Trente-et-un ★ Le Coup de soleil

❝ J'ai attrapé un coup d'soleil
Un coup d'amour, un coup d'je t'aime
J'sais pas comment, faut qu'j'me rappelle
Si c'est un rêve, t'es super belle
J'dors plus la nuit, j'fais des voyages
Sur des bateaux qui font naufrage
J'te vois tout nu sur du satin
Et j'en dors plus, viens m'voir demain 

dortmund, fin août 2016

Quand il se lève le lendemain, y a personne à côté de lui. Et ça fait un peu mal au cœur de Mario. Parce que le lit est froid et que Marco semble avoir disparu. Peut-être qu'il ne voulait pas de lui, qu'il n'assumerait jamais. Et il ne comprend pas pourquoi ça lui faisait si mal. Cette nuit, c'était censé être rien. Juste une expérience pour lui. Juste un fantasme qu'il rêvait d'assouvir depuis le jour où il en avait rêvé, rien de plus. 

Alors pourquoi est-ce que ça ne lui paraissait pas suffisant ? Pourquoi avait-il envie de sentir les lèvres de Marco contre les siennes ? Il pense à Ann-Kathrin avec qui il était encore quelques semaines plus tôt. Est-ce que cette rupture était réellement ce qu'il voulait ? Il ne savait pas. Il fallait que tout rentre dans l'ordre. Mais ce matin là, l'absence du blond lui faisait mal. Il finit par se lever, enfilant le premier T-shirt qu'il trouve pour en recouvrir son torse. Et lorsqu'il descend, il est là, de dos, uniquement vêtu d'un short, en train de cuisiner. Il l'observe pendant quelques dizaines de secondes. 

Salut

C'est timide. Comme s'il ne savait plus trop quoi dire Mario. Et il y a un sourire immense qui vient étirer le visage de l'autre alors qu'il se retourne pour lui faire face. Parce que Marco avait eu ce qu'il voulait et il en avait encore le cerveau retourné. Parce qu'il n'aurait jamais cru que c'était possible, mais ça l'était. Et il n'en revient toujours pas. Parce qu'il commence à y croire. Qu'il veut y croire malgré tout.

T'étais adorable à dormir, j'ai pas voulu te réveiller

Les joues rosissent en face de lui. Et Marco y croit encore plus quand les bras du brun viennent entourer sa taille et qu'il y a une tête qui se dépose doucement contre son épaule alors qu'il continue de faire quelques pancakes. Y a les lèvres qui se déposent presque trop naturellement sur le haut du dos y déposant quelques baisers. Et le blond a le cœur qui loupe des battements. Il se laisse aller contre le torse de l'autre qui fait glisser ses doigts sur la ligne de ses abdos bien dessinés une brève seconde. Et puis il reprend conscience de ce qu'il était en train de faire. Et aussi ce qu'il ne devait pas le laisser faire. 

 Faut que je finisse. 

Et il s'éloigne, au grand damne du plus jeune qui n'aurait pas été contre sauter le petit déjeuner pour essayer de comprendre ce qui était en train de lui arriver. Alors il reste juste là, à l'observer alors qu'il leur prépare le premier repas de leur journée. À sourire bêtement en repensant aux baisers du blond lors de leur nuit ensemble. À essayer de comprendre ce qu'il lui arrive sans arriver à vraiment mettre des mots sur ce qu'il ressent quand son regard croise celui vert de l'autre ou qu'il lui sourit.

❝ Mais tu n'es pas là
Et si je rêve, tant pis
Quand tu t'en vas
J'dors plus la nuit
Mais tu n'es pas là
Et tu sais, j'ai envie
D'aller là-bas, la fenêtre en face
Et d'visiter ton paradis 

'Appelle-moi vite, j'ai un truc à te dire !!!!'

Il avait compris qu'il fallait qu'il se dépêche quand il avait reçu ce sms de son meilleur ami à l'autre bout du pays. 

Yo bro, comment tu vas ? 

Il est heureux quand il entend la voix de Robert de l'autre côté le blond. 

Salut ! 

Il a un sourire des plus radieux Marco, et ça s'entend dans sa voix. 

Oh, toi tu vas bien comme t'es là ? Qu'est-ce qu'il t'arrive, qu'est-ce que tu voulais me raconter ?

─ Euh... Il se peut qu'il se soit passé quelque chose avec Mario ! 

Y a la réponse qui a fusé, l'empressement et la joie un peu trop présents dans la voix, les étoiles dans les yeux qu'il arrive presque à lui partager. 

