9 - Warten
Notes de l'autrice : Bonjour ! Pour ce chapitre, je vous conseille la chanson Jenny of Oldstones reprise par Baltic House Orchestra (https://www.y outube.com/watch?v=pHBpXGGQxhU ; ôtez juste l'espace entre le y et le o pour y accéder eheh). Vous y aurez droit, alors autant avoir la mélodie avec.
En fin de chapitre, je vous conseillerai quelques fanfictions de RivaMika que j'apprécie énormément et qui, à mes yeux, devraient être lues (nous nous sommes tous perdus sur des fanfics horribles à essayer de trouver la perle rare...). Si vous en avez à me conseiller, n'hésitez pas !
Bonne lecture !
***
Le hurlement que poussa Armin Arlert le fit frissonner d'effroi. Tous les gradés présents dans la pièce se tournèrent vers le jeune homme. Il venait d'ouvrir la porte du bureau du major Erwin, et se tenait devant le couloir froid et insipide. Hanji remarqua les spasmes aléatoires que produisaient ses jambes, et la tétanie qui semblait avoir pris possession de ses muscles. Mais, à sa grande surprise, l'effrayé se précipita devant lui avec une hâte que seule une mort imminente pourrait provoquer.
« Oh mon dieu ! Mikasa ! »
Lorsque le prénom de cette femme lui vint aux oreilles, l'horreur s'installa entre ses deux poumons, se nichant dans un petit espace à côté de son cœur. Levi commença à courir derrière le blond, suivi d'Hanji, d'Erwin et de Mike. L'ami de la brune se jeta à genoux, devant le corps inanimé de l'asiatique. Il y avait du sang partout. Une marre visqueuse tachait le sol d'une couleur douloureusement écarlate. Elle avait du sang sur le menton et sur son uniforme. Son supérieur prit la main qu'elle avait tendue devant elle, recouverte de ce liquide garance, pendant qu'Armin prenait son pouls. L'asiatique était si pâle comparée à sa propre mains. Ses doigts longilignes tombèrent mollement sur sa paume. Ce geste tordit ses intestins, il eut envie de vomir face aux émotions qui l'assaillaient.
« Vite ! Sur la table ! Hanji hurla ses ordres, observant l'ampleur des dégâts qu'avait reçu l'abdomen de la jeune fille. Mike, va vite chercher tout mon matériel d'urgence !
Le blond partit en courant. Levi saisit la jeune fille par les épaules, pendant qu'Arlert prit les deux jambes. Ils tâchèrent de la transporter sans la secouer et la posèrent sur la table. Le visage d'Armin était creusé par l'horreur. Le haut gradé fixait le corps inerte de la jeune femme, comme paralysé par la possibilité qu'elle soit mortelle. Hanji s'agitait devant eux, posant des compresses sur les plaies pour stopper l'hémorragie. Il ne pouvait pas détourner les yeux, lui non plus. Le visage pâle d'Ackerman lui provoquait une drôle de sensation. Le brun avait l'impression que son cœur se tordait dans tous les sens pendant qu'un milliard d'aiguilles le transperçait. Il la fixa si longtemps qu'il ne remarqua même pas le retour de Mike. Il n'y avait qu'elle qui comptait. Il n'entendait plus, ne voyait plus, ne sentait plus. Cette vision paralysait tous ses sens et l'enfermait dans sa contemplation.
La scientifique les congédia tous du bureau d'Erwin, même ce concerné. Ils se retrouvèrent face à cette porte qui lui sembla bien trop grande. Son cadet tremblait à ses côtés.
« Mikasa... Elle devait parler à Reiner et Berthold à propos d'Annie. Peut-être qu'elle a découvert quelque chose qu'elle ne devait pas découvrir. »
La voix fluette du blond le fit redescendre sur terre. Une rage sourde s'agita dans son ventre, grondant depuis le fond de ses entrailles. Soudain, l'avorton des bas-fonds se crut capable d'anéantir la race titanesque entière, de soulever des montagnes, et de battre Erwin aux échecs. Cette haine, qu'il n'avait ressenti que très rarement, coulait à présent dans ses veines et se déversait dans ses muscles, comme si elle avait été retenue par un barrage qui venait de se briser.
Puis, l'inquiétude vint étouffer son cœur. Pendant qu'ils s'installaient tous dans son bureau, en vue de continuer leur réunion, il se mit à imaginer sa vie si elle n'était plus là. L'homme lui avait fait une promesse. Il lui avait promis de se racheter auprès d'elle. Si cette idiote mourait, comment pourrait-il améliorer les choses ? L'angoissé s'affala sur sa chaise, alors que l'ouragan qui tourbillonnait dans sa tête depuis des jours redoublait d'intensité.
