Chapitre 22
- C'est tellement amusant ! S'écria Rosa en poussant le tisonnier plus loin dans les flammes.
- Alors il ne faut pas grand chose pour t'amuser. Conclut-il avec un sourire aussi large que le gonflement de son cœur.
《 Ce pauvre homme croit dur comme fer qu'il n'a pas le droit au bonheur ! 》
Les paroles d'Holly se mirent à résonner au creux de son oreille.
Son estomac se noua.
- Non ! C'est vrai, admit-elle en reposant le tisonnier.
Elle se releva pour le rejoindre dans la cuisine ouverte.
Sous le coup de la surprise de voir cet homme cuisiner, Rosa s'approcha de la cuisinière là où des cuisses de poulet commençaient à prendre des couleurs ambrés.
- Ça m'a l'air délicieux !
D'un regard en coin, il laissa un sourire étrange danser sur sa bouche et lâcha le couteaux pour poser une main sur son ventre.
- Arrière mademoiselle Ludington, c'est ma cuisine. Murmura-t-il d'une voix amusée.
D'une moue enfantine, Rosa s'écarta en glissant ses doigts sur le plan de travail.
- Est-ce que tu as appris à cuisiner à l'armée ? Se risqua de demander Rosa.
Il se rembrunit et jeta le torchon sur son épaule.
- C'est une période de ma vie qui restera à jamais en moi, si c'est ce que tu désires savoir Rosa. Dit-il les traits crispés.
Consciente d'avoir ouvert des blessures enfouies, Rosa secoua frénétiquement de la tête.
- Je ne voulais pas....
- Laisse, ce n'est pas grave.
Il coupa le feu et vint se mettre d'avant elle.
- Je suis partit après notre baiser volé, il fallait que je parte pour apaiser mes démons intérieur.
Rosa se souvenait lorsqu'elle avait surpris une conversation entre le père de ce dernier et un employé du château.
À aucun moment celui-ci avait mentionné l'armée. Se pourrait-il qu'il ait délibérément caché la vérité sur son fils ?
- À l'époque ton père avait dit que tu étais partit faire du droit dans une université.
Un rire amer s'échappa de ses lèvres.
Il secoua de la tête en peinant à dissimuler sa colère.
- Il n'a pas supporté que je quitte le château et que je lui annonce qu'au dernier moment que je partais dans l'armée. Expliqua-t-il en s'éloignant pour se verser un verre de vin.
Il plongea son regard dans la couleur bordeaux pensivement en faisant tourner son verre d'un mouvement de poignet.
- Il voulait absolument que je fasse du droit, alors il n'a pas supporté l'humiliation, surtout quand des journalistes étrangers m'ont reconnus en Jordanie.
- Que faisais-tu là-bas ? Demanda-t-elle en s'installant dans le canapé.
- Je devais protéger des réfugiés qui arrivaient sur les côtes du pays, alors que des groupes opposés tiraient sans le moindre remords sur des enfants.
- Mon dieu, souffla-t-elle en posant ses doigts sur sa bouche.
Il s'installa près d'elle, si près que leurs cuisses se frôlèrent.
- Ça m'a changé la perception du monde, ça m'a appris beaucoup de choses, c'est pour ça que chaque années je verse anonymement un million de livres à l'association qui s'occupe de la scolarité des enfants.
Comment ne pas verser une larme devant se récit poignant. Pendant des années, Rosa l'avait jugé en le croyant partit dans une université alors qu'il se battait pour sauver des réfugiés, pour sauver leurs valeurs.
Une vague de honte lui monta à la gorge.
- Ensuite je suis revenu à la base militaire, j'y suis resté sept mois et quand je suis rentré, c'est là que j'ai appris le décès de ton père.
Leurs regards se croisèrent.
Peinant à dissimuler le flot d'émotions qui l'a submergé, Rosa le laissa lui prendre sa main.
- Puis plus rien, tu avais comme disparue. Murmura-t-il d'une voix profonde. Où étais-tu Rosa ?
- Au Pays de Galles chez une tante éloignée. Répondit-elle mélancolique de cette époque qui avait été un tournent dans sa vie.
Izar n'insista pas. La voix de Rosa était trop triste. Son but n'était pas de lui faire de la peine mais de lui exprimer à quel point, à travers toutes ces années, Izar n'avait pas cessé de penser à elle.
Il glissa sa main sur sa joue et la sentit frémir. Izar ne parvenait pas à tempérer son désir.
- Rosa....
Elle se rapprocha, les lèvres entrouvertes. Izar reposa son verre de vin et encercla son visage. Seules les flammes du feu crépitaient énergiquement. Leurs souffles se mêlèrent, il captura ses lèvres et enroula ses bras autour d'elle pour la plaquer contre lui. Sa bouche était comme l'exploration d'une voûte étoilée. Elle gémit contre ses lèvres.
Rosa peinait à reprendre son souffle, comme un fer chauffé, il imprimait sa bouche sur la sienne comme pour la marquer de son sceau. La peur ne vint pas la faire douter.
Elle avait envie de lui. Comme si les premières esquisses des sensations du plaisir charnel lui soufflaient de passer le cap.
Rosa en était certaine, son premier amant serait Izar Darcy. Même si elle avait terriblement peur d'en souffrir par la suite.
Elle s'écarta et croisa son regard brûlant dont les flammes de la cheminé accentuaient ses traits ciselés.
Elle effleura sa chemise et chercha à défaire le bouton.
