D'aveux en découvertes ...
Yamato et Raidô se déplaçait de façon furtive à travers les branches des arbres touffus. Le clone ligneux avait prévenu que la situation du secteur nord-est était suspecte. Mais au moment où le clone allait faire son rapport, le lien qui liait l'original au clone fut coupé. Yamato relativisait, tout du moins il essayait de le faire. Il existait tout un tas de raison au comment du pourquoi le clone ne répondait pas. C'était d'autant plus étrange que lorsqu'un clone disparaissait, les informations qu'il avait recueillies était transmis à l'original. Ors, ce n'était pas le cas. Cela signifiait que le clone n'avait pas disparut et qu'il était dans l'incapacité de communiquer. Ils arrivèrent rapidement sur le lieu. Il se situait à peu près à trois kilomètres. C'était une clairière tout ce qu'il y avait de plus commun, à ceci près que le clone était debout en plein milieu, complètement à découvert. Raidô fit un signe à Yamato pour savoir quoi faire. Yamato lui dit de rester en retrait, camouflé par l'obscurité de la nuit et par les arbres. Puis il descendit sur l'herbe grasse. Il s'approcha doucement de son clone qui regardait le vide.
« - Hey. Dit simplement Yamato pour attirer l'attention de son clone. Que t'est-il arrivé ? »
Mais le clone ne répondait pas. Alors Yamato effectua le mûdra de rupture et le clone se mit à pourrir sur place avant de regagner son état naturel, l'élément terre. Il prit son menton et réfléchit quelques instants pendant qu'il assimilait les informations.
« - Que faites-vous là ? demanda-t-il en se tournant vers l'orée obscure. »
Raidô leva soudainement le regard dans la même direction. Il les sentait à présent, c'était infime mais ils n'étaient pas seul.
« - Je crois que nous sommes découvert. Ricana la voix forte de Nakame dont l'accent des hommes du désert se fit davantage ressentir.
- Il n'est plus nécessaire de nous cacher. Dit une autre que ni Yamato ni Raidô ne connaissait. »
Les deux hommes sortirent de l'obscurité et s'avancèrent à la rencontre de Yamato.
« - Que faites-vous ici ? demanda le jeune garçon roux.
- Je vous retourne la question. Dit Yamato en regardant Nakame. »
Raidô dégaina son épée noire et attendit un signe de Yamato. Il ne les sentait vraiment pas.
« - Il se trouve qu'il y a par ici, une proie qui nous intéresse. Peut-être même deux. »
Raidô tiqua. Il parlait du groupe de Kakashi. Il raffermit sa prise sur le fourreau et impulsa son chakra dans l'arme.
« - Je ne ferais pas ça si j'étais toi. Dit une voix dans son dos. »
Il se retourna en jurant et donna un coup d'épée qu'un garçon roux évita rapidement. Raidô sauta pour rejoindre Yamato d'un salto. Le garçon rejoignit son jumeau avec autant de souplesse et de rapidité qu'un grand félin.
« - Ce n'est pas beau d'espionner ... dit le premier.
- Nous pourrions nous faire des idées. Continua le second. »
Raidô et Yamato était subjugués. Il était de parfaites copies l'un de l'autre et c'était pourtant bel et bien deux originaux. Ils étaient identiques jusqu'à la nature de leur chakra. Yamato posa une main sur la tranche de la lame noire de Raidô pour l'inciter à la rengainer. Ce qu'il fit à contre cœur.
« - Mizumi, Juno, cela suffit. Siffla Nakame. Vous importunez mes clients. »
Les deux plus jeunes eurent l'air offusqué mais se turent en regardant les deux ninjas masqués d'une mine boudeuse. Nakame se mit à rire en reportant son regard sur ses « clients ».
« - Eclaircissons la situation, voulez-vous ? dit-il en croisant ses bras musclés.
- Mais naturellement, lui répondit Yamato. »
Il semblait réfléchir à quoi répondre pour paraître crédible mais visiblement, aucune idée ne lui venait. Rapidement Raidô décida d'entrer en action. Il s'avança d'un pas, ce qui surpris l'utilisateur du mokuton. D'ordinaire, Raidô ne participait pas aux conversations, se contentant d'écouter et d'agir si la situation l'exigeait. Nakame le regarda en haussant un sourcil.
« - C'est étrange que vous disiez cela parce que voyiez-vous, nous nous intéressons nous aussi à des ninjas qui ont fait une halte près d'ici.
- C'est pour cette raison que vous avez posté des clones. Commenta l'un des jumeaux. Mais je sens le chakra d'au moins de deux de ces ninjas sur vous ...
- Nous les surveillions quand ils nous ont attaqué. Nous nous en sommes défait rapidement avant de battre en retrait.
- Et lequel vous intéresse ? demanda Nakame curieux. »
Raidô ne répondit pas. Comment savoir lequel des deux jonins du groupe les intéressait. Que ce soit Genma ou Kakashi, ils étaient tous les deux dans un piteux état. Choisir l'un revenait à mettre une cible dans le dos de l'autre. Mais à bien y réfléchir, Kakashi semblait s'affaiblir à mesure qu'il était séparé d'Iruka. Dans le pire des cas, ils l'emmèneraient dans leur repère où ils détenaient leur ami et il pourrait agir à ce moment précis. Avant qu'il ait eu le temps de répondre, le deuxième jumeau tendit le cou vers lui en reniflant.
« - Tu sens comme lui. Dit-il en fronçant les yeux. Nakame, il est imprégné du chakra de l'utilisateur du Jiton.
- C'est fâcheux. Commenta ce dernier en passant une main sur son crâne chauve. Il se trouve que c'est un de ceux que nous recherchons. Un bel homme doté d'un chakra particulier et puissant. Il peut rapporter gros et notre chef se serait fait une joie de l'essayer ... »
Raidô vit rouge. Il sentit la colère lui vriller le ventre. Il impulsa du chakra dans sa lame et les menaça.
« - Je regrette, mais cet homme est à moi. Grogna-t-il. Approchez-le et vous n'aurez plus l'occasion de toucher quoi que ce soit. »
Sa vois était tellement grave qu'elle devait lui sortir du ventre comme un grognement d'animal. Les deux renégats le regardèrent en faisant un mouvement de recul. Ils ne le diraient pas mais ils avaient trouvé le ninja au masque d'aigle vraiment menaçant. Même Yamato avait tourné le visage vers son compagnon étonné. Raidô était un homme doux et sérieux, toujours maître de ses émotions. Et là, il avait perdu la maitrise. Nakame leva les mains.
« - Je constate que vous êtes farouchement épris, plaisanta-t-il. Vous semblez ne pas apprécier partager. Nous n'interférons pas, cependant, je pense que nous avons un intérêt commun à agir.
- Nous vous écoutons, dit Yamato en gardant un œil sur Raidô.
- Puisque votre « cible » et la nôtre se trouvent au même endroit, que dites-vous de nous entraider ? »
Les jumeaux sautèrent sur place de mécontentement.
« - Tu n'y penses pas, Nakame. On n'a pas besoin d'eux ! Et le chef ...
- Et le chef n'est pas là, Juno. En son absence, c'est moi qui prend les décisions. »
Cela eut au moins l'effet de faire taire les deux plus jeunes. Raidô et Yamato se regardèrent rapidement. Ils attendaient une décision. Raidô était contre cette idée même si le fait que Kakashi rejoigne rapidement Iruka, il resterait une cible de choix et aucun d'eux ne pouvait envisager un futur sans problème.
« - C'est d'accord. Clama Yamato sans prendre le temps de consulter Raidô qui ne peut qu'acquiescer à son tour. »
Raidô fronça le nez. Visiblement Yamato avait eut la même idée que lui et avait pris la décision pour deux. S'était-il rendu compte que la présence de Genma l'affectait ? Après la menace qu'il avait proférée, à n'en pas douter, c'était certain que oui. Même lui pouvait dire qu'il n'était plus très objectif dans une quelconque prise de décision. Ses sentiments avaient beaux ne pas être clairs, il ne pouvait pas nier ressentir quelque chose pour son homologue. Et Yamato ? Où se plaçait-il dans toute cette affaire ?
« - C'est entendu ! s'exclama Nakame en tendant la main à Yamato. »
Mais ce dernier s'y refusa.
« - Vous comprendrez qu'en présence de ninjas dont je ne connais pas les capacités, je ne prenne pas le risque d'un contact direct. »
Nakame explosa de rire.
« - Vous êtes du genre méfiant ! Ne vous inquiétez pas, nous boirons un verre plus tard pour sceller le pacte. »
Le jumeau, Mizuni, souffla en regardant son comparse trouver une nouvelle occasion de boire tandis que Juno continuait de fixer Raidô qui commençait à être mal à l'aise d'être regarder fixement de la sorte. L'espace d'un instant, il crut voir passer quelque chose dans ses grands yeux marrons, comme une lueur métallique.
« - Je vous propose de nous retrouver près de leur repère peu de temps avant l'aube. Dit Nakame. »
Yamato accepta mais cela confirma son intuition. Cet ancien ninja de Suna était un calculateur doublé d'un roublard pour vouloir les attaquer avant la lever de l'aube tout en sachant l'état d'affaiblissement dans lequel il se trouvait. Cela leur laissait une heure pour se préparer et avertir l'équipe de Kakashi.
« - Une dernière chose, demanda Yamato en leva la main. »
Nakame hocha doucement de la tête. Les jumeaux s'étaient déjà engouffrés dans l'obscure forêt.
« - Quand vous dites que votre chef aime essayer la « marchandise » ... dit-il en ayant peur de la réponse à venir.
- Il est donc pour vous ? ricana le ninja de Suna. Je dois vous avouer que je me demandais à qui il était destiné. J'en suis même venu à me dire que vous aviez des projets communs ... »
Ce faisant, il les regarda en alternance avec un air sous-entendu qui les fit frissonner.
« - Mais apparemment, votre ami a des goût plus « magnétique » si vous voyez ce que je veux dire. Dit-il en gloussant. Je suis bien déçu de passer à côté d'un petit lot pareil. »
Raidô serra des poings et Nakame le vit. Un sourire balafra son visage carré.
« - Ne vous inquiétez pas, à l'heure qu'il est, votre précieux « bien » a déjà dû être satisfait de nombreuses fois et Baku prend toujours très soin de la marchandise. Souvent, ils en redemandent. Quand il sera en votre possession, il sera prêt à l'emploi ! »
Yamato eut envie de vomir et pourtant, il en avait vu des choses dans les forces spéciales. Mais rien qui n'impliquait une connaissance. Raidô ne faisait pas le fier non plus. Quand Kakashi l'apprendrait, il allait entrer dans une rage folle. Et le pauvre Iruka dans tout ça ... dans quel état psychologique allaient-ils le retrouver ?! Parce que nul doute que physiquement, ils allaient en prendre soin. Nakame éclata ouvertement de rire.
« - Je paierais pour voir vos têtes mais j'imagine que vous n'ôterez pas vos masques. En tout cas, rassurez-vous, il sera en parfait état. »
Une fois leurs nouveaux « alliés » partis, Yamato effectua deux mûdras et ne put effectuer le troisième car Raidô lui saisit le bras gauche et le força à se retourner. Puis il le saisit à la gorge. Yamato sentit son souffle rester bloquer au fond de sa gorge.
« - Mais qu'est-ce qu'il te prend, putain ?! grogna Raidô derrière son masque en le plaquant au sol.
- Calme-toi, Raidô ... dit Yamato avec difficulté. Laisse-moi t'expliquer ! »
Mais le tokubetsu ne semblait pas vouloir se calmer alors Yamato plaqua sa main droite contre le sol pour en faire jaillir du bois qui s'enroula autour de Raidô, lui arrachant sa poigne de fer de son cou. Le bois se tordit jusqu'à les lui croiser dans le dos. Raidô fut mis à genoux sans possibilité de bouger.
« - Tu viens de les vendre à l'ennemi ! crachait le ninja à la cicatrice.
- Mais écoute-moi ! s'écria Yamato en maintenant la tête de Raidô entre ses deux mains pour l'obliger à le regarder en face. »
Il pouvais sentir le masque trembler sous ses gants.
« - Il ne leur arrivera rien parce que l'un de mes clones est immédiatement allé les prévenir. Kakashi a prévu un plan. Quand nous les « attaquerons », je m'occuperais d'éloigner Naruto et Sakura tandis que toi, tu t'occuperas de mettre Genma à l'abri. De cette façon, Kakshi se retrouvera seul devant eux. Il n'aura d'autres choix que d'obtempérer vu son état pour rejoindre Iruka. »
Raidô respirait de façon saccadée. Yamato lui saisit les épaules.