Quoi ? - Silence. - Quand ? 

Le polonais n'en revient pas. 

Hier soir

Il ne sait pas vraiment quoi lui dire Robert. Parce qu'il l'entend bien l'autre qui rêve et il n'a pas envie de lui briser tous ses espoirs. Mais parfois c'était aux amis de remettre les pieds sur Terre à leur pote qui partait un peu trop loin. 

Et ce matin ? 

Il ferme les yeux et il pourrait le revivre le matin. Les baisers dans son dos, les mains qui lui entouraient la taille alors qu'il préparait le petit-déjeuner, la tête déposée sur son épaule qui le regardait faire. C'était tout ce qu'il voulait, tout ce dont il rêvait. 

Ce matin il est resté petit-déjeuner, il m'a embrassé. 

Aïe, c'est ça qu'il pense l'autre, celui qui voit venir la catastrophe à grandes enjambées.

Il a dormi chez toi ? 

Il garde son sourire béat et le brun peut presque l'imaginer, la tête que fait son meilleur ami. 

Ouiiii

Ce n'était pas le moment de le mettre en garde. Il le comprend à ses réactions, à cette façon qu'il a d'être encore en train de planer un peu trop. 

Et c'était comment ?

─ Qu'est-ce que ça veut dire ? 

Il marque un court temps de silence. 

Ben j'en sais rien, qu'est-ce qu'il s'est passé, quoi ?

─ On a pas couché ensemble si c'est ta question. On s'est juste embrassé un long moment et on a dormi ensemble.

─ Depuis quand t'es raisonnable ? 

Le blond sourit la bouche contre le téléphone. 

Je le suis toujours quand la personne me plait vraiment. Encore plus quand elle a jamais été avec un mec avant. J'ai attendu trois ans, je compte bien prendre mon temps. 

Parce qu'il savait qu'il aurait pu voir son cœur être pulvérisé s'il avait été trop intime avec le brun et qu'il l'avait jeté au petit matin. Non, leur session de caresses avait été bien suffisantes pour un début.

❝ J'mets tes photos dans mes chansons
Et des voiliers dans ma maison
J'voulais m'tirer, mais j'me tire plus
J'vis à l'envers, j'aime plus ma rue
J'avais cent ans, j'me reconnais plus
J'aime plus les gens depuis qu'j't'ai vue
J'veux plus rêver, j'voudrais qu'tu viennes
Me faire voler, me faire je t'aime 

Il est en train de remettre ses chaussettes de ville quand il sent le souffle dans son oreille. Le corps de Mario un peu trop proche du sien. 

Dix-sept heures chez moi ? 

Il relève le regard pour croiser les yeux chocolat. 

J'crois qu'on a laissé quelque chose en suspend ce matin.

Et Mario voit les iris verts qui réagissent. Le désir qui s'y installe brutalement à l'entente des mots. Alors le brun a un sourire satisfait. Et l'autre rougit au passage. Parce qu'il n'a pas besoin de regarder pour savoir que son corps réagit un peu. Comment est-ce qu'il pouvait lui faire un tel effet ? 

Bon j'y vais les gars.

Il a enfilé rapidement ses chaussures et il quitte le vestiaire en direction de sa voiture avant que quiconque ne puisse réagir ou comprendre ce qui lui arrivait. 

Eh ben, il était pressé Marco. - Légère pause. - Il avait un rendez-vous après ? Tu sais Mario ? 

Léger sourire quand il pense au rendez-vous qu'il va bel et bien avoir plus tard, et il rougit un peu. 

Non, pas que je sache

Il sort les cookies qu'il a mis à cuire quelques minutes plus tôt du four quand la sonnette de la porte d'entrée résonne dans la maison. C'était ses gâteaux préférés. C'est le sourire aux lèvres qu'il va ouvrir au blond qu'il sait être derrière la porte. 

J'ai failli attendre. 

Il s'écarte pour le laisser passer avant de refermer la porte derrière lui. Et ils sont là, silencieux dans l'entrée, à s'observer, à graver l'image de l'autre dans leur mémoire, celle de l'instant. Celle de leurs sourires timides. Celle de leurs sourires pourtant bien présents. A graver les mouvements. Les doigts du blond glissant sur sa joue, puis traçant doucement le contour de ses lèvres. La main du brun glissant dans la nuque de l'autre alors qu'il l'attirait doucement à lui. Et il a pas besoin de graver dans son esprit ce que fait son cœur quand ses lèvres entrent en contact avec le brun Marco, parce que ça faisait des mois qu'il accélérait quand il était trop proche de lui. 