« Bien. Donc, on parlait du plan pour capturer Leonhardt. Elle risque d'agir rapidement, elle et ses alliés, étant donné ce qui est arrivé à Ackerman.
- Vous pensez également qu'elle n'a pas pu faire cela toute seule ?
- Il y a de grandes chances qu'elle ait des alliés. Les autres titans particuliers, cuirassé et colossal, par exemple. »
Le caporal redressa la tête vers le major. Arlert se tenait à ses côtés, le menton entre ses deux doigts, l'air ailleurs. Voir autant de personnes dans son bureau l'énervait. Savoir Ackerman dans cet état l'énervait. Ne pas savoir qui lui avait fait ça l'énervait.
« Et c'est étonnant que quelqu'un ait pu mettre en danger la vie de Mikasa, qui est indéniablement l'une des plus fortes d'entre nous au corps à corps.
- Ils étaient peut-être plusieurs. Ils l'ont peut-être surprise. De plus, elle n'était pas au meilleur de sa forme... »
La culpabilité le dévora soudain de l'intérieur, creusant sous ses yeux les sillons de l'horreur. L'ancien geôlier était le seul responsable de la condition de la jeune femme. C'était sa faute, si elle s'était laissé surprendre. C'était sa faute, si elle s'était affaiblie pendant quelques secondes de trop. C'était sa faute, si elle était aux portes de la mort. Le responsable de sa condition eut un haut-le-cœur, et ravala avec dégoût les relents de ses angoisses.
« Comme nous l'avons évoqué précédemment, utilisons Eren Jäger pour attirer Leonhardt. Tu es son ami, Arlert. Les brigades spéciales retournent aujourd'hui à l'intérieur du mur Sina, notre opération se déroulera là-bas. Tu iras quérir son aide pour faire fuir Eren et retourner à Shiganshina. Vous devrez passer par un passage souterrain, où elle ne pourra pas se transformer sans blesser Eren, voire le tuer. Et elle en a besoin vivant, visiblement. Nous la capturerons en bas.
- Et si elle se doute de quelque chose ?
- Alors nous la capturerons avant, dès qu'elle essaiera de se blesser pour se transformer. Je vais écrire tout le plan et vous le transmettrai dès que j'aurai mon bureau de disponible... Mais n'en parlez pas aux non-concernés. On ne sait pas quels traîtres se cachent dans nos rangs. »
Ils auraient pu faire la réunion tous les deux que cela n'aurait rien changé. Le soldat le plus fort de l'humanité voulait être seul, pour pouvoir défaire cette grimace et en adopter une autre, plus vraie. Il voulait enfin ouvrir les vannes et laisser toutes ces émotions s'extirper d'entre ses larmes et ses sanglots. Erwin s'éclipsa en premier, suivi de tous les autres. Il vit Mike lui adresser un dernier regard en fermant la porte.
Le silence s'écrasa sur lui. Le caporal sentit sa bouche se tordre, ses sourcils se froncer, ses yeux se plisser. Il posa son crâne sur les paumes de ses mains, passant ses doigts dans ses mèches noires, et étouffa un grognement. Était-ce encore un cauchemar, ou Ackerman était-elle vraiment en train de chuter ? Ce sang qu'il avait déjà vu, déjà senti, déjà goûté... L'amateur de thé détacha sa main droite de son front pour observer les dernières traces qui lui restaient d'elle. Ces sillons d'hémoglobine. Son cœur tambourinait dans sa cage thoracique comme s'il souhaitait en sortir. Ses épaules commencèrent à trembler, mais il retenait ses sanglots, jusqu'à ne plus pouvoir respirer. Pourquoi cela le mettait dans cet état ? Ce n'était pas la première fois qu'il perdait une camarade. Il aurait dû profiter de ces quelques moments qu'il avait passés avec elle. Mais Levi avait la rare capacité de faire les choix les plus atroces.
Le combattant ne devait pas pleurer. Pas pour elle. Mais était-il dans cet état par sa faute, ou à cause de toutes ces récentes pertes ? Non, cela devait être l'accumulation qui le rendait si sensible. Cette sensation de pouvoir tout perdre, à chaque seconde, il la détestait. À quoi bon vivre, si tout ce à quoi il s'accrochait partait en fumée ?
