Quarante-trois ★ Je te promets
❝ Je te promets le sel au baiser de ma bouche
Je te promets le miel à ma main qui te touche
Je te promets le ciel au dessus de ta couche
Des fleurs et des dentelles pour que tes nuits soient douces
Je te promets la clé des secrets de mon âme
Je te promets la vie de mes rires à mes larmes
Je te promets le feu à la place des armes
Plus jamais des adieux rien que des au revoir
J'y crois comme à la terre, j'y crois comme au soleil
J'y crois comme un enfant, comme on peut croire au ciel
J'y crois comme à ta peau, à tes bras qui me serrent
J'te promets une histoire différente des autres
J'ai tant besoin d'y croire encore ❞
munich, juin 2018
─ Celui-là, t'en penses quoi ?
─ Pas mal.
─ Ben vas-y qu'est-ce que t'attends, le déluge.
─ Je sais pas trop...
─ Putain Rob, tu m'as fait du rentre-dedans pendant tout le mariage, t'as envie d'un mec, trouve t'en un !
─ Mais c'était pas du vrai, c'était parce que c'est toi.
─ Ouais, ouais, j'ai bien vu le regard que tu lançais à mes fesses quand je passais devant toi.
Il rit l'autre.
─ Que veux-tu, le pantalon te mettait en valeur.
─ Comme celui que tu portes ce soir ?
─ On en parle du tien ?
─ Moi, j'attends patiemment le retour de mon Mario qui est en lune en miel, je m'arrête à l'étape dragouille.
─ Que d'efforts.
Ils sirotent leur cocktail, quand un blond aux yeux bleus les rejoint, le regard se posant sur le bavarois. Marco lui fait un petit sourire, avant de lui mettre une tape sur la fesse gauche tout en lui glissant dans l'oreille.
─ Allez, fonce bg.
Et puis il s'en va, son verre à la main tout en sifflotant. Quelle galère pour trouver quelqu'un à ce mec. C'était pourtant pas compliqué ! Il se perd parmi la foule, il invite des filles à danser, il se met en valeur. Il plait et il aime ça. Il flirte avant de les repousser quand elles cherchent à se faire un peu trop intimes. Il avait toujours adoré l'étape de la séduction et il continuait d'y jouer régulièrement. Mais cela ne l'empêche pas de penser à Mario qui commence à lui manquer. En cet instant, il donnerait tout pour un de ses baisers dont il avait le secret.
Il a le regard un peu rêveur quand une main se pose sur son épaule.
─ Marco, je vais y aller.
─ Alors ?
─ À voir.
─ Mais, tu l'as dans la poche ou ?
─ Plutôt ouais.
─ Bien joué, profite bien de ta nuit alors. - Il lui claque une bise. - Je veux un compte rendu détaillé demain à la première heure. Ou un peu plus tard selon comment ça évolue.
Il pouffe le brun avant de lui mettre une claque à l'arrière du crâne.
─ T'es incroyable.
─ Ben quoi, je t'en fais des comptes-rendus détaillés alors j'ai bien le droit de savoir.
sud-tyrol, juin 2018
Il sent le souffle du brun qui effleure sa joue alors qu'il regarde par-dessus son épaule et qu'il lit le message qu'il est en train d'envoyer à leur meilleur pote, une photo de la vue depuis leur campement. Et en voyant le nom qui s'affiche, le brun se souvient de la conversation qu'il avait surpris.
─ Comme ça le cul de Rob reste tentant ?
Le blond éclate de rire.
─ Le tien l'est bien plus. Même pour dormir je te choisis toi, t'es bien plus confortable. - Légère pause. - C'est pas interdit de faire des compliments.
Il plonge son regard désormais sérieux dans celui du brun.
─ Mario, il s'est rien passé avec Rob au mariage, on a juste dormi ensemble.
Besoin de se justifier après s'être montré proche du polonais. Comme par peur que l'autre lui en veuille.
