Quarante-et-un ★ Ces soirées là
❝ Ces soirées là
On drague on branche, toi-même tu sais pourquoi
Pour qu'on finisse ensemble toi et moi
On aime tous ces soirées là
Jusqu'à l'aube, on les aime jusqu'à l'aube baby ❞
bonn, mai 2018
─ Mario ! Mario ! Mario !
Ça cri, ça rit, ça hurle, ça sourit, alors qu'ils lui font virer son T-shirt et qu'il se retrouve en short de bain devant eux. Et le brun est heureux. Ils ont tous les esprits embrumés alors que l'enterrement de vie de garçon du brun sous l'organisation bien huilée du blond et du polonais continue. Ça avait commencé par un paint-ball. Ça finissait en beuverie.
─ Et c'est Mario, et c'est Mario, qui va rouler une pelle à Marco !!!
« Qui avait lancé cette chanson idiote ? » pense le polonais. Qui était l'imbécile ? Et il le voit, dans le fond : Thomas. C'était pas possible d'être aussi idiot bon sang ! D'où sortait-il ses idées ? Le brun ne se démonte pas, sous les regards effarés de Mats et Lewy. Lèvres qui se posent sur celles de l'autre alors qu'il prend place sur ses genoux après l'avoir poussé pour le faire asseoir sur une chaise. Bras qui passent autour de son cou alors que ceux du blond glissent dans son dos. Et puis, il retire son visage, y a ses mains qui viennent attraper le bas du débardeur du blond qu'il retire et il vient de nouveau s'emparer de ses lèvres, de sa bouche.
─ Tcha, tcha, tcha, c'est chaud !
Mesut. Ouais, un peu trop au goût de Mats et Lewy. Mais ils mettent tous ça sur le dos du défi, sauf ceux qui savent. Les deux qui se demandent comment les autres font pour ne pas voir que ça n'avait rien d'un pari suivi. Ceux qui voient bien que le petit brun est en train de s'amuser avec son blond devant tout le monde et que ça leur plait à tous les deux ce petit jeu. Celui de s'embrasser pour de vrai sans que personne ne comprenne ce qui les liait.
─ Mario, arrête ça.
'Arrête de bouger ton bassin contre le mien.' Et s'il avait fait jour, ils auraient vu le blond se mettre à rougir. Il vient poser ses mains sur les hanches du brun, les capturant, les reculant et en empêchant le mouvement. Le brun recule son visage avec un sourire satisfait alors qu'il sait ce qui arrive à son amant.
─ C'était juste un aperçu de la suite. Je m'occuperai de toi plus tard.
C'est des murmures dans le creux de l'oreille, y a qu'eux deux qui peuvent s'entendre vu la musique qui tambourine. Les doigts glissent légèrement dans les cheveux du blond et il vient l'embrasser une dernière fois plus doucement. Ils ont les regards qui se quittent pas pendant les quelques secondes que ça dure, ceux par lesquels passent leurs sentiments. Baiser qui s'éternise un peu trop.
─ Eh ben mini-Mario, je me serais pas attendu à ça de toi. Je suis cho-qué.
Il marque une légère pause, alors que les deux autres s'éloignent, sortant de leur bulle qu'ils avaient réussi à créer au milieu de la foule.
─ Les gars, quand je vous disais chez Mats qu'ils iraient bien ensemble. Ils vont pas bien ensemble ?
Et il éclate de rire, fier de lui, alors que les deux autres ne se quittent pas du regard, rêvant d'être ailleurs et de pouvoir continuer de s'embrasser.
Y a les bouteilles de champagne sorties, qui ont tourné pour achever la soirée. Y a ceux qui sont partis dormir, ceux qui restent, ceux qui dansent, et le blond assis sur le brun la tête reposant sur son épaule.
─ Je crois que l'homme de ta vie fatigue.
─ Oh non...
Caresses dans les cheveux de l'autre qui commence à s'endormir contre lui.
─ T'inquiète, je fais juste une pause.
─ J'espère bien.
Y a les lèvres qui viennent se poser sur la joue, qui trainent dans le cou, qui réveillent un peu le blond.
─ Parce que ta nuit est loin d'être terminée mon petit Woody.
Il a les doigts qui glissent le long de sa cuisse, réveillant ses sens.
─ T'es chaud ce soir Mario.