Il entendit une porte claquer. L'éternel survivant se redressa de manière précipitée, essuyant d'un revers de manche ces maudites larmes qui avaient réussi à passer au-dessus du barrage qu'il avait peiné à construire. À peine eut-il finit cette action qu'Hanji déboula dans son bureau. Son visage était trempé de sueur, ses traits étaient tirés, sérieux, graves. Inconsciemment, il se leva de sa chaise en la fixant, attendant le verdict de son amie. L'angoisse lacérait son estomac, griffait l'intérieur de ses poumons et charcutait son œsophage.
« J'ai besoin de toi pour la transporter jusqu'à l'infirmerie. Elle est tirée d'affaire pour le moment, mais je ne peux pas la laisser sur le bureau du major. »
Il retomba sur sa chaise, les yeux toujours rivés sur la scientifique. Ses tremblements cessèrent. Ses muscles se décontractèrent. Levi put reprendre enfin sa respiration.
« Sinon, tu peux l'amener ici, si c'est trop loin...
- Ne sois pas idiot, il lui faut un environnement stérile et calme pour son rétablissement. Tu n'es pas stérile, et imagine sa réaction si elle se réveillait chez toi. »
Il baissa la tête, honteux de sa demande précipitée. La scientifique posa son regard circonspect sur son crâne, l'observant en plissant les yeux.
« On en parlera plus tard. »
L'inquiet se fustigea mentalement, puis suivit la scientifique dans le dédale de pierres. Il aperçut le corps inanimé de Mikasa. Son visage était si pâle qu'il pouvait distinguer les veines bleues qui formaient un réseau sous sa peau.
« Allez, t'es petit mais costaud. T'y arriveras seul, il faut que je transporte tout ça. »
Elle prit sa caisse qui contenait pansements, bandes stériles, scalpels et plein d'autre matériel, et tenait la porte du bureau pour le laisser passer. L'homme grogna doucement face à cette remarque sur sa taille, mais le fait de devoir transporter Ackerman tout seul le distrayait. Comment pouvait-il la porter ? Il ne pouvait pas la hisser sur son épaule, il risquait de rouvrir ses plaies.
« Eh la bigleuse, comment tu veux que je porte ce truc ?
- Tu n'as jamais vu comment on portait les enfants ? Une main dans le dos, l'autre sous les genoux, et hop hop hop, je n'ai pas que ça à faire ! »
Elle était lourde. Le militaire pouvait sentir, sous l'odeur du sang et de la sueur, celle du citron et du thym. Son corps était froid. Il essayait de se concentrer pour réduire au maximum les turbulences, pour ne pas la réveiller ou risquer de la blesser. Hanji lui ouvrait la route, mais son camarade ne regardait pas vraiment où il allait. Ses yeux ne quittaient pas son visage. La brune avait l'air si sereine, si calme. Comme si la mort était synonyme d'accalmie. Peut-être qu'elle aurait mérité ce repos, finalement. Peut-être qu'elle avait suffisamment lutté. Et lui, n'avait-il toujours pas fini ?
Ils traversèrent les places vidées de leurs soldats. Le soleil était haut dans le ciel, bien trop haut à ses yeux. Tout était trop haut pour lui, finalement. Le brun soupira et se concentra sur le soulagement qui coulait dans ses veines et inondait son corps d'une torpeur nouvelle. Ne croiser personne n'avait pas été très dur, la plupart des soldats était en train de nettoyer chaque recoin du régiment. Il savait qu'elle n'aurait pas voulu paraître faible face aux autres, pas avec sa fierté démesurée. Levi le savait, car il aurait détesté cette situation, lui aussi.
Lorsqu'il la déposa sur le lit délabré de la pièce étrange, son cœur se pinça douloureusement. Le caporal sentait le regard d'Hanji brûler dans son dos, alors il se força à effacer les traits qu'avait tracé l'inquiétude sur son visage.
« Tu te sens coupable, ou tu l'apprécies particulièrement ? »
Son interlocuteur se figea sur place. Ses yeux ne se détachaient pas de son visage glabre. Appréciait-il Ackerman ? À cette question, son cœur accéléra un peu la cadence. L'asiatique était insupportable avec son orgueil et sa volonté indéfectible de protéger les siens. Elle était insupportable lorsqu'elle l'observait sans rien dire. Elle était insupportable lorsqu'elle ne l'observait plus. Il la trouvait agaçante, blessante, arrogante. Cette femme n'était qu'une sale gamine. Alors pourquoi était-il déchiré à l'idée qu'elle puisse mourir ?
« C'est ma faute si elle est dans cet état. Si je ne l'avais pas affaiblie...
- Oh, c'est donc les deux.