« - Est-ce que je peux te relâcher sans que tu n'essaies de me tuer ? »
Raidô opina de la tête. Le bois desserra son étreinte avant de disparaître dans le sol. Les bras de Raidô retombèrent lourdement le long de son corps. Yamato le releva et lui donna une tape dans le dos.
« - Allez ! On a une attaque à planifier ! dit l'utilisateur du mokuton en souriant.
- Et des ninjas à sauver ! continua Raidô en s'étirant les épaules. »
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La paillasse était dure sous son corps meurtrie mais il ne s'en plaindrait pas, c'était toujours mieux que le sol. Il était nu, la moitié du corps recouvert d'un linge sombre. Une fine pellicule de sueur le recouvrait. Son dos se soulevait au rythme de sa respiration haletante. Indra gardait les yeux fermés. Cela faisait quoi maintenant ? Deux heures ? Peut être même trois. Soudain, un corps nu se pencha sur le sien. Il pouvait sentir sa moiteur sur la sienne. Puis sa langue remonta du creux de ses reins jusqu'au milieu de ses omoplates.
« - Hmmm, je me demande si je ne vais pas plutôt te garder pour moi. Dit Baku. »
Il sentait son souffle dans sa nuque. Indra rouvrit les yeux, une lueur écarlate passa dans les pupilles noisette et se retourna pour faire face à son amant honnis. Un sourire balafra son visage dont quelques mèches restaient collées sur sa peau humide. Baku passa la main dans cette masse soyeuse et embrassa les lèvres charnues qui se présentaient à lui. Indra fit basculer le corps sur le sien pour le chevaucher. Le ninja renégat posa ses mains sur les hanches de sa victime puis remonta sur le ventre plat et sculpté puis sur le torse musclé, s'attardant sur les pointes de chair devenues sensibles par toutes les dernières attentions.
« - Tu es bien entreprenant, ricana-t-il en ondulant des hanches pour frotter son sexe contre celui du pseudo-Iruka. »
Pour toute réponse, Indra gémit en se léchant les lèvres gonflées. Puis alors que le sexe de Baku reprenait en vigueur, l'ancêtre des Uchiwa se releva sur ses genoux et doucement, il s'empala sur le membre à présent gorgé de sang du renégat.
« - Cette sensation, je n'ai jamais pu m'en passer. Grogna Indra en frissonnant. »
Combien de fois l'avait-il pris déjà ? Six fois surement. A présent sept. Indra s'était substitué à Iruka depuis quelques heures pour lui éviter cette honte qu'il avait lui-même subit il y a de cela de nombreuses années. Cette honte, il en avait beaucoup souffert. Mais il en avait fait une force, une rage telle que plus personne ne lui fit du mal par la suite. Et aujourd'hui, alors que son corps était depuis longtemps retourné à son état naturel, nourrissant la terre de sa chair, il se délectait de cette souffrance. Il voulait voir Iruka se briser comme du cristal pour le posséder jusqu'à son âme et si cette situation était arrivée avec un de ses précédents hôtes, peut-être l'aurait-il laissé se faire souiller de la sorte. Mais Iruka ... Il ne comprenait pas pourquoi son chakra s'était attaché à lui. Il avait un sacré caractère, certes. Mais d'habitude, ses proies étaient plus puissantes, plus vorace et plus ambitieuse. Alors pourquoi ? Cette question le taraudait.
Il se mouvait sur Baku d'une façon terriblement lente jusqu'à ce que ce dernier ne vienne dans un râle. Baku se redressa et l'embrassa. Mais il se recula prestement, une goute de sang perlant sur la lèvre inférieure.
« - Espèce de ... cracha-t-il acerbe.
- Je t'ai déjà dit de te méfier de qui tu attaques. Lui répondit Indra dont l'assurance affermissait les traits d'Iruka. Tu m'a peut-être baisé mais tu ne m'as pas encore brisé. »
Pour toute réponse, Baku le gifla. La tête d'Iruka vola et Indra crut même entendre une vertèbre craquer. Puis le renégat se leva et se revêtit rapidement avant de quitter la cellule. Il adressa à sa victime un dernier avertissement.
« - Je t'ai mis de l'eau et des vêtements. Lave-toi et prépare-toi. Tes futurs maîtres vont bientôt arriver. »
Il parti non sans jeter un dernier regard langoureux qui fit frémir Indra. Il s'exécuta lentement. Lavant son corps de toutes traces de souillure. Quelques marques et suçons parcouraient sa peau. Les vêtements étaient somme toute assez simples. La tenue était composée d'un pantalon de toile noire et d'une tunique du même acabit dont le col remontait haut. Une paire de sandales tressées terminait le tableau. Puis il trouvait un peigne en bois jeté un peu plus loin à côté de la cuve d'eau. Il s'assit donc en tailleur sur la paillasse et entreprit de peigner les longs cheveux châtains de son hôte. En faisant cela, il ferma les yeux et se retrouva près d'Iruka couché en boule et en chien de faillance sur le sol de cette espace immense et obscure. Indra s'avança jusqu'à lui et s'assit à côté. Le haut de la tête d'Iruka frottait contre sa cuisse.
« - C'est terminé ? demanda la voix faible d'Iruka dont les yeux rougis et gonflés trahissaient la tristesse.
- Oui. Répondit-il simplement. »
Indra décida que cela ne servait à rien de s'étendre sur le sujet d'autant que même s'il ne l'avait pas vécu en direct, il avait ressenti la violence et la brutalité de l'acte qu'Indra avait tant bien que mal tenté de transformer en désir. S'il avait pu le bloquer complètement et l'enfermer dans un néant complet en attendant que cela passe, comme il l'avait fait quand Kakashi lui avait révélé ses secrets, il l'aurait fait. Mais le sceau que lui avait infligé son frère, Asura, l'en empêchait pour le moment. Iruka se mit à sangloter. Et Indra fit quelque chose qui l'étonna encore plus. Il posa sa main sur la tête du chunin et lui massa le cuir chevelu.
« - On est dans le même bateau, dit-il dans un sourire narquois. »
Mais Iruka ne se calmait pas. Il continuait de sangloter tout en se blottissant un peu plus contre la cuisse chaude d'Indra. Réflexe de survie. L'ennemi de mon ennemi est mon ami, pensa Indra en soupirant. Il était dans la même galère pour le moment alors autant accepter tout le soutien possible.
« - Moi aussi, j'ai subi cette humiliation. Il y a longtemps ... dit Indra dans un souffle. »
Iruka arrêta de trembler instantanément. Il leva la tête vers lui. Il avait bien cru le comprendre mais il ne s'attendait pas à ce qu'il le lui dise de vive voix. Le demi-dieu rougit sous les pupilles d'Iruka alors il le força à reprendre sa position pour continuer le massage crânien, c'était toujours mieuxx que d'y lire la pitié. Iruka ne tremblait plus. Bien qu'il n'aimât pas parler de cette histoire, il décida qu'il pouvait bien se dévoiler un peu puisqu'il posséderait bientôt son âme.
« - J'étais plus jeune que toi quand cela m'est arrivé. Kano, le meilleur ami de mon « adorable » frère. C'était à une époque où je me cherchais encore. Où Asura essayait encore de me convertir à sa vision du monde. »
Indra leva les bras en activant son sharingan et d'un mouvement de la main, un nuage de sang apparut et des souvenirs du dieu se matérialisèrent dedans, teintés d'un voile qui rougissait un peu les images.
« - Vois, Iruka. Vois ma déchéance qui m'a conforté dans ma vision des choses. »
Début du Flashback
Le jeune Indra avait alors 18 ans. Il était pétrie d'ambition. Son rêve était de devenir le plus fort de tous les ninjas. Il s'entrainait chaque jour pour atteindre cet objectif qu'il partageait avec son frère cadet, Asura. L'art du combat n'avait aucun secret pour lui. Doué au taijutsu, doué au ninjutsu, doté du sharingan .... Incontestablement, il était plus puissant. Car Asura était dépourvu de tout cela. Sa seule qualité était la dose colossale de chakra que son corps pouvait contenir et malaxer, lui permettant de s'entrainait des heures durant, sans trop souffrir de l'épuisement. Ce qui différenciait les deux frères étaient leur vision du monde et de ce qu'il devait être dans le futur. Tout deux désirait la paix, à l'image de leur père, Hagoromo. Mais en l'obtenant de différentes façons. Asura comptait sur ses « amis » et ses coéquipiers tandis qu'Indra était persuadé de sa puissance et de sa capacité à l'instaurer par lui-même. Inutile de préciser à quel point il était craint parmi les membres de son propre clan et détesté parmi ceux de son âge.
Cette fameuse journée se déroula lors d'un hiver particulièrement rude. Les deux frères venaient de sortir de leur séance d'entrainement quotidienne. Ils saluèrent leurs camarades qui avaient assisté, participé et aidé à cela. Indra ignorant les regards méprisants que certains peinaient à cacher à son encontre. Puis ils prirent la route de leur chez eux en s'emmitouflant dans d'épais manteaux de fourrure, celle d'un loup beige pour Asura et celle d'un loup argenté pour Indra. La neige leur montait au-dessus des chevilles et c'était un argument plus que convainquant pour rentrer au plus vite. Bien sûre, ils auraient pu user de chakra pour marcher au-dessus de l'amas neigeux mais ils appréciaient vivre normalement comme le plus commun des êtres vivants. De plus, Hagoromo avait proscrit l'emploi du chakra pour des futilités. C'était un point dans l'éducation de ses fils qu'il n'avait pas négligé. Le chakra devait unir les peuples, pas permettre à deux jeunes gens frileux de ne pas se mouiller les pieds.
« - Tu crois que père sera là ? demanda Indra dont le ventre criait famine depuis une bonne heure déjà.
- Je ne pense pas. Le soleil n'est pas encore couché, il doit toujours être en méditation.
- Tu veux que je t'aide un peu en ninjutsu ? proposa Indra en souriant à son frère. »
Même si leurs opinions divergeaient, c'était une époque où il n'était pas encore ennemi et s'entraidaient dans leurs entrainements. De plus, Indra était le seul à posséder la pupille hypnotique, à l'exception de son père qui avait acquis le rinegan. Il était donc exceptionnellement doué dans les techniques d'illusion à l'instar de son frère qui n'avait aucun talent pour cet art. Alors régulièrement, il lui proposait des séances « d'immunité » où il lui jetait des illusions et l'emprisonnait dans les boucles temporelles de son sharingan afin qu'il s'entraine à les briser pour en sortir et savoir quand quelqu'un avait l'intention de lui en jeter un.
« - Je ne vais pas rentrer tout de suite. Lui répondit simplement Asura en souriant. Ne m'attends pas pour manger, je sais que tu meurs de faim, je t'ai entendu au dojo.
- Que comptes-tu faire ? demanda Indra curieux et en rougissant.
- Je vais rejoindre Kano.»
Indra rougis pour de bon et cela ne passa pas inaperçu aux yeux d'Asura qui rajouta en souriant en coins. Il connaissait les sentiments de son frère pour son meilleur ami mais Indra ne l'avouerait jamais, d'une part parce qu'il était fier et parce qu'il réprouvait les liens humains qui accompagnaient en général les sentiments de cet ordre. Mais c'était plus fort que lui. Cet homme l'attirait au plus haut point, physiquement et psychiquement. Et si les relations humaines n'étaient pas aussi inutiles qu'il le pensait ? A cette période, il se questionnait encore et il lui arrivait souvent de se demander s'il avait choisi le bon chemin.
« - Tu souhaites m'accompagner ? lui demanda Asura.»
Kano Maeda. Un jeune homme d'apparence taciturne mais dont le cœur et le corps brulaient d'une force ardente. Grand et élancé, des épaules larges, des cheveux courts noirs, une mâchoire carrée qui encadrait des lèvres fines au-dessous de pommettes saillantes, un nez droit et des yeux sombre et hypnotique. Une beauté magnétique. Indra l'avait très rapidement remarqué et depuis plusieurs années, il désirait ce feu. Mais jamais il ne s'était lancé et s'il était honnête avec lui-même, il n'y arriverait probablement jamais.
« - Non, je ne vois pas pourquoi je devrais t'accompagner. Lui répondit-il en rougissant. »
Il baissa le visage pour cacher ses joues rouges les mèches qui encadraient son visage et sa frange. Asura lui donna une tape dans le dos. Quelques mètres plus loin, Kano était déjà là. Majestueux dans son kimono kaki qui mettait sa peau mate en valeur, les épaules recouvertes d'une fourrure d'ours brun. Il tenait une ombrelle crème recouverte d'un demi-centimètre de neige. Depuis combien de temps était-il là ?
