir ici.
Enfin ça ne sert à rien de repenser à lui de cette façon, je ne l'aime pas, son corps est juste agréable à regarder et il ne se passera jamais rien entre nous.
Aujourd'hui j'ai décidé de courir un peu, ce domaine est tellement grand que je pourrais y disparaître sans qu'on me soupçonne d'être partie. Habillée d'un legging noir et d'un sweat de la même couleur, il fait encore frais à 7 heures du mat, mes cheveux attaché en une tresse délicate et je m'élance avec mes écouteurs. Une heure plus tard, je reviens à mon point de départ, juste derrière les entrepôts, je marche en direction du bâtiment ou se trouve ma chambre quand une main se pose sur mon épaule, mes réflexes sont toujours présents quoique je fasse, alors je saisis cette main, je la fais pivoter en même temps que moi, jusqu'à tordre le poignet, suivis d'un coup de coude dans le sternum et d'un coup de genou dans les parties, j'ai été si rapide que mon adversaire en a eu le souffle coupé.
Quand je réalise qu'il s'agit d'un homme de main de Jerico, je ne m'excuse pas, il faut être inconscient ou suicidaire pour m'aborder de cette manière. Ses mots sont hachés mais je comprends par bribe que Jerico m'attend dans son bureau. Je m'y rends dans la foulée.
Pas besoin de frapper, la porte est déjà ouverte.
Jerico est installé dans son fauteuil à remplir de la paperasse quand j'entre dans son bureau.
- Tu sais que tu peux m'appeler au lieu de m'envoyer un de tes hommes. Lancé je d'un tons accusateur
- Je l'avais prévenu de ne pas t'approcher sans que tu ne l'es vu d'abord.. il n'a pas réfléchi, il a subi, fin du sujet. Me rétorque t-il sans aucun remord quand il aperçoit son gars derrière moi, qui se tient difficilement sans grimacer
- Pourquoi voulais- tu me voir ?
- C'est bon tu peux partir, ferme la porte après toi. Indique t-il durement à l'homme derrière moi, toujours concentré sur ses dossiers
- Tu parles également comme ça aux femmes ?
Jerico relève la tête, un sourire malsain l'accompagne, ses yeux m'examinent de haut en bas, il pose son stylo quand il s'écrase un peu plus dans son fauteuil, un air de Play boy sur son visage avant de me répondre avec une voix trop viril pour l'occasion.
- Elles sont trop occupées à s'occuper de moi pour discuter.
- Et si elles ne sont pas d'accord ?
- Je ne force personne, tu l'as dis toi même non ? C'est une de mes qualités, d'ailleurs j'en ai plein d'autres.
- Oh, je vois, et en quoi puis-je être utile à l'homme aux multiples qualités ?
- J'ai besoin d'une cavalière pour m'accompagner à un gala de charité.
- Tu fais dans la charité toi ? Taquiné je en le pointant du doigts
- Non, mais pour qu'on ne dérange pas nos affaires, je dois mettre en avant ma richesse ainsi que ma puissance aux yeux de certaines personnes.
- Hum, et donc ? Quelles sont les consignes ?
- On y va seulement pour faire bonne figure, une fois les remerciements de l'organisateur effectués, on rentre et on reprend nos activités. Si on nous pose la question, nous sommes en couple depuis quelques semaines, sinon, tu es juste ma cavalière.
- Ca ne tiendra pas avec ta réputation, pourquoi tu serais soudainement fidèle à une femme ? Personne ne croira cette situation, ou alors il faudrait une femme absolument parfaite.. * observation de la pièce*, hors je ne la vois pas.
- Et si j'avais enfin trouvé une femme digne de ce statut ? Me fixe t-il avec insistance
- Alors invite la.
- C'est ce que je suis en train de faire.
- Chéri, tu as autant envie de me baiser, que moi à passer mes journées à te faire des crasses, nous ne sommes pas compatibles. Ironisé je d'une voix mielleuse, mimant d'être profondément attristée par la situation
- Pas de chance pour toi, tu restes mon garde du corps, alors que tu le veuilles ou non, tu m'accompagnes. Mais tu peux continuer de m'appeler "chéri", ça ne me dérange pas, ça me donne même l'impression de t'avoir apprivoisé.
- *Tss*, t'es vraiment qu'un sale con tu sais !
Je m'apprête à faire demi-tour pour regagner ma chambre quand il m'annonce.
