Quarante-huit ★ À la folie
❝ À la folie, je serre ton corps
Contre mon corps
Quelques minutes d'or
Le temps de précieux accords
Bal fragile
Cœur immobile
J'vais sur la musique
Comme sur un fil
À la folie, je serre ta nuit
Contre ma nuit
Je tente le tout pour la vie
Le slow interdit
Quelques minutes d'or
Le temps de précieux accords
J'vis pour la musique
C'est le décor ❞
dortmund, avril 2020
─ C'était quoi cette photo ?
Il tente de ramener son téléphone à lui, mais y a une main qui réussit à s'en emparer.
─ Ehhh rends-moi ça !
─ Roman bloque-le, je suis sûr que j'ai vu passer une photo de lui et Mario.
─ Non, y en a pas.
─ T'as répondu bien trop vite pour quelqu'un qui en aurait pas Marco...
─ Julian c'est pas drôle, rends moi mon téléphone.
─ Oh que non, je suis intéressé aussi. Tu nous as caché ça, on veut voir des photos de couple. Parce qu'on sait que vous êtes à nouveau ensemble mais pour vous voir proches c'est autre chose.
─ Les gars vous êtes pas cools, je veux faire un jeu de société. En plus on n'est pas ensemble.
─ Et je suis la reine d'Angleterre. C'est évident qu'il t'est retombé dans les bras, tu crois qu'on est aveugle et qu'on voit pas les regards amoureux que vous vous lancez à l'entrainement ?
Il ne fait clairement pas le poids face à leur gardien qui le maintien contre sa chaise. Alors il boude pendant que le petit anglais prend le contrôle de l'engin électronique.
─ C'est bon j'ai !
─ Montre voir.
Et puis il tourne l'écran pour que le blond et le brun qui le maintenaient puissent voir l'image.
─ C'est où ? Vous êtes parti en vacances ensemble ?
─ C'était pendant notre rééducation, on avait profité d'être tous les deux à l'étranger pour se faire une semaine ensemble.
Une semaine à camper à deux dans un coin paumé, à se dorer la pilule, à faire des bains de minuit dans le lac pas loin, à dormir tous les soirs dans les bras l'un de l'autre. Y a la porte qui s'ouvre.
─ Mariooooo aide-moi !!
─ Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Roman laisse Marco, tu vas lui faire mal, tu vois pas comment tu le serres ?
─ N'imp ! Chris, stoppe Mario, on en a pas terminé ici. Eh ben Marco, je croyais que vous étiez pas ensemble ? Qu'est-ce qu'il fait à arriver chez toi à cette heure-ci ?
Le blond bougonne une seconde.
─ On a bien fait de s'incruster, au moins ça avance et ça fait exploser les petits secrets de chacun...
─ Ooooh.
Voix de l'anglais qui a le téléphone en sa possession.
─ Y a une vidéo qu'ils vont regarder avec nous, parce qu'elle semble valoir de l'or.
─ Oh non, pas celle-là.
─ Mais attends c'est Müller en arrière-plan ?
─ Et là c'est pas Nuri ?
─ Je crois que c'est la voix d'Özil qu'on entend.
─ Comment tu lui vires le débardeur.
Et ça éclate de rire.
─ Là, j'avoue que ça dépasse tous mes espoirs.
─ C'était quand ? Ils savaient ?
─ À son enterrement de vie de garçon. Non, ils savaient pas, même Nuri.
─ Ouais il l'a appris pendant le camp cet été. C'est lui qui nous avait trouvés ensemble et qui l'a dit à Schmelle et Pizsczu.
Ils replongent dans ses souvenirs. Mario sur lui l'embrassant à plein bouche devant tout le monde. Mario et lui s'éclipsant dans la véranda.
Ils ne voient pas que Mario a le sourire qui s'évanouie pendant quelques secondes et les yeux qui se perdent dans le vide. Parce que c'était juste quelques semaines avant son mariage. Y a que Marco qui le voit, alors il glisse un bras libéré autour de son épaule et il le ramène à lui.
─ Tu vois Jadon, je le savais que c'était bien des allusions à eux qu'ils faisaient pendant le camp d'entrainement.