« - Vous voilà enfin ! s'écria-t-il dans un grand sourire emplie d'une chaleur peu commune chez les jeunes gens ayant connus la guerre.
- Tu n'étais pas obligé de partir plus tôt ... le railla Asura avec un clin d'œil. A moins que tu n'en pusses plus d'attendre pour me voir ? »
A ces mots, le regard d'obsidienne coula sur Indra qui détourna ses pupilles noisette. Kano éclata de rire en saluant son ami.
« - Ne prends pas tes désirs pour des réalités, vieux frère. »
Indra le salua à son tour puis se tournant vers son frère.
« - Je vais rentrer, dit Indra à son frère en lui caressant l'épaule. Essaie de rentrer avant le lever du soleil, tu sais que père désapprouve quand tu découches.
- Tu désapprouves encore plus que lui ! Plaisanta Asura en lui caressant les cheveux.
- Ne t'inquiète pas, je te le ramène dans une heure tout au plus. Dit Kano de sa voix grave.
- Tu as intérêt ! le railla Indra à son tour en se redressant. »
Kano rigola ouvertement devant la menace déguisée. C'était toujours ainsi qu'agissait Indra quand il ne savait pas quoi faire devant les gens. Et c'est d'ailleurs parce qu'il prenait cet air hautain et provocateur que les gens le pensaient hors d'atteinte. Mais Asura savait qu'il était loin d'être le monstre sans cœur qui terrifiait le village. Indra appréciait la compagnie et était de bonne composition. Il avait de la discussion et une certaine forme d'humour, même si sur ce point, il ne plaisait pas au lus grand nombre. A de nombreuses reprises, Asura avait essayé de l'intégrer mais inlassablement, Indra répétait toujours qu'il aimait la solitude. Mais Asura savait pertinemment, tout comme Indra probablement, que même s'il était possible d'aimer la solitude, il était humainement impossible de la supporter. Et même si Indra ne supportait pas grand monde, et bien Asura voyait très bien qu'il n'était pas indifférent à son meilleur ami et ce faisant, il avait tout fait pour qu'Indra le rencontre régulièrement. C'est d'ailleurs dans ces moments qu'Indra était le plus joyeux, à l'exception de ceux où il fallait passer à table.
« - Remarque, j'aimerais bien voir de quelle façon tu t'y prendrais pour me punir ... lança Kano avec un clin d'œil. »
La remarque de Kano était pleine de sous-entendu qu'il n'avait même pas pris la peine de camoufler. Indra sentit des papillons lui chatouiller le ventre et il eut peur que Kano s'en rende compte.
« - Ne me tente pas ! s'écria Indra rouge de honte en pénétrant dans leur maison et disparaitre dans l'espace rassurant de son environnement. »
Il ne sut jamais ce qu'avaient bien pu faire Indra et Kano cette heure-là. Toujours est-il qu'ils revinrent tous les deux exactement une heure après cet échange et qu'Hagomoro refusa que Kano ne quitte la demeure au vu de la tempête de neige qui s'était déclenchée. Chose rare, leur père n'acceptait jamais personne mais à présent il connaissait Kano, le meilleur ami de son fils cadet depuis dix années, qui les raccompagnait régulièrement chez eux. L'exception était donc possible. Il resta donc dîner, participa à la prière rituelle et Asura l'amena ensuite à sa chambre.
La demeure était immense, aussi Indra connaissait très bien les intentions de son frère quand celui-ci fit préparer la chambre d'ami à proximité de la sienne alors que celle d'Asura se trouvait à l'opposée. Leur père avait fait installer la sienne dans un pavillon individuel à l'écart pour méditer dans la tranquillité.
La soirée passa rapidement, Asura et Kano l'avait passé au salon à boire et à grignoter des petits mets à discuter de leur combat et de leurs progrès. Mais aussi de leurs projets. Indra était resté sans rien dire. Il les regardait d'un œil dubitatif face aux rêves qu'il jugeait « utopique ». Et quand les serviteurs furent renvoyés chez eux, chacun retrouva sa chambre. Asura était ivre et il s'assoupit très rapidement une fois qu'Indra l'eut installé dans son futon. Et en voyant le visage rougis de Kano quand il entra dans la sienne, nul doute qu'il n'avait pas l'esprit clair.
Indra était fatigué mais savoir que Kano se trouvait dans la chambre voisine l'émoustillait au plus haut point et il se trouva stupide de céder à ce point à ses pulsions. Il eut une envie soudaine de prendre un bain. Rien que l'idée de son corps plongé dans l'eau chaude qui lui délierait les muscles lui donna des frissons et cela lui donnerait l'occasion de se calmer. Il enfila donc son kimono lie-de-vin à bordure fleurie qu'il réservait pour son usage privatif c'est-à-dire dans sa l'intimité de sa chambre et se saisit d'une serviette avant de sortir de sa chambre. Il n'était pas assez couvert et le froid lui mordit la chair. La salle de bain se trouvait un peu à l'écart dans un autre pavillon individuel derrière la demeure (et à l'opposé de celui de leur père) et on y trouvait de l'eau chaude en permanence car la leur était reliée à une source naturelle d'eau chaude qu'il partageait indirectement avec les autres habitants via un système révolutionnaire qui transférait une partie de l'eau dans les autres maisons. Il regarda à gauche et à droite avant de sortir. Hors de question de croiser quelqu'un d'autre dans cette tenue.
Il traversa le jardin pieds nus, marchant sur les pierres glissantes du chemin. Deux fois, il manqua la chute. Et une fois arrivé dans la pièce de bois clair qui servait de pièce d'eau, ses pieds étaient rougis et il tremblait de tout son corps. Il était à la limite de claquer des dents. A quand remontait le dernier gros hiver ? Il ne s'en souvenait pas donc il remontait au moins à avant ses 8 ans. Il se dévêtit rapidement et se rua dans l'eau en respectant le rituel d'usage, entrant d'abord dans le bain tiède avant d'entrer dans celui à forte température.
« - Aaaaaah .... Souffla-t-il heureux de pouvoir traîner ici autant de temps qu'il voulait. »
Il se réveilla quand quelqu'un toqua à la porte de l'habitacle. Il sursauta violemment, renversant de l'eau tout autour du bassin. Combien de temps s'était-il passé ? Il s'endormait rarement ailleurs que dans sa propre chambre mais il devait avouer que l'air ambiant chargé en chaleur et en humidité, couplé à la fatigue de la journée l'avait achevé. La partie de son torse qui émergeait de l'eau était moite de sueur, ce qui faisait ressortir ses muscles et ses cheveux détachés lui collaient au front, dans le cou et sur les épaules pour terminer dans l'eau.
« - Indra, tu es là ? »
Indra se figea. Kano était derrière la porte. Il était derrière la porte, là où il avait laissé son kimono et sa serviette pour qu'ils ne prennent pas l'odeur de la salle d'eau. Il grimaça en regardant son corps nu. Il détestait qu'on le voie ainsi alors que son frère était dénué de toute pudeur masculine. Indra chercha des yeux quelque chose pour se recouvrir mais il ne trouva rien. Il amorçat donc un mouvement pour se lever et pour aller entrouvrir la porte mais soudainement, la porte s'ouvrit sur le grand brun dont les joues étaient rougies par le froid. Indra s'enfonça d'un coup dans l'eau jusqu'aux épaules.
« - Mais qu'est-ce que tu fous ! s'étrangla-t-il essuyant son front où de l'eau avait giclé.
- Pourquoi tu ne réponds pas ?! s'écria Kano. Je pensais que tu t'étais évanouie. »
Indra se trouvait idiot. Il aurait au moins pu répondre et de cette façon, il ne serait pas entré. Le vent froid s'engouffra dans la pièce faisant grelotter Indra. Alors Kano ferma la porte et commença à se déshabiller à son tour, jetant ses vêtements au plus loin du bassin.
« - Mais qu'est-ce que tu fous ?! S'étrangla-t-il de nouveau en voyant l'ami de son frère pénétrer dans l'eau à côté de lui.
- Je me réchauffe. Je ne sais pas si tu as remarqué mais il neige fort. Et change un peu de rouleau, tu veux ? »
Indra détourna les yeux et se recroquevilla sur lui en s'éloignant. Il n'avait pas pu rater le superbe corps de celui qu'il regardait en secret depuis au moins cinq ans. Il était aussi beau qu'il se l'était imaginé. Il avait déjà chaud mais là, il frôlait le malaise vaguale. Kano ricana en le regardant. Sa peau mâte rougissait par endroit du fait qu'il n'avait pas opéré la transition avec l'eau tiède. Elle devait picoter et Indra s'imaginait parfaitement les picotements sur ses cotes fines et sur sa taille.
« - Pourquoi t'éloignes-tu ? On est entre mec, non ? lui dit Kano un sourire en coin.
- Je ne t'ai pas invité à me rejoindre et d'ailleurs tu ne m'as pas répondu, que fais-tu ici ? je t'ai vu aller te coucher ! Avec ce que tu as ingurgité comme alcool, je pensais que tu dormirais.
- Je t'ai vu sortir de ta chambre pour venir ici et j'ai remarqué que tu n'avais pas pris de fourrure et de botte pour rentrer. A quoi cela sert-il de prendre un bain si c'est pour attraper froid en sortant ... De plus, contrairement à ton frère, il me faut bien plus d'alcool pour en sortir les effets. »
Indra s'était énervé pour un geste de gentillesse. Il se trouvait totalement con et comme à son habitude, il avait usé de méchanceté pour cacher sa gène. Mais en regardant Kano pour le remercier, il le vit le dévorer du regard. Et il ne se trompait pas. Il l'avait lui-même regardé de cette manière en cachette pendant très longtemps. Mais il l'avait au moins fait dans la plus grande des discrétions ! Indra était un jeune homme que peu de gens intimidait. Il en fallait beaucoup. Et pour le coup, Indra trouvait la situation trop inconfortable. Il commença à se lever en s'excusant afin de prendre congé.
Vraiment trop bizarre comme situation ...pensa Indra.
Kano s'approcha rapidement dans son dos et s'y lova, frottant sa joue sur sa nuque, plaquant son bassin sur ses fessses. Indra se figea.
« - Je peux savoir ce qu'il te prend ? dit Indra rouge de honte en s'accrochant aux rebords du bassin. »
Il pouvait sentir son torse musclé dans son dos se soulever au rythme de sa respiration rapide. Kano humait son odeur et lécha son lobe d'oreille comme pour s'imprégner de lui.
« - Si tu savais depuis combien de temps, j'avais envie de ça ... Mais tu n'es pas facile à approcher. Ricana-t-il. »
Indra était partagé. D'un côté, il appréciait ce contacte qu'il désirait depuis si longtemps mais de l'autre, il n'aimait pas le ton dans sa voix. Provocateur et impérieux. Un peu trop même. De ce ton qu'il employait lui-même avec les autres et qui ne correspondait pas du tout à la personnalité de Kano. Mais cette intuition était rapidement balayée par les sensations nouvelles qu'éprouvait Indra. Une envolée de papillon ... Il essaya de doucement se dégager mais Kano se colla davantage et passa un bras autour de sa taille pour lui caresser le ventre et l'embrasser dans le cou. Cela donna des frissons à l'Otsutsuki.
Dieu qu'il désirait cet homme et sentir sa passion dans son dos ... Sa passion ?! Un long et puissant frisson parcourut son échine et remonta jusqu'au sommet de son crâne. Indra sentait bel et bien le sexe dure de Kano dans le creux de ses reins. Une preuve du feu qui brulait en lui. Cela termina de le paniquer complètement. Il se débattit plus fort et réussit à se dégager. Il se leva et se retourna pour faire face à son fantasme. Sa volonté vacilla quand il découvrit le corps entièrement nu de Kano à moitié assit dans la cuve de bois et dont la vigueur était manifeste. Ce dernier se lécha les lèvres en détaillant Indra du regard du haut de la tête jusqu'à ses cuisses musclées. Indra avait tellement chaud que l'eau lui paraissait fraiche !
« - Laisse-toi aller, murmura Kano, je sais que tu en meurs d'envie ...
- Et si je ne veux pas ? clama Indra provoquant. »
Dans l'instant, il n'était pas aussi sûr de lui qu'il le laissait voir mais si Kano ne le voyait pas, c'était aussi bien. Et comme toujours, Indra jouait la carte de la provocation. Il ne savait pas faire autrement ...
« - Qu'est-ce qui te fait croire que j'ai envie de ça avec toi ? cracha Indra plus violemment qu'il ne l'aurait voulu.
