26 - Entdeckung

Le cerveau de Connie était encore paralysé par la brume du sommeil. Ses rêves étranges, à base de patates qui faisaient des tours de terrain avec le chef-instructeur Shadis à leurs trousses, tournoyaient encore derrière ses prunelles. Il se souvenait encore de leurs cris épouvantés, quand l'effrayant chauve avait chevauché un couteau pour les rattraper... Elles avaient fini en frites.

Le soldat eut un frisson d'horreur en nettoyant les toilettes du premier étage. C'était son tour de récurer les horribles plaques que formaient les saletés. La veille, il s'était disputé avec Jean à propos de Mikasa. Le jeune homme avait vu que les deux idiots de la bande avaient menti, et voulait faire cracher le morceau au plus insouciant de la bande... Résultat, il avait mangé autant qu'il le pouvait, et s'était fait une joie de tapisser les toilettes des traces amères de sa colère. Quelle journée de merde !

Si cela ne suffisait pas encore, le caporal Levi semblait faire une fixette sur son travail, lui reprochant toutes les zones sales qui s'étaient incrustées avec le temps. Avec la brosse effilée, jamais il ne pourrait faire partir des taches millénaires ! Springer poussa un soupir, grognant face à ces travaux ingrats. Sasha avait de la chance, et nettoyait les dortoirs... Quelle peste ! Dire qu'il gardait le secret, juste pour elle...

Il entendit un petit cri, et jeta un œil dans le couloir. Il vit Eren jeter le balais contre le sol et frapper le plancher avec son pied. Connie connaissait les excès de colère du brun. Après tout, qui n'avait jamais côtoyé son côté impulsif ?

« Putain de germes ! Je vais tous vous exterminer bande de taches !

- Courage mon pote, je me bats contre la même vermine ! »

Il envoya un geste valeureux vers son camarade, qui le remercia en pointant son pouce vers le haut. Puis, le militaire reprit cette punition divine, ouvrant la fenêtre pour libérer l'odeur démoniaque.

« Oï, Springer, si tu passes ton temps à glander, ce sont les taches de ton sang que tu devras nettoyer sur ce sol. »

Il frissonna à l'entente de la voix glaciale du caporal, et se redressa de manière exagérément droite. Le soldat songea à ce qu'il savait, à propos de Mikasa et de ce supérieur si effrayant. Comment faisait-elle pour aimer quelqu'un de si terrible ? Il faisait grave peur. Quoique, elle aussi... Ils allaient bien ensemble : deux glaçons incapables d'être aimables ! Pouvait-il utiliser cette information pour abréger son nettoyage... ? Cela était tentant. Mais Connie choisit la sagesse qu'il tentait d'obtenir, et continua sa pénitence. Provoquer un dragon, c'était le meilleur moyen de finir dévoré... Et hors de question de finir en frite !

« Arghhhh mais la serpillière ne répond plus à mes prières ! S'écria Sasha. »

Pourquoi Mikasa était-elle toujours avec son amie pour le nettoyage ? C'était une énigme à laquelle la soldate n'avait aucune réponse. Frottant les vitres avec ferveur, elle faisait attention à ne pas laisser une seule trace sur le verre translucide.

« Je suis maudite !

- Sasha, qu'as-tu fait pour t'attirer les foudres de ta... serpillière ?

- Déjà, on dit serpillière originelle, respecte un peu cette divinité ! Et je crois que... »

Son interlocutrice cessa ses mouvements. Son visage se tordit en une grimace pleine de culpabilité, ce qui attira l'attention de la brune. Le tissu, imprégné d'eau et de savon, provoquait une flaque propre sur le sol au fur et à mesure de son immobilisme.

« Connie est au courant... Pour toi et le caporal. J'ai essayé de lui mentir, mais il a deviné par rapport à sa visite pendant l'entraînement... »

La concernée interrompit son nettoyage. Quelques relents d'angoisse commencèrent à embrouiller ses songes déjà trop tournés vers Levi. Et si Eren l'apprenait ? Il ne fallait pas. Absolument pas... Ackerman ne savait pas vraiment d'où venait cette certitude, mais elle savait que son frère ne devait pas le savoir.