─ Bon les enquêteurs en herbe, on se calme, vous étiez loin de la vérité.
─ Comment vous en étiez venus à ça ?
─ Boh, c'était Müller qui avait lancé le défi, on avait déjà pas mal picolé donc.
Il a un petit rire.
─ Tu m'avais chauffé toute la soirée ce jour-là.
Y a un petit silence alors qu'ils s'attendaient pas à une telle remarque, pourtant ils auraient dû, le blond avait toujours été comme ça. Il est brisé par les éclats de rire qui s'en suivent. Et il relève la tête pour lui faire un petit sourire.
─ Avoue que ça t'avais plu.
Et c'est peut-être la suite par Mario qui les choque encore un peu plus. Parce que s'ils étaient habitués aux remarques du blond, ce n'était pas le cas pour le brun. Et parce qu'il a un sourire réel qui s'installe pour quelques secondes sur son visage, un de ceux qu'ils ne voyaient plus jamais.
─ Tu recommences quand tu veux.
Sourire malicieux de l'un alors que l'autre a le regard qui s'allume puis s'éteint un peu trop rapidement. 'Fais chier', c'est ce qu'il pense le blond alors qu'il comprend qu'il n'était toujours pas prêt. Et il regrette parce que sa remarque avait déclenché des remarques de la part de ses coéquipiers que le brun prenait visiblement assez mal. Alors il lui fait une petite moue désolée avant de lancer un autre sujet de conversation.
Ils se libèrent au fil des semaines. Y a le brun qui vient s'installer sur ses genoux alors qu'ils discutent avec leurs coéquipiers, qui lui arrache des baisers par moment. Et Marco en profite au maximum, parce qu'ils restaient bien trop tard à son goût. Le blond glisse une main sur sa taille et son nez dans ses mèches brunes quand ils attendent le début de l'entrainement. Et ils aiment ça. Et Mario reprend vie tout doucement au côté de son blond. Il est souriant en journée, il oublie quand il est occupé. Y a que la nuit qu'il pleure dans les bras du blond qui se contente de le serrer contre lui.
T-shirt et short enfilés avant d'aller se glisser sous la couette. Il prend immédiatement le brun dans ses bras, comme tous les soirs depuis deux mois. Deux mois qu'il est là, à pleurer, deux mois à le réconforter tous les soirs sans le toucher, à subir les remarques de leurs coéquipiers quand ils arrivaient ensemble à l'entrainement, alors qu'ils ne font rien parce qu'ils ne ressentaient aucune envie. Marco s'adaptait et Mario n'était pas prêt. Pas prêt à toucher quelqu'un d'autre que sa femme décédée.
Main qui glisse sous son maillot doucement et bordel il aurait préféré qu'il ne lui donne pas un faux espoir. Parce qu'il sent les frissons qu'il arrive bien trop rapidement à lui arracher.
─ T'es pas obligé.
Brun qui la retire aussitôt, comme s'il s'était brûlé.
─ Tu veux plus de moi ?
Blond qui se redresse subitement.
─ Quoi ?
─ Je te dégoûte, parce que je suis responsable. Et t'as plus envie de moi ?
Le blond éclate de rire avant de serrer fort le brun contre lui.
─ Comme tu peux le sentir, y a rien qui me ferait plus plaisir, mais je veux pas que tu te forces pour moi si t'en as pas envie. Je peux attendre. Et t'en as pas envie, t'as juste peur que je m'en aille. Mais ce n'est qu'une des mille et une raisons pour lesquelles je t'aime, et elle est très loin d'être sur le haut de la liste.
Le brun lui fait un petit sourire. Et puis il vient reglisser sa tête dans son cou.
─ Est-ce que tu peux enlever ton T-shirt ? J'ai envie de sentir ta peau contre la mienne cette nuit.
Et cette nuit-là, les larmes n'imbibent pas le tissu, elles mouillent la peau nue.