- Pas de ça avec moi .... Ricana Kano en haussant un sourcil. »
Il se leva à son tour et s'avança jusqu'à Indra avec une lenteur incroyable. Indra aurait eu le temps de partir s'il l'avait souhaité mais il n'en avait pas envie. Cette tension sexuelle qui planait et qui les entourait ne l'incitait pas à fuir bien au contraire. Il colla son corps à celui du frère ainé et se frotta doucement, ce faisant Indra ne put s'empêcher de gémir. Tout était nouveau pour lui.
« - J'ai bien vu ton regard, celui que tu me réserves. Et je suis honoré d'être celui que tu ais choisi. »
Indra n'en croyait pas ses yeux ... Ses sentiments étaient réciproques ? Pas qu'il ne s'en doutait pas au vu de ce qu'il se passait depuis tout à l'heure mais Indra n'était pas sûr de lui dans tout ce qui touchait aux relations humaines alors que dire des relations amoureuses et sexuelles ! Mais il jugea qu'il était temps pour lui d'agir en homme ! De prendre sur lui pour affronter ses craintes.
Il posa doucement ses mains sur le torse musclé de Kano et il l'embrassa doucement. Kano répondit au baisé qui se transforma en un ballet de passion. Leurs langues se cherchant et se titillant l'une l'autre. Puis alors qu'Indra descendait ses mains sur les fesses musclées de l'homme qu'il désirait, ce dernier le retourna violemment et il sentit sa raideur entre ses globes de chair. Il ne put réprimer un couinement. Ce n'était pas de cette façon qu'il avait envisagé la chose.
« - Attends Kano, je crois que l'on s'est mal compris ... commença Indra en essayant de se retourner. »
Il esquissa un sourire qui se voulut rassurant mais sa voix tremblotta.
« - Allez, Indra, laisse-toi faire ... La prochaine fois, je te laisserais me prendre mais pour aujourd'hui, je veux te posséder ... lui répondit la voix grave de Kano. »
Il semblait en avoir réellement envie mais Indra ne voulait pas. Il n'était pas prêt.
« - Non, pas comme ça ... on peut peut-être en discuter ? glapit Indra en sentant les grandes mains de Kano malaxer ses fesses. »
Cela prendrait cinq minutes et s'il se préparait psychologiquement peut-être qu'il parviendrait à prendre du plaisir en étant le dominé, à condition qu'à son tour il puisse profiter du corps de son amant.
« - Il en est hors de question, je serais le premier à te baiser. Si je te laisse filer, un autre tentera sa chance. Grogna-t-il en refermant sa prise sur les hanches pâles d'Indra.»
Indra se figea. Avait-il bien entendu ? Il voulait coucher avec lui, le prendre ici et maintenant uniquement parce qu'il savait qu'il n'avait jamais connu de relation avec quelqu'un et que ses charmes intéressaient plus d'une personne (femmes et hommes confondus) ... Il voulait l'exclusivité de sa virginité ... Indra douta des sentiments de Kano. Cette agressivité, ce comportement hâtif ... Seul son corps l'intéressait ?! Sans preuve aucune, Indra était perturbé et sa confiance, déjà fragile, était désormais complètement brisée.
La colère gronda dans le corps d'Indra. Comme une bourrasque de vent soudaine. D'un mouvement de taijutsu, il se dégagea de la prise forte de Kano et sorti du pavillon. Kano était peut-être un bon ninja mais il était au moins cent fois meilleur que lui. Néanmoins, indra ne pouvait pas empêcher son attirance de retenir sa force. Il ne voulait pas le blesser, juste s'éloigner pour ne jamais le revoir. Il était tellement en colère qu'il ne sentit que très peu la morsure du froid quand il arriva sur la terrasse. Il se saisit de son kimono et commença à se rhabiller, le tissu était glacé et par endroit le tissu semblait s'être à demi-solidifié. Mais qu'importe, Indra ne voulait qu'une seule chose : retrouver sa chambre. Mais Kano lui attrapa le bras, à sa grande surprise. Il ne l'avait pas entendu venir, chose rare chez lui que personne ne pouvait surprendre. Son énervement et sa colère devaient y être pour beaucoup. Ses pupilles devinrent grenat.
Je vais te lancer un ninjutsu d'immobilisation et on en parle plus ... Pensa-t-il en se retournant, toujours dans l'optique de le fuir pour retrouver le calme.
Mais sa vue fut obstruée. Kano se rua sur lui. Il lui avait jeté un linge sur la tête pour qu'il ne soit pas la victime du sharingan.
« - Moi aussi je te regarde depuis longtemps, et je connais les points faibles de tes beaux yeux ... »
Ils tombèrent en bas de la terrasse du pavillon dans la neige. Indra sentit son kimono s'humidifier et le corps de Kano l'écraser de tout son poids en lui immobilisant les poignets. Il aurait pu se défaire de cette prise mais Indra pensait qu'il ne serait pas aller jusqu'au point de non retour.
« - Retire ça de mon visage ! cracha Indra fou de rage. »
Puis sans crier gare, Kano lui remonta les hanches et le pénétra d'un coup. Le temps sembla s'arrêter d'un coup. Quelque chose se brisa en Indra. Il ne sentit pas tout de suite la douleur mais son âme sembla se déchirer en deux. L'homme dont il était amoureux venait de le pénétrer sans son autorisation juste pour le plaisir d'être le premier. Ses sentiments étaient piétinés, sa fierté découpée en morceaux ... Il ne voyait rien, plongé dans l'obscurité. Kano avait bloqué ses poignets au-dessus de sa tête avec la force d'une de ses mains et de l'autre, il maintenait la hanche douce et musclée fermement au sol pour le pénétrer toujours un peu plus dans un grognement sourd.
« - Tu es divinement bon ... susurra-t-il entre deux souffles.»
S'il l'avait voulu, Indra aurait pu se défaire de la prise de l'homme au-dessus de lui, il était infiniment plus doué que lui. Mais il resta là, honteux, perdu dans le noir. Puis Kano commença des mouvements de va et vient. Long et langoureux. C'est à ce moment précis que l'esprit d'Indra se reconnecta et qu'il sentit la douleur lui déchirer le ventre. Il cria en pleurant mais ses plaintes furent emportées par le vent de la tempête de neige. La neige fondait sur leurs corps aussi bouillant que de la braise. Indra arqua le dos quand Kano poussa dans son corps d'une façon bien trop brutale.
« - Je t'en supplie, arrête ! Tu me fais mal ... pleurait-il en se débattant.
- Chuuuut, Indra. Chuchota-t-il à son oreille en lui mordillant l'épaule. Je sais ce que tu veux ... Tu vas finir par prendre du plaisir. »
La voix perverse de Kano finit de le dégoûter. Il retint un haut le cœur parce qu'il n'avait aucune envie de ressentir du désir, plus maintenant. Soudainement, Kano se retira et le retourna sur le ventre pour le pénétrer avec davantage de force et de profondeur. Indra pleura et pria pour qu'il arrête mais personne ne semblait l'entendre. Pas même son frère, ni même son père ... Les mouvements s'accélérèrent et il pouvait sentir le sexe de Kano se durcirent. Puis Kano toucha un point extrêmement sensible de son anatomie. Un frisson de plaisir le traversa bien malgré lui. Kano s'en rendit compte et prit pour mission de recouvrir d'attention ce point sensible tout en mordillant sa nuque. Le sexe d'Indra se mit à durcir au grand désespoir de l'Otsutsuki qui se répugnait à éprouver du plaisir dans un acte aussi abjecte.
Kano était près de jouir et Indra le sentait. Lui aussi était à sa limite.
« - Je vais te faire mien ! s'écria Kano en éjaculant dans son ventre. »
Indra n'aurait jamais pu imaginer que l'homme qu'il aimait soit capable d'une telle chose. Et plus encore, jamais il n'aurait imaginé que quelqu'un tenta quoi que ce soit de la sorte avec lui. Mais il ne s'était pas méfié ... il avait baissé sa garde par amour. Il sentit le sperme épais remplir son intimité, cela le fit pleurer. Et la honte l'envahit quand il éjacula à son tour sous le sourire sadique de son tortionnaire. Quand Kano se retira, il glapit de douleur. Il pouvait sentir l'odeur métallique du sang.
Kano fit le tour de son corps pour se placer face à lui. Il lui prit une poignée de cheveux où de la glace commençait à se figer et tira dessus. Indra ouvrit la bouche pour protester et Kano en profita pour lui pénétrer la bouche. Il le pénétra jusqu'à la base de son sexe, donnant la nausée et coupant la respiration à sa victime. Les larmes dévalèrent les joues pâles, rapidement absorbées par le tissu qui lui entourait le visage et que Kano avait bien fait attention à maintenir. Il le pénétra à plusieurs reprises et Indra sentait le goût du sperme et de son sang sur sa langue. Cela resterait graver au plus profond de son âme pour le restant de l'éternité s'il exista.
Quand il eut terminé, Kano se mit à genoux. Indra eut la force de tendre la main à l'aveugle et il sentit le tissu d'un kimono. Il avait eu le temps de se rhabiller, lui. Il l'agrippa fermement pendant que son bourreau lui ôtait le tissu qu'il avait sur le visage : sa propre serviette. Puis il lui prit le menton et déposa un baisé sur ses lèvres rougies par la friction sans jamais détacher son regard des sharingan. La provocation à l'état pur. Mais Indra n'avait pas la force de lancé un quelconque maléfice ou jutsu. Son chakra était comme atrophié par ce que venait de se passer.
« - J'ai adoré, on recommence quand tu veux ... murmura-t-il en le fixant. »
Il attendit quelques secondes, des flocons se posèrent sur lui sans fondre. Puis il soupira en souriant, passa doucement une main sur la joue d'Indra, se recula et parti en direction de la demeure principale. Indra resta interdit un certain temps, jusqu'à ce que son corps ne supporte plus le froid. Ses articulations étaient bleues et il commençaient à claquer des dents. Il se leva avec difficulté, son corps portaient les marques de ce méfait et la souillure coula de son intimité mêlée à du sang. Il avait mal, très mal. Mais la douleur physique ne dépasserait jamais celle qu'il éprouvaerait psychiquement tout au long de sa vie. Il se rhabilla et retourna dans sa chambre mais ne dormit pas. Toute la nuit, il fixa la cloison qui séparait sa chambre de celle de Kano. Ses pupilles lui permettaient de le voir dormir, son corps se soulevant au rythme de sa respiration. La rage grondait dans ses entrailles qu'il avait fouillé quelques heures plus tôt. Mais il ne fit rien. Le lendemain non plus. Il continua sa vie comme s'il ne s'était rien passé, à l'exception qu'il rompit tout contact avec son agresseur. Asura ne chercha pas à comprendre les humeurs de son frère. Comment aurait-il pu savoir. Mais de cette fameuse nuit, tout changea.
Cet amour si profond qu'il avait éprouvait se mua en une rage d'égal importance. Il sombra dans une tristesse incommensurable ... et transmettra son malheur à ses descendants. Ainsi les Uchiwa dotés de cette si puissante pupille seraient condamnés à tomber dans les méandres de l'obscure folie à mesure que leurs cœurs se rempliraient d'amour. Une véritable malédiction.
Fin du flashback
Iruka avait les yeux qui piquaient mais il ne céda pas. Indra avait vécu pire que lui. Certes, il s'était fait violer mais c'était par une brute inconnue. Indra l'avait été par un homme dont il était amoureux et en qui il avait confiance. Le dieu avait l'air nostalgique en regardant les souvenirs. Il avait inconsciemment posé sa main gauche sur son ventre tandis que la droite avait raffermi sa prise dans les cheveux d'Iruka. Ce dernier se redressa pour regarder son compagnon de fortune.
« - Tu peux te rassurer et te dire que ce que tu as vécu, tu n'es pas le seul à en avoir fait l'expérience. Et tu peux rire du grand Indra Otsutsuki qui s'est fait violenter par un autre homme de son village bien moins doué au combat que lui. »
Mais Iruka ne rigola pas, il n'esquissa pas même l'ombre d'un sourire.
« - Tu l'aimais ... parvient-il à murmurer.
- J'en étais fou amoureux. Lui répondit Indra. »
Un silence lourd de sens s'abattit. Puis Iruka se posa une question.
« - Comment t'es-tu vengé ?
