Quarante-sept ★ Total eclipse of the heart

❝ Every now and then I get a little bit lonely
And you're never coming 'round
(Turn around) every now and then I get a little bit tired
Of listening to the sound of my tears
(Turn around) every now and then I get a little bit nervous
That the best of all the years have gone by
(Turn around) every now and then I get a little bit terrified
And then I see the look in your eyes
(Turn around, bright eyes) every now and then I fall apart
(Turn around, bright eyes) every now and then I fall apart 

dortmund, un mois plus tard

Marco, faut que tu fasses quelque chose. J'en sais rien, t'es la personne la plus importante dans sa vie actuellement.

─ Parce que tu crois que j'ai pas essayé, il ne veut pas me voir.

─ C'est parce que c'est le début, ça va lui passer. Essaye encore.

─ Je crois pas. 

Main qui est déposée sur l'épaule pour réconforter l'autre. 

Il a besoin de toi Marco, maintenant plus que jamais.

─ Je pense pas non.

─ Arrête, il t'aime.

─ Je suis pas certain qu'il m'aime encore.

─ C'est pas ça qui changera les choses, sois là pour lui.

─ Mais il veut pas de moi, putain faut que je vous le dise dans quelle langue ? 

Y a la douleur, la culpabilité, la peur et il explose. Chaise repoussée alors qu'il se lève brusquement. Y a tous les regards qui se tournent vers eux, mais ils ne s'en rendent même pas compte. 

Je suis sûr qu'il me déteste plus que celui qui conduisait le camion.

─ Arrête de dire n'importe quoi Marco. Faut que t'ailles voir Mario, que tu le convainques de revenir, il peut pas continuer comme ça, à rester tout seul chez lui. Ça va faire un mois qu'il est enfermé et qu'il ne veut plus sortir.

Y a le ton qui est monté sans qu'ils n'en prennent conscience, les conversations qui se sont arrêtées aux tables autour aux premiers éclats de voix du blond. Il fait face à Marcel, Nuri et Lukasz toujours assis à leurs chaises. Autour d'eux, le monde s'est arrêté sans qu'ils n'en aient pris conscience, l'ensemble de leurs coéquipiers présents les observant. 

On était dans mon lit en train de coucher ensemble quand elle s'est pris un camion en pleine tronche, tout ça parce qu'il a pas vu ses sms, ça vous suffit comme raison pour qu'il veuille plus me voir ou il vous en faut une autre ? 

Y a les regards qui se braquent sur eux. Les larmes qui dévalent le visage du blond. 

J'lui ai pris sa femme putain, il me le pardonnera jamais. Vous comprenez maintenant pourquoi il veut plus me voir ? Ce qu'il voit quand il me voit ? Il voit plus le mec qu'il aimait, il voit que le mec avec qui il s'envoyait en l'air pendant que la femme de sa vie perdait la vie. 

Il ne voit pas les regards interdits de ses coéquipiers. Jadon et Christian qui échangent un regard qui aurait dû être un regard plein de joie d'avoir eu raison et qui sont juste sous le choc. Parce que ce n'était pas comme ça qu'ils avaient imaginé apprendre la vérité. Il quitte la table, les joues trempées de larmes. 

Marcoooo ! 

Y a Lukasz qui s'est levé précipitamment. Qui attrape sa main, qui l'empêche de franchir la porte et qui vient le plaquer contre son torse. 

Laisse-toi aller. 

Bras qui se serrent autour de l'autre, gouttes salées qui viennent tremper le maillot d'entrainement. 

Marco, est-ce que tu veux qu'on appelle Lewy ? 

Il sent le hochement de tête alors que les mots ne semblent plus vouloir franchir la barrière de ses lèvres. Y a Marcel qui tend son téléphone à un plus jeune après avoir fait le code. Pendant ce temps, le polonais arrive à l'entrainer avec lui, pour l'assoir à nouveau à leur table. 

Marco, maintenant écoute-moi. T'es pas responsable de la situation. Il est pas responsable de la situation. Y a que le chauffeur de ce camion qui est responsable de ce qui est arrivé. 

