Chapitre 43



  - Nick Stephen est un trafiquant de bébé qui viens des États-Unis. Lâcha Max d'une voix haletante.

Son visage était clairement apeuré.

Rosa remercia le ciel d'avoir guidé Izar jusqu'ici.

- Il doit arriver vers...

Max s'interrompit quand une voix d'homme se fit entendre à l'étage.

- Oh mon dieu Izar j'ai peur. Murmura-t-elle en relevant la tête.

- Ne t'inquiète pas mon amour.

Il la souleva hors du sol et la réinstalla sur le lit sale.

- Reste ici, fais semblant de dormir, ferme les yeux, je vais les surprendre.

Rosa sentit la panique l'envahir alors que son arme chargée venait de caresser dangereusement son visage.

- Je vais vous aider, intervint Max en se relevant. Je ne voulais pas la frapper, je...elle m'a dit que...

- Plus tard les excuses. Coupa Izar en se redressant. Si tu veux m'aider, occupe-toi de Kelly pendant que je me charge de cet homme.

Il se pencha de nouveau vers elle et écrasa ses lèvres sur les siennes.

- Je vais me cacher derrière la poutre, ne t'en fait pas ma chérie je vais te sortir d'ici.

Rosa n'eut pas le temps de respirer que déjà il l'obligea à fermer les yeux en passant sa main sur son visage.

Elle entendit ses pas s'éloigner et le silence terrifiant se transforma quelques minutes plus tard en un brouhaha inquiétant.

- Quand doit-elle accoucher ?

- C'est pour bientôt, répondit Kelly, elle avait des contractions tout à l'heure.

Rosa sentit le fameux Nick s'approcher d'elle. Une odeur forte lui donna la nausée.

- Elle dort, dieu ! Quelle est jolie ! Vous m'avez omis de me le dire. Déclara l'homme avec une voix dangereusement traînante.

- On est là pour le bébé pas pour elle ! S'emporta Kelly.

Izar longea la poutre et pencha légèrement la tête pour étudier le profil de Nick Stephen. Il dut se retenir pour ne pas lui sauter dessus lorsqu'il posa son doigt sur les contours de son visage.

Les traits tirés, il s'aperçut que Kelly n'avait pas son arme.

- Tout de même, murmura l'homme pensivement, c'est très intéressant.

C'en fut trop, Izar comprit à cet instant que ce n'était plus seulement son bébé qu'il voulait.

Il rangea son arme derrière son dos, la cacha sous sa chemise et sortit de son coin d'ombre pour se ruer vers lui.

Rosa ouvrit les yeux brutalement, se redressa sur le lit comme elle le put et découvrit le corps d'Izar envoyer l'homme contre la vieille commode.

Elle aurait tant voulu se battre contre Kelly qui était figée de peur mais ne parvenait même plus à crier ni même bouger.

Max s'avança par-derrière et immobilisa Kelly.

Rosa entendit le poing d'Izar se fracasser sur le visage du trafiquant. Mais Nick Stephen se défendit et se releva brusquement pour plaquer Izar contre le mur en bois. Rosa laissa échapper un cri de frayeur.

La vision brouillée par les larmes qui se déversaient sur ses joues, un infime soulagement étreignit son cœur quand Izar reprit immédiatement le dessus sur l'homme en le plaquant à son tour contre le mur.

Il enchaîna les coups de poings contre son adversaire et aussi rapidement que l'éclair saisit son arme derrière son dos pour la coller contre sa tempe.

- Ne bouge plus ! Cria-t-il le visage déformé par une rage qui l'effraya.

Enfin, alors que son ouïe ne parvenait plus à démêler les sons, une alarme sonore qui ressemblait fortement à celle de la police résonna au creux de ses oreilles.

Cinq minutes plus tard alors qu'Izar en avait profité pour achever Nick Stephen avec des coups de genoux dans le bas-ventre, deux agents de police entrèrent dans la cave.

- Je vais vous expliquer c'est un affreux malentendu. S'esclaffa Kelly alors qu'on venait de lui passer les menottes.

- Je vous arrête pour enlèvement et complicité de tentative de meurtre, pour les autres charges qui pèsent contre vous, je vous conseille de prendre un bon avocat.

Max fut lui aussi menotté.

Le visage blême, Rosa ne parvenait plus à respirer. Elle regarda fébrilement autour d'elle et ses yeux se posèrent sur Izar.

Il la souleva immédiatement et quitta la cave.

Rosa ferma les yeux quand derrière cette brume épaisse qui couvrait le ciel noir, elle vit enfin la lune.

À l'hôpital, Izar caressa les cheveux de Rosa tout en vérifiant le moniteur. Les muscles de ses mâchoires se crispèrent.

Les contractions étaient toujours espacées d'un temps d'environ vingt minutes. Rosa avait perdu connaissance dans l'ambulance.

- Pourquoi elle a autant de contractions ? Demanda-t-il à l'infirmière.

- Parfois les accouchements peuvent durer des heures monsieur le comte. Expliqua-t-elle avec la plus grande prudence. Tout ce stress constant et le choc qu'elle a subi a accéléré les choses mais grâce au ciel, elle est ici maintenant.

Izar ne répondit rien et observa Rosa endormie alors que son visage se crispait douleur.

- Votre fille va bien ne vous inquiétez pas.

Izar releva la tête au ralenti et dévisagea l'infirmière.

- C'est une fille ? Demanda-t-il d'un souffle.

- Oh....je croyais que vous le saviez ! Quelle idiote !

- Non...soyez tranquille, murmura-t-il en regardant sa femme. Ça ne fait rien, je crois que j'avais besoin de ça pour garder le peu de force qu'il me reste.

L'infirmière quitta la chambre pour le laisser seul avec Rosa.

Cédant aux larmes qu'il contenait depuis trop longtemps, il embrassa sa bouche d'un baiser prudent et posa sa main sur son ventre.

- Ma chérie, tu m'entends ?

Ébranlé par la culpabilité qui l'animait, Izar avait l'impression d'avoir raté tant de chose. D'avoir échoué.

D'avoir failli à sa promesse de la protéger.

Lentement l'éclat céruléen de ses yeux se posèrent sur son visage.

- Rosa...

Fébrilement, elle cligna des yeux en regardant autour d'elle.

- Tu es à l'hôpital Rosa. L'informa Izar en lui prenant la main.

Elle la pressa et déglutit.

- C'est fini...je sui...

- C'est fini, assura-t-il en posant un baiser sur son front.

- Et le bébé ?

Alors que ses yeux reflétaient la panique, Izar esquissa un sourire rassurant.

- Notre fille va bien.

Elle cilla les larmes aux yeux.

- Une petite fille aussi fort que sa mère et toujours au chaud dans ton ventre. Ajouta-t-il en pressant ses lèvres sur son poignet.

Rosa éclata en sanglots.

De soulagement ou par peur, elle l'ignorait.

- J'ai eu tellement peur.

- C'est terminé ma chérie, tu es en sécurité maintenant.

Elle toucha son ventre et trouva la force de regarder le moniteur.

Les yeux brillants de larmes elle accueillit son étreinte pour bien réaliser que tout était bien fini.

Avant qu'elle n'ait pu retrouver l'usage de la parole, Izar resserra son étreinte et huma son odeur contre ses cheveux en désordre.

- Pardonnez-moi, lança une voix à l'entrée de la porte de chambre.

Rosa s'écarta légèrement pour détailler leur visiteur.

- Je sais à quel point c'est difficile pour vous mais je voudrais recueillir le témoignage de votre fiancée monsieur le comte.

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