- Je n'ai jamais pu me venger. Une guerre intestine éclata avec un autre clan quelques temps plus tard et Kano périt dans la bataille. J'ai assisté à son dernier soupire. A vrai dire, la dernière chose qu'il vit en fermant les yeux était mes pupilles. J'ai voulu lui lancer un maléfice pour qu'il soit maudit à jamais mais je n'y suis pas parvenu. J'ai eu pitié de lui. »
Iruka comprenait à présent ce besoin impérieux de dominer et de soumettre ses hôtes. Puis il comprit que la véritable malédiction n'était pas celle que lui et Kakashi vivait. C'était Indra, le maudit de l'histoire. Il s'était lui-même maudit à vivre perpétuellement dans le souvenir de sa honte passée même s'il devait emmener avec lui des âmes innocentes qui n'avaient rien à y voir, tout comme il l'était à l'époque. Peut être y avait-il un moyen de rompre le maléfice ... Un moyen qu'il n'avait pas envisagé jusqu'alors !
« - Cesse de rêvasser, Iruka. Nous avons de la visite ! dit Indra en se relevant. »
Iruka en fit de même et avant que son « parasite » d'acolyte ne disparaisse dans son subconscient, il l'interpella. Indra se retourna en haussant un sourcil énervé.
« - Qu'y-a-t-il ? dit-il mécontent qu'on le retienne. Je pense qu'on a assez discuté pour aujourd'hui. »
Mais son regard de mécontentement se mua en regard de stupeur. Le ninja qu'il avait possédé, celui là même qu'il avait promis de briser et de dévorer avait tendu son poing vers lui. Indra ferma les yeux en souriant. Il ricana en s'avançant vers Iruka avant de taper de son poing fermé celui qui lui était présenté.
« - Ne prends pas cela pour acquis, petit ninja. Une fois dehors et dès lors que le sceau d'Asura ne fonctionnera plus, je me ferais un plaisir de posséder ton âme.
- Si cela te fais plaisir de penser que tu y parviendras, Partenaire. Railla Iruka. Je vais reprendre les commandes si cela ne te dérange pas.
- Mais je t'en prie, rigola Indra en disparaissant. »
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Le clone ligneux de Yamato se mit à pourrir sur place une fois qu'il eut transmit son message à Kakashi. Le jonin se frotta les cheveux pendant que Sakura passait ses mains sur ses bras. La douleur avait considérablement diminué grâce à elle. Elle était devenue très douée sous les ordres de Maître Tsunade. Kakashi eut une bouffée de nostalgie en repensant à son équipe 7 qui s'était dissoute après le départ de Sasuke. Le taciturne Sasuke Uchiwa, le douce (à l'époque !) Sakura Haruno et le pétillant et inconscient Naruto Uzumaki. Ces petits élèves impertinents devinrent les disciples des trois sanin légendaires, Tsunade, Jiraya et Orochimaru. Le destin avait parfois de drôles d'intention.
« - C'est trop risqué, commenta-t-elle les sourcils froncés. S'ils vous « kidnappent » il y a un risque pour l'équipe en son ensemble.
- C'est pourtant idéal pour rapidement retrouver Iruka. Lui répondit-il un peu trop sèchement.
- Je comprends, Sensei, je vois les conséquences de la séparation. Comment respirez-vous ?
- Mal. Mais je commence à avoir l'habitude. »
Sakura lui dégagea les bronches à l'aide d'une technique médicale qui consistait à dévier le passage d'une méridienne de chakra de façon temporaire pour laisser aux poumons plus d'espace pour respirer.
« - Cela devrait vous soulager quelques temps. »
Kakashi la remercia en remettant sa veste. Ses jambes étaient encore flageolantes et il du s'appuyer pour garder l'équilibre. Les muscles de ses jambes étaient de plus en plus douloureux et sa colonne vertébrale était comme contracté mais il n'en dit rien pour ne pas l'inquiéter. S'il se déshabillait, son corps serait probablement perclus d'hématomes comme la première fois qu'ils s'étaient séparés trop longtemps.
Quelle va être la prochaine étape ... pensa Kakashi en ignorant la douleur qui lui picotait l'épiderme.
Mais face au silence d'Asura, Kakashi avait un mauvais pressentiment.
Oooooy ! l'interpella le jonin.
Ce n'est pas le moment de te préoccuper de ça ... lui répondit son colocataire.
Je pense justement que c'est le bon moment, Asura. Mon corps est en train de craquer lentement et j'aimerais bien savoir ce que je risque si le plan échoue. Claqua Kakashi passablement énervé.
Rare sont les cas où nos hôtes résistent aussi longtemps à Indra. Le dernier à avoir réussi cet exploit et qui a été séparé pendant longtemps de son compagnon remontent à 250 ans.
Kakashi voyait le problème arriver à des kilomètres.
Et comment ont-ils terminé ? demanda Kakashi inquiet.
Indra a fait en sorte que leur séparation soit longue et leurs corps en ont subi les frais. Cela a commencé avec les difficultés respiratoires ...
Je connais, merci. Claqua Kakashi mal à l'aise. Il entendit presque Asura déglutir de gêne.
Ensuite, des hématomes sont apparus sur leurs corps.
Et ? s'impatienta l'argenté.
Et mon hôte n'a pas supporté l'étape suivante. Ses organes ont cessé de fonctionner l'un après l'autre, provocant des crises énormes. Il a supporté la douleur et les inconvénients par la seule pensée de retrouver l'amour de sa vie. Mais ses os sont devenus friables et la mort l'a emporté.
Kakashi venait de recevoir un poids d'une tonne et demie sur la tête. La situation était des plus urgentes.
Qu'est-il advenu de l'hôte de ton frère ? demanda le jonin attristé par le devenir de ce couple qui n'avait probablement rien demandé, eux non plus.
Il était très éloigné quand sa mort est survenue mais il l'a senti. Leur lien s'est brisé comme un fil tendu à l'extrême. Il a sombré dans la douleur du deuil de l'être aimé et ne pouvant plus vivre dans un monde où ce dernier ne s'y trouvait pas, il s'est donné la mort.
Et Indra a obtenu ce qu'il voulait. Commenta Kakashi attristé de cette nouvelle.
Bon ou mauvais, le plan devait fonctionner. Cela devenait une question de vie ou de mort. Qu'il meure, Kakashi s'en moquait. Cela faisait bien longtemps qu'il avait accepté l'idée de mourir. Mais imaginer Iruka, le corps inerte et froid ... Il ne frémit rien qu'à cette idée. S'il ne pouvait pas mettre de mot sur ce qu'il ressentait pour l'enseignant, il admettait qu'il s'y était fortement attaché et qu'il était même plutôt à son goût. Sa personnalité en deux teintes : l'angélique enseignant et l'homme provoquant et non moins sexy dont la diabolique cigarette qui roulait entre ses doigts et ses lèvres était d'une tentation sans nom. Cela faisait un moment que l'idée de se mettre vraiment en couple avec lui faisait son chemin. Mais il ne connaissait pas les intentions d'Iruka. Le pauvre était celui qui était le plus à plaindre dans l'histoire parce qu'il avait hérité d'Indra Otsutsuki. Concernant leur « relation », Iruka semblait diviser. Quand ils avaient passé la nuit ensemble, Iruka avait manifestement pris autant de plaisir, autant que lui. Mais Iruka lui avait avoué que c'était à Indra qu'il avait fait l'amour. Rien qu'à cette idée, son corps frémit. Iruka n'avait-il aucun souvenir ? Rien que cette idée l'attristait. Le lendemain quand Iruka avait dangereusement lorgné sur le kunai, était-ce si horrible que de coucher avec lui ? Encore que l'idée de savoir que l'on avait couché avec quelqu'un sans donner son consentement ... A quel moment Indra avait pris possession de lui exactement ? Sakura le sorti de sa torpeur.
« - Il faut changer de plan, s'écria-t-elle alors. Vous n'êtes pas en état !
- Sakura, lui répondit Naruto d'une voix autoritaire, si Kakashi-sensei peut le faire alors on fait comme il dit. »
Son ton était sans appel. Elle se leva les lèvres pincées. Naruto était appuyé contre le mur à l'entrée de la grotte simulant une garde un peu trop zélée. Genma était couché près du feu. Sakura se rapprocha de lui et lui demanda de remonter sa veste et son tee-shirt. Alors qu'il amorçait un mouvement pour se lever, elle le força à se rallonger.
« - Ne faites pas d'effort inutile.
- Je ne suis pas en sucre, jeune fille. Le sermonna-t-il gentiment.»
Elle lui adressa un immense sourire.
« - Vous, au moins, vous êtes raisonnable ... siffla-t-elle en coulant un regard sombre sur Naruto et Kakashi. »
Il remonta ses vêtements pour dévoiler son ventre musclé pourvu d'une longue cicatrice qui le traversait de part en part. Elle haussa un sourcil que Genma aperçut. Il ricana ce qui fit contracter les muscles ventraux.
« - Un fil de chakra d'un ninja espion de Suna, un marionnettiste, durant la troisième grande guerre. »
Elle hocha la tête en vérifiant l'état des organes affectés par la technique de barrière magnétique. C'était la première fois qu'elle assistait à ce justu et elle avait eu le souffle coupé. Les jonins avaient vraiment des capacités hors normes sans oublier que Genma était aussi un tokubetsu au service de l'hokage et qu'il avait appris directement de l'hokage quatrième du nom, Minatu Namikaze, l'éclaire jaune de Konoha.
« - Kakashi, commença-t-il, Sakura a raison, le plan est risqué. »
Kakashi vit rouge. Il se retourna vivement faisant violence à son pauvre dos.
« - Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi ! Vous n'allez pas me dire que le seul qui soutienne ce plan soit Naruto !
- He ! s'irrita Naruto vexé. »
Kakashi fit un signe d'apaisement au jeune homme en s'excusant. Il savait très bien que ce n'était pas ce qu'il avait voulu dire mais les plans « tête-brulé » du jeune jinchuriki n'était pas ceux que l'on envisageait en premier lors de situations délicates. Genma remit ses vêtements en place et s'assit.
« - Ne te détrompe pas Kakashi, c'est pour cette raison qu'il va fonctionner. Il est tellement risqué qu'ils ne penseront jamais qu'il s'agit d'un piège. Pour autant, je reste inquiet pour ta sécurité. Tu n'es clairement pas en état de combattre et mes propres réserves de chakra sont épuisés et ont des difficultés à se renouveler malgré la tonne de pilules ninjas que me fait ingurgiter Sakura. Je suis dan l'impossibilité d'exécuter un quelconque jutsu et mon corps est dans un trop mauvais état. Je peux me battre mais ils ont l'air coriace.
- C'est pour cette raison que Raidô va te mettre à l'abri.
- Ce n'est pas ce que je veux, Kakashi. Tu vas te retrouver seul, les jeunes aussi. Il faudra d'abord se regrouper pour les attaquer et on ne sait pas dans quel état est Iruka. »
Kakashi grimaça. C'était bien vrai. Lors de sa discussion avec le clone de Yamato, il avait senti qu'il lui dissimulait certaines informations et sur le moment, Kakashi n'avait pas cherché à savoir quoi mais maintenant que l'évidence était telle qu'il ne pouvait plus l'ignorer, son sang ne fit qu'un tour.
Calme-toi, Kakashi, garde l'esprit clair. Lui intima Asura.
Mais ce conseil, pourtant fort avisé, eut l'effet inverse et il sentit une colère l'envahir. Asura avait beau l'aidé à contenir Indra, en quelque sorte parce que pour le moment, ce n'était pas une grande réussite c'était leur faute s'ils se retrouvaient dans une situation pareille. S'ils n'étaient pas les victimes de cette malédiction, jamais ils n'auraient eu besoin de se rendre au pays de l'eau.
Kakashi se leva, se mordit le pouce pour faire perler du sang et exécuta cinq mudra sans prêter attention aux critiques de Sakura. Puis il posa la main contre le sol.
« - Nimpo, invocation. Dit-il faisant apparaitre sa meute de chiens ninjas. »
Il avait fait appel aux plus petits pour garder une certaine discrétion. Il leur fit un rapide topo de la situation et leur assigna leur ordre de mission.
« - Pakun, tu resteras avec moi en te dissimulant. Urushi, tu accompagneras Sakura et Naruto. Quant à toi, Shiba, ...
- Je reste avec Genma. Termina le chien argenté en s'approchant de l'humain et en frottant sa tête contre le bras de ce dernier. »
Genma lui répondit par une caresse. Il adorait la meute de Kakashi et avait toujours eu des affinités avec ce toutou là.
« - Content de te voir, Shiba. »
Kakashi haletait et de la sueur perlait sur son visage. Il a avait utiliser ses dernières ressources personnelles de chakra. Désormais s'il voulait en user, il devrait laisser Asura aux commandes.
« - Tu es certain de pouvoir préserver l'invocation, lui demanda Pakun inquiet.
- Ne t'inquiète pas, je ne suis pas sans ressource. »
Kakashi se rassit au sol en s'appuyant contre la paroi.
