Deuxième rendez-vous, Clary
Samedi 2 août 2016
Cette après-midi, je me retrouve une nouvelle fois chez ma psychologue par force, bien évidemment. Mon père n'avait aucun problème avec le fait que je n'y aille pas puisque je vais mieux, mais ma mère m'a obligé y aller. Celle-ci est encore et toujours persuadée que cette sage femme arrivera à me convaincre d'oublier mon Jace, mais malheureusement, ma psy m'encourage.
Bref, c'est avec aucune envie et accompagnée de mon père (qui en passant, aime mon petit-ami), que je me dirige dans le bureau de la femme. Mark, mon paternel, souhaite me laisser seul avec elle, ce que j'accepte évidemment sans broncher. J'entre à l'intérieur et m'assois devant elle, alors qu'elle sort un dossier avec mon nom d'inscrit au dessus. Celle-ci relève la tête et me sourit de façon contagieuse. Je lui souris à mon tour tandis qu'elle se racle la gorge.
- Ma chère Clary, comment vas-tu depuis notre dernière séance ? me demande-t-elle, d'une voix calme et douce.
- J'ai remarqué de nombreuses améliorations. Ma médication contre la dépression diminue pour le plus grand bonheur de mon entourage, je lui réponds, beaucoup plus enjouée que la dernière fois.
- Qu'a-t-il changé depuis la dernière fois que nous nous sommes vue ?
- Jace a eu plus de temps pour communiquer avec moi. En plus de cela, il ne reste qu'onze petits jours avant de le retrouver.
Vanessa, ma psy, sourit en notant quelque truc que je n'arrive pas à percevoir sur une feuille. Elle relève les yeux vers moi, puis se lève d'un bond sans rien ajouter. Elle ouvre la porte et interpelle mon père pour qu'il vienne s'installer auprès de nous, ce qui provoque une légère intrigue chez lui et moi. La jeune femme se rassoit confortablement en replaçant légèrement une mèche de cheveux tombés sur son front. Elle est assez jeune pour une psychologue. Je dirais qu'elle est âgée environ dans la trentaine.
- Si je vous ai fait venir monsieur Jefferson, c'est uniquement pour voir votre point de vue sur l'état de Clary présentement. Vous êtes son père et comme j'ai pu remarquer, vous avez un fort lien avec votre fille. Donc, allez-y, je vous écoute, dit elle à mon paternel en croisant les jambes.
- Comme vous le saviez, ma fille souffre d'anxiété et est en dépression depuis quelque temps. Par compte, depuis quelques jours, je la vois rire, sourire, s'amuser et comme je pourrais dire dans mon langage, revenir à la vie. Je sais que si Clary sourit ainsi c'est en partie grâce à Jace, son copain, qui représente beaucoup pour elle. Mon ex femme est du genre à mettre toute la faute de la dépression de notre fille sur le dos de ce jeune homme alors qu'il n'y a rien avoir avec cela, dit mon père, provoquant une once de joie dans mon visage.
Celui-ci se penche légèrement et dépose un baiser sur mon front. Depuis que je suis toute petite, j'ai une connexion beaucoup plus intense et une relation meilleure qu'avec ma mère. Pas parce que je ne l'aime pas, mais parce qu'elle a toujours voulu gérer ma vie tandis que mon père, lui, me laisse vivre ma propre vie. C'est en partie pourquoi j'apprécie cet homme. Il est d'une sagesse incomparable et je l'aime de tout mon cœur mon papa.
Alors que mon père et moi nous nous regardons dans les yeux, sourire aux lèvres, ma psychologue décidé de prendre la parole pour terminer ce moment père et fille.
- Je ne veux pas être indiscrète, mais aimez-vous Jace ? Entendez-vous bien avec lui ?
- Oui absolument. Il est le jeune homme le plus gentil, le plus mature et responsable que j'ai rencontré. Je ne peux souhaiter mieux que lui pour Clary.
J'embrasse sa joue et lui fait un câlin tandis qu'il caresse mes cheveux comme il en avait l'habitude autrefois. Ma psychologue nous regarde, appréciant ce moment de tendresse, puis se lève pour nous ouvrir la porte. Elle nous laisse sortir et nous souhaite au revoir, prenant soins de me chuchoter de continuer sur cette même voie. Je lui réponds uniquement par un hochement de tête, puis sors dehors pour aller dans la voiture.
Une fois sur la route, mon père et moi, après avoir chanter des chansons à l'unisson malgré nos voix plutôt merdique, nous décidons de discuter sérieusement. Il me parle de ses projets futurs, de son envie de devenir grand-père un jour ou l'autre et de la joie qu'il aura lorsque je serai mariée avec Jace. Nous continuons de parler ici en riant aux éclats et en souriant tous deux comme des gamins. Il alla me porter à l'appartement de Jace et moi, puis me souhaita bonne nuit. Je lui réponds par un baiser sur la joue et entre à l'intérieur en gambadant.
Je me couche sous mes draps, mais avant de fermer ma lumière pour dormir, je prends soins d'écrire quelque chose provoquant mon bonheur intense :
Only 11 days before seeing my love.
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