Et c'est plus calme que la veille. Parce qu'ils prennent leur temps. Pourtant il en avait envie de Mario le blond, il en avait envie depuis qu'il était parti le matin, depuis qu'il l'avait croisé à l'entrainement et encore plus après sa promesse à la fin. Mais il lui ouvre l'accès à sa bouche pour qu'il la découvre de nouveau alors qu'il a les mains qui partent lentement à la conquête du torse de l'autre, glissant sur l'épiderme doucement, l'effleurant à peine comme par crainte de l'effrayer. Ils finissent par s'éloigner l'un de l'autre et le blond retire ses chaussures.

─  T'as fait de la cuisine ?

─ Des cookies.

─ Cool. 

Et il se dirige de lui-même vers la cuisine. Il sent le brun sur ses talons. Y a le jus d'orange qui est sorti et deux verres servis. 

Film ? 

Est-ce qu'ils voulaient vraiment voir un film ? Non, pas vraiment. Alors ça met pas longtemps avant de déraper alors qu'ils se sont installés l'un contre l'autre dans le canapé. Lèvres qui se trouvent, mains qui se font un peu baladeuses et bientôt, la télé n'est plus qu'un élément de décor. Il sent le corps qui se tend une seconde contre lui et retire immédiatement sa main. Ca lui arrache un léger sourire.

Est-ce que tu me fais confiance ?

Il continue de faire trainer ses doigts, mais dans ses cheveux et son cou, ne voulant pas le presser et venant de nouveau l'embrasser un instant. Le brun reste silencieux une seconde. Et puis il se redresse légèrement. Il entoure la tête du blond de ses mains. 

Je t'ai toujours fait confiance. 

Parce qu'il lui faisait confiance depuis des années et qu'il aurait pu lui confier sa propre vie sans aucun souci. Et aussi parce qu'il ne rêvait pas d'autres personnes que lui. Dans ses rêves, Mario rêvait d'Ann-Kathrin et de Marco. Parce que dans la vie Mario ne regardait pas les filles. Il regardait Ann-Kathrin et Marco. Ou lorsqu'il les observait il ne pouvait s'empêcher de penser qu'elles étaient certes jolies mais qu'elles ne vaudraient jamais Ann-Kathrin ou Marco. Et aujourd'hui, il voulait voir ce que ça faisait même si une petite crainte enserrait son ventre.

Mais le blond peut palper sa légère appréhension qu'il tente de lui cacher en revenant l'embrasser. Il se détache une seconde, laissant glisser sa main délicatement sur sa joue. 

Alors ferme les yeux et profite Sunny. Ne t'inquiète pas, je ne compte pas m'enflammer avec toi.

Parce qu'il savait être le tout premier. Et parce qu'il était cette personne qu'il aimait plus que tout. Marco n'avait jamais été dans cette situation depuis qu'il avait seize ans, celle où il aimait avant l'intimité, peut-être même où il aimait tout court. Parce qu'il n'avait été réellement amoureux qu'une unique fois, lorsqu'il n'était encore qu'au lycée. Et ça chamboulait complétement sa façon de penser. Parce qu'il avait peur d'être celui qui serait utilisé, d'avoir son cœur brisé. Et il avait donc bien plus besoin de se sentir être enveloppé dans l'étreinte du brun et pouvoir caresser sa bouche de la sienne que de tout le reste. Le reste, c'était juste une réaction corporelle secondaire en cet instant. Et il tient sa promesse le blond. 

Il finit par se détendre, profitant du toucher du blond. Ses yeux verts sont fixés dans les siens, guettant le moindre signe qui pourrait lui indiquer que ça ne lui convenait pas. La crainte ne met que quelques secondes à disparaître. Parce que c'était Marco. Et parce qu'il n'avait pas fallu longtemps au brun pour comprendre qu'il savait très bien ce qu'il faisait. Il profite, ne sachant pas vraiment quoi penser des battements désordonnés de son cœur. Est-ce que c'était normal que ça lui plaise tant que ça ? Il écrase la pensée de son esprit, le blond faisant disparaître ses doutes. 

Le regard chocolat finit par se rouvrir et les prunelles vertes plongent dedans. Son cœur tambourine à tout-va dans sa poitrine. Le sourire de Mario désormais glissé dans ses bras et l'embrassant doucement était tout ce dont il rêvait. 

T'as pas obligé Mario. 

Pourtant il n'attendait que ça. Il crevait d'envie en cet instant. L'idée des doigts de Mario sur lui lui faisait perdre la tête avant même qu'ils n'y soient. 