« - Vous avez bien comprit le plan ? demanda le jonin à l'intention des deux chunin. »
Les deux jeunes se regardèrent. Naruto n'en menait pas large même s'il était à 100% d'accord avec le plan. Sakura ferma les yeux et détourna son visage.
« - Est-ce que vous avez bien compris ? grogna-t-il excédé par l'immaturité de ses anciens élèves. »
Mais l'agressivité choqua même Genma.
« - He, Kakashi, ne leur en veux pas de s'inquiéter. Tu sais très bien à quel point c'est compliqué de mettre ses émotions de côté quand des proches sont impliqués. Tu le sais mieux que quiconque si je ne me trompe ... »
Les paroles censées de Genma ramenèrent Kakashi à la raison.
« - Veuillez m'excuser ... dit-il la voix quelque peu tremblante. »
Naruto et Sakura se regardèrent et se sourirent avant de se rapprocher tout deux de leur sensei. Ils s'agenouillèrent de chaque côté et lui prirent les mains.
« - On sera toujours de votre côté, Kakashi-Sensei ... dit Sakura en souriant.
- Et on vous obéira quoi qu'il arrive ! enchaina Naruto en levant le pouce. A condition de rester raisonnable. »
Les yeux de Kakashi lui piquèrent mais il ne pleura pas. Il ôta ses mains de celle des deux jeunes et les posa sur leurs têtes pour frotter gentiment leurs cheveux. Il ne les perdrait jamais. Après tout, ils étaient, sont et seront toujours ses petits élèves impertinents. Même Sasuke, quand il reviendrait. Par que on retour sera inévitable. Il en était certain. Et tout cela, il voulait le vivre aux côtés d'Iruka.
« - Alors exécution les jeunes. Ils ne vont pas tarder. »
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Yamato et Raidô se postèrent au-dessus de la grotte, sur la falaise. Raidô était agenouillé et regardait le vide, le ventre tordu d'appréhension. Yamato était à ses côtés, une main sur les hanches. Il tendait la main à Raidô et déposa une petite graine dans la sienne.
« - Je ne t'explique pas le principe ... dit-il en plaisantant. »
Nul besoin de mots pour savoir que la graine était destinée à Genma. Mais ils n'eurent pas l'occasion de discuter davantage. Un bruissement de feuille les avertit d'une présence. Les quatre ninjas étaient là. Quatre ?!
« - Ce n'était pas convenu de cette manière. Menaça Yamato en joignant ses mains en guise d'avertissement. »
Ils sortirent du bois pendant que Raidô dégainait son épais noire. Nakame était accompagné des jumeaux Juno et Izumi mais aussi d'un autre ninja à la peau pâle, aux longs cheveux blancs en pic et au long kimono blanc et bleu ciel. Riku, le ninja renégat du village caché de la brume, Kiri, qu'ils avaient rencontré lors de leur première approche. Ils ne connaissaient pas les capacités aux combats des trois autres et voilà qu'un nouvel individu entrait dans la partie. Et il allait probablement remettre en question le plan établit avec l'équipe Kakashi. Nakame s'avança au-devant d'eux.
« - Vous êtes pile à l'heure ! dit-il dans un grand sourire. »
Mais ni Yamato ni Raidô ne lui rendirent sa bonne humeur. Bien au contraire.
« - Ce n'est pas ce que nous avions convenu ! s'énerva Yamato.
- Ne vous inquiétez pas, il n'est là qu'au cas où notre « cible » soit capable de se défendre.
- Vous n'êtes pas capable de vous occuper d'un ninja affaibli ? cracha Raidô haineux.
- Je me suis renseigné, figurez-vous ... répondit Nakame du tac au tac. »
Le sang des deux ninjas se glaça et ils n'osèrent pas se regarder. Soit leur identité était intacte, soit ils savaient très bien qui ils étaient.
« - Kakashi Hatake du village caché de Konoha. Jonin de grade supérieur. Le ninja copieur porteur du sharingan sans être lié au clan Uchiwa.
- Comment la savez-vous ? demanda Yamato prudemment.
- Vous n'étiez pas au courant ? rétorqua Juno en les fixant de ses grands yeux.
- Plus ou moins, répondit Raidô en serrant compulsivement son arme.
- Vous êtes aussi un sensoriel ?! clama Izumi admirateur.
- Alors l'un des votre est un sensoriel. Dit Yamato. »
Mais lequel ... pensa-t-il.
« - Plus ou moins, répondit Nakame en ricanant. Je propose de nous mettre au travail. Sinon, le soleil va se lever avant que nous nous soyons mis d'accord. »
Yamato et Raidô n'eurent d'autre choix que d'accepter. Les jumeaux suivirent Nakame au bord de la falaise.
« - Fuiton, la danse du vent ! dirent les jumeaux en cœur. »
Deux vagues de vents contraire s'èlevèrent et frappèrent la roche de la falaise créant un nuage de sable fin. Puis Nakame sorti ses immenses bras de sa cape et passa à l'action.
« - Doton, brouillard de sable ! »
Le sable se mit à remplir le ravin et par l'action du vent des deux roux, un véritable nuage de sable se mit en route en son sein. Puis tous les ninjas renégats se jetèrent dedans à l'exception de Riku.
« - Tu ne te joins pas à nous ? demanda Raidô curieux. »
Mais le jeune homme hocha négativement de la tête. Il avait un drôle de regard comme s'il essayait de lire en lui. Mais Raidô n'avait pas le temps de s'occuper de ça. Il avait une mission et il avait bien l'intention de la remplir sans bavure. Alors il suivit Yamato dans le brouillard laissant l'ancien ninja du pays de l'eau seul.
« - Je dois dire que je ne m'attendais pas à te revoir ... Raidô Namiashi. »
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Dehors, le vent se mit à souffler et aussitôt un nuage de sable rempli le ravin qui protégeait la caverne.
« - Nous y sommes. Dit Sakura en remuant le feu comme si de rien n'était. »
Naruto la rejoignit pour retourner la viande du lièvre qui rôtissait sur une branche tandis que Kakashi s'enfonçait davantage dans son sac de couchage et que Genma ferma les yeux appuyés contre un gros rocher. Les chiens attendaient dehors dans la forêt. En tant que chien, ils se moquaient royalement du sable qui empêchait quiconque de voir à plus d'un mètre. Ils avaient pour eux leur odorat surdéveloppé.
Ce fut Yamato qui pénétra le premier.
« - Mokuton, Entraves boisées ! »
Une multitude de branches sortirent de terre et attaquèrent Naruto et Sakura pour les attraper. Mais ils ripostèrent rapidement. Sakura qui avait remis ses gants en explosa un certain nombre d'un seul coup de poing, l'onde choc portant beaucoup plus loin que Yamato n'aurait imaginé. Quant à Naruto, il utilisa un rasengan de faible amplitude pour se frayer un chemin jusqu'en extérieur et tenter d'encercler le jonin. Une fois que ce fut fait, Naruto et Sakura l'attaquèrent simultanément. A l'aide de clone, Naruto exécuta son « Naruto Fury » qu'il avait copié sur la « Fureur du lion » de Sasuke puis Sakura enchaina avec un coup de pied qui découpa Yamato en deux. Elle fut étonnée et Naruto s'exclama de joie tandis que le corps de Yamato redevint ce qu'il devait être à l'origine : du bois.
« - C'est un clone ! dit Sakura.
- Vous pensiez vraiment que j'allais me battre avec deux gamins ... ricana l'ancien ANBU à la cime d'un arbre. »
A cause du sable et du vent combiné, aucun des deux jeunes gens ne sut d'où venait la voix. Puis Naruto le capta grâce aux sens de Kurama.
« - Par là ! cria-t-il en se ruant dans la forêt.
- N'y va pas ! Naruto, non ! continua Sakura avant de prendre sa suite. »
Ils avaient suivit le plan à la lettre. C'était assez simple mais en même temps, ils étaient jeunes et l'impulsivité de Naruto ls avaient souvent mené à se séparer par le passé. Alors niveau crédibilité, ils étaient habitués. Ils poursuivirent Yamato dans la sombre forêt rapidement suivit d'Urushi qui salua Shiba d'une léchouille avant de sauter de branche en branche.
Raidô agit en second. Il pénétra dans la grotte prudemment accompagné de Nakame et des deux jumeaux. Raidô passa devant. Il jeta un regard à Kakashi qui haletait dans sa couche. Son visage était trempé de sueur tout comme son masque. Il aperçut même un bleu violacé au niveau de son front. Il le dépassa laissant Nakame s'occuper de lui. Le ninja du pays du sable s'en approcha et commença à l'ôter de son lit.
« - C'est bien, lui. Dit-il un sourire fier sur son visage. »
Il le regarda de plus près, inspectant ses dents et ses yeux. Quand il commença à ôter le masque, l'un des jumeaux l'en empêcha. Nakame le regarda férocement.
« - Ne commet pas cet imprudence, Nakame, cela doit être cet œil qui possède le sharingan. Si tu le regardes, il pourrait t'enfermer dans un dojutsu et tu ne sais très bien qu'aucun de nous n'excelle dans cet art. »
Intéressant ... nota Kakashi en tentant de se relever. Il avait plus mal qu'il n'aurait imaginé. Cela améliorerait sa performance de comédien.
« - Qui êtes-vous ! cria-t-il en essayant de saisir un kunaï. Mais Nakame lui marcha sur la main.
- Tssst Tssst Tssst, Vilain Garçon ... »
Kakashi les jaugea du regard. C'était la première fois qu'il les voyait, contrairement à Genma. Il lui en avait fait un portrait fidèle.
« - Nous sommes ceux qui allons donner une utilité à ta misérable vie ... murmura le jumeau, la pleine d'une cruauté que Raidô avait soupçonné dès leur première rencontre. »
Puis Kakashi regarda le tokubetsu camouflé derrière son masque.
« - Toi ... grogna-t-il.
- Ravie de te revoir mais je ne suis pas là pour toi. Lui répondit-il en faisant un signe de la main. J'espère que tes petits protégés savent se battre car mon collègue ne sera pas tendre avec eux.
- Espèce de sale ...cracha Kakashi. »
Mais Nakame lui bâillonna la bouche.
« - On va devoir complètement refaire son éducation, mais son caractère n'est pas déplaisant. »
Kakashi se laissa donc capturer non sans une dose d'agressivité. Raidô les regarda faire puis il se retourna violemment. Le second jumeau, celui qui se mêlait de tout était en train de faire quelque chose sur le corps de Genma, inconscient. Il s'en rapprocha hâtivement et le saisit à l'épaule pour le faire reculer. Son cœur rata un battement quand il aperçut une photo dans ses mains.
« - Voilà pourquoi tu étais autant attaché à lui, vous vous connaissez ... »
Genma frémit. Il venait de foutre en l'air la couverture de Raidô. Sa photo, il ne l'avait montré à personne mais il l'emmenait partout avec lui sur son cœur, un peu comme un porte-bonheur. On le voyait lui, avec Raidô et Iwashi aux côtés du quatrième Hokage. Tous souriait sauf Genma qui tirait la tête car il venait encore de se faire gronder. Et Raidô était facilement reconnaissable, non par sa cicatrice qu'il n'avait pas encore et de toute façon, il portait un masque actuellement mais son sabre, Kokuto. Le jumeau s'apprêtait à hurler, d'ailleurs son jumeau dû sentir la détresse de celui-ci car il se retourna. Genma ne sut pas vraiment quoi faire alors il se saisit de la photo des mains du jeune garçon et la fourra dans sa chaussure. Puis Raidô se relava précipitamment, dégaina son épée noire et transperça le cœur du jeune garçon. Ce dernier hoqueta de surprise et écarquilla des yeux en regardant son frère, tout aussi horrifié.
« - JUNO ! cria-t-il avant que Nakame ne le retienne par l'épaule.
- J'avais bien spécifié que cet homme était à moi, je vous avais interdit de le toucher. »
Puis il ôta son épée dans une éclaboussure de sang qui aspergea son masque blanc zébré de jaune. La réaction était complètement démesurée mais c'était le seul moyen pour qu'il ne parle pas. Genma recula en rampant, il semblait complètement affolé. Il avait perdu son calme. Alors Raidô en profita pour suivre il se plaça au-dessus de lui et lui attrapa la gorge pour le trainer sur la surface rocheuse.
« - Où crois-tu aller comme ça ... »
Il resserra sa prise sur la gorge tendre et rapidement, Genma ouvrit la bouche en manque d'air. Il attrapa le bras de Raidô et tapa dessus mais rien n'y fit.
