Chapitre 10

JERICO

La soirée

Il est 20h quand je suis en train d'attendre Elena au bas des escaliers, pour cette soirée j'ai préféré porter un costume noir, simple, sans extravagance car je ne voudrai pas le salir avec le sang de ma cible. Je n'en reste pas moins élégant, je dois passer inaperçu au milieu de la foule pour ne pas que tout les regards tombent sur moi, ou sinon la mission sera un échec.

20h10

Putain mais qu'est ce qu'elle fabrique, j'avais dis 20h, on va finir par être en retard, quand je repense à notre échange de ce matin, elle m'a tellement provoqué que j'ai du prendre une douche froide pour me calmer, bon sang son corps, même de dos elle est sublime, je me suis retenu de toutes mes forces pour ne pas foncer sur elle, auquel cas j'aurai juste gagné un coup dans les couilles et une claque bien mérité. Elle me rend fou à souffler le chaud et le froid, je déteste son attitude provocatrice et son amusement à ne pas obéir à mes ordres, mais je détesterai encore plus qu'elle décide de m'ignorer.

Je suis dos aux escaliers, encore dans mes pensées quand j'entends des bruits de pas dévaler les escaliers à toute vitesse. Je me retourne alors avec lassitude vers la source de tout ce raffut quand je tombe sur Elena.

- Il fallait te préparer plus tôt et partir à l'heure de ta chambre si tu ne voulais pas avoir à courir comme une...

Je n'ai pas encore fini ma phrase que je reste sans voix.

Merde.

Elle est magnifique.

Elena arrive à ma hauteur essoufflée, elle a eu le temps de chausser sa paire d'escarpin noir que je suis toujours là immobile à la contempler, la bouche entrouverte, les yeux rivés sur elle, je n'arrive pas à détacher mon regard de sa personne, je sens mon cœur palpiter plus vite qu'il ne devrait, elle m'hypnotise tellement par sa présence qu'elle est obligée de capter mon attention.

- Jerico ? Tout va bien ? S'interroge t-elle

- Tu es magnifique.

- Oh, hum, merci, toi aussi tu es vraiment, vraiment très séduisant dans ce costume. M'avoua t-elle finalement les yeux rivés aux miens, soudainement gênée, les joues maintenant empourprées

C'est la seule phrase qui me vient en tête au moment de lui répondre, et pour cause, Elena est absolument radieuse, non, elle est éblouissante, sublime, renversante, captivante, elle est putain de magnifique, je pourrais lui attribuer tout les adjectifs de la beauté si tant est qu'il y en ai assez pour la décrire.

Mes yeux dévorent chaque partie de sa tenue, de son corps, d'elle.

Elena porte une sublime robe noire, une longue robe en satin échancrée sur le côté gauche, la fente s'arrête à mi-cuisse, elle épouse parfaitement toutes les parties de son corps, ses bras sont dénudés, ainsi que la naissance de sa poitrine, la robe étant travaillée avec des fines bretelles menant à un décolleté plongeant, le rendu est tout simplement dingue. Sans parler de son visage, Elena est légèrement maquillée, elle a travaillé ses yeux pour mettre en avant les nuances de vert de ses iris noisettes, j'ai en face de moi, une beauté sans pareil avec des yeux de biche, des joues rosées, et une bouche... bon sang une bouche pulpeuse, avec des lèvres roses charnues, rendu brillantes par son gloss.

Je suis si absorbé par la contemplation de sa tenue que j'en oublie qu'Elena est en train d'essayer de me ramener à elle depuis maintenant 5 minutes.

- Jerico ! *claquement de doigts* S'agace t-elle en croisant ses bras sur sa poitrine

- Excuse moi, j'étais dans mes pensées, tu disais ?

- Enfin ! J'étais en train de te menacer que j'allais enlever ma robe et y aller nue à la soirée, si tu ne te dépêchais pas d'arrêter de me reluquer comme ça !