─ C'est Rob, on se drague pour jouer, on flirte un peu. On fait comme avant, avant qu'il y ait eu cette pseudo aventure entre nous même. Il sait très bien que je suis heureux avec toi. C'est juste un jeu entre nous et lui comme moi on est au clair sur nos sentiments et sur qu'on accepte ou pas. Et jamais je retournerai dans ses bras alors que je suis avec toi.
─ Je sais Marco, t'as pas à te justifier.
Il sent les muscles du blond qui se détendent dans ses bras qu'il les avait passés autour de ses épaules et qui se croisaient devant son torse.
─ T'avais peur que je t'en veuille ? - Hochement de tête. - Mais Marco, je savais bien qu'il s'était rien passé, je vous fais suffisamment confiance pour savoir que tu me ferais pas ça et lui non plus d'ailleurs, même s'il se gêne pas pour te mettre des mains au cul.
L'éclat de rire du blond s'élève.
─ Même quand je dis non, il peut pas s'empêcher. » « Et toi non plus de ce que j'ai pu voir.
Il lève les yeux au ciel.
─ Ça te dérange ?
─ Tant que c'est que Rob...
Et que ça s'arrête à ça. Rob, son meilleur pote, son confident, son ancien amant, son protecteur, celui avec qui il avait toujours été comme ça, ouais, il pouvait accepter ça Mario, même si ça le saoulait. Ou plutôt ça lui faisait peur, un peu trop peur parfois.
─ Mario, viens y a plein d'étoiles.
─ J'ai envie de dormir...
─ Dors avec moi sous les étoiles.
L'autre souffle alors que le blond ouvre la tente pour récupérer son duvet et s'apprête à sortir le matelas.
─ Tu rigolais pas ?
─ Non, viens, tu vas voir c'est trop beau. En plus il fait bon dehors.
Il finit par sortir de la tente, un air bougon sur le visage le petit brun. Et puis il sourit en voyant le visage émerveillé de l'autre. Celui qui se jette sur le matelas une fois qu'il est posé. Tête qui vient se poser sur son torse alors que le blond glisse son bras autour de son épaule.
─ Ça valait pas le coup de sortir de la tente ?
─ Si...
─ C'est bien ce qu'il me semblait.
Il lui dépose un baiser dans les cheveux avant de le serrer un peu plus contre lui. Ils regardent quelques minutes les étoiles. Le blond montre des constellations au plus jeune qui s'amuse à les chercher. Et puis ils s'endorment l'un contre l'autre.
C'est une grosse goutte d'eau sur le visage de l'un qui le réveille.
─ Marco, bouge-toi il flotte !
Ils sortent de leur duvet en urgence, rapatriant le tout sous leur tente.
─ T'avais pas prévu l'eau de fin de nuit gros malin.
Ils rient alors que la pluie battante s'abat brusquement sur eux tandis qu'ils finissent de rentrer les affaires qu'ils avaient mis à sécher à l'extérieur.
─ J'aime trop l'odeur de la pluie.
Le brun pouffe devant son blond.
─ Ouais, perso je préfère être à l'abri.
Main qui le retient avant que des lèvres se plaquent sur les siennes. Et il répond au baiser alors que la pluie continue de tremper leurs cheveux, transperce leurs vêtements et que les gouttes roulent sur leurs bras nus. Et au bout de quelques instants, il s'habitue à sa fraicheur et il en profite alors que les bras du blond sont glissés dans son dos. Il laisse les siens errer dans son cou alors que leurs T-shirts leur collent à la peau. Et puis le blond finit par s'éloigner.
─ Tu vois que c'est pas si mal aussi la pluie.
Il sent sa peau à travers le tissu humide et il lui sourit. Ils avaient peut-être que quatre jours à passer ensemble, mais ils étaient parfaits.
Ils s'assoient sur leur promontoire. Y a la montagne qui s'étale des deux côtés en dessous d'eux.
─ T'avais raison d'insister sur tes vacances d'enfant, c'est trop beau la montagne.
