Chapitre 29
Bonsoir,
J'espère que vous allez bien ?
Désolé pour l'absence d'hier, j'ai eu quelque soucis.
Merci pour vos commentaires et votre soutien toujours indéfectible.
Gros bisous et bonne lecture.
Gros bisous
Izar grimpa dans le camion pour venir caresser la joue de Rosa encore sous le choc. La voir au milieu de ces flammes lui avait fait réaliser à quel point Rosa était tout pour lui.
- Est-ce qu'elle a besoin d'aller à l'hôpital ? Questionna-t-il en se tournant vers l'ambulancier.
- Elle a inhalé beaucoup de fumé mais elle va bien, je pense qu'elle peut marcher.
Izar la redressa tout doucement et lui retira son masque.
- Tu vas bien ma chérie ? Demanda-t-il submergé par une inquiétude croissante.
Elle hocha de la tête l'air complètement perdu en serrant le cadre contre sa poitrine.
Izar serra les mâchoires puis demanda en urgence un stylo et un bout de papier qu'on lui tendit la seconde suivante.
- Anton, pourriez-vous aller à cette adresse et veillez sur elle et sur votre femme jusqu'à ce que j'arrive ?
- Bien sûr, donnez-moi l'adresse.
- Demandez ce nom à l'accueil de l'immeuble et on vous donnera la clef.
Izar lui donna l'adresse et souleva Rosa dans ses bras pour la transporter jusqu'à la voiture du jeune homme.
Une fois sûr qu'elle soit entre de bonnes mains Izar lui embrassa la tempe et ordonna à Anton de partir au plus vite.
Aidé par la sécurité, Izar empêcha les journalistes de suivre la voiture en s'approchant d'eux pour créer une diversion.
- Monsieur le comte ? Est-ce un incendie criminelle ? Demanda un journaliste en approchant son micro.
Vérifiant que la voiture était bien partie, Izar inspira un grand coup avant de répondre à sa question :
- Oui c'en est un...
Un véritable brouhaha s'ensuivit. Les journalistes voulaient la moindre information susceptible de créer un scoop.
Izar s'éloigna pour rejoindre les policiers et une fois sûr que le danger n'était plus là, il fut autorisé à pénétrer dans l'aile complètement calcinée. Le deuxième étage n'était plus qu'un champ de ruines. Le troisième étage avait peu survécu ainsi que son apparemment.
Izar se précipita au quatrième et remarqua à travers les gravats que la première serrure de la porte qui renfermait l'héritage de sa grand-mère avait été forcée.
Immédiatement, une équipe de professionnels releva le moindre indice susceptible de les aider.
En entrant dans la pièce, Izar constata que rien n'avait souffert de l'incendie mais laissa tout de même l'équipe en charge de l'affaire procéder à une vérification.
Plongé dans une vague d'émotions et de rage mêlé, Izar répondit à son portable lorsque celui-ci sonna.
- Oui !
- C'est Anton, annonça son interlocuteur. Je viens d'arriver.
- Parfait. Murmura-t-il d'un soupir de soulagement. Je devrais arriver dans une heure ou deux.
- Très bien, à plus tard.
Izar remit son téléphone dans sa poche et rejoignit l'inspecteur.
- La personne qui a fait ça n'est pas très intelligente, commença-t-il en levant le regard vers la porte. La porte a été forcée à plusieurs reprises, il a dû laisser des empreintes partout.
- Si c'est le cas, alors c'est non seulement un incendie volontaire mais aussi une tentative de vol.
- Les tableaux ont beaucoup de valeurs ? Questionna l'inspecteur.
Izar l'invita à le suivre dans les profondeurs de la pièce pour lui montrer les vitrines.
- Je crois que ce n'est pas les tableaux mais plutôt ceci qu'il cherchait à me voler.
L'homme de fort corpulence retira ses lunettes et examina la vitrine qui renfermait l'héritage de sa grand-mère et demanda à l'un de ses collègues de venir prendre quelques photos.
- Monsieur le comte je vous promet que je vais retrouvé cette personne. Déclara-t-il en refermant son calepin.
- Commencez par interroger Kelly John.
- Vôtre fiancée ? Dit-il d'un air étonné.