Guide-moi juste Woody.  

Y a Marco qui le guide lentement, qui lui murmure des mots doux et des encouragements dans l'oreille, qui l'embrasse. Y a Mario qui découvre le corps du blond et ce qui peut lui plaire sans oser trop en faire. Mario s'émerveille devant les réactions qu'il arrive à lui procurer, lui. Parce que ça n'avait pas vraiment de logique. Après tout, à en croire ce que disaient les autres, son meilleur ami devait avoir rencontré bien plus doué et expérimenté que lui.

 Et quand il finit par redescendre de son petit nuage, y a deux yeux marron un peu inquiets qui plongent dans ceux verts encore plein d'extase. 

Ça va ? 

Main qui glisse sur la joue, lèvres dont il s'empare quelques secondes avant d'aller se nicher contre le brun. 

Ça va

Ça allait même très bien.

❝ Ça y est, c'est sûr, faut qu'j'me décide
J'vais faire le mur et j'tombe dans l'vide
J'sais qu'tu m'attends près d'la fontaine
J't'ai vue descendre d'un arc-en-ciel
Je m'jette à l'eau, des pluies d'été
J'fais du bateau dans mon quartier
Il fait très beau, on peut ramer
La mer est calme, on peut s'tirer 

Ils ont continué. Y a les sourires entendus qu'ils se lançaient, les regards pleins d'envie qui se croisaient, les lèvres qui se trouvaient pour quelques secondes dans la cabane à matériel, les nuits passées dans les chambres d'hôtel en déplacement ou chez l'un ou l'autre. Et Mario ne savait pas ce qu'il ressentait réellement. Parce que seul chez lui, il avait l'impression qu'il lui manquait quelque chose, une brunette avec qui il était quelques semaines plus tôt. Il était complétement perdu. Rêvant des instants où il pourrait retrouver le blond et se jeter dans ses bras et espérant retrouver Ann-Kathrin pour passer du temps en sa compagnie quand il pourrait se rapprocher géographiquement d'elle. Mais il ne pouvait plus se passer de Marco alors qu'il découvrait des sensations si différentes, des choses qu'il n'avait jamais ressenties avec elle. 

Le blond avait réussi à faire exploser ses certitudes à coup de baisers et de caresses et maintenant il ne savait plus quoi faire. Il savait juste qu'il était pris dans une spirale infernale. Celle où il ne pourrait pas s'en sortir sans blesser la brune à qui il avait promis une discussion quand il aurait fait le point sur sa vie ou le blond, voir les deux. Et il savait très bien alors que le blond était en train de lui faire perdre toute raison en cet instant, qu'il serait nécessairement une victime collatérale de cette petite histoire. Parce qu'elle n'avait rien de petite et parce que son cœur battait tout aussi fort quand Marco l'embrassait que quand il froissait les draps avec sa compagne la dernière fois que ça avait été le cas quatre semaines plus tôt. 

Et à force de rencontres, alors que les semaines s'écoulaient sans qu'il n'arrive à faire ce qu'il fallait, il se perdait un peu plus. Parce que s'il savait devenir de plus en plus entreprenant dans les bras du blond parce que l'inexpérience laissait place à l'expérience. Il avait aussi compris que c'était parce que l'ailier refoulait de moins en moins ce qu'il ressentait. Et avoir celui-ci complétement pantelant dans ses bras et réussir à le faire totalement lâcher prise était une chose qu'il voulait recommencer, encore et encore. Il n'avait pas souvenir d'avoir un jour vu le sourire de Marco aussi resplendissant et ses yeux aussi pétillants que ceux qu'il arborait depuis quelques semaines. Et il s'abreuvait de ce bonheur qu'il arrivait à lui diffuser. Ce bonheur dont il était l'unique responsable. 

Et il savait que l'inverse était tout aussi vrai. Le blond n'avait pas peur d'user de tout son talent acquis au fil des années pour faire voir des étoiles à son brun. Et Mario s'y habituait, voulant bien trop y regoûter, se sentir ainsi chéri pendant le temps que ça pouvait durer. Et parfois Mario voulait plus sans oser le demander par crainte, ou par honte, ou par timidité. Parce que son amant lui aurait proposé et il ne l'avait jamais fait. 