Il reste silencieux, les larmes roulant sans qu'il ne cherche à les retenir. 

Alors il a peut-être perdu la femme de sa vie, mais il va falloir que l'homme de sa vie soit là pour lui. Et l'homme de sa vie c'est toi Marco. Mario il t'aime, il t'aime énormément, avec Marcel, Mats et Lewy on a tous vu comment il pouvait t'aimer. Juju aussi il l'avait vu, il avait fait une remarque à la fin du match dès l'an dernier. Même Ann-K, elle l'avait compris sinon elle aurait jamais fait une telle concession. Son monde tournait autour d'AK et de toi alors il trouvera la force de te pardonner parce que même si c'est peut-être pas le cas actuellement y a que toi qui peux le rendre heureux et l'aider à se reconstruire. 

Y a les oreilles curieuses autour, celles qui en avaient de toute façon trop entendu pour ne pas comprendre la relation qui pouvait unir le blond et le brun depuis des années et le fait que les deux plus vieux de l'équipe étaient au courant de la situation. 

Et s'il veut pas ? Je sais pas ce que je ferai sans lui Piszczu, il est toute ma vie.

─ Robert prend un avion dans la soirée, il a eu l'accord de Kovac vue la situation. J'ai aussi mis un sms à Mats, il va essayer de revenir de rééduc.

─ Merci Jule.

─ Il y aura pas de toi sans Mario Marco. Laisse Lewy le raisonner. Y aura pas de lui sans toi, parce que quand il aura besoin de quelqu'un, c'est toi qu'il viendra chercher. Parce que ça a toujours été toi. Vous vous parliez même plus quand il t'a dit qu'il voulait revenir à Dortmund. Mais c'est pas à Mats, pas à Lewy, pas à Schmelle, à son frère ou son père ou à moi qu'il s'est confié. C'est à toi, toi qui lui avais pas envoyé de messages depuis huit mois et qui rejetais ses appels. T'es sa bouée de sauvetage et actuellement il est vraiment vraiment en train de se noyer, alors c'est pas le moment que tu coules aussi. 

❝ Once upon a time I was falling in love
But now I'm only falling apart
There's nothing I can do
A total eclipse of the heart
Once upon a time there was light in my life
But now there's only love in the dark
Nothing I can say
A total eclipse of the heart 

le soir

Elle aurait voulu que tu refasses ta vie, que tu t'arrêtes pas et tu le sais très bien.

─ Et si j'en ai pas envie Rob. T'y as pensé ? C'est à cause de moi qu'elle est morte. 

Larmes qui roulent sur les joues de l'autre. Il voit la détresse de son meilleur ami, sa douleur et sa peine. 

Non, c'est à cause du destin, un destin de merde certes, mais t'es pas responsable comme il est pas responsable.

─ Ne parle pas de lui.

─ Pourquoi ? - Il marque une pause. - Pourquoi tu refuses de lui parler ? Pourquoi tu l'éloignes alors qu'on sait tous les deux que t'as besoin de lui, encore plus en ce moment ?

─ Parce que je le mérite pas, comme je la méritais pas elle. Je leur ai fait du mal à tous les deux alors qu'ils étaient prêts à tout pour moi et à cause du fait que j'ai été incapable de choisir, elle est morte.

─ Non Mario, c'est maintenant que tu lui fais du mal. Parce qu'il sait pas si tu seras un jour capable de lui pardonner, parce qu'il a peur de te perdre, parce qu'il est voué à t'attendre et que tu ne lui donnes aucun signe de vie. Y a tout le BVB qui est au courant pour vous deux parce qu'il a pété un câble dans la salle commune quand Schmelle et Lukasz l'ont poussé à bout en essayant de le convaincre d'aller te voir. 

Visage du brun qui se décompose. 

C'est Brandt qui m'a appelé.

─ J'ai pas envie de le voir.