- Je t'interdis de faire ça. Ou tu devras en subir les conséquences. Dis-je d'une voix plus grave, les sourcils froncés

- Et sinon quoi ? Tu vas me punir et m'enfermer dans ma chambre ? Que vas-tu me faire Jerico ? Demanda t-elle d'un chuchotement suave

Au même moment, elle s'avança dans ma direction, une main maintenant posée sur mon torse et l'autre sur mon bras gauche, elle se met sur la pointe des pieds, rapprochent dangereusement son corps contre le mien, Elena remarque que ma respiration s'est accélérée et s'en amuse, je la regarde faire ne sachant pas ce qu'elle prévoit. Sa bouche maintenant collée à mon oreille et ses cheveux près de mon visage, le bruit de son souffle et l'odeur vanille de ses cheveux se propagent dans mon corps, c'est alors qu'elle me chuchote à nouveau.

- J'attends vos ordres Monsieur Ridzonni, que dois-je faire pour mener à bien la mission ?

Sa voix purement envoûtante mélangée au rappel du contrat qui nous associe est une provocation de sa part qui a raison de moi, je ne peux me contrôler d'émettre un râle et de constater l'évidence physique qui prend place dans mon pantalon.

Cependant, je me retiens de lui faire quoi que ce soit et lui ordonne qu'une chose.

- Tourne toi.

L'étonnement se lit sur son visage mais très vite une pensée semble lui traverser l'esprit, Elena s'attache les cheveux en un chignon parfaitement réalisé, laissant seulement une mèche ondulée sur le côté, puis me sourit sournoisement avant de se tourner.

Bordel.

Son dos, sa robe dévoile l'entièreté de son dos, seules des chaînes de perles nacrées sont de part et d'autre de sa robe, afin qu'elle ne la perde pas. Je peux voir sa peau, de sa nuque jusqu'à la naissance de ses reins, je reste un instant à contempler la merveille devant moi qui m'accompagne ce soir. Je reprends contenance et sors de ma poche de pantalon un étui, dans lequel se trouve un collier, je l'attache autour du cou d'Elena quand celle-ci se retourne brusquement avant de s'exprimer les yeux écarquillés de surprise et la bouche entre ouverte.

- Tu m'as acheté un collier ?

- Oui, est-ce un crime ?

- Non, mais c'est étrange venant de quelqu'un comme toi, toucha t-elle le collier de perles du bout des doigts, je veux dire, tu ne donnes pas l'impression d'être une personne romantique ou attentionnée. 

Une chance que mon collier soit raccord avec sa robe, enfin, les perles de mon collier sont des vrais, alors si il y avait eu un élément à changer, c'était sa robe.

- Ça tombe bien, car je ne suis ni romantique, ni attentionné, le collier c'est juste pour te rappeler qu'une chienne doit avoir un maître.

- Tu n'es qu'un connard ! Balance t-elle furieuse

- Je n'ai jamais insinué le contraire, beauté. Rétorqué je d'un haussement d'épaules

Je ne lui laisse pas le temps de répondre que j'enlève ma veste et la lui pose sur les épaules, car il commence à faire frais dehors et qu'elle n'a pas prévu de manteau, son regard de braise me réchauffe tant la haine est encore présente dans ses iris. Il va falloir qu'elle s'y fasse, souffler le chaud et le froid, je sais également le faire. Nous sommes suffisamment en retard, je décide donc de la porter jusqu'à la voiture qui nous attends depuis trop longtemps maintenant, Elena ne se débat même pas, elle sait choisir ses batailles, cependant, j'attends de voir la prochaine vengeance qu'elle prépare, et je le sais, elle sera de taille.

***

Après 30 minutes de route passés dans le calme, à surveiller les faits et gestes d'Elena, nous arrivons devant les escaliers qui mènent à la réception. Le portier de la soirée nous ouvre la porte de la voiture, je descends le premier afin de tenir la main d'Elena pour l'aider à sortir, nous montons rapidement les escaliers pour être validés par un réceptionniste à l'entrée, le plus gros de la soirée ne se passe pas dans la salle principale où se propage musique d'ambiance et champagne, contenant des invités qui n'ont pas encore sombrer totalement du côté de l'illégale, de la dépravation, ou de la violence de cette facette de la mafia.

Mais bel et bien dans une arrière salle camouflée par une porte étroitement protégée par deux gorilles, je dois user de mon autorité pour que l'on m'autorise l'accès.