Et puis une dizaine de jours plus tard, y a la main du brun qui glisse dans le short et le blond est bien incapable de lui dire d'arrêter. Parce qu'il en avait bien trop envie de ce contact et depuis bien trop longtemps. Et le brun ne le lâche pas du regard tout du long. Il observe l'homme qu'il aime à qui il est heureux de faire plaisir. Sa bouche légèrement entrouverte, ses yeux qui se perdent dans le vide, sa poitrine qui se soulève un peu trop vite, son corps qui se cambre un peu, les gémissements qu'il lui arrache, son regard et son sourire amoureux qui lui sont destinés une fois qu'il a terminé. Et pour la première fois depuis des mois, il a vraiment envie de lui.
Il le comprend une semaine plus tard le blond, quand il sent le corps du brun qui réagit alors qu'il le serre contre lui et qu'ils partagent quelques baisers. Il lui lance un regard interrogatif, et devant le sourire malicieux et l'envie présente dans le regard du brun qu'il reçoit en réponse, il laisse ses lèvres glisser sur son torse laissant une trainée de baisers jusqu'à aller faire plaisir à son brun.
─ Putain ça m'avait manqué, j'avais oublié comme t'étais doué.
Il rit de la remarque le blond avant d'aller l'embrasser. Il pleure encore dans ses bras cette nuit-là, comme la veille et comme le lendemain.
Y a un peu de temps qui passe avant que par une belle nuit de mai leurs corps ne se lient enfin. Et c'était beau. Parce qu'ils avaient envie tous les deux. Il se laisse aller dans les bras du blond. Il le laisse l'aimer. Après, quand il est blotti contre lui, il repense aux paroles de leur meilleur pote. Et il sait qu'il s'est enfin pardonné, qu'il avait enfin accepté qu'ils n'étaient pas responsables de tout ça.
Parce qu'il savait pourquoi il avait tant attendu. Parce qu'il ne pensait pas mériter autant l'amour du blond avant aujourd'hui. Parce qu'il ne voyait pas comment il pouvait juste l'aimer alors qu'il lui avait tant de mal à ne pas réussir à choisir. Il avait pourtant bien trop d'amour pour lui quand il le couvrait de baisers, de caresses, de tendresse, quand il lui glissait des je t'aime entre deux soupirs, quand il le bouffait du regard d'un bout à l'autre, quand il le laissait faire tout ce qu'il voulait de son corps à sa complète merci. Il avait toujours su combien il l'aimait et il pouvait pas accepter d'être aimé comme ça avant, pas alors qu'il cherchait à se punir de ne pas avoir empêché sa mort. Mais c'était terminé.
Et pour la première fois depuis des mois, alors qu'il s'endort contre le blond, qui s'est endormi plus tôt en le serrant dans ses bras, il ne pleure pas.
─ Ça va la main Mario ? J'te dérange pas trop ?
Il se retourne pour faire face à Roman qui rigole alors que le brun à la main posée sur la fesse de son amant tandis qu'ils regardent les plus jeunes s'entrainer dehors. Et il lui lance un sourire éclatant.
─ J't'en fais des remarques quand tu fais pareil avec ta pouffe ?
─ Merci pour moi.
Y a le blond qui se retourne vers son petit-ami.
─ T'as compris le principe.
─ Ouais j'ai compris.
─ Ouais moi aussi j'ai compris que je dérangeais.
Et il part le gardien alors que les deux ont commencé à s'embrasser. Et ils l'entendent au loin.
─ Marco, ouais il est dans le salon, mais il est plutôt occupé par Mario pour l'instant.
─ Les gars, on a un cadeau pour vous ! Vu que vous êtes nés pratiquement au même moment, dites-vous que c'est un cadeau d'anniversaire en avance pour vous deux.
Anglais et américain qui se tiennent devant eux.
─ C'est vrai ? C'est quoi ?
─ Patience, patience.
Ils leur sourient.
─ Tu peux aller le chercher ?
Anglais qui disparaît quelques instants avant de revenir avec un paquet.
─ C'est de l'emballage ça dis donc !
─ Juge pas, j'en avais jamais fait avant.
─ Eh ben merci alors.
Ils ouvrent et ils éclatent de rire devant le cadeau. Ils feuillettent les notes. Y a Marco qui prend un stylo.
─ Je peux ?