« Il l'a dit à quelqu'un d'autre ?

- Il a souhaité le dire à Jean, mais j'ai réussi à le convaincre que ce n'était rien. Il m'a juré qu'il ne dirait rien... »

Elle se sentit si soulagée que son chiffon tomba au sol. Mikasa savait que les rares rumeurs qui amusaient les troupes se déformaient bien vite. Les soldats se délectaient des affaires des autres, afin de dévier leur attention de cette guerre incessante. L'asiatique savait. Si le bataillon entier connaissait l'existence de cette relation, plus personne ne la respecterait pour sa force. On dirait qu'elle avait été entraînée par Levi, que c'était injuste. Que ses réussites n'étaient dues qu'à cette relation, et non pas grâce à son travail. Ainsi était la destinée des femmes : dès qu'elles entretenaient une relation, elles plongeaient dans l'ombre de l'homme. Elle ne serait plus « Mikasa », mais « la compagne de Levi Ackerman ». Elle ne serait plus « le miracle de l'humanité », mais « la copine du soldat le plus fort de l'humanité ». Être reléguée au second plan était inacceptable à ses yeux.

« Merci, Sasha. Maintenant, tu devrais étaler l'eau que tu as mis partout.

- Oh mon dieu, j'ai tout inondé !

- Cela te donne l'occasion de te concentrer au lieu de dire des bêtises. »

La brune entendit la soldate soupirer, et elle commença à agiter l'outil démoniaque pour humidifier le sol. L'archère frottait les taches de terre qui recouvraient le couloir, râlant à propos de ses camarades qui ne savaient pas essuyer leurs pieds avant de rentrer dans les bâtiments. Mikasa acheva son nettoyage de vitres et comptait aider son amie, quand un poids inattendu s'écrasa sur son épaule. Elle sentit quelques gouttes d'eau tomber sur son épaule, et jeta un coup d'œil à la serpillière posée sur son épaule.

« Je peux savoir à quoi tu joues ?

- Je n'y peux rien ! C'est la serpillière originelle qui voulait t'attaquer ! »

La jeune femme demeura silencieuse devant le petit sourire de son amie. Rapidement, la victime de cette étrange divinité saisit le manche de l'outil démoniaque, le retournant en un mouvement vigoureux, et écrasa le tissu mouillé contre le visage de la mangeuse de patates. Celle-ci recula de manière précipitée, une mine déconfite affichée sur son visage.

« Oups. La serpillière originelle voulait que tu te taises.

- Tu es si méchante ! Ton karma va être négatif Mika, fais attention à toi ! »

Le rire de deux amies retentit dans les couloirs aux odeurs aseptisées. Mais, à quelques lieux de là, quelqu'un ne riait pas. Un bout de papier demeurait dans ses mains aux doigts graciles. L'écriture d'Ymir était affirmée, précise, mais d'une rudesse à la rendre presque illisible. Dans la précipitation liée à la disparition de son amante, Historia n'avait pas de suite trouvé la lettre de celle-ci.

Elle se sentait si nerveuse. Était-ce tout ce qu'il restait d'elle ? Un bout de papier qui pouvait s'envoler au moindre coup de vent, se déliter à la moindre goutte d'eau, se consumer à la moindre braise ? La reine avait presque peur que sa lecture ne fasse disparaître ce vestige de son amour.

Assise à côté de cette fenêtre, le ciel bleu était déchiré par quelques nuages blancs qui volaient au-dessus de la capitale. La blonde prit une grande inspiration et lut les premiers mots, et surtout, les derniers mots qu'Ymir lui avait adressés.

Ma chère Historia,

Reiner se tient à côté de moi en ce moment. Je t'écris cette petite lettre d'amour sous son regard indiscret. Ce sale voyeur n'a vraiment rien d'autre à foutre ! Mais il m'a promis de faire tout son possible pour que je puisse te laisser cette lettre. Ce gorille est beaucoup plus sensible qu'il ne le laisse apparaître, hein ?