Une fois à l'intérieur, la musique bat son plein, c'est une toute autre ambiance qui se joue devant nous, la salle est transformée en boite de nuit, plongée dans le noir, les jeux de lumières éclairent à peine le bar, les barres de pôles dance et les tables de l'étage VIP.

La salle est composée d'un rez de chaussée où se trouve deux bars le long du mur, de part et d'autre de l'endroit, déjà bien remplies, les barmans croulent sous les commandes, au centre, une piste de danse ou se déhanchent des femmes qui attendent d'être repérées par un gros client afin de pouvoir rentabiliser la soirée, puis disposé en triangle dans l'espace, 3 podiums où dansent des strip- teaseuses.

Et pour finir, il y a un étage réservé aux tables VIP, uniquement accessible par le gratin de soirée, les plus célèbres, les plus riches, les mieux accompagnés, ces zones correspondent à des banquettes en velours rouge accompagnées d'une table, la plupart sont déjà occupées par des membres de cartels réunis pour l'occasion, ce soir, tout le monde sait qu'il va se jouer des accords et des trahisons entre gangs. Le moindre faux pas peut conduire à une émeute ou les coups de feu pleuvent, associée à des coups de poings et des coups de couteaux, victime ou non, personne n'est épargné dans ces moments là.

Seule une poignée d'entre eux est réellement venue pour se détendre et profiter de la soirée, de l'alcool, de la drogue, de la musique et des filles.

Quand nous arrivons au bout du couloir avec Elena, le rez de chaussé est tellement plein qu'il est presque impossible de deviner qui est présent ce soir au premier coup d'œil, quand à l'étage, Alec s'y trouve déjà avec deux autres de mes hommes, il m'indique d'un signe de tête que notre cible est au bar, visiblement en train de draguer une femme qui n'a pas l'air intéressée.

Elena s'est déjà mise dans la peau d'une escorte et s'est placé à ma droite, son bras autour du mien, l'attention de plusieurs vautours se dirigent vers elle, en même temps il faut dire qu'elle attire les regards dans cette robe, elle est sublime, si la mission n'était pas une priorité je l'aurai déjà recouverte de ma veste pour camoufler sa poitrine et son dos.

Je remarque qu' Elena frissonne, l'air est pourtant régulé pour ne pas que l'on ait froid ou chaud.

- Tu as froid ? Chuchoté je à son oreille

- Non, j'ai des envies de meurtres. Un sourire menaçant et des iris devenu noir par la pénombre de la salle

- Donc tu frissonnes quand tu as des envies de meurtres toi ? J'espère que je n'en fais pas partie. Ricané je doucement en posant ma main dans le creux de ses reins pour lui intimer d'avancer

- Maintenant si. Je ne me souviens pas t'avoir autorisé à poser ta main n'importe où.

- Tu sais très bien que c'est pour être crédible beauté, n'importe quelle femme rêverait d'être à ta place. Lancé je pour la taquiner, elle me retourne un regard assassin avant de maladroitement, m'écraser le pied droit, je me retient de sortir un juron sous la douleur, alors je la rapproche plus près de moi en remontant ma main à sa taille, l'ambiance devint plus lourde, moins respirable, elle est foutue comme un mannequin bordel.

- Continu de me rapprocher de toi et je te broie les couilles. Me menace t-elle

- Oh beauté crois moi que tu t'en voudrais de me faire du mal, tu es censée me protéger pas l'inverse.

- Te protéger des autres, pas de moi. Sache que les hommes qui m'ont approchés ne sont pas tous repartis indemne, *réflexion*, non en fait aucun n'est reparti indemne.

- Je tacherai de m'en souvenir, mais en attendant, tu dois obéir à mes ordres ce soir. 

Nous rejoignons Alec qui est médusé par la tenue d'Elena, il a beau être comme un frère pour moi, je n'apprécie pas le sous entendu qu'il lui tient quand il lui baise la main puis qu'il lui offre son plus beau compliment. Et qu'une décharge plus puissante que je ne l'aurai cru me traverse le corps quand Elena le remercie sincèrement avant de le complimenter à son tour et de prendre place sur la banquette entre nous deux, au lieu de s'installer à ma droite.