- Oui, affirma Izar d'une voix âpres. Elle n'est pas celle qu'elle prétend être et je veux que l'on retrouve celui qui a fait ça très rapidement. Ordonna-t-il en sortant son portefeuille. Une jeune femme a faillit perdre la vie, elle m'est importante, si importante que je veux qu'il n'y ait que cette affaire dans votre tête monsieur.
Izar plaqua un chèque de banque contre le torse de l'homme en espérant s'être fait bien comprendre.
- Partager avec vos collègues, murmura-t-il d'une voix impérieuse dont l'intonation était grave. Joyeux noël.
Si la situation n'était pas autant grave, Izar aurait apprécié que cet homme lui sourit les yeux brillants comme si ce cadeau généreux venait d'éclaircir sa vie.
Quand il fut seul dans la pièce qui avait survécu, Izar enfonça ses mains dans les poches de son pantalon et passa un regard sombre vers le plafond en pierre.
Son cœur se serra douloureusement en pensant à Rosa. Le noël qu'elle avait mis des jours à organiser s'était transformé en un véritable cauchemar. Elle ne méritait pas ça.
Il avait besoin de la retrouver immédiatement.
Izar referma la porte et la scella en ordonnant au personnel de condamner les portes du manoir.
Après avoir récupéré quelques affaires ainsi que son arme, il ordonna à Henri et les autres de rejoindre leurs familles.
Les journalistes camperaient toute la nuit ici dans l'espoir d'attraper la moindre information le lendemain matin. Izar grimpa dans sa voiture et envoya un message à son ami architecte pour convenir d'un rendez-vous le plus rapidement possible.
Il quitta le manoir les mâchoires serrées et sut très vite que Kelly était la responsable de cet incendie.
La dernière fois qu'il l'avait vu, elle se trouvait avec son père et s'était très rapidement engouffrée dans une voiture pour partir.
Izar brûlait d'envie de la pourchasser jusqu'à la villa de ses parents mais décida de recouvrer son calme pour rejoindre Rosa dans l'appartement situé à Londres.
Une fois devant l'immeuble, Izar aurait dû se douter qu'on l'attendrait. Il se fraya un chemin à travers les journalistes et monta dans l'ascenseur.
Rosa s'était changée en s'habillant des vêtements d'Izar trouvés dans le dressing. Stacy lui apporta une tasse de chocolat chaud et vint s'installer près d'elle.
- Tu n'as plus mal à la gorge ? Questionna-t-elle en lui prenant la main.
- No..non je ça va mieux maintenant. Balbutia Rosa en fixant le sol. Je suis juste encore sous le choc.
Au loin, la porte d'entrée claqua. Rosa se leva presque instantanément le cœur battant et dès qu'elle vit Izar, elle se précipita dans ses bras. Il la souleva sans attendre et plongea son visage dans son cou.
- Tu vas bien ? Demanda-t-elle en l'étudiant lorsqu'il redressa la tête.
- Oui, je vais bien.
Il la déposa sur le sol pour l'étudier à son tour.
- Et toi ?
Elle hocha frénétiquement de la tête et l'enfouie contre son torse.
- Stacy, nous ferions mieux de rentrer et de les laisser récupérer. Proposa Anton en prenant la main de la jeune femme.
- Merci pour tout Anton, nous gardons contacte je vais avoir besoin de vous. Déclara Izar en lui tendant sa main.
Le jeune homme parut surpris et lui serra la main fermement.
- Très bien monsieur le comte, je serais ravi de vous aider.
Rosa enlaça son amie.
- Si tu as besoin de quoi que ce soit tu m'appelle d'accord ?
- Oui, merci Stacy.
Elle lui embrassa la joue et sentit des larmes lui piquer les yeux en les regardant partir.
Après un court silence, Izar le brisa en l'embrassant comme si sa vie en dépendait. Sa main se glissa contre sa nuque pour la maintenir contre lui. Rosa répondit à son baiser presque désespérément. Elle avait l'impression de le retrouver après des années séparés l'un de l'autre.
Il s'écarta et plongea son regard dans le sien le souffle haché.
- Nous ne pouvons plus nous cachés, je ne le veux plus, c'est terminé. Annonça-t-il si sérieusement qu'elle le dévisagea confusément.
- Dès demain, au matin de noël, je répondrais en tout honnêteté aux questions des journalistes et tu vas venir avec moi...
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