De plus, je suis désolée d'avoir choisi de te laisser pour leur prêter main forte. Tu dois probablement te demander pourquoi je les ai choisis eux plutôt que toi... Il me faudrait davantage que cinq minutes pour t'exposer mes raisons.

Je marche en direction d'une mort certaine, mais je n'ai pas de regrets. Enfin, pas vraiment... Je n'ai qu'un regret : celui de n'avoir pas pu t'épouser.

Ymir.

La dernière phrase retentit en elle comme un triste écho. Cela aurait pu être possible... C'était un regret qu'elle partageait également, et que jamais, elle ne pourrait changer. Sa figure royale prit une expression attristée, et lorsque ses doigts frôlèrent ces derniers mots d'amour, sa vision se troubla.

Des visages qu'elle ne connaissait pas défilaient devant ses yeux. Des enfants, des gens habillés en blanc, des visages menaçants, du sang, une chute, une incroyable et longue chute parsemée d'éclairs jaunes. Un titan qui courait à perdre haleine, qui se roulait en boule sur le sol, qui dévorait un enfant, avec quelqu'un qui fuyait. Enfin, un ciel qui se déchirait face à un océan d'étoiles. Une voix, qui lui disait que tous les chemins étaient organisés autour d'un axe : celui du titan originel. Elle voyait le corps nu et musclé de son amante, baignée dans une lueur céleste.

Enfin, Historia vit une étendue d'eau immense, un champ de sable doré, un regard azur agacé. Elle aperçut les bras de Reiner soutenir le corps chancelant d'Ymir, et celle-ci en bas d'un mur, surplombée par une silhouette à la chevelure de feu. Enfin, elle aperçut son amour prisonnière d'une main gigantesque, et la blonde revint à la réalité.

« Qu'est-ce-que... ? »

Elle se sentait confuse. La reine examina les bouts de papier, comme s'ils avaient encore quelque chose à lui révéler, mais rien ne se passa. Venait-elle de voir les souvenirs d'Ymir ? Elle avait aperçu Reiner et un autre homme... Étaient-ce ses derniers moments ? Elle soupira.

« Ymir, espèce d'idiote... C'est tout toi, ça. Dissimuler ton embarras derrière ton sarcasme... »

Les larmes montèrent jusqu'à ses paupières, et son regard se perdit vers l'horizon. Si elle avait su ce qu'elle tramait, leur histoire aurait-elle pu continuer ? Peut-être s'était-elle trop concentrée sur son devoir, délaissant Ymir... ? Alors qu'elle songeait aux possibilités d'une autre vie, un oiseau s'envola vers l'horizon. L'ancienne soldate se mit à imaginer que la jeune femme aux taches de rousseur était libre, maintenant, aussi libre que ce volatile gracile.

Historia n'aurait jamais de réponse à ses questions. Elle pria les nuages de prendre cette douleur qui faisait flancher son cœur, mais ceux-ci ne répondirent pas à sa supplication. Personne ne répondait jamais.

***

Le bureau d'Hanji était parsemé d'une myriade de rapports manuscrits. On pouvait croire, à première vue, qu'il était impossible d'y retrouver quoique ce soit, tant le désordre semblait être une loi incontournable dans cette pièce. Néanmoins, la scientifique savait précisément où était chaque document, quel était leur contenu et leur auteur.

Les verres de ses lunettes reflétaient la faible lueur du soleil, qui tranchait l'atmosphère de quelques rayons blancs. Les sourcils froncés, la soldate remettait en ordre les événements, les découvertes. Son instinct lui hurlait qu'elle passait à côté de quelque chose d'important, mais quoi ? Cela faisait des heures qu'elle tournait en rond, dans son bureau.

Devant elle, les titres de rapports s'enchaînaient. L'apparition de titans au sein des murs, sans brèche, à deux reprises. Ragako, ce village détruit où il n'y avait aucun cadavre, aucune trace de sang, et tous les chevaux encore dans les étables. Où étaient passés les habitants ? Sans oublier ce titan immobile, qui semblait correspondre en tout point à la mère de Spinger...