Je décide de placer mon bras gauche sur le dos de la banquette en signe de rappel avec qui Elena est venue ce soir, Alec le remarque et se met subitement à se marrer, me trouvant certainement ridicule de réagir comme un enfant jaloux.

Elena me fait part qu'elle va à la rambarde en face de nous, qui donne une visibilité imprenable sur tout le rez-de chaussé afin d'étudier les environs, et de repérer notre cible du soir.

- Elle préfère les hommes comme moi. M'annonce soudainement Alec, n'étant pas sûr de comprendre je fronce les sourcils et inclinant la tête sur le côté comme pour lui intimer l'ordre de développer.

- Elena me préfère à toi, car je n'ai pas de pensées déplacés à son sujet. Il m'observe dans mon ensemble avant de continuer. Ça se voit à des kilomètres que tu as envie de la mettre dans ton lit, tu ne crois pas qu'elle va te tomber dans les bras car ta une belle gueule quand même ?

- Qui te dis que j'ai envie de la mettre dans mon lit ? Feint je son accusation

- Tu ne supportes pas qu'une femme te résistes, il est là ton problème.

- Et toi tu ne supportes pas qu'une femme me préfère à toi.

L'ambiance est devenue pesante de non-dit, on pourrait croire à un début de conflit mais je connais bien mon bras droit, alors il apaise la situation avec la même facilité qu'il aurait pu déclencher une guerre entre nous.

- C'est bien que tu la considères comme ton égal. Ça te changes, ça te fais du bien de côtoyer une femme qui te tient tête.

- Elle ne me tient pas tête, elle a un caractère de merde, nuance.

- Je dirai plutôt que tu es tombé sur ton jumeau féminin, en plus sexy, et plus douée au combat. Me défia t-il, un coup d'œil dans ma direction

- Pour l'arrogance et le goût de la provocation auprès de la mauvaise personne, non, elle tient de toi. Esquissé je un faible sourire, histoire de lui rappeler son comportement avec moi

Je demande à Alec de surveiller les alentours au cas où notre cible déciderait de partir plus tôt que prévu, avec une nana qu'il aurait enfin réussi à draguer. D'un hochement de tête imperceptible il se lève, part en direction du rez-de chaussé et se positionne non loin de lui au bar.

Au même moment, Elena revient à la banquette et me surprend en me chevauchant, non pas que ça me déplaise mais elle n'aurait jamais fait ça si la situation ne l'obligeait pas.

- Et bien, tu aimes les lieux fréquentés c'est ça ? Tu sais, ça ne me dérange pas, j'ai confiance en mes capacités. La provoqué je en plaçant mes mains autour de ses hanches

Elena me sourit malicieusement et se penche vers moi pour me murmurer une information qui ne doit concerner que moi visiblement.

- Tu es trop prétentieux pour croire que j'ai envie de toi, alors que tu es totalement à mes pieds.

- Et en quoi je te parais être à tes pieds, alors que c'est toi qui est en train de me chevaucher ?

- Jerico. M'appela t-elle d'une voix gorgée d'un plaisir interdit

- Humm ?

Je suis perdu dans la contemplation de sa poitrine juste sous mon nez quand je relève enfin les yeux vers son visage à quelques centimètres du mien, je m'attends à ce qu'elle fasse quelque chose d'interdit quand à la place, elle me dévore le cou puis finit par me donner un coup de bassin au même instant ou elle simule un gémissement à mon oreille. J'émet un râle de frustration quand je comprends qu'elle se fout de moi.

Elena reprend sa conversation pensant repartir, sans subir les conséquences de ses actes.

- Tu bandes tellement fort, alors que je t'ai à peine touché...ressaisis toi ou tu succomberas à mes charmes...sans même y avoir goûté...

Elena tente de se relever en vain, je la maintiens fermement par les hanches, je bande trop pour la laisser repartir comme si de rien était, une chance que la salle soit plongée dans la pénombre. Je l'attrape d'une main, à l'arrière de la nuque et la rapproche dangereusement de moi, jusqu'à ce que ma bouche atteigne son oreille, je lui chuchote avec un calme terrifiant :

- Quand je m'amuserai avec toi, je te prendrai si sauvagement que tu regretteras de m'avoir chauffé ce soir, je t'ai déjà dis de ne pas jouer avec mes nerfs, beauté.