Ils se sourient. Peut-être que c'était surtout la montagne avec lui qu'il aimait. Parce qu'il savait que quand il redescendrait le blond prendrait soin de ses jambes endolories par les mètres de dénivelé avalés. Qu'ils attacheraient leurs duvets ensemble et qu'ils se glisseraient dedans, se tenant chaud même quand les nuits étaient parfois plus fraiches.
─ Ferme les yeux.
─ Ah non, je profite du paysage moi monsieur !
Brun qui vient prend place sur ses genoux.
─ Ferme les yeux je te dis.
─ Tu vas pas me pousser dans le vide ?
─ Mince, tu viens de comprendre pourquoi je t'ai proposé la montagne.
Il finit par fermer ses yeux verts après les avoir plongés un moment dans ceux chocolat. Il sent les doigts qui glissent dans son cou, il se doute de ce qu'a fait le brun quand il sent le léger poids d'une chainette. Mais il garde les yeux fermés. Y a le brun qui vient doucement lier leurs lèvres avant qu'une main glisse sur sa joue dans une légère caresse.
─ Tu peux les rouvrir.
Et ses yeux tombent directement sur la chaine. Y a les doigts qui frôlent le pendentif en or. Les pupilles au sein desquelles la joie s'allume encore un peu plus.
─ Tu t'en souvenais ?
Il relève quelques secondes son regard avant de le porter une nouvelle fois sur le bijou représentant la Grande Ourse.
─ Comment j'aurais pu oublier ?
Blond qui reporte une nouvelle fois son regard vers le pendentif.
─ Il est parfait.
Il vient jouer avec le nez du brun alors qu'ils ont les regards qui ne se quittent pas.
─ On pourrait aller acheter une bouteille de génépi pour ce soir ?
Il y a un léger rire qui s'envole dans l'air de la montagne.
─ Une fois que tu auras accroché ça autour de mon cou.
Et il fait tomber de sa main une deuxième chaine avec un petit soleil. Blond qui s'en empare, qui laisse ses doigts passer dans le cou de l'autre et puis qui dépose un léger baiser sur ses lèvres.
─ Voilà.
Ils restent un moment-là, le brun installé sur son blond, à s'embrasser, à regarder le paysage, à faire quelques photos des lieux et d'eux. Juste à profiter de leurs vacances bien méritées.
francfort, juin 2018
─ Hey Marco !
─ Salut les mecs !
Il sourit à ses coéquipiers, heureux de les retrouver.
─ Il parait que je vais être ton binôme de chambre.
Regard posé sur le plus jeune.
─ Ok.
Il n'en dit pas plus. Parce qu'il aurait tout donné pour que ce soit Mario. Pour passer un mois à dormir dans ses bras. Mais le destin avait voulu que les choses soient différentes.
─ Dis-le si ça te fait chier.
─ Lui en veut pas Brandt, il est pas habitué à pas avoir son Mario en binôme.
Il sent ses joues qui rougissent un peu.
─ T'étais toujours avec lui ?
─ Ouais...
─ Dis-toi que je suis pas chiant et que je serai ton nouveau Mario Götze pour un mois.
Mats se met à rire de l'autre côté de la pièce.
─ Dis pas des choses que tu pourrais regretter, crois-moi t'as pas envie d'être son Mario.
Marco le fusille du regard alors qu'il rit encore un peu plus fort.
─ Enfin, sauf si ça te dérange pas qu'il vienne pioncer dans ton lit.
Il se fige à la remarque du germano-turc. Comment savait-il ? Mais avant qu'il puisse dire quelque chose y a l'autre blond qui éclate de rire.
─ Alors tu seras mon Kai.
─ Bon maintenant qu'on est tous là, est-ce que quelqu'un sait ce que Rob a voulu dire quand il a dit de Marco qu'il était en couple ?
─ Quoi ?!
─ Ouais, je l'ai surpris en train de dire ça au mariage.