─ Fais ce que tu veux, déteste le si c'est comme ça que t'arrives à faire ton deuil, mais t'as besoin de lui. C'est le seul avec qui tu pourras te reconstruire même si t'en as pas conscience pour l'instant. 

Attaquant qui récupère deux verres qu'il remplit avant de prendre une gorgée dans le sien. 

C'est pas lui que tu détestes. C'est toi. Pour avoir envie de lui et de ses bras, alors que c'est tout frais. Pour savoir qu'avec lui tu pourrais de nouveau être heureux même si elle n'est plus là. Tu cherches quoi ? A te punir de pas avoir été là pour elle à ce moment-là en le repoussant ?

─ J'ai pas envie de lui.

─ Envie, pas envie, je te parle pas de sexe maintenant Mario. Je te parle de besoin de contact, d'une oreille à qui te confier, d'une personne qui sera juste là pour sécher tes larmes pendant des semaines ou des mois s'il le faut, quelqu'un pour te serrer dans ses bras la nuit pour que tu sois pas tout seul à ruminer tes pensées. Une personne qui accepterait que tu le détestes et que tu passes ta colère sur lui, plutôt que tu te détestes toi si ça peut t'aider. Et qui sera là jusqu'à ce que t'arrives à te pardonner à toi-même. 

Et il sait très bien qu'il n'y a qu'une seule personne au monde qui peut être ça pour lui. Cette unique personne qui connaissait tout de sa vie, de ses désirs, de ses envies, de ses peurs. Celle qui connaissait ses goûts, qui connaissait son corps, qui connaissait tout de lui. Cette personne aux yeux verts et aux cheveux dorés qui l'avait quitté en larmes quelques jours plus tôt. Cette personne dont il recevait des sms et des messages vocaux tous les jours depuis qu'il l'avait repoussée. 

Des messages lui demandant juste de le rappeler, lui disant qu'il s'inquiétait, qu'il était là pour lui, lui rappelant qu'il l'aimait et qu'il lui manquait, le suppliant de lui dire comment il allait, d'au moins lui mettre un sms lui disant que ça allait ou qu'il allait revenir à l'entrainement.

Mats ! 

Lèvres du brun qui viennent se poser délicatement sur la joue du blond avant qu'il ne l'entraine dans une embrassade. Et pendant quelques secondes, il se sent mieux le blond, avec un de ses meilleurs amis de présent. Cet ami qui était là pour lui depuis des années. 

Lewy est parti voir Mario, je me suis dit que j'allais venir te tenir compagnie. - Il lui fait un petit sourire. - Ça t'évitera de jeter Rob dans ton lit sous la tristesse. 

Regard outré du blond alors que le défenseur éclate de rire. 

J'ai dit quelque chose qu'il fallait pas ? C'est pas une nouveauté. 

Marco souffle, mais il sait que dans le fond il a raison. Parce qu'il était comme ça avant. À aller se perdre dans les bars ou dans le lit d'autres personnes quand ça n'allait pas dans sa vie. Mais c'était différent maintenant. Parce qu'il avait Mario qui marchait à ses côtés. 

Les choses changent. 

Main qui glisse quelques secondes sur sa joue, qui passe sous son menton et le relève pour que les yeux verts croisent les autres sérieux. 

Et c'est tant mieux. Tu prenais beaucoup trop de risques, n'importe qui aurait pu parler et ça t'aurait clairement fait une sale image.

─ Je sais. 

Ils vont s'assoir dans le canapé, et puis ils parlent de tout et de rien. 

Alors comme ça un mois de blessure et de rééducation au loin et le BVB est au courant pour vous ?

─ J'ai tellement merdé Mats. J'ai pas envie d'aller à l'entrainement demain, ça va être l'horreur. 

Il se prend la tête dans ses mains. Peur de la suite. Peur du regard des autres. Peur d'un rejet à venir. 

Leurs points de vue, ça devrait être le cadet de tes soucis actuellement. C'est Mario dont il faut que tu t'occupes.

─ Si tu savais comment j'essaie... 

Il peut la lire la tristesse du blond, dans son regard, sur son visage, dans sa position et ses gestes. 