« - Tu es à moi et à personne d'autre. Dit-il a son oreille avant de le relâcher. »
Genma avait des étoiles devant les yeux. Sa gorge le brulait et son corps entier était en feu. Il savait bien que Raidô jouait un jeu mais il était peut-être un peu trop dans le personnage. Il jeta un regard à Kakashi qui avait l'air complètement désolé, ligoté dans le dos de Nakame.
Izumi était en larme. Nakame lui dit de ne pas faire de représailles, pas tant que la vente ne serait pas conclue. Mais le jeune rouquin était hors de lui.
« - Mais il a tué mon frère ! »
Il haletait et pleurait en hurlant. Nakame sortait progressivement de ses gonds au fur et à mesure des avertissements qui étaient balayées. Soudainement, Izumi malaxa son chakra et commença à composer les signes d'un jutsu. Mais avant qu'il ait eu le temps de le lancer, Nakame lui trancha la gorge à l'aide d'une griffe sombre qui lui était poussé au bout de l'index. Il tomba comme une masse et le sang gicla jusque sur Kakashi qui ferma les yeux. Ses cheveux et le tissu qui le camouflait en était imbibé.
Kakashi, Genma et Raidô se tournèrent vers Nakame en silence. Ce dernier éclata de rire en faisant disparaître la griffe dans un nuage de sable noir qui regagna le tatouage avant de se teinter de rouge.
La technique du premier Kazekage ... Celle de la limaille de fer. Nota Kakashi.
« - Cela faisait un sacré moment que ces deux petits cons me tapaient sur le système. Commenta-t-il. »
Puis il se tourna vers Kakashi, le saisit et le jeta sur son épaule. Kakashi gémit de douleur quand l'épaule musclé heurta plusieurs bleus.
« - Nous avons ce pour quoi nous étions venus, il est temps d'y aller. Pour la vente, elle aura lieu demain en fin de journée. Cela nous laissera le temps de le préparer et vous de vous occuper de votre nouveau jouet le temps que votre collègue revienne de sa petite chasse privée. »
Raidô hocha de la tête.
« - Comment saurais-je où je dois me rendre ? demanda Raidô en attrapant Genma par la nuque pour le relever. »
Mais le jonin avait encore mal au corps et il pouvait presque entendre ses points de chakra hurler. Ses veines étaient de plus en plus en feu. Ses jambes étaient flageolantes, d'autant que la dernière phrase de Raidô à son intention lui restait en tête et sonnait comme une promesse.
« - Vous le saurez. Dit-il d'un sourire narquois. »
Puis il quitta la grotte avec Kakashi qui jeta un dernier regard à ses amis. Le plan avait connu quelques bévues. Mais le résultat était le même. Néanmoins, il était curieux de savoir ce qui avait provoqué cette scène plus qu'étrange entre Raidô, Genma et le feu Juno. Il n'avait pus utiliser son sharingan alors cette question le taraudait. Pour l'instant, il allait retrouver Iruka et c'était le plus important.
« - Ne vous inquiétez pas pour les corps, j'enverrais quelqu'un les chercher. Cria Nakame avant de disparaître dans un nuage de sable. »
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Raidô porta Genma pendant une heure avant de s'arrêter près d'une cascade.
« - C'est un endroit parfait, dit Shiba en reniflant l'air. L'eau camouflera vos odeurs et le bruit de la cascade couvrira vos voix. »
Raidô acquiesça. Ils purent passer derrière le rideau d'eau gelée pour prendre abri dans la grotte. Cette zone de la frontière semblait en proposer un certain nombre. Puis il reparti chercher du bois avec Shiba. Le chien argenté semblait inquiet.
« - Il doit se reposer, au moins cette nuit. Dit le canidé. Près du feu et si nous pouvions lui trouver de quoi manger ... »
Raidô fut attendrit devant l'animal qui semblait réellement aimer Genma. Il s'agenouilla près de lui, coinçant le bois entre sa cuisse et son ventre puis lui tapota doucement la tête.
« - Essaie de trouver un petit gibier pendant que je me charge de le réchauffer. »
Shiba était moins susceptible que les autres membres de la meute au sujet sa condition d'animal aussi il fut ravi d'être chargé de la chasse. Il battit de la queue et partit à la recherche de nourriture. Raidô reparti aussitôt à la grotte où il retrouva Genma assit contre la paroi à scruter le mur d'en face. Son regard était sérieux et il serrait la photo, tellement fort, qu'elle était froissée dans sa main. Il semblait tourmenté. Quand Raidô eut passé le rideau d'eau tout en protégeant le bois de l'humidité du mieux qu'il put, Genma le vit et se dépêcha de ranger la photo.
« - Ne te dérange pas pour moi. Lui dit gentiment Raidô. »
Ce dernier s'occupa ensuite de faire naître le feu tout en gardant un œil sur l'homme en face de lui. Dès qu'il avait le dos tourné, il pouvait sentir le regard de braise de Genma sur sa nuque. Il savait ce qui tourmentait le jonin et il devait le rassurer sur ce point.
« - Ecoute, Genma ... »
Mais ce dernier fixait à présent le feu. Alors il se rapprocha de lui s'assit en tailleur et le força à le regarder.
« - Genma, tu t'en veux pour l'incident dans l'autre grotte, n'est-ce pas ? »
Il ne lui répondit pas mais ferma les yeux si fort que son visage se crispa. Raidô aurait juré qu'il était sur le point de pleurer et il savait, depuis le temps qu'ils se connaissaient, qu'il fallait beaucoup de chose pour mettre Genma dans cet état. Cette photo, qu'il conservait précieusement sur lui, avait faillit rompre leur couverture. Mais Raidô avait évité le pire en exécutant le renégat. C'était quitte ou double et fort heureusement, Nakame ne semblait pas les porter dans son cœur ... Ils avaient donc évité le pire.
« - Genma, cesse de te tourmenter ... le plan a fonctionné. »
Genma rouvrit les yeux et le regarda intensément. Il semblait s'être calmé mais l'inquiétude se lisait toujours dans ses traits. Alors il approcha ses mains de la poche de la veste de Genma et en tira la photo qu'il regarda tendrement. Cela lui rappelait de bons souvenirs.
« - Tu la gardes sur toi depuis tout ce temps n'est-ce pas ? »
Genma resta dans le silence. Pourquoi se cachait-il constamment derrière ce mutisme. La photo était humide et il constata que leurs vêtements l'étaient également. Alors il se releva et s'approcha du rideau d'eau avant d'activer divers sceaux de protection. Etant un expert d'infiltration et d'assassinat, il savait créer des sceaux extrêmement puissants. De cette façon, ils pourraient se reposer tranquillement. L'eau dégoulinait de ses cheveux. Il passa une main dedans et constata qu'il portait toujours son masque.
Mais quel con ... s'injuria-t-il.
Il l'ôta et le rangea dans son sac après en avoir retiré le sang. Puis il prit sa gourde qu'il remplit via la cascade et l'amena à Genma qui refusa de boire.
Mais qu'est-ce qu'il est têtu ... Aux grands maux, les grands moyens !
Il but deux gorgés au goulot et se rapprocha très rapidement de Genma. Il s'agenouilla près de lui, saisit son visage en coupe et l'embrassa. Sous la surprise, Genma ouvrit la bouche et Raidô y déversa l'eau qu'il conservait dans la sienne non sans caresser sa langue de la sienne et de légèrement suçoter la lèvre supérieure du jonin. Genma avala l'eau du mieux qu'il put mais fit une fausse route qui l'obligea à tousser.
« - Mais qu'est-ce qu'il te prend ! dit-il en essuyant sa bouche.
- Enfin ! une réaction ! lui répondit Raidô sur un ton qui se voulait sarcastique. »
Le feu brulait vivement à présent et la chaleur commençait à se répandre autour d'eux.
« - Maintenant que j'ai toute ton attention, je vais pouvoir te dire ce que je ressens.
- On en a déjà discuté, Raidô ...
- Et je n'ai pas terminé ! »
Cette réponse était sans appel alors Genma se tut. Il regarda Raidô dont le sérieux était renforcé par la semi-obscurité du lieu.
« - Cela va te paraître un peu prématuré, surtout à la vue de ce que t'ai dit la nuit dernière mais c'est pourtant la vérité. J'ai beaucoup réfléchit et je sais maintenant que ce que je ressens pour toi est pur. Quand ces ninjas en avaient après toi, mon sang n'a fait qu'un tour et j'ai juré sur les dieux que si l'un d'eux te touchait, je mettrais tout en œuvre pour le détruire et le faire souffrir. Cela s'est produit, j'ai ôté une vie pour sauver la tienne ... »
Genma amorça le mouvement pour se lever mais Raidô l'en empêcha.
« - Et si je devais le refaire, je le referais, cent fois s'il le fallait. »
Genma avait le souffle coupé. Jamais dans ses rêves les plus fou, il n'aurait imaginé Raidô lui dire ces mots. Lors de leur dernière discussion, il avait bien remarqué que Raidô n'était pas insensible mais jamais il n'aurait espéré une réponse aussi franche et aussi tôt. Il ouvrit la bouche mais rien n'en sorti à part son souffle saccadé. Il sentait son désir monté en lui, il ne désirait qu'une seule chose et elle n'était pas vraiment approprié pour la situation dans laquelle il se trouvait. Et contre toute attente, Raidô fit tout pour le faire sortir de ses gonds. Il commença à défaire les attaches de sa veste des forces spéciales. Une à une, elles sautèrent. Genma ne cessa de regarder Raidô pour le graver dans sa mémoire, tel quel, avec son regard plein de sensualité. Jamais il n'avait trouvé sa cicatrice aussi séduisante. Il l'avait toujours intégré comme faisant partie de lui à tel point qu'il avait fini par ne plus la voir mais là, il n'éprouvait qu'un désir : l'embrasser et la gouter. Il ne tint plus.
Dans un souffle, il murmura son nom : « Rai-dô ». Le tokubetsu se stoppa et lui fit un sourire. Genma se leva et se mit à genoux pour se mettre à a sa hauteur et l'embrassa doucement. Il prononça son nom puis l'embrassa à nouveau. Il le refit plusieurs fois et Raidô se laissa faire, désireux de voir à quel point il le désirait de puis tout ce temps. Puis à son psaume et rituel, il défit sa veste puis il dégrafa l'attache de son sabre qu'il déposa lentement à côté d'eux. Il le poussa légèrement et Raidô s'assit sur la roche. Genma le toisait à présent d'une tête. Ses yeux étaient brillants d'excitation et quand le regard de Raidô le détailla, il remarqua que ce n'était pas la seule preuve évidente de celle-ci. Rien qu'à cette idée et au spectacle de Genma qui se déshabillait, il sentit son propre membre durcir.
Aucun des deux hommes ne pouvaient attendre. Pourtant un jeu de séduction s'installa entre eux. Ils avaient un peu de temps avant de pouvoir agir alors ils allaient en profiter. Genma ôta sa veste puis son haut avant d'ouvrir son pantalon et de retirer ses sandales. Pour finir, il retira son bandana qu'il posa au sol avec le bruit aigu de la plaque de métal. Cette vision était des plus sensuelle ! Son visage rougit par le désir et l'excitation, ses cheveux humides encadrant son visage d'homme, son corps élancé et musclé, la cicatrice ventrale, son membre dur qui se laissait devinait dans son sous vêtement.
La grotte était aussi silencieuse qu'elle était plongée dans l'obscurité malgré le feu. Puis un éclair zébra le ciel et le vent l'accompagna presque aussitôt, soufflant comme si un dieu voulait débarrasser la terre de toutes saletés.
Raidô tendit la main et toucha la marque rosée du bout des doigts puis il caressa le contour du nombril.
« - Que peux-tu bien me trouver ... souffla-t-il pour lui-même. »
Genma ne semblait pas l'avoir entendu. Il se pencha et l'embrassa à nouveau de façon brève avant de s'attaquer à la cicatrice qui lui faisait tant envie. Il couvrit la chair boursoufflée d'attention, au plaisir de Raidô dont les sensations étaient décuplées par cette zone qu'il ne savait pas hérogène chez lui. Genma lui ôta sa tunique noire et d'un coup de pied hâtif, il balança ses sandales au loin.