─ T'as dû mal entendre Mes, s'il y a bien un truc de sûr c'est qu'il est pas en couple, il draguait encore tout ce qui bougeait au mariage de Mario.
Mats tente d'aller au secours du blond absent, mais sans grand succès vu la vitesse à laquelle Thomas reprend la conversation.
─ On fera parler Rob à la reprise, il nous dira. Cet homme n'a jamais su mentir à Josh, on l'enverra en mission.
─ Nan, je veux pas faire votre mission...
─ Arrête ton cinéma, t'iras faire parler Rob.
Petit blond qui se met à bouder.
─ Au mariage, il a fini seul, ils ont dormi à deux avec Rob. - Regard étonné du blondinet. - C'est Marco et Rob, Josh, je vois pas ce qu'il y a d'étonnant.
─ C'est comme si on faisait les étonnés parce qu'il irait dormir avec Götze.
─ Vous voulez voir une photo de mon petit Mario en train de dormir dans les bras de Marco
─ Thomas, on l'a déjà vue !
─ Moi je veux bien voir.
─ Moi aussi !
─ Venez les petits, je vais vous montrer.
─ Josh, les Juju, Timo, vous êtes de commères.
─ Et après j'aurai autre chose pour vous. Qui a la vidéo de l'enterrement de vie de garçon ?
─ Moi !!
─ Toi ?!
─ J'avoue que je pensais pas que ça allait tourner comme ça.
─ Les gars, en couple ou pas, la dernière personne que j'ai vue Marco embrasser, c'est Mario. Quel baiser !
─ Qu'est-ce que vous regardez ?
─ Rien, rien...
─ Mais dites !
Écran retourné.
─ Qui a filmé ?
─ Manu.
─ Manu ?
─ Ouais, j'étais aussi étonné que toi, mais bon, je suis toujours moins étonné par Manu jouant les reporters que par Mario te passant ce baiser-là.
Y a les plus jeunes qui rigolent.
─ Faut que vous sachiez que Mario est le sujet principal de conversation de Thomas. C'est son bébé, son idéal.
─ T'es jalouuux Marco, comment t'es jaloux ! T'avais qu'à venir au Bayern je t'aurais aussi pris sous mon aile.
─ Non merci.
─ Mais p'tit blondinet...
Téléphone qui se met à sonner.
─ Quand on parle du loup. Hey Mario !
Il s'éloigne rapidement en direction de sa chambre pour discuter avec celui qu'il aime tranquillement.
discussions du soir
─ Alors, j'ai zieuté son portable pendant qu'il était sous la douche, il avait que des sms de Mario, Lewy et de sa sœur.
Il n'en dit pas plus, il ne dit pas que le brun avait envoyé un 'tu me manques'. Il ne dit pas qu'une fois déverrouillé, c'est une photo d'eux deux qui apparaît sur l'écran du téléphone, eux deux proches. Parce que c'était juste impossible. Pourtant il revoit le baiser qui se jouait sur le téléphone, il réentend la remarque de Mats sur le fait qu'il voudrait pas être à la place de Mario et il se dit que tout fait sens. Mais Mats ne pouvait pas savoir.
─ Continue de creuser Brandt.
─ Je vous tiens au courant.
Il finit par remonter.
─ Tu me manques ici. Brandt ? Il est sympa mais j'aurai préféré t'avoir.
Y a une remarque faite de l'autre côté et le blond qui se met à rire. Porte qu'il referme avec un léger bruit pour lui faire comprendre qu'il était de retour.
─ Je te laisse Julian vient d'arriver.
Il l'observe alors qu'il joue avec une chainette autour de son cou.
─ Je sais, moi aussi, bonne nuit Sunny.
Il raccroche.
─ C'était Mario ?
─ Ouais.
─ Il va bien ?
─ Ouais, il est en Espagne avec Ann-Kathrin.
Et il se dit qu'il s'était planté, le brun venait de se marier.
─ Les gars, est-ce que vous savez s'il avait une chaine ? Parce qu'il a une petite chaine avec des étoiles je crois, je l'ai vu jouer avec hier soir.