Il y avait également ce village au sein du mur Rose, à quelques lieux de Stohess : Erèbe. Du jour au lendemain, le village avait été détruit, et les habitants semblaient s'être volatilisés. Un soldat, Floch Foster d'après le nom écrit sur le document taché de sang, avait réussi à compter le nombre de titans apparus pendant la dernière bataille. Hanji se demanda ce qu'il pouvait bien faire pendant la bataille, mais ces informations étaient précieuses pour elle.

Ses yeux ambrés s'attardèrent sur le rapport de la bataille d'Utgard. Puis, ceux-ci naviguèrent le long de la description du village de Ragako. Elle mit également, côte à côte, le rapport détaillé qu'elle avait demandé sur le village d'Erèbe, et le rapport de la dernière bataille. Elle sentait qu'elle s'approchait de la vérité, mais voulait-elle vraiment la connaître ? L'angoisse lui coupait la respiration. Peu à peu, son cerveau tissait les fils de sa théorie.

Elle relâcha ses épaules tendues lorsqu'elle remarqua que le nombre de titans apparus à Utgard n'était pas le même que le nombre d'habitants de Ragako. Puis, comme pour infirmer cette constatation, le dessin du titan paralysé sur une maison du village accrocha son regard, et elle sut.

Si l'on enlevait ce qu'il restait de la mère de Connie, alors on arrivait au même nombre. Elle arrivait à la même constatation : le nombre de titans apparus pendant l'opération de récupération d'Annie Leonhardt correspondait au nombre d'habitants disparus.

« Impossible. »

Ses doigts commencèrent à trembler, tant face à l'horreur de cette découverte, qu'à son excitation. Les titans étaient-ils des humains ? Mais alors, quelle était la différence entre Eren et les titans de Ragako, ceux d'Erèbe ? Quelle était la particularité du jeune homme, d'Annie, de Reiner et Berthold ? Un village, cela pouvait être une coïncidence. Mais deux...

Comment des humains pouvaient-ils se transformer ? Et surtout, pourquoi n'avait-on pas eu de cas auparavant ? Elle réunit précipitamment ses documents, un sourire fou accroché à ses lèvres. La passionnée voulait savoir. Il était impossible que ce soit en se blessant, comme Eren le faisait : sinon, les membres du Bataillon blessés se seraient transformés, pour le plus grand cauchemar de leurs camarades. Ainsi, les humains devenaient cannibales ? Pour quelle raison, à travers quel mécanisme ?

L'œil brillant, ses pensées s'échappaient de manière chaotique dans son crâne. La théoricienne se retrouva bien vite devant le bureau d'Erwin, dans lequel elle entra sans même frapper à la porte. Le major sursauta en voyant la femme se précipiter devant lui, et son regard lui provoqua quelques frissons, qui remontèrent le long de son échine.

« Que se passe-t-il, Hanji ? Tu es aussi extatique que lors de la découverte des capacités d'Eren...

- Erwin, je crois que les titans sont humains.

- Hein ?

- Les titans ! Ce sont des humains transformés !

- Comment es-tu parvenue à cette conclusion ? »

Le bras droit du haut gradé plaqua les documents devant les yeux intéressés du blond, froissant au passage le papier abîmé.

« Lors des deux apparitions des vagues titanesques, deux villages ont été détruits : Ragako, et Erèbe. Hors, lors des deux batailles qui se sont déroulées simultanément à ces disparitions, le nombre de titans était égal à celui du nombre des habitants...

- Intéressant... Mais ça ne semble pas être le cas pour Ragako, il en manque un. »

Elle tira du tas de paperasse le dessin du titan échoué sur le domicile de Connie Springer.

« Tu oublies ce titan. Springer est persuadé que c'est sa mère. Ce titan lui aurait dit « bienvenue à la maison » lorsqu'il lui a fait face.

- Si cette théorie est vraie, cela bouleverserait nos connaissances sur les titans... Ainsi que la vie entre les murs. Il faut que j'en parle avec Dot Pixis...

- Tu imagines ?! Comment ils se transforment ? Pourquoi n'a-t-on jamais entendu parler de choses similaires par le passé ? D'où viennent les titans au-delà du mur Maria ? Ont-ils conscience de ce qu'ils font ?