Les actions du plus âgé étaient un cadeau qu'il lui faisait à ses yeux et il n'en était jamais rassasié. Encore plus quand le blond venait encadrer son visage de ses mains, lui caressait la joue et l'embrassait si doucement. Et quand il était ainsi à lier leurs lèvres les paupières fermées sur ses iris ambrés, il savait qu'il était pris au piège. Parce qu'il ne peut en parler à personne. Et il ne sait pas quoi en penser alors qu'il était complétement déboussolé. Il n'avait fallu que leur première nuit pour comprendre que Marco l'attendait depuis des années et peut-être que c'était aussi le cas pour lui. Et après lui avoir déjà fait si mal, il ne pouvait pas le repousser. Parce qu'il était trop parfait pour avoir le cœur brisé. 

À côté de lui, le blond le sort de ses pensées trop compliquées. Il se contente d'aller l'embrasser tout en le serrant fort contre lui. Pour arrêter une seconde de penser. Et tout d'un coup, l'instant était parfait. Leurs bouches l'une sur l'autre étaient parfaites. Leurs corps serrés étaient parfaits. Les battements de leurs cœurs cognant à l'unisson étaient parfaits. 

Tout était un peu trop parfait.

❝ J'ai attrapé un coup d'soleil
Un coup d'amour, un coup d'je t'aime
J'sais pas comment, faut qu'j'me rappelle
Et si je rêve, tant pis
J'ai attrapé un coup d'soleil
Un coup d'amour, un coup d'je t'aime 

dortmund, septembre 2016

Alors qu'il commence à relever son T-shirt, il sent le regard du brun qui se pose sur lui. Il en joue. C'est lentement que le tissu se relève, dévoilant peu à peu son torse au brun qui ne le quitte pas du regard. Et il reste comme ça. Il reste comme ça le temps de mettre l'ensemble du reste de ses habits. Il croise parfois son regard et alors le sien s'illumine. Y a de la malice dedans alors qu'il voit les joues de Mario qui rougissent quand il se rend compte qu'il s'est fait griller. 

Marco tu nous fais un défilé ou ça se passe comment ? Tu comptes remettre ton T-shirt à un moment ? 

La réponse fuse. 

Faut bien que vous puissiez m'admirer. 

Il braque son regard dans celui chocolat. 

Après tout, c'est pas tout le monde qui peut profiter d'un tel corps. 

Sous-entendu qui le fait un peu plus rougir. Et ça le fait sourire l'ainé des deux. Et puis, il finit enfin par passer un T-shirt.

Je rêve ou Marco était à moitié en train de chauffer Mario dans le vestiaire ? 

Il éclate de rire le blond à la remarque de son meilleur ami. 

Tu débloques Nuri.

─ Et toi t'es aveugle Schmelle. Ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Mario savait même plus où se foutre après sa dernière remarque, elle était adressée qu'à lui c'était évident. Et puis t'as vu comment il l'avait enlevé son T-shirt ? 

Il éclate de rire l'autre avant de lui donner un coup dans l'épaule. 

Tu te crois dans un film mon vieux.

Mille balles.

─ Quoi ?

─ Je te parie mille balles qu'ils couchent ensemble. 

Il observe la main tendue quelques secondes. Et puis il vient rapidement claquer dedans. Parce que c'était un pari tellement facilement gagné. Marco et Mario, ensemble ? C'était une énorme blague. C'était impossible. 

Pari tenu.

Il a la main qui glisse dans le dos de Mario alors qu'ils quittent les vestiaires en dernier. 

T'es trop mignon quand tu rougis. 

Il sent le souffle de Marco dans son cou, derrière lui, dans le creux de son oreille. Il a l'épiderme qui réagit à son contact et à cette main qui traine une seconde dans son  dos. 

T'abuses je suis sûr qu'ils ont capté quelque chose.

─ Mais bien sûr.... 

Il a la main qui vient se poser sur la hanche, qui retient pendant quelques secondes l'amant. Et lorsque le dernier de leurs coéquipiers franchit l'angle du couloir, y a le corps qui se retourne pour faire face à l'autre. Les lèvres dont le blond s'empare parce qu'il en avait bien trop envie, encore plus quand Mario le regardait comme ça, encore plus quand ses joues rougissaient un peu trop. Et puis il s'y arrache à regret. 

Il faut qu'on y aille

Le brun l'observe alors qu'il le double. Son cœur a des battements irréguliers. Mais à quoi est-ce qu'ils étaient en train de jouer ?

Le binôme Nuri Sahin, Marcel Schmelzer vient faire son apparition :) et ils seront des protagonistes assez importants (& pas très dupes sur l'affaire ^^ )puisque mats et robert ne sont plus là ! suite bientôt. 

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