Lâche pas. Même s'il vient pas, je suis sûr qu'il écoute tous tes messages et lit tous tes sms. 

Il marque une légère pause. 

Je vais pas te donner la même consigne que Lewy à l'époque parce qu'elle n'est plus adaptée mais une partie reste vraie. Il faut que tu lui laisses du temps, celui de faire son deuil et d'accepter la situation, mais empêche-le d'aller voir ailleurs. Il faut qu'il n'ait de regards que pour toi à Brackel, qu'il sente à quel point tu l'aimes encore. Et quand il se sentira prêt, il reviendra vers toi. 

Il se perd dans ses pensées, celles où ils étaient encore heureux. Parce qu'il n'y avait qu'une seule évidence, c'était qu'ils étaient fait pour être ensemble. Il était fait pour être dans les bras du brun, leurs lèvres étaient faites pour entrer en contact, leurs corps étaient faits pour être liés. Mais il ne voulait plus de lui en ce moment. Et ça durait déjà un peu trop à son goût. 

Il me manque tellement.

─ C'est qu'une passade Marco, il va revenir. 

Et il l'espère de tout cœur sans vraiment y croire. 

15 jours plus tard

Marco, tu veux venir passer la soirée à la maison ? 

Il se retourne pour faire face au visage amical de Julian. 

Je sais pas trop... 

Il n'est pas certain de vouloir parce qu'il savait très bien pourquoi on l'invitait. Parce qu'il était celui qu'on devait prendre en pitié, qui était tout seul chez lui. Et aussi celui qui paraissait bien trop triste à l'entrainement. Triste et épuisé. Celui qui n'arrivait à rien à l'entrainement, mais à qui personne ne faisait de remarque jusqu'à présent.

Tu fais comme tu veux, mais Roman, Manuel et Raph viennent à partir de 18h30 le temps que je fasse un peu de rangement. On avait prévu de faire une soirée jeux de société

Il hoche la tête le blond, ne sachant pas trop quoi dire. 

Bref, tu vois, mais t'es le bienvenue, sauf si t'es mauvais joueur, y a que Raph qui a le droit de l'être. 

Hey ! Je suis content que tu sois venu. 

Y a le brun qui vient le prendre quelques secondes dans ses bras avant de le laisser rentrer. 

Les gars, pas de conneries ce soir, y a le capi. 

Le plus jeune a le sourire brillant quand il retrouve ses camarades. 

Le capi ! Le capi ! Le capi !

─ J'espère que t'es prêt à te faire ratatiner, tu peux pas test le nombre de soirée qu'on s'est fait, on va te défoncer.

─ Je suis pas sûr que je vais rester alors... 

Y a la malice qui traine un instant dans son regard et les autres invités la voient bien, et ils sont contents qu'elle y soit. 

Et c'est qui les big boss !!! 

Y a la main de Julian qui va claquer dans celle de Roman alors que le portugais commence à râler. 

Mais Marco, tu le fais exprès ?

─ Désolé, j'ai pas l'entrainement, vous n'aviez qu'à m'inviter avant. 

La soirée passe, celle où pendant quelques heures il oublie que quand il rentrera ce soir le lit sera froid et qu'il n'y aura pas Mario pour le réchauffer. Il oublie que Mario ne répondait plus à ses messages depuis plusieurs jours et qu'il rejetait tous ses coups de fil. 

Merci Jule

Y a un sourire sincère sur le visage du blond alors que tout le monde a quitté les lieux. 

Si tu veux pas rentrer chez toi, y a la chambre d'ami. Enfin, c'est comme tu veux...

─ Non, je vais rentrer j'ai mis un sms à Mario pour qu'il passe

Enfin, il en avait aussi mis un la veille et l'avant-veille sans grand succès. 

Il te parle vraiment plus ? 

Il hoche doucement la tête, l'air brisé. 

─ Et ça faisait combien de temps votre histoire ? - Il reprend. - Enfin... Ca me regarde pas en fait...

─ Deux ans. Enfin, tout dépend...