─ Ça me dit rien, il avait qu'une croix.
─ Ouais, pour moi aussi.
Et y a Mats qui entend des morceaux de la conversation. Il fallait qu'il prévienne le blond urgemment.
─ Marco !
Blond qui le rejoint.
─ Mesut a mis dans la tête des gars l'idée que t'étais en couple. Ils cherchent des preuves.
Il rit.
─ Pfff, ils trouveront jamais.
─ Méfie-toi de Brandt. Mario t'a offert une chaine ?
─ Ouais. - Il la sort. - Comment tu savais ?
Il laisse ses doigts jouer avec.
─ Julian...
─ Ils font chier.
─ Je couvre tes arrières quand t'es pas là, mais méfie-toi.
Il sort de la salle de bain après avoir enfilé sa tenue pour dormir. Et puis par-dessus il a mis le sweat que lui a laissé Mario, celui qui a son odeur. Regard du binôme qui glisse dessus et qui met pas longtemps pour identifier le propriétaire de l'habit. Comment avait-il fait pour ne pas remarquer avant ? Et puis il se dit que d'ordinaire le blond était déjà sous son drap en train de textoter quand il arrivait, le sweat à côté de lui.
─ Je crois que t'as fait une inversion de sweat.
Il voit le plus vieux qui se fige.
─ Quoi ?
─ T'as dû prendre le sweat du BVB de Mario au dernier entrainement.
Il déglutit, se force à rire. Baisser son regard vers les lettres inscrites.
─ Ce qu'il peut être étourdit quand il s'y met lui...
Ça sonne faux et il le sait très bien, et l'autre le voit aussi. Mais il n'insiste pas, il se contente d'un léger sourire satisfait qui glace encore un peu plus le blond.
📱Mats, je crois que Julian m'a cramé...
Dernière journée avant le départ en Russie. Le brun est invité pour le repas, comme certains anciens.
─ Ah Mario t'es là, le blond va peut-être arrêter de faire la gueule.
─ Quoi ?
─ Je crois que c'est un secret pour personne que Marco aurait préféré t'avoir que Brandt.
─ Il aime pas qu'on lui change ses habitudes mon pauvre petit.
Blond qui rit alors que le brun le serre quelques secondes contre lui avant de lui claquer un bisou sur la joue.
─ Toi aussi tu me manques Wooooodyyy.
Ils ont les regards qui se croisent, les sourires qui s'étirent. Y a le petit blond qui les observe, guette la moindre erreur et c'est étrange pour lui mais il n'y a aucune réaction de la part des plus vieux, comme si c'était normal. Alors il se dit qu'il doit débloquer.
Il voit le blond qui joue à nouveau avec son pendentif. Pendant le repas, durant un court instant, alors que Mario se penche, une chainette quitte son col. Et il est presque déçu quand il voit que ce n'est pas la même que celle du blond. Groupes qui se font, et quand ils voient Julian rejoindre les plus jeunes dans le salon pour un Monopoly, les amants quittent le groupe suivis du regard par Mats.
Lèvres qui se retrouvent dans l'ascenseur alors qu'ils grimpent les étages dans leur hôtel. Ils referment à clé derrière eux, sachant qu'une unique autre personne pourra entrer dans ce cas précis, mais qu'elle était en train de faire le jeu le plus long pouvant exister.
─ Tu commençais sérieusement à me manquer.
Brun qui déboutonne lentement la chemise et puis le blond vient lui virer son T-shirt. Et bientôt, ils sont là à s'embrasser glissés pour partie sous le drap du blond.
Téléphone qui se met à sonner.
─ Non, non monsieur Reus, pas de communication, je veux tout savoir sur l'entrainement.
Mains qui se retrouvent bloquées sans qu'il ne puisse rien faire alors que le téléphone sonne une nouvelle fois. Mais il ne l'entend même plus. Porte qui s'ouvre alors soudainement et qui se referme tout aussi rapidement avec un simple désolé de lâché.