─ Un peu trop. Aidez-moi, mon corps va pas suivre le rythme je crois.
Robert se met à rire.
─ Tu parles, t'attends que ça depuis le début de la soirée.
─ Et t'as intérêt à profiter, après on se voit plus pendant trois semaines.
─ Quoi ?
─ Tu pensais quand même pas que j'allais passer la nuit avant mon mariage dans tes bras ? L'emploi du temps est rempli avant le mariage et après je pars avec AK en lune de miel.
─ Ta tête Marco, franchement je regrette qu'on ait pas filmé cette scène.
Y a Mats et Robert qui rient, mais qui rient, alors que le blond est plutôt dans l'ambiance boudin.
─ Même plus de bisous ?
─ Non.
─ Même plus de goûters ?
─ Non.
─ Même plus de fifa ?
─ Non plus. Or-ga-ni-sa-tion après.
─ Mais...
Et y a le brun qui le serre contre lui avant que le blond ne commence à râler, laissant son regard courir sur les invités restants qui ne prêtent pas attention à eux.
─ Comment je vais l'expliquer ça à l'entrainement ?
Le brun hausse les épaules le brun.
─ Comme tout le monde, par un coup d'un soir.
─ Mais...
─ Et moi, quand je te regarderai dans le vestiaire, à chaque fois je me rappellerai que ton cœur et ton corps m'appartiennent.
Il vient l'embrasser.
─ Et quand ton regard se posera dessus, tu penseras à moi. Je serai dans tes pensées, matin, midi et soir. Et avant que tu partes avec l'équipe en stage de prépa on partira pour quelques jours loin de tout, juste toi et moi.
Mario enlace leurs doigts.
─ Vous allez vivre dans le pêché Monsieur Götze.
Blond qui vient s'installer sur son bassin.
─ J'ai ouïe dire qu'il n'était de toute façon pas très autorisé de pratiquer le pêché de chair avant le mariage.
Brun qui se redresse pour aller poser ses lèvres sur les autres. Il l'attire à lui, y a leurs visages qui sont séparés par quelques millimètres et les pupilles fixées dans celles de l'autre.
─ Et encore moins avec un homme.
─ L'enfer nous attend alors.
─ Je crois bien...
Ils rient avant que le blond vienne rapidement déposer ses lèvres sur celles du brun.
─ Alors autant en profiter tant qu'il est temps.
Corps qui se retrouvent une nouvelle fois, une dernière avant qu'il se marie quelques jours plus tard. Et si l'enfer était ce qu'ils étaient en train de vivre, alors ils s'en moquaient bien de finir au paradis.
─ Ah Marco, j'ai cru que t'arriverais jamais, ravi de voir que t'es toujours en vie.
Mats a un sourire moqueur quand le blond arrive dans la salle ce matin-là.
─ Il m'a épuisé.
─ Mais bien sûr, épargne-moi les détails, j'ai pas envie de savoir.
─ Moi je veux bien savoir.
─ Hey Rob, je te raconterai plus tard, j'vais voir Kroos. Ils sont où les autres d'ailleurs ?
─ Mais non, Marco, reste et raconte tout à ton meilleur pote.
─ Vois ça avec Mario, lui aussi il peut te raconter !
Il lui tire la langue comme un gamin avant de se diriger vers le lieu indiqué par le défenseur.
─ Salut les nazes.
─ Hey Marco.
Il se laisse tomber à côté du blond et son acolyte germano-turc.
─ Vous partez en vacs après la fin de saison ?
─ La mienne est pas tout de suite, j'ai encore une finale à aller jouer.
─ Mes ?
─ Ouep.
─ Où ?
─ En Grèce. Soleil, petites plages.
─ Et toi tu pars ?
─ Ouais.
─ Avec qui ?
─ Avec moiii !
Brun pétillant qui arrive tout sourire.
─ Vous m'faites une petite place ?
─ Tasse-toi Mes !
─ Il aurait pu prendre une chaise.
Il ne dit pas le blond, qu'il préfère largement l'avoir serré contre lui quitte à être un peu tassé. Il se contente de regarder Mario et de lui faire un petit sourire.
─ Vous allez où ?
─ C'est Mario qui décide.
─ C'est une surprise !
─ Et tu t'es pas dit que tant qu'à faire tu pouvais partir plus longtemps en vacances avec ta future femme ?