- Excuse toi.

- Pardon ? En quoi je devrais m'excuser ?

J'ai repris une distance correcte avec le visage d'Elena, malgré le fait qu'elle soit encore sur moi.

- Les conditions de mon succès lors du combat, tu dois encore remplir l'obligation de me présenter tes excuses. Je veux que tu le fasses maintenant .

- Tu veux que je m'excuse pour avoir sous estimé tes compétences au combat c'est ça ?

- Oui.

- Et si je refuse, en compensation de ta provocation ?

Elena me redonne un coup de bassin qui atteint directement mon sexe, je serre la mâchoire tandis qu'un grognement reste coincé dans ma gorge, ses iris sont devenus des flammes qui me consument de l'intérieur. L'air crépite autour de nous, tout semble s'être arrêté au moment où elle a décidé de me mettre à ses pieds, de force. La tension est telle que je perçois l'accélération de sa respiration, c'est simple, soit je la baise dans les minutes qui suivent sur cette putain de banquette, soit je m'excuse et on reprend la mission.

Si il n'y avait pas cette foutue mission ce soir, j'aurai pu voir jusqu'où elle aurait pu me tenir tête.

- Je m'excuse. Dis-je en détournant le regard, c'est vrai que je devais lui présenter mes excuses mais j'avoue que j'avais dans l'espoir qu'elle oublie cette partie de mes obligations.

Nouveau coup de reins, je grogne intérieurement, mon sexe est si dur qu'il en est presque douloureux, cependant je ne comprends pas ce qui ne lui convient toujours pas.

- Avec plus de sincérité, là tu n'y crois pas.

- Je suis désolé d'avoir douté de toi, et de t'avoir sous estimé Elena, je te considère comme mon égal, tu as le droit au même respect que Alec, mon père, ou les autres gars du groupe, voir plus encore. 

Elena semble comprendre pourquoi je ne lui demande pas de descendre, profitant de l'instant, elle me tient au courant de ce qu'elle a pu analyser en bas.

- Il y a deux types armés autour de notre cible, surement des gars qui sont là pour le protéger pendant qu'il prend du bon temps.

- Ou pendant qu'il nous trahit. Pesté je dans ma barbe. Ce connard n'imagine pas une seconde que tu vas lui tomber dessus. Une pointe d'irritation dans la voix quand j'imagine ce porc toucher le corps d'Elena

- Faites attention, j'en ai repéré seulement deux mais ils sont peut être plus nombreux qu'on le croit, préviens Alec, qu'il ne se fasse pas descendre sur un faux mouvement.

Ce que je compté faire quand mon téléphone sonne, je lui montre le contact affiché sur l'écran, quand les grands esprits se rencontrent, Alec m'annonce que notre homme vient de signer sa perte, il l'a entendu négocier ses armes ,anciennement nos foutues armes, à un autre type qui était installé à côté de lui au bar.

C'est le moment, d'un signe de tête, je lui annonce qu'elle peut rentrer pleinement dans son rôle, alors que je pensais qu'elle allait fuir mon contact dès que l'occasion se présenterait, elle me prit au dépourvu quand elle se pencha dans ma direction, jusqu'à atteindre mon oreille et chuchota d'une voix langoureuse, remplie de péchés et terriblement sexy, accompagné d'une main baladeuse sur mon torse :

- Dommage que je sois obligée de partir si vite, j'étais toute mouillée...

Je n'ai pas le temps de la rattraper qu'elle n'est déjà plus là, bordel, je venais tout juste de réussir à me calmer, que je bande encore plus fort qu'avant, par chance la salle est trop sombre et les autres clients trop occupés à s'amuser de leur coté, pour remarquer la bosse proéminente qui tend douloureusement mon pantalon.