─ C'était Brandt.
Et il sent le brun qui se tend brusquement.
─ On verra ça plus tard, Mats est en bas, il l'empêchera de parler. T'es là que pour aujourd'hui j'ai pas envie de régler ça maintenant. Et puis maintenant on est sûr qu'il reviendra pas. - Il a un petit rire. - Alors, continue, t'as des photos de l'Italie sur toi ?
Ils se racontent leurs vies, le blond dans les bras de son brun, profitant au passage de la proximité de l'autre, brisant régulièrement les explications pour s'embrasser.
─ Brandt, t'as vu un fantôme ou quoi ?
─ Ouais, ouais.
Il est pale comme la mort en cet instant précis Julian.
─ Quoi ?
─ Euh non, rien.
─ Et le Uno ?
─ Je l'ai pas retrouvé et Marco...
Regard de Mats qui se tourne brusquement dans sa direction.
─ Marco... Marco dormait, j'ai pas voulu trop chercher pour pas le réveiller. Désolé Joshy, je crois que tu vas être obligé de faire un Monopoly.
Ils semblent gober.
─ Sinon, t'as avancé sur cette histoire de couple ?
─ Euh, je pense pas qu'il soit en couple. Mats devait avoir raison, Mesut a dû mal entendre.
Mats qui lui fait comprendre qu'il a pris la bonne décision d'un signe de tête. Ainsi il n'était pas une si grosse commère qu'il l'aurait cru. Le blond platine rougit fortement. Mais comment il les avait surpris ? Qu'est-ce qui avait pris à Marco de ne pas lui répondre quand il l'avait appelé pour lui dire que son binôme remontait.
Y a le blond qui se tord les doigts, qui joue avec sa chainette, qui rougit alors que le plus jeune rentre dans la chambre après avoir frappé.
─ Il est parti ?
La question tombe mais Marco voit que Julian a hésité une seconde avant de poser sa question. Ils sont tous les deux cramoisis.
─ Non, je suis dans la salle de bain.
─ Les gars, je suis désolé, je savais pas et...
─ C'est bon, c'est pas comme si tu nous avais surpris en train de coucher ensemble...
─ Ben...
Il entend le rire de Mario de l'autre côté de la porte.
─ On discutait juste.
Blond qui essaie de le rassurer.
─ Marco, je crois qu'on était plutôt en train de s'embrasser dans ton lit quand il est rentré, d'où l'ambiguïté de la situation.
─ Oui, mais on était tout habillés, c'est déjà un bon indice.
Et ça éclate à nouveau de rire dans la salle de bain en réponse.
─ Je comprends mieux pourquoi Mats disait que j'avais pas forcément envie d'être ton Mario.
Et y a le brun qui est pris d'un fou-rire dans l'autre pièce, rire qui détend l'atmosphère lourde.
─ Tout dépend ce que t'aimes niveau sexe. Y en a que ça dérangeraient pas que j'me les tape.
Julian regarde le blond avec des gros yeux, étonné d'avoir un camarade aussi direct.
─ Tu t'habitueras, moi aussi il me choque quand je l'entends discuter avec Lewy.
Brun qui les rejoint habillé de vêtements appartenant au blond.
─ Qui sait ? Enfin, mis à part Mats et Lewy.
Il a un petit sourire le plus vieux.
─ Il s'était pas planté, t'es observateur. C'étaient les deux seuls... avant ce soir...
─ J'avais compris avant, je savais juste pas comment aborder le sujet...
─ J'avais compris aussi... Après ta remarque sur son sweat...
─ Je te jure, je leur ai rien dit de mes doutes, même après ça.
Il observe le pull qu'il serre contre lui.
─ C'est quoi entre vous ? Un plan cul ?
─ Ça serait bien plus simple...
Main qui vient se refermer sur le pendentif qui ornait son cou, alors que le brun vient s'assoir à ses côtés.
─ Non, pour Mario je pourrais tout faire.