Ça les sèche tous les deux, ils n'y avaient pas pensé qu'on pouvait potentiellement faire cette remarque-là.
─ Boh, elle a un shooting après...
─ Et je suis sûr que ça l'arrange bien le Marco ?
Il se tend à la remarque de Toni.
─ Pourquoi ça m'arrangerait ?
─ Parce que comme ça vous allez pouvoir vous faire vos vacances entre potes, t'auras Mario pour t'accompagner draguer en boite, bref, cool cool quoi. Faudrait peut-être que tu penses à te caser un jour non ?
─ Mêlez-vous de vos affaires vous deux, pourquoi j'aurais pas le droit de vivre ma meilleure vie ?
Aller draguer en boite... Ils étaient tellement loin de la réalité de sa vie depuis presque un an maintenant. S'ils savaient qu'ils allaient plutôt passer toutes leurs soirées à deux à se regarder dans le blanc des yeux, à se dire des mots doux et à s'embrasser, ou juste à dormir parce qu'ils seraient fatigués de tout ce qu'ils auraient fait la journée. Parce qu'il savait pas où le brun comptait l'emmener, mais il allait lui prévoir des trucs qui bougent, ça il le savait.
─ Peut-être parce que tu vas bientôt avoir trente ans. Mario va se marier, je suis marié et papa, Mes est en couple, t'es l'éternel célib de l'équipe, celui qui pense qu'à draguer et baiser.
─ Toni, c'est sa vie, t'as pas à le juger pour ses choix parce qu'ils sont pas en adéquation avec ce que tu attends de ta vie.
Il sent la main du brun qui glisse dans son dos, qui laisse quelques caresses alors qu'il le sent s'être tendu à la dernière remarque.
─ T'as déjà essayé d'être en couple au moins ?
Mesut semblait vouloir rajouter son grain de sel dans cette conversation qui lui rappelait la réalité de sa situation. La colère le ronge.
─ Qu'est-ce que vous en savez de ma vie à Dortmund d'abord, que je pense qu'à draguer et baiser, t'es à Madrid et toi à Londres. Vous êtes dans ma tête pour savoir si je cherche pas à me caser ou pas ?
Il voit la lueur triste qui traine dans le regard de son blond qui se lève.
─ Marco, reviens c'étaient pas des reproches.
─ Ça en avait quand même tout l'air.
Reproche nettement visible dans la voix du brun qui se lève et part à sa poursuite.
─ Je pensais pas que c'était un sujet sensible comme ça pour lui.
─ Pareil, j'aurai pas osé lui faire les remarques mais je voyais sa vie comme tu la vois...
Il ne se retourne pas pour leur répondre aux deux autres Mario.
─ Woody.
Il le rattrape alors qu'il emprunte un couloir désert. Il l'enlace, venant coller son torse à son dos.
─ Les écoute pas.
Y a les lèvres du brun qui se posent dans le haut de son dos à plusieurs reprises.
─ J'aimais bien t'accompagner en boite, même quand tu me laissais tomber comme une vieille chaussette en fin de soirée...
─ Ça me saoule. Ils savent pas ce que sait. De pas chercher à s'attacher même quand on sent le feeling passer parce qu'on sait que tout peut nous péter à la tronche.
Y a les yeux plein de tristesse à laquelle se mêle la colère.
─ C'est facile pour lui de parler, il a sa petite vie bien rangée ! Moi j'aurais dû être égoïste avec quelqu'un qui l'aurait pas mérité. Tu crois qu'il aurait été heureux ? À devoir être tout le temps caché. De me voir être proche des meufs en soirée parce que les coéquipiers m'auraient poussé dans leurs bras pour que je me trouve quelqu'un sans savoir que c'était déjà le cas ? Comme si j'en rêvais pas de ça !
─ Marco, calme-toi.
Il resserre ses bras autour de lui.
─ Il peut pas savoir, mais je t'aime et si tu veux on ira se draguer en boite pendant nos vacances.
Il lui arrache un petit rire.
─ Je sais qu'il sait pas, mais il m'a énervé.
Il sourit, tournant la tête pour croiser le regard de l'autre.
─ Je suis pas contre la proposition. Promis je te laisserai pas tomber comme une vieille chaussette.
─ Tant mieux, parce que maintenant je compte bien quitter chaque soirée en ta compagnie pour mettre en application la deuxième partie des seules choses qui t'intéressent dans la vie selon Toni Kroos.