- La garce ! Lancé je à moi même irrité et vexé que mon corps ait réagit aussi facilement à sa provocation enfantine

Elle a intérêt à réussir sa mission ou elle ne sera plus en possibilité de marcher correctement au lever du jour. Je rejoins la balustrade qui donne sur le rez de chaussé, j'ai repéré l'autre con qui est toujours assis au bar en train d'essayer de draguer la première femme qui tomberait dans ses filets, mais je ne trouve pas la femme qui s'amuse à se foutre de moi au quotidien.

Quand mes yeux la repère, elle se dirige un verre à la main vers notre homme, elle fait mine d'être un peu éméchée quand elle lui renverse "accidentellement" son verre sur sa veste de costard premier prix.

Énervé sur le coup, il se calme instantanément quand il observe le canon de beauté qu'il vient de dégoter, cet abruti ne se demande même pas comment une femme aussi belle peut s'intéresser à lui, le piège serait flagrant pour n'importe qui mais pas pour l'autre tête de con.

Je ne les entends pas discuter mais en revanche je remarque rapidement la main baladeuse de ce porc sur son corps, la touche pas putain !

La haine qui persistait à son encontre depuis qu'elle m'avait fait bander à nouveau, s'envole en un instant, rapidement remplacé par un sentiment désagréable.

Je ne tiens plus en place, je suis à deux doigts de démonter la rambarde tellement je suis à cran, Elena subit les attouchements des sales mains de l'autre type, tout y passe, fesses, hanches, taille, bras, visage, cheveux, elle doit sentir qu'il est à point car elle lui murmure quelque chose à l'oreille. Il saute pratiquement de sa chaise pour la suivre.

J'attends qu'elle le conduise dans une pièce à l'abris des regards, puis je descends calmement les escaliers pour ne pas attirer l'attention des deux hommes de main ou tout autres individus, puis je rentre sans faire un bruit dans la pièce, Alec est déjà en train de monter la garde de l'autre côté de la porte.

Elena a déjà installé notre cible sur une chaise dos à la porte, ce mec n'a aucun instinct de survie quand il pense avoir une chance de se taper une gonzesse, je suis adossé au mur qu'il ne peut pas voir, les bras croisés, quand il déboucle sa ceinture et ordonne à Elena de le sucer.

Alors que je pensais qu'elle allait lui faire payer ses avances, Elena éclate de rire, un rire vrai sans masque, sans avoir le temps de comprendre, elle reprit son sérieux habituel, s'approche de lui, écrase son pied gauche sur son entre-jambe et dégaine par la même occasion le couteau qui accompagnait sa cuisse et le place sous sa gorge. L'homme est maintenant aussi pâle qu'un cadavre, ses yeux exorbités de peur et la bouche grande ouverte par le choc de comprendre qu'il est tombé dans un piège.

- Putain de salope ! Je vais te baiser ta petite chatte, une fois que j'aurai souillé ta jolie petite bouche de pute ! Hurle t-il en essayant de se relever

- J'ai connu des menaces plus divertissantes. Réplique Elena, un coup d'œil à l'entre-jambe de l'individu, suivi d'un sourire vicieux et de son regard le plus condescendant. Et des hommes physiquement...plus menaçant aussi.

Je souris à la description peu valorisante de son attribut, j'aurai très bien pu laisser Elena s'en charger, j'ai encore du mal à enregistrer le fait qu'elle soit aussi douée dans ce domaine.

Alors l'homme s'emporte et tente de l'agresser, en lui arrachant une bretelle de sa robe, s'en suit d'un violent coup poing de la part d'Elena dans son visage, et de son couteau enfoncé dans son bras droit.

Le type hurle de douleur, des jurons lui sortent si vite qu'il est impossible de tous les comprendre tant ils sont débités de manière agressive.

Il est temps de prendre le relais, je prends part aux côtés d'Elena et je lui tends ma veste pour qu'elle puisse se couvrir, elle a réussi à neutraliser l'autre abruti en maintenant de sa seule main libre le reste de sa robe.

- Jerico ?! C'était toi depuis le début ! Bordel mais qu'est ce que tu me veux ! Je n'ai pas enfreint notre accord alors pourquoi tu m'envoie ta pute me séduire pour après m'éclater la gueule ?!

- Ta respiration est beaucoup trop rapide pour quelqu'un qui n'aurait rien à se reprocher tu ne crois pas ? Mais avant de te répondre, laisse moi régler une chose.