─ Mais, t'es pas marié Mario ?
─ Si et j'ai un témoin parfait.
Il marque une pause alors que l'autre ne semble pas comprendre.
─ Peut-être qu'un jour t'aimera quelqu'un, et si tu l'aimes aussi fort que je peux aimer Mario, tu comprendras que c'est toujours mieux de se contenter de quelques jours dans ses bras que d'avoir rien du tout.
Il voit le brun qui vient lier leurs doigts, les prunelles chocolat débordant de tendresse.
─ Et t'es quoi pour lui ?
─ Mon plan cul ?
Le brun éclate de rire alors que le blond le pousse plus loin.
─ Je suis beaucoup de choses pour Mario, contrairement à ce qu'il te raconte.
─ C'est-à-dire ?
Brun qui prend la parole.
─ C'est mon binôme sur le terrain, mon meilleur-ami, mon amant, mon confident, une des deux personnes que j'aime, celui que j'emmène à la montagne, qui m'apprend à reconnaître les étoiles.
Et il comprend le pendentif.
─ T'as oublié la personne que t'as pas peur de chauffer devant tout le monde.
Ils rient.
─ D'où tu sais ça ?
─ Müller...
─ Quel chieur. Mais je le referais bien.
Malice sur le visage.
─ Et c'est quoi l'étape suivante, vous vous envoyez en l'air dans la cuisine pendant que les autres feront la fête ?
Marco éclate de rire.
─ Aussi cash que Lewy, on va bien s'entendre toi et moi. Pas encore fait, j'attends la bonne occasion.
Il voit les deux autres qui rougissent brusquement.
─ Euh...
─ T'as voulu jouer la provoc, on va jouer et va falloir que tu te mettes au niveau. Quant à toi, t'étais moins timide ce soir-là.
Brun qui a un petit rire et qui vient se blottir contre l'autre.
─ Tu pourras garder ça pour toi ? Je fais pas confiance à tout le monde pour tenir sa langue, ni pour approuver d'ailleurs.
─ Pas de soucis.
─ Ça te dérange si je dors ici cette nuit ? Löw m'a filé une chambre mais j'ai pas trop envie... Enfin tu vois, on va pas se voir pendant un mois et...
─ Tant que vous faites rien au milieu de la nuit.
Blond qui rit avant que le brun reprenne.
─ Merci. On te payera du génépi pour la peine.
─ C'est quoi ?
─ Un alcool des Alpes, on en a ramené de nos vacances.
Ils parlent un peu du génépi, des dites vacances.
─ Et écoute pas les conneries des autres, les seuls avec qui je dors c'est Rob et Mario. Tu risques pas de te réveiller avec moi dans ton plumard.
─ Encore heureux, y a des limites ! Déjà que le polonais te met des mains au cul.
Ils rient.
Ils sont toujours ensemble en Russie et y a l'ainé qui lui confie quelques détails de sa vie, y a les appels avec le brun qui se terminaient sur un léger je t'aime chuchoté pour pas qu'il l'entende ce qui l'amusait, les sourires quand il récupérait son téléphone et qu'il avait reçu un sms de l'autre. Et puis y avait toutes les remarques où il essayait de le mettre mal à l'aise parce que ça l'amusait de jouer le plus vieux et il avait fini par trouver un adversaire à son niveau au fil des jours.
─ Juju depuis quand tu fais des remarques comme ça ?
Regard malicieux du blond un peu plus loin alors que Kai a un air outré.
─ C'est signé Reus. Y a bien que Mario qu'il a pas réussi à pervertir.
Mats s'étrangle avec son verre d'eau, Julian éclate de rire.
─ Ça va mon Matsou ?
─ Toni est vraiment à côté de la plaque...
─ Ouais.
Ils entendent pas les autres discussions, ils parlent à deux de la reprise et de leur vie, parce qu'il faisait partie des trois uniques personnes avec qui il le pouvait vraiment.
suite demain soir normalement.
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