Il saisit ses poignets et se leva. Les lèvres entrouvertes, la respiration saccadée, Rosa hoqueta lorsqu'il la souleva comme une feuille de papier et s'accrocha à son cou. Il en profita pour embrasser sa gorge offerte en jetant son châle par terre avec un grognement sourd.
Respirant à peine lorsqu'il la déposa sur le lit, Rosa sentit ses joues s'enflammer quand il se débarrassa de sa chemise.
Son torse cuivré se dévoila lentement puis entièrement. Bâtit comme un dieu, chaque mouvement faisait rouler ses muscles. Un sillon ombré descendait jusqu'à son bas-ventre. Il se délesta de son pantalon les yeux assombris par le désir qui pulsait entre eux.
Ses cuisses musclées lui asséchèrent la gorge. Il s'avança vers le lit et vint se mettre d'avant elle.
Rosa se mit sur ses genoux et vint à quatre pattes se poster devant lui. Tel un maître tout puissant il glissa sa main dans ses cheveux et s'employa à la rendre folle.
- Est-ce mal de dire que j'ai attendu ce moment depuis l'instant où je t'ai vu ? Murmura-t-il d'une voix rauque.
Rosa posa ses mains sur son torse en se pinçant la lèvre.
- Non, car je crois...que moi aussi.
Il lui fit lever la tête d'une pression sur le menton alors qu'elle avait les yeux rivés sur son érection.
- N'ai pas peur.
- Je n'ai jamais était aussi sûre de toute ma vie. Répliqua Rosa en plongeant son regard dans le sien.
D'un grondement éloquent, il la débarrassa de sa robe en coton et demeura silencieux en dévisageant sa poitrine.
Rosa ne portait pas de soutien-gorge et ne se sentait aucunement timide de se retrouver nue devant lui.
Sa vulnérabilité devant cet homme l'excitait.
Il semblait si happé par ses seins qu'elle se leva sur le lit en écartant ses cheveux.
D'un souffle haché, il posa ses mains sur son ventre et les fit remonter jusqu'à ses seins. Izar sentit le désir rugir en lui comme le déchaînement d'une tempête. Ses seins pâles étaient ferme et ronds, les auréoles roses qui les enfermaient dans une beauté mystérieuse se mirent à durcir et la jeune femme lui offrit son premier spasme.
Son sang bouillonnait durement dans les veines de son sexe dressé. Son érection n'avait jamais été aussi dure de toute sa vie. Il attrapa sa taille et explora ses seins avec délices grisé par les souffles haletants de sa belle Rosa. Il devint plus ardent. Possédé par des sensations violentes et incontrôlables. Ils étaient seuls. Rosa l'encourageait avec sa vulnérabilité à continuer en se cambrant, les jambes flageolantes.
Il voulait que ses cris résonnent dans le manoir.
- Ma Rosa...je n'ai jamais ressenti autant de désir.
Il captura ses lèvres d'un baiser fougueux.
Elle rouvrit les yeux. Ses prunelles brûlaient. Ses seins qui venaient d'être malmenées par sa bouche étaient pigmentés par quelques rougeurs.
- Allonge-toi. Ordonna-t-il en l'aidant à s'agenouiller.
Elle se laissa tomber en arrière le souffle court. Izar retira son boxer et vint la débarrasser de sa culotte. Immédiatement il crut devenir fou en découvrant sa belle féminité déjà ruisselante.
De sa jambe musclée il écarta ses cuisses et se pencha.
Rosa crut s'évanouir de plaisir en sentant la bouche d'Izar capturer son sexe. Elle se cambra en poussant un cri. Est-ce cela les joie du sexe ?
Rosa ferma les yeux lorsqu'il glissa sa langue sur son clitoris. Elle se débattait contre la violence de l'orgasme qui montait en elle et abandonna la bataille lorsqu'il remonta une main jusqu'à son visage tout en continuant ses caresses. Izar attendit l'ultime cri pour embrasser son sexe une dernière fois et se redressa.
Les joues en feu, elle était l'art même d'une magnifique exposition que personne n'oserait toucher. Izar attrapa un préservatif et se plaça dessus d'elle.
Les yeux suppliant, la respiration saccadée, elle l'embrassa puis posa ses mains sur ses épaules.
Rosa sentit son sexe se placer à l'entrée du sien et lentement il la pénétra. Avec une sensation de plénitude, Rosa ferma les yeux et ne sentit venir lui faire mal. Comme si Izar avait tout fait pour qu'elle ne sente qu'une légère brûlure.
Son corps majestueux au-dessus du sien était comme tendu. Il avait le regard plongé dans le sien. Il posa ses lèvres sur les siennes et progressivement la pénétra entièrement. Rosa reçut la belle des récompenses. Il gémissait de sa voix gutturale et ses mouvements devenaient plus lascifs.
Elle écarta les jambes en poussant un gémissement coupé au fond de sa gorge. Rosa était littéralement terrassée par l'explosion qui naissait dans son ventre. Il souffla son prénom en faisant des va-et-vient plus insistant.
Izar crut mourir de plaisir. Il rejeta sa tête en arrière et accélérant l'allure puis revint planter son regard dans celui de sa belle qui l'honorait de magnifiques gémissements. Il caressa ses seins et ne quitta plus sa bouche en aspirant ses cris jusqu'à ce qu'elle resserre l'étau de son sexe autour du sien. Izar se crispa entièrement et se cambra en la tenant fermement contre lui. L'extase, la jouissance éclatèrent entre leurs deux corps moites. La pièce fut baignée de gémissements. Il l'embrassa avec passion et lui murmura à l'oreille des phrases à peine audible mais qui pour lui, étaient le commencement de tout.
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