Regard interrogatif pour les plus jeunes alors qu'il approche le stylo de la première ligne. Ils hochent la tête. Et y a le blond qui vient faire quelques changements. 'Pas de réaction sur le baiser mais regard étrange lancé par Mario après coup, Il le 'déshabillait du regard' Il laisse l'encre imbiber le papier, corrigeant les observations des deux anglophones. '-> s'embrassent dans la chambre -> dorment ensemble -> se mettent en couple au petit matin -> vivent heureux.' Lèvres du brun qui l'a regardé faire qui viennent se déposer sur sa joue. Et puis il dépose le crayon et relève son regard vers les deux jeunes qui se mettent à sourire. Des sourires de gamins heureux. Des sourires victorieux alors qu'ils se tournent l'un vers l'autre.
─ Voilà vous savez tout. Merci les gars, vraiment.
Et il vient les serrer dans ses bras. Parce qu'il leur était bien trop redevable.
marbella, juillet 2020
Film qui est en train de passer sur l'écran géant alors qu'ils sont à l'hôtel. Petit brun qui à la tête déposée sur l'épaule de l'autre et qui semble commencer à s'endormir sous la couverture qui les recouvre tous les deux. Et puis d'un coup, il se dit qu'autant passer le temps autrement et commence à lui laisser des bisous dans le cou. Main qui se pose sur sa cuisse et qui remonte. Et il voit les yeux verts qui s'éveillent et l'amusement qui s'y installe. Alors il lui répond par un sourire malicieux.
Le blond le prend sur ses genoux, passent ses bras autour de lui. Il laisse ses lèvres trainer sur sa joue à plusieurs reprises avant de caler et dépose sa tête sur son épaule la calant contre lui et inspirant son odeur. Puis le blond voit son sourire malin et ses yeux qui brillent à l'idée de ce qu'il va faire quand il tourne un peu la tête pour voir son visage. Et quand il sent le brun qui commence à bouger contre son bassin, il se contente de lever les yeux au ciel.
─ Mario, arrête de bouger, tu me caches le film.
C'est un murmure. Une moue s'installe sur le visage du brun alors que le blond semble pas le moins du monde intéressé par lui, mais plutôt par ce film pas si intéressant que ça. Pourquoi était-il aussi fan de cinéma ?
─ D'accord.
Et il s'arrête pour mieux recommencer alors que le blond peine à se concentrer.
─ Mario, merde !
Il rougit quand les regards se tournent vers eux. Brun qui a son sourire angélique face à ses coéquipiers.
─ Désolé, je lui ai donné un coup de coude.
Il tourne son visage vers le blond descendant de ses genoux au passage.
─ Désolé.
Il vient l'embrasser. Comme pour s'excuser. Et puis pour lui montrer ce qu'il désirait tout de suite, s'en moquant bien que les autres puissent les voir, de toute façon ils étaient tous au courant. Langue qui s'infiltre à travers les lèvres de l'autre pour aller caresser celle amie du blond. Il est heureux quand il répond à son baiser. Et puis il s'arrête et le repousse tout en lui souriant. Il l'attire contre lui alors que le brun aurait bien aimé que ça continue encore un peu. Il se calme pour la fin du film, reposant sa tête contre l'épaule du blond, qui est bien content qu'il ait arrêté et puisse être tranquille pour finir ce film, se contentant de légers baisers par moment.
─ Cartes ?
─ Ouais.
─ Je vais y aller, je suis claqué. À demain les gars, à tout à l'heure Woody.
Il scelle ses lèvres avec celles du blond et il se lève, non sans lui lancer un regard qui n'appelle aucune interprétation. Et ça le fait sourire. Il hésite à le rejoindre après l'avoir repoussé pendant toute la durée du film.
─ Ça va Marco, t'as bien profité du film ?
─ Je crois que Mario t'attends avec impatience là.
─ Vos gueules les gars.
Et ils se mettent à rire. Ne pas céder à l'envie d'aller le retrouver. Surtout pas avec eux qui trainaient dans les parages, ne pas leur donner encore plus d'occasion de faire leurs remarques par la suite. Et pourtant qu'est-ce qu'il en avait envie, tout de suite, surtout qu'il savait que Mario l'attendait. Mais il savait aussi que jamais il ne lui en voudrait s'il restait jouer avec ses coéquipiers.
─ Marco, message.
─ Lis.