Deux ans ?! Et vous avez réussi à le garder secret aussi longtemps que ça ?

─ Comme si on avait le choix.

─ C'est vrai que ça a été hyper mal accepté par l'équipe...

─ Y a pas eu de remarques juste parce que Schmelle et Pizsczu ont veillé au grain je suis sûr. 

Celui aux cheveux châtains éclate de rire. 

Ou peut-être parce que dans le fond on s'était tous déjà posé au moins une fois la question de s'il y avait pas plus entre vous sans vouloir y croire. Et je parle même pas de ceux qui avaient un dossier de vingt pages pour vous caser ensemble.

─ Ouais, on savait pour les gamins, Schmelle nous avait prévenu et ils étaient pas particulièrement discrets. On les a menés en bateau sans arrêt depuis un an. Comment tu sais ça d'ailleurs ?

─ Ils nous l'ont montré hier. Y a des notes sur chaque action, des questionnements, plein de trucs du genre. C'est à mourir de rire. Je sais que le début c'est un truc du genre : 'Pas de réaction sur le baiser mais regard étrange lancé par Mario après coup' Il le 'déshabillait du regard'. Et ensuite y a : '2014 -> Marco pas bien -> Mario présent une journée -> Remotivation. => Creuser ce qu'il s'est passé quand il est venu'.

─ Tu veux que je te dise un truc, leur première affirmation est fausse. C'est suite à leur action bidon qu'on s'est remis ensemble. 

❝ And I need you now tonight
And I need you more than ever
And if you only hold me tight
We'll be holding on forever
And we'll only be making it right
'Cause we'll never be wrong
Together we can take it to the end of the line
Your love is like a shadow on me all of the time (all of the time)
I don't know what to do and I'm always in the dark
We're living in a powder keg and giving off sparks 

3 semaines plus tard

Mario... 

Il y a un peu de soulagement sur le visage Marco quand il le voit devant sa porte ce jour-là. Mais y a la colère qui règne en maître dans le regard de l'autre. Et ça le brise Marco. Parce qu'il y avait plus rien de l'amour qu'il pouvait lire dans son regard. Non, y avait que de la haine. De la haine pour lui. Et dans son regard à lui, y avait que de la culpabilité. Et ils se brisent, ils se brisent comme leurs cœurs peuvent être brisés. 

Rose est là ?

Non elle est chez Er...

Corps du blond qui se retrouve plaqué violemment contre la porte avant qu'il l'embrasse. Y a le sang qui se répand dans la bouche du blond comme le cœur du brun pouvait saigner après que les dents se soient plantées dans sa lèvre. Et pour la toute première fois, il ne se sent pas vraiment aimé quand un peu plus tard leurs corps rentrent en contact sur le canapé. Ce canapé qui les avait vus si souvent heureux. 

Parce qu'il n'y a pas sa douceur, il n'y a pas ses caresses, il n'y a pas ses baisers. Y a juste sa colère, sa haine et toute sa douleur. Et quand le blond croise son regard au milieu de ses larmes de peur de le perdre, il voit les siennes. Celles qui roulent sans discontinuité sur son visage, celles qui finissent leur course sur son propre visage et son torse. 

Est-ce qu'il ressent du plaisir ? Non. Mais il n'a pas l'air d'en ressentir non plus le brun qu'il aime tant. Il sait très bien ce qu'il fait, parce qu'il l'avait fait avec Lewy après les rencontres Bayern-Dortmund. Il passe sa colère et sa frustration sur lui. Mais ce n'était pas Lewy, c'était celui dont il était amoureux et c'était complètement différent. Et il le sait aussi qu'il n'y avait pas tant de haine pour le polonais dans son regard ces jours-là. Et il sait très bien que c'est le fait que ce soit Mario qui l'utilise comme ça, sans le moindre sentiment, sans le moindre regard, qui lui fait tant mal. 