*Coup de poing* ,le premier, c'est pour avoir touché Elena

*Coup de poing* ,le deuxième, c'est pour l'avoir insulté

*Coup de poing* ,le troisième, c'est parce que j'en avais envie

J'allais reprendre quand un couteau vole dans sa direction, se plantant dans la chaise en bois à quelques millimètres de son sexe toujours à l'extérieur, je me retourne vers Elena et la questionne du regard, elle hausse les épaules avant de me répondre avec toute la haine qu'elle contient :

- Ce fumier a détruit ma robe !

Un rire me traverse, mes poings sont déjà abîmés par les coups alors autant continuer.

Quand je pense que cette robe je l'aurai moi même arraché pour une toute autre raison, ça me rend fou.

- Ah, tu as entendu Madame ? J'aimais beaucoup cette robe moi aussi.

*Énième coup de poing*, le quatrième, c'est pour avoir déchiré sa sublime robe. Bien, maintenant, je vais te rafraîchir la mémoire, tu as interdiction de te faire du fric sur la revente de nos armes, et ne prétend pas le contraire, j'ai la preuve que tu étais il y a à peine 30 minutes en train de négocier avec un autre cartel.

- Mais tu dérailles ! Je ne ferai jamais ça ! Crache t-il en étant persuadé de me convaincre

Je sors l'enregistrement qu'Alec m'a envoyé juste après son appel, je l'active et me redresse, satisfait de la teinte que prend le visage de ma victime, alors il commence à s'agiter dans tous les sens, je l'observe chercher ses mots pour sauver son cul.

- OK ! Ok ! C'est bon tu as gagné, je l'admets, j'ai merdé je ne recommencerai plus. Balbutie t-il en levant les mains en signe de paix

- J'y compte bien, la somme vient de doubler, j'espère que tu n'y trouve rien à redire ? Me penché je vers lui en appuyant sur sa plaie au bras, il retient un grognement plaintif mais semble avoir compris la leçon

Il hoche difficilement sa tête, faut dire que son visage est en sang, gonflé un peu partout, des hématomes se forment déjà à certains endroits, je n'ai pas fais attention mais je crois que c'est Elena qui lui a cassé le nez, vaut mieux ça que de perdre ses attributs j'imagine.

Avant de partir, je le préviens une dernière fois.

- C'est la seule et dernière fois que je serai indulgent, la prochaine fois, je te descends avant même que tu ne remarques ma présence.

Un violent frisson le traverse, je passe alors mon bras autour de la taille d'Elena pour la faire sortir, quand elle récupère le couteau entre les jambes de notre cible, des tremblements incontrôlés le submerge à l'instant où ses yeux rencontrent ceux d'Elena, il est à deux doigts de se faire dessus.

Sur cette mission achevée, nous sortons de la pièce où nous attend Alec et prenons directement la direction de la sortie, nous n'avons plus de raison de rester.

Je la rapproche de moi, pour qu'elle ne soit pas bousculée dans la foule, Alec se place de l'autre côté pour me provoquer, Elena semble amusée par la situation. Une fois dehors, le froid et le vent sont bien plus présents qu'en début de soirée, je la sens frissonner sous ma veste, chacun retourne à son véhicule, nous reprenons la route du domaine.

Dans la voiture, j'insiste pour qu'elle se tienne à mes côtés pour la réchauffer, j'imagine sans peine qu'elle s'écarte de moi dans la seconde, mais elle reste collée, je pose ma main sur sa cuisse et j'y dessine des petits cercles avec mon pouce. A mon contact son corps se contracte, sa respiration se fait plus rapide, une tension s'installe tandis qu'une vague de chaleur irradie l'habitacle, l'air devient plus lourd.

Une fois garé, Elena s'empresse de sortir de la voiture, comme si elle brûlait de l'intérieur, traverse la cour et pénètre à toute vitesse dans le bâtiment, je ne sais pas qui de nous deux aurait pu faire une connerie avant l'autre, si le trajet avait dû être plus long.


Je peux enfin respirer, c'est bien la seule à me faire réagir comme ça. Et je déteste ça.

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