- T'es bouchée ? Je viens de te dire que je me sentais coupable.
- Si tu ne tenais pas un tantinet à elle, tu n'aurais jamais admis que c'est ta faute. »
Son ami tourna les yeux vers elle, le visage pâle. Il haïssait lorsqu'elle faisait cela. Il avait l'impression d'être si facile à lire pour tous les autres, sauf pour lui. Tenait-il à elle ? Probablement. Mais pourquoi l'énervait-elle autant, dans ce cas ? Pourquoi ça l'avait énervé de la voir avec Kirstein ? Le soldat se posait une myriade de questions auxquelles il ne voulait pas de réponses. Il ne voulait pas y répondre, car cela lui faisait peur. S'en rendre compte lui faisait aussi mal. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu peur de quelque chose.
« Mmh.
- Allez, ne tarde pas trop à retourner à tes occupations.
- Mais on a essayé de la tuer. Je trouve cela débile de la laisser seule en sachant cela.
- Eh bien, reste le temps que je revienne. Je suis sûre que cela ne te dérangera pas. »
Le gardien grogna en tournant la tête vers la jeune femme, alors que son amie rigolait. Elle récupéra quelques objets avant d'ouvrir la porte de la pièce.
« T'es mignon quand tu t'inquiètes, Levi. C'est dommage qu'elle ne puisse pas le voir.
- La ferme, je ne m'inquiète pas ! »
Mais Hanji était déjà partie lorsqu'il répondit. Il soupira, faisant face au silence qui le narguait depuis quelques secondes. Cependant, ce n'était pas le même silence qu'il avait déjà vécu avec Ackerman. Avec elle, le silence était doux, docile, agréable. Mais ce silence-là était froid, tendu, étouffant. L'homme voulait entendre sa voix qui partait parfois dans les aiguës, mais qui dégageait pourtant des relents de tristesse. Il voulait plonger dans ses prunelles noires à nouveau, ses iris si sombres, si profonds. Il frappa son front avec la paume de sa main pour chasser ses pensées.
« Je ne m'inquiète pas... »
Le gradé le plus petit du bataillon reposa son regard sur Ackerman. Il pouvait observer son ventre se gonfler et se dégonfler au fil de ses inspirations. Son sang avait séché sur son uniforme, et un énorme pansement cachait le trou qui avait transpercé son abdomen. Puis, il remonta et observa les mèches de cheveux noires qui s'étaient éparpillées sur son visage. D'un geste délicat, Levi les décala sur le côté pour que cela ne la chatouille pas. Puis, il se sentit ridicule et retira précipitamment sa main, tout en émettant un grognement.
« Hey, sale gamine. Réveille-toi. »
La concernée ne réagissait pas. Il détestait la frustration qui se propageait dans son corps. Il détestait les émotions qui affluaient dès qu'il s'agissait d'elle. Mais il aurait détesté encore plus le fait qu'elle soit morte. De plus, dans cette pièce, le brun pouvait la fixer sans que cela ne paraisse étrange. Il pouvait même effleurer sa joue, toucher les mèches hirsutes qui s'emmêlaient sous son crâne, détailler chaque courbe que formait son corps. Ce qu'il fit malgré lui. Ses yeux suivirent les lignes de sa gorge, jusqu'aux courbes que formaient ses seins sous sa chemise. Il s'arrêta là et détourna le regard, alors que quelques rougeurs venaient décorer son visage have. C'était une gamine, il n'avait pas le droit de faire ça. Mikasa était beaucoup plus jeune que lui. Profiter soudain de sa convalescence pour l'observer le dégoûta. Il n'était, finalement, pas meilleur que ces gros porcs qui pullulaient à la capitale. Ces sales types qui achetaient des filles misérables, ces connards qui agressaient des jeunes femmes, ces enflures qui les sifflaient ou les touchaient dans la rue. L'idée d'être similaire à ces merdes lui fit mal au ventre.
Il pensait trop. Le maniaque poussa un profond soupir, et posa ses yeux sur son visage endormi. Au fil des secondes, il fredonna quelques notes d'une voix grave et rauque. Il laissa sa main effleurer celle d'Ackerman. Ses doigts blancs, teintés de rouge, étaient froids.
High in the halls of the kings who are gone
Jenny would dance with her ghosts
The ones she had lost and the ones she had found
And the one who had love her the most
Il n'avait jamais chanté pour quelqu'un. Sous la douche, ou seul sur les toits en observant les étoiles, il le faisait. Mais le combattant n'avait jamais osé élever sa voix en présence d'une autre personne. Probablement par appréhension. Qui imaginait le terrifiant caporal Levi chanter ? Cela ne convenait pas avec son image.