Petit rire du blond. Nez qui vient jouer dans son cou.
─ Marco. Est-ce que t'es heureux ? Je veux dire, vraiment heureux.
Le brun a peur de la réponse, parce qu'il a peur d'être en train de le briser petit à petit, de le détruire pierre par pierre, qu'il aspire à bien plus et qu'il ne supporte plus leur situation.
─ Je suis heureux quand t'es là.
─ Et quand je suis pas là ?
─ Je suis heureux parce que je sais que tu seras bientôt là et que tu m'aimes.
─ T'es vraiment sûr ? Même si tu peux pas être officiellement avec moi ?
─ Oui Mario, je crois que j'ai jamais été aussi heureux que maintenant.
─ Est-ce... Est-ce que t'as déjà été en couple avant moi ?
─ Ça compte au lycée ?
─ Oui ça compte.
─ Alors oui, mais c'était un couple à durée déterminée avant que je quitte Dortmund, avec le premier gars avec qui j'ai été. Et y avait aussi eu une fille avant.
─ Et après ?
─ Après pas longtemps, enfin un peu mais pas au point de la présenter à mes proches. Je désire les femmes, beaucoup, mais j'aime pas être avec elle. J'ai toujours l'impression d'être la proie quand ça devient sérieux depuis que je suis devenu footballeur, et ça me bloque. Tu sais l'impression que c'est pas naturel, que c'est pas toi qu'elle aime mais ton univers.
─ Et avec les gars ?
─ C'est différent parce que les premières bases c'est pas d'attache, y a aucun avenir.
─ Et donc ?
─ Le postulat de départ faisait que je pouvais pas être un trophée pour eux, que je leur payerais jamais rien de plus que les capotes, un café et parfois une bière ou un verre de vin. C'était inintéressé. Enfin, un peu intéressé quand même, mais tant qu'on prenait notre pied, y avait rien à gagner pour eux, ça permet d'avoir une base honnête au départ. Et y a ceux avec qui ça n'allait pas plus loin et ceux avec qui le feeling sautait aux yeux. C'étaient souvent ceux que je virais en premier pour pas avoir le temps de m'attacher ou qu'ils s'attachent parce que je voulais pas les blesser. Tu comprends ce que je veux dire ?
─ Ouais, et je suis désolé que tu vives ça.
Leurs doigts se mêlent une seconde, il se détend alors que les lèvres du brun se posent quelques secondes sur sa peau.
─ Maintenant je t'ai, et je te mentirai si je te disais que j'ai pas envie qu'on fasse ce que tous les autres font. Mais toi ou un autre, mon métier poserait de toute façon problème.
Brun qui le serre fort contre lui, il peut sentir sa tristesse d'avoir toujours repoussé son bonheur.
─ Moi aussi je préférerai que ça soit plus simple. Mais doute jamais du f...
─ Mario, Marco, vous allez revenir à un moment ?
Temps qui s'était une fois de plus écoulé plus lentement entre eux qu'à l'extérieur. Regards échangés et il hoche la tête le blond, signe qu'ils peuvent y retourner.
─ Désolé, j'étais en train de réconforter mon homme que Toni avait énervé.
Bras qui entoure l'épaule du blond qu'il attire quelques secondes à lui. C'était dans les moments comme ça qu'il l'aimait encore plus Marco. Dans ces moments où tous les petits gestes qu'ils partageaient déjà avant transpiraient de tendresse. Dans l'intonation de la voix du brun quand il parlait de lui, dans son regard, dans les contacts qui avaient toujours existé entre eux mais au sein desquels il pouvait lire ce qu'ils avaient longtemps tous les deux été incapables de comprendre. Parce qu'il avait toujours existé l'amour entre eux, il était juste invisible à leurs yeux. Ils finissent par tous se retrouver à table pour un petit déjeuner tardif.
Et quand il finit par partir, il sait que le brun va lui manquer pendant les quelques semaines qui les sépareront, comme l'inverse était tout aussi vrai. Mais il sait aussi que, comme bien souvent, la distance ne changera rien de ce qu'il y a entre eux. Et il espère juste qu'il en sera de même après son mariage.
ça a été un peu long, j'ai mis longtemps à me décider pour une coupe drastique dans ce chapitre. la suite, tout bientôt !
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