─ C'est de Mario petit cœur, petit champignon, petit soleil, 'Need help, je trouve pas le gel douche dans ton bazar'. Tu parles d'une excuse !
─ Vas-y Marco, vous avez pas passé une vraie soirée à deux depuis presque une semaine avec le stage et toutes les soirées qu'on fait ensemble.
Il sourit à son vice-capitaine qui lui offre une porte de sortie.
─ Bon, je crois que le devoir m'appelle, à demain les gars.
Y a les sifflements et les rires quand il se lève. Un « Bonne recherche et bonne douche ! » plein de sous-entendus lancé par Lukasz retentit. C'est sur un doigt d'honneur adressé à toute l'assemblée qu'il quitte la pièce, alors qu'il en crevait d'envie depuis qu'il était parti.
─ J'ai failli attendre.
Il a le regard qui tombe immédiatement sur le corps dénudé de son petit ami qui s'approche de lui quand il ouvre la porte de leur chambre. Baiser enflammé avant de lui attraper la main et de le guider dans la salle de bain. Et puis il lui retire ses habits entre deux baisers et ils rentrent dans la baignoire dans laquelle il a fait couler un bain.
─ T'étonnes pas pour les remarques demain, ton petit jeu n'est pas passé inaperçu.
─ C'était pas fait pour.
Et il l'attire à lui.
─ Je t'aime et là tout de suite, je suis heureux.
Ils n'entendent pas leurs coéquipiers qui tapent contre leur porte quand ils montent les uns à la suite des autres, ils sont bien trop occupé à s'aimer pour ça.
─ C'était bien hier soir ?
─ Pourquoi ?
─ Tu t'es regardé dans un miroir ce matin ?
Il hausse les épaules le blond.
─ Non pourquoi ?
─ Parce que tu vois la marque que t'as laissée dans le cou de Mario ? Eh ben t'as la même.
─ Oh non...
Leurs coéquipiers éclatent de rire.
─ J'imagine que vous avez retrouvé le gel douche !
─ N'empêche, je tiens te dire que j'admire le fait que tu aies dans un premier temps choisi l'option je suis un bon capitaine et je reste jouer aux cartes avec mes coéquipiers alors que tu avais clairement d'autres envies en tête. Quel courage !
Ils rient tous un peu.
─ Tu lui as fait quoi ?
─ Rien qui ne vous concerne.
─ Ouais ouais. On n'est pas dupe de toute façon
Il lève les yeux au ciel, sachant bien à quoi ils pensent. Il a un léger sourire amusé. S'il adorait quand le brun prenait possession de son corps ou inversement, c'était très loin d'être régulier.
─ Faut pas croire tout ce que vous lisez et voyez. C'est rare dans notre cas. Mais ce n'est pas le lieu pour cette conversation.
Et puis il remarque le brun plus loin, tout seul à sa table. Et il n'entend plus les réponses à sa remarque. Parce qu'il voit son regard perdu dans le vide, son visage triste. C'est sans un mot qu'il va le retrouver malgré les piques lancées.
─ Viens-là.
Il s'assoie et entraine Mario sur lui. Ça leur vaut quelques remarques au loin avant qu'ils ne voient les pouces du blond qui écrasent les larmes du brun et qu'ils se taisent tous.
─ Ça va passer Marco t'inquiète pas pour moi, va avec les autres.
Il ne l'entend même pas le capitaine. Il se contente de glisser ses doigts dans ses cheveux et de ramener sa tête contre lui.
─ Je m'inquièterai toujours pour toi.
Et puis au bout de quelques minutes, y a une tasse de café qui se pose à côté d'eux, du sucre et de la crème. Le blond sourit à Lukasz avant de préparer le café de son brun d'une main.
─ Tiens.
Il l'éloigne pour lui tendre la tasse.
─ Merci.
Y a les plus jeunes qui s'activent, qui s'énervent, et ça commence à rigoler. Alors il pense aussi à autre chose Mario, il se concentre sur le présent pendant quelques instants, la tête déposée sur l'épaule de son roc. Et il n'y pense plus non plus pendant l'entrainement.
❝ À la folie, je serre ton corps
Toujours plus fort
Dedans, je compte les accords
Je sais qu'il m'en reste encore ❞
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