Et s'il pouvait prendre sa souffrance c'est avec joie qu'il le ferait en cet instant précis. Il contient avec difficulté ses larmes, celles qui peuplent ses prunelles et brouillent sa vision. Visage qui se déforme légèrement. Mais il sait que c'est rien par rapport à la douleur du brun. Mais il a l'impression que son cœur se brise dans sa poitrine chaque seconde un peu plus. Il peut presque le sentir se fissurer. Parce que son propre cœur souffre bien trop à l'idée de ne plus jamais avoir son Mario heureux dans ses bras. Parce qu'il ne supporterait pas que ça soit sur ça que ça se termine, que ça soit leur dernier souvenir. 

Il a tellement peur. Peur qu'il n'arrive plus jamais à l'aimer. Larme qui s'échappe et se met à rouler tout doucement sur sa joue. Brun qui réagit. Colère et détresse qui rencontrent peur et douleur. Et il lit tout ce qu'il aurait aimé ne jamais lire dans le regard du blond, Mario. Alors il éclate en sanglots. Il se laisse tomber sur lui s'arrêtant subitement et le blond a un soupir de soulagement. 

Woody... 

Il le réceptionne avant de le serrer dans ses bras. Et puis, ils restent comme ça un long moment. 

Serre moi fort, fort, fort, encore plus fort.

C'est le blond qui a repris la parole. Y a un léger silence. Les doigts qui glissent sur le crane doucement, qui essaient de le réconforter. 

T'entends comme je t'aime ? 

Il laisse les larmes couler, Marco les sent qui trempent son cou alors que le brun s'accroche à lui comme si son futur en dépendait, parce que c'était peut-être le cas. 

J'suis désolé Wood... J'suis désolé de t'avoir fait mal. 

Mal au corps, mais surtout mal au cœur en le repoussant pendant des semaines. Il sent la main qui glisse sur sa joue, l'autre dans son cou y laissant quelques caresses. Et il sait qu'il a fait le bon choix en revenant. 

Chut. Ça va aller Mario, j'te promets qu'ça va aller

Et il scelle sa promesse d'un baiser. Promesse d'un futur à deux. Promesse d'un futur heureux. Promesse d'un futur radieux.

❝ I really need you tonight
Forever's gonna start tonight
Forever's gonna start tonight 

1 mois plus tard

Ce sont les sanglots à côté de lui qui le réveillent cette nuit-là. Il entend le brun qui cherche à les étouffer pour ne pas le réveiller. Lui qui lui tourne le dos dans le lit, qui a enfoui sa tête dans son oreiller. 

Alors il se contente d'aller le prendre dans ses bras. Il colle le dos du brun à son torse déposant quelques baisers dans le haut de son dos avant de rapprocher leurs deux corps. 

Je t'aime tellement Marco. 

C'est entrecoupé par les sanglots qui s'étranglent dans sa gorge. 

Et je te promets qu'un jour je l'oublierai et que je serai heureux. 

Lèvres qui se posent dans le cou et puis glissent sur l'oreille. 

─ Je croyais qu'on se faisait pas de promesse qu'on ne pourrait pas tenir. 

Il le serre encore un peu plus contre lui. 

Un jour tu seras heureux Sunny, mais ce jour-là tu l'auras pas oubliée. Parce que tu pourras pas l'oublier et j'ai pas envie que ce soit le cas. Elle était prête à vivre avec mon ombre pendant toute sa vie, je peux bien accepter de vivre avec son souvenir. 

Et il vient lier sa main avec celle du brun, cette main à l'annulaire duquel est toujours glissée l'alliance et il vient embrasser l'anneau, celui qui y resterait jusqu'à la fin.

J'ai étiré, étiré, étiré la time-line (mais au final c'est peut-être plus cohérent vue la situation). 

le julian présent pour la soirée, c'est julian weigl (faut que je vérifie s'il était toujours là avec les changements de date, mais on va faire comme si c'était le cas en attendant de voir si je cale un autre coéquipier si nécessaire - parce qu'il me semble que brandt l'avait remplacé...) & roman, c'est roman burki l'ancien gardien avec kobel. raph c'est guerreiro & manuel : akanji. 





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