- Ce sont des questions auxquelles on va chercher des réponses. Et on les trouvera. »

Le cri surexcité de la scientifique l'amusa. Il appréciait son esprit ingénieux et curieux, et était heureux d'avoir un tel cerveau à ses côtés. Erwin était pragmatique, stratège et calculateur. Hanji était astucieuse, surprenante et sagace. À eux deux, la pratique et la théorie s'entremêlaient pour donner naissance à des thèses, explications, raisonnements et stratégies.

« Bravo pour ta découverte. Je suis certain qu'elle va permettre la victoire de l'humanité.

- Ohlala, la victoire de l'humanité sur l'humanité ! C'est pas drôle, ça ? »

Elle sortit de la pièce aussi rapidement qu'une tornade. Sa joie aurait pu paraître déplacée devant une telle horreur, mais Erwin était au-dessus de ces considérations morales. Après tout, qui était-il, pour parler de valeurs éthiques ? C'était lui, qui sacrifiait pléthore de vies humaines pour savoir. L'égoïste ultime de l'humanité, c'était lui. Si les titans étaient des humains transformés, alors il devait exister d'autres civilisations, hors des murs...

Le major du bataillon d'exploration se tenait, depuis des années, sur une montagne de cadavres qu'il avait empilée de ses propres mains. Cette montagne, composée de ses amis d'antan, de ses camarades, de ses soldats. De personnes qui avaient cru en lui, et qui croyaient s'être sacrifiées pour l'humanité.

La vérité était bien plus cruelle. Ces personnes étaient mortes pour ses ambitions, pour sa curiosité, pour se convaincre que son père n'était pas mort pour rien. Pas mort pour des mensonges.

Erwin soupira, tirant une feuille vierge au-dessus des documents qu'avaient laissé Hanji. Il se mit à écrire, le cœur lourd et les poumons serrés face à l'angoisse. Son écriture, presque italique et gracieuse, réalisait un contraste étonnant avec son visage brut. Il détailla son ordre d'approvisionnement avec le détail de ce qu'il avait prévu pour l'opération de Shiganshina, usant de ses arguments habituels. La survie de l'humanité. La reconquête du mur Maria. La première étape de la victoire. Après le mur Maria, découvrir l'horizon, connaître l'au-delà.

Ils avaient besoin de chevaux. D'autres soldats des autres garnisons, volontaires si possible- car les déserteurs étaient inutiles aux batailles. Ils avaient besoin de transporter quelques caisses de fumigènes. Il posa son stylo, et serra son épaule dont le bras manquait, laissant flotter dans le vide une manche vide.

Erwin avait longtemps réfléchi à un moyen de contrer les attaques à distance de ce titan aux allures animales. Les recherches concernant les équipements des forces spéciales n'avaient mis en lumière qu'un moyen de disloquer l'armure du titan cuirassé, mais les fusées n'étaient pas assez puissantes pour attaquer quelqu'un à distance, et avec précision. Les utiliser pour ce titan était risqué, trop risqué.

Lui boucher la vue avait été la solution la plus simple et économique. Même s'il songeait encore à une stratégie, les informations dont il disposait étaient insuffisantes. Contrôlait-il vraiment les autres titans ? Son observation perpétuelle pouvait-elle louper une ombre qui se glisserait derrière sa nuque ?

Au cas où, il quémanda des armes suffisamment puissantes pour tirer à distance, ainsi que le matériel nécessaire pour les transporter. Il allait devoir miser sur sa bonne étoile, une fois de plus.

Néanmoins, Erwin oublia que les sibyllins rires sombres de ses rêves caligineux avaient remplacé le ciel étoilé depuis bien longtemps. 

***

Notes de l'autrice : Petit chapitre calme, "de transition", profitez-en eheh. À l'heure où je poste, cette fanfic a 16.6k vues et 1.07k de votes ; et je ne sais pas vraiment comment vous remercier pour votre engouement ! J'en profite aussi, tant que vous ne me haïssez pas kkrkrkr. J'ai vraiment hâte de vous dévoiler la fin, d'où le délai de publication réduit. Prenez soin de vous, à la semaine prochaine ! 

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