- Pour me faire pardonner de la dernière mission, je t'ai acheté une nouvelle robe, elle devrait te plaire, alors soit prête à 19 heures dans le hall, tâche cette fois ci de ne pas être en retard !
Maintenant dos à lui, je lui adresse mon plus beau majeur tout en veillant à ce qu'il le remarque bien. Juste avant de claquer la porte et d'entendre à travers celle-ci.
- Je vais prendre ça pour un "merci", à ce soir beauté ! Me gratifie t-il de son rire chaud et grave
Bon sang ce qu'il peut être lourd par moment, un vrai gamin.
***
18H30.
Il ne me reste plus qu'à m'habiller, je suis déjà douchée, coiffée et maquillée.
Je n'ai pas regardé de la journée la housse à vêtement que m'avait déposé Jerico sur la poignée de ma porte de chambre.
Cette robe est censée me plaire selon les dires de monsieur, j'attends de voir ça, en plus il ne connais pas ma taille, à tout moment, je me retrouve avec une robe trop grande ou trop petite..
*Zip, zip, zip*
Oh, j'y crois pas, elle est absolument sublime ! C'est impossible qu'il ait pu deviner tout seul quelle robe pouvait me ravir, ça ne m'étonnerait pas qu'Alec soit derrière ces cachoteries également.
Quoique. Non, quand je me souviens de la crise de jalousie qu'il a piqué juste car Alec avait passé quelques heures en ma compagnie, Jerico a bien trop de fierté.
Je lui poserai quand même la question, après l'avoir remercié.
Je me reconcentre sur cette magnifique robe, elle est prune, cintrée, en satin avec des détails en dentelle à ses extrémités, de fines bretelles, elle est longue et échancrée sur le côté gauche, le décolleté est simple mais efficace avec un col froissé.
Cette robe est très élégante de face, mais son dos nu est tout simplement envoûtant, c'est un appel à la provocation, au désir, à la séduction, cette robe me paraissait trop sage pour avoir été choisie part Jerico. Je comprends mieux maintenant.
Je l'enfile et je constate avec plaisir qu'elle me scie à merveille, le dos nu s'arrête juste avant la naissance de mes reins, le point positif c'est qu'au même endroit, la robe est munie d'une attache qui s'ajuste afin que le décolleté ne descende trop bas ou ne glisse sur le côté.
Une paire d'escarpins plus tard et je suis fin prête pour retrouver l'homme de toutes mes plaintes ces temps-ci.
Je suis pile à l'heure quand je descends les escaliers, Jerico est déjà là, dans un somptueux costume 3 pièces noir avec des détails prune, nous sommes parfaitement accordés, il pourrait mettre n'importe quelle femme à ses pieds ce soir, dans cette tenue, oui, *soupire* ,n'importe laquelle.
- Tu es très élégant dans ce costume. Déclaré je d'une voix douce, suivi d'un sourire sincère
- J'aimerais en dire autant de toi mais cette robe a beau ne dévoiler que ton dos, tu restes un appel au sexe, beauté. Et je n'aime pas le fait de savoir que d'autres enfoirés auront les mêmes pensées que moi en te voyant. Dit-il d'un tons agacé, en se passant une main sur le menton, ses yeux me réchauffent à l'instant où ils se posent sur moi
- C'est pourtant toi qui l'a choisis non ?
- Oui, mais je ne pensais pas que tu allais me faire.. Sa voix s'estompe avant qu'il n'ait finit sa phrase
-Te faire ?
- Me faire autant d'effet. Avoue t-il finalement les yeux ancrés dans les miens, ses iris reflètent le combat qu'il doit être en train de mener au fond de lui
- Alors ce soir, je ferai de l'effet qu'au roi des enfoirés.
Je n'attends pas sa réponse et je me dirige vers la voiture qui patiente dehors quand je sens un regard braqué sur mon dos, alors je souris sournoisement et rassemble mes cheveux sur le côté afin qu'il ait une vue imprenable sur l'intégralité de mon dos.
Comme je le pensais un râle se fit entendre dans la foulée, accompagné de jurons, Jerico me rejoint afin de déposer sa veste sur mes épaules, avant de m'ouvrir la portière.
Pour l'occasion, c'est lui qui conduit.
Si nous devons jouer le rôle d'un couple, j'espère que monsieur a travaillé sa gestion des émotions car il n'est pas au bout de ses surprises.
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