The ones who'd been gone for so very long
She couldn't remember their names
They spun her around on the damp old stone
Spun away all her sorrow and pain
And she never wanted to leave, never wanted to leave
Never wanted to leave, never wanted to leave
Il ne voulait pas partir non plus. L'homme ne voulait pas lâcher sa main dans la sienne. Il ne voulait pas qu'elle devienne un fantôme. Le chanteur continua sa prestation en fixant son visage impassible, souhaitant silencieusement que cela la réveille.
They danced through the day and into the night
Through the snow that swept through the hall
From winter to summer and winter again
'Till the wall did crumble and fall
And she never wanted to leave, never wanted to leave
High in the halls of the kings who are gone
Jenny would dance with her ghosts
The ones she had lost and the ones she had found
And the one who had love her the most
L'attente. Il détestait cela. L'attente de pouvoir voir le ciel, l'attente d'une expédition, l'attente des autres. Levi attendait qu'elle ouvre les yeux, mais cela ne vint jamais. Il lâcha, à contre-cœur, ses doigts fins en attendant le retour d'Hanji. Sa vie n'était-elle qu'attente ? Attendre d'aller en haut, attendre de tuer les titans, attendre que son jour n'arrive. C'était redondant. Il soupira, lançant un dernier regard à la gamine qui l'agaçait terriblement.
« Même quand tu ne fais rien, tu m'emmerdes. Si tu n'ouvres plus jamais les yeux, je te jure que... »
Le brun s'interrompit de lui-même, fixant la jeune femme d'un air hagard. Et si elle n'ouvrait plus jamais les yeux ? Et s'il ne pouvait plus jamais plonger dans son regard ? Il poussa un grognement. Pourquoi se sentait-il obligé de lui parler ? Surtout si c'était pour dire de telles conneries.
« Je te jure que ça m'emmerderait. Alors arrête de m'emmerder. »
Il se sentait ridicule. Heureusement pour lui, Hanji débarqua dans la pièce précipitamment. Il sursauta lorsque la porte cogna le mur d'en face. Son camarade devrait avoir l'habitude de ses entrées fracassantes, après toutes ses années, mais elle le surprenait toujours d'une façon ou d'une autre.
« Tiens donc, tu ne l'as pas embrassée pour la réveiller ?
- Mais t'as vraiment des idées de perverse toi.
- Non, ce sont des expériences. Elle se serait peut-être réveillée.
- La ferme. »
La doctoresse était suivie d'Arlert, qui se précipita au chevet de son amie. Lorsqu'il lui prit la main, son cœur se tordit violemment, et il eut envie de couper son bras. Après tout, le stratège était déjà sur place pour se faire soigner... Puis, il se convainquit du fait que c'était une terrible idée, pas justifiée du tout. Levi se releva en tentant d'ignorer les murmures qu'il adressait à Ackerman, et traversa la pièce. Son amie l'arrêta néanmoins, alors qu'il s'apprêtait à passer la porte.
« Tu peux rester, tu sais.
- Je ne préfère pas. Ma tête n'est probablement pas la première chose qu'elle voudrait voir en se réveillant.
- Tu pourrais être surpris... »
Il haussa les épaules. La bigleuse devait encore élaborer des théories foireuses avec lui en tant que sujet principal. Elle l'avait déjà fait de nombreuses fois par le passé, mais c'était davantage pour l'emmerder que par rigueur scientifique. Cependant, la lueur qui brillait dans le regard de la binoclarde lui fit froid dans le dos, et il prit la fuite avant d'ajouter des éléments dans son enquête.
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J'espère que ça vous a plu. Comme promis, voici les fanfics que je lis actuellement et que j'apprécie, tant pour la qualité d'écriture que pour le scénario :
- La voix de andreajustwrite ; fanfiction très joliment écrite où je me régale des mots de l'autrice.
- Pluie et peine de Aetanih ; qui est un One Shot divinement triste (comment ça j'adore les choses tristes ?).
- La peur n'est pas une erreur de Aur0re20 ; fanfiction avec plein de rebondissements, et des scènes drôles et moins drôles.
- Et enfin, le recueil d'OS de Linkia__ ; véritable petite pépite que j'ai trouvée hier. J'ai rarement vu une telle qualité d'écriture, foncez tête baissée si vous aimez les belles choses !
Ce sera tout pour le moment. N'hésitez surtout pas à faire un tour vers elles, et à m'en conseiller d'autres. À dans deux semaines !
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