Le vent soufflait avec rage au-dehors et à présent, la pluie commença à tomber. Au début, assez doucement puis avec force, couvrant le crépitement du feu et leur respiration saccadée. Ils transpiraient. Genma regardait Raidô comme s'il avait peur qu'il ne s'agisse que d'une illusion. Puis il sursauta avec un éclair et se remit à agir. Son regard tomba sur le torse de l'expert en kenjutsu, il se pencha et embrassa son cou mordillant la peau tendre. Raidô pouvait entendre le souffle souffle chaud près de son oreille et il crut défaillir de plaisir quand Genma lâcha un gémissement, presque plaintif et inaudible mais qui ne lui avait pas échappé. Genma continua sa course, il déposa une myriade de baisés sur le corps de l'homme, donnant des petits coups de dents qui rougirent la peau. Il la marquait de son emprunte. Cet homme était à lui, et à lui seul. Alors qu'il arrivait au nombril, il posa une main sur le caleçon de Raidô. Ce dernier lâcha un souffle profond et grave ce qui le fit sourire. Il lui ôta son pantalon et en fit de même. Même complètement nu, ils n'avaient pas froid. Le feu était puissant, la cascade bloquait le vent et ils étaient assez profondément dans la grotte pour que le feu soit quasi imperceptible au-dehors.
Puis le monde qui les entourait disparut complètement aux yeux de Raidô, il ne voyait plus que Genma. Comment avait-il fait pour l'ignorer tout ce temps ? Était-il idiot à ce point ? Il avait été aveugle ...
Le ninja au senbon se pencha et souffla sur le membre dur de Raidô qui déglutit péniblement. Quand Genma se rapprocha de ce qu'il convoitait, Raidô le stoppa doucement.
« - Tu n'es pas obligé ... »
Genma gloussa en caressant sa joue. Il savait que Raidô était encore inexpérimenté, en ce qui concernait l'amour entre hommes. Il savait que cela pouvait occasionner des gènes d'autant qu'il était beaucoup moins passif qu'une fille.
« - Ne t'en fais pas, ferme les yeux et concentres-toi sur tes sensations.
- Je préfère les garder ouvert si cela ne te dérange pas ... lui répondit ce dernier en le dévorant du regard. »
La roche était dure sous son postérieur mais pour rien au monde il n'aurait souhaité se trouver ailleurs. Surtout quand Genma commença à prendre son sexe en bouche. Raidô dû se faire violence pour garder les yeux ouverts. Il fut entouré d'une chaleur ardente et d'une moiteur qui faillit le prendre en traître. Il se retient et regarda Genma prodiguer ses soins. Il était terriblement sensuel, ses lents va et vient sur son membre gorgé de sang. Il alternait coup de langue et sucions parfaitement maitrisés. Raidô commença à gémir, ne parvenant plus à les retenir. Il pouvait sentir le sourire de Genma. Puis il le prit complètement en bouche. La vision était plus que divine. Genma couché sur le flan qui le suçait d'une manière prodigieuse ... Raidô lâcha un mouvement de hanche involontaire qui fit sursauter Genma. Cela ne sembla pas lui déplaire alors Raidô posa ses mains sur ses cheveux et il prit le commandement de la cadence. Genma posa ses mains sur les cuisses musclées de Raidô et se laissa faire. Au bout de quelques minutes, Raidô se recula. Il était au bord de l'orgasme.
« - Je vais venir ... dit-il à Genma. »
Il allait se retirer mais Genma le reprit en bouche jusqu'à son pubis. Raidô glapit en se libérant dans la gorge de Genma. Ce dernier savait pertinemment à quel point c'était frustrant de casser la cadence d'une fellation, la faute à son ex-compagnon ... Impossible de lui infliger ça aujourd'hui.
Genma se recula en avalant la semence de l'homme qu'il aimait. Quand Raidô commença à reprendre ses esprits, il rougit jusqu'à l'os si cela était possible. Il venait d'éjaculer dans la bouche de Genma qui se relevait doucement, les muscles de son dos roulant sous la paume de Raidô.
« - Excuse-moi ! s'empressa-t-il de dire. Je ne voulais pas ... »
Genma fondit face à cette réaction totalement ingénue à la limite naïve.
« - As-tu aimé ? demanda-t-il en s'essuyant la mâchoire. »
Raidô hocha positivement de la tête, incapable de répondre à ce Genma torride.
« - Alors c'est le plus important. »
Genma se rapprocha de Raidô et grimpa sur lui pour le chevaucher. Il accrocha ses bras aux épaules de l'homme et Raidô l'embrassa en caressant ses cheveux et en posant une main sur sa hanche. Genma constata que Raidô reprenait rapidement en vigueur. Alors il commença à frotter sa propre érection à celle de Raidô. La sienne était devenue très douloureuse. Raidô s'en rendit compte et il prit leurs deux membres dans sa main droite et commença à les masturber tout en continuant la valse de baisés. Puis Genma se releva sur ses genoux et Raidô comprit les intentions de Genma.
« - tu ne veux pas que je te prépares ? demanda-t-il étonné. »
Lui aussi voulait lui donner du plaisir, le voir se rouler de désir sous ses attentions sulfureuses. N'en pouvant plus jusqu'à la limite du supportable pour enfin être la cause d'un déferlante de jouissance. Genma lui sourit et s'approcha de son oreille comme pour lui dire un secret inavouable.
« - Si tu savais depuis combien de temps mon corps te désir, Raidô. Je peux t'assurer qu'il est prêt et qu'il tiendra. »
Raidô devint cramoisie sous l'œil lubrique de Genma. Ce qui le fit rire. Mais rapidement, il se reprit une contenance et aida Genma à se mettre en position.
« - J'espère que tu es en forme ... le nargua Raidô en mordillant un téton moribond qui passait sous son nez décrochant un soupir de désir à son possesseur. »
Puis Genma enveloppa Raidô de ses chairs. Il était incroyablement ... bon. Aucun autre mot ne lui venait en tête à ce moment précis. Genma haletait sur lui et il se demanda s'il n'aurait pas dû insister pour le préparer. Il se saisit du sexe brulant et le masturba doucement tout en lui mordillant l'épaule. Genma posa son front sur l'épaule de Raidô et continua sa lente descente. Puis sans prévenir, Raidô donna un coup de hanche bien placé. Par un heureux hasard, il frappa bien car Genma gémit. Raidô attendit quelques instants que Genma s'habitue à son intrusion. Le silence de la grotte n'était brisé que par le bruit de leurs respirations. La pluie s'était calmée et tombait calmement. Raidô passa une main rassurante dans le dos de Genma et caressa la colonne vertébrale jusqu'à la naissance des fesses charnues. Genma était un homme à se damner ...
Ce dernier se redressa en s'appuyant sur les épaules du tokubetsu puis se mit à onduler des hanches. Raidô prit cela pour un signe et commença doucement à bouger des hanches. Ils firent l'amour d'une façon incroyablement douce, s'imprégnant de la présence de l'autre. Genma passe une main dans les cheveux de Raidô et l'embrassa. Ce geste affectueux et d'une tendresse folle, le fit grimper au sommet du plaisir surtout quand Genma lui mordilla la lèvre inférieure.
« - Genma, je vais ... bientôt ... glapit Raidô entre deux souffles durement arrachés au baisé.
- Vas-y, moi aussi je vais venir. Articula difficilement Genma. »
Quand la jouissance les emporta, Raidô embrassa Genma avec force en lui attrapant les cheveux. Ils restèrent dans cette position, le temps que leurs cœurs se calment. Ils battaient à tout rompre. Raidô frotta son nez contre la joue de Genma.
« - Genma ... commença-t-il. »
L'autre lui embrassa la pommette en savourant le goût léger et salé de sa sueur.
« - Qu'y-a-t-il ? souffla-t-il. »
Aucun des deux ne parlait fort comme s'ils avaient peur de briser quelque chose, de rompre le charme du moment. Raidô déglutissait et Genma commençait à douter. Allait-il lui annoncer qu'il regrettait ? qu'une seule et unique fois suffirait ? Genma n'était pas partisan de la violence gratuite mais si là était son message, il ne répondrait plus de rien ! même si son chakra n'était pas restauré, il irait à coup de poing et de morsure. Intérieurement, il priait pour que ce ne soit rien de tel ...
« - Tu commences à me faire peur ! plaisanta Genma à moitié et s'écartant. »
Il se releva et s'assit à ses côtés. Maintenant il avait des accès de froid du fait de l'appréhension. Raidô se redressa et lui prit le visage en coupe. Il avait un regard sérieux, comme s'il allait rendre un rapport de mission.
« - Genma, accepterais-tu d'être mon petit-ami. Officiellement. Quand nous rentrerons, je veux chacun sache que dorénavant tu partageras ma vie. »
Cette déclaration était la plus belle qu'il ait jamais entendu. On lui en avait fait plusieurs, provenant d'homme et de femme qu'il avait tous poliment refusé. Elle était maladroitement formulée, complètement différente de celle de Kakashi qui se résumait « tu me plais, tu es célibataire, on baise mais en restant libre ? ». Il sourit, dévoilant ses dents blanches. Non seulement, il lui proposait de se mettre en couple mais en plus de se montrer à la vue de tous les villageois ! Genma savait que le village, comme tous les autres d'ailleurs, était assez conservateur et que les relations homosexuelles étaient plus ou moins bien accepté. De plus, Raidô n'était pas de ce bord à l'origine ... Mais Genma était trop joyeux pour réfléchir plus longtemps aux éventuels problèmes. Il le faudrait, mais pas tout de suite.
Genma sourit et déposa un baisé sur la joue de Raidô.
« - C'est un oui ? demanda-t-il timidement.
- C'est un oui. »
Raidô devint radieux et il colla son front à celui de Genma. Il était ... heureux ? C'était un sentiment inconnu pour lui et il appréciait les sensations qu'il découvrait avec lui. Il voulait en apprendre plus.
Raidô sentit les balises s'activer. Il se leva d'un bond et s'arma de son sabre. Genma suivit de près. La tenue d'Adam n'était certes pas pratique pour combattre mais ils n'avaient pas le temps de s'habiller. Une forme émergea de la cascade. Shiba tenait un lapin entre ses dents. Il s'avança jusqu'à Genma et déposa le petit corps sans vie juste devant lui en battant de la queue. Puis il toucha son mollet de sa truffe.
« - Tu l'a réchauffé comme il faut, Raidô ! Maintenant, il va pouvoir manger ! aboya gentiment le canidé. »
Les deux hommes rougirent à l'unisson, se trouvant affreusement idiot. Shiba était le plus naïf de toute la meute et le plus innocent. Cela n'affectait pas ses capacités au combat mais ces amis canidés se moquaient souvent de lui pour cela. Puis Shiba s'approcha du feu et se roula en boule pour sécher sa fourrure trempée.
Raidô et Genma récupérèrent leurs vêtements et se rhabillèrent en triple vitesse. Puis le premier attisa le feu pour permettre au chien de se détendre tandis que Genma commença à s'occuper de la dépouille. Il n'était pas bien gros, surtout pour trois mais Shiba méritait de bien manger pour avoir passé tout ce temps sous l'orage.
Soudain, le concerné leva la tête comme s'il s'était brulé.
« - Quelque chose ne va pas ? demanda Genma surpris. »
Mais le chien se tourna vers Raidô.
« - J'ai oublié de te dire, Maître Raidô, un ninja t'attends devant la grotte. Il dit venir du Pays de l'eau. »
Raidô leva le visage étonné.
« - Depuis quand est-il là ? demanda-t-il estomaqué que la bête ait oublié de le lui dire.
- Quand je suis revenu de ma chasse, il attendait à dix mètres de la grotte.
- Ça veut dire qu'il était déjà là quand ... murmura Genma blême.
- Il savait que j'avais posé des balises, cracha Raidô. »
Il se leva prestement et se saisit de son sabre. Il récupéra son masque et le mit. Avant de sortir, il se retourna.
« - Toi, tu restes là. Shiba, je te le confie ! »
Le chien ninja aboya pour acquiescer et Raidô sorti. La pluie battait fort et il vit à peine le ninja debout quelques mètres plus loin. Il s'avança jusqu'à lui avec un mauvais préssentiment qui se confirma quand il vit le kimono bleu ciel détrempé sur un corps frêle encadré de cheveux blanc en pique.
Le ninja renégat du village de kiri !
Raidô dégaina le sabre noir et le toisa.
« -Tu m'as suivi jusqu'ici. Cracha-t-il acerbe. J'avais pourtant clairement défini mes conditions.
- Je ne suis pas là pour lui. Dit la voix faible de Riku. Mais pour toi ... Raidô Namiashi. »
Raidô déglutit en frissonnant. Il savait donc qui il était depuis le début. Riku s'approcha dans un bruit de tissu mouillé, son visage était triste et ses yeux d'un jaune pâle étaient plein de larme. Raidô plaça son sabre entre lui et ce drôle d'individu mais ce dernier le contourna et enlaça le ninja de Konoha qui ne s'y attendait pas.
Raidô se crispa. Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel !
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