Quarante-deux ★ Rude

❝ Saturday morning jumped out of bed and put on my best suit
Got in my car and raced like a jet, all the way to you
Knocked on your door with heart in my hand
To ask you a question
'Cause I know that you're an old fashioned man yeah yeah
Can I have your daughter for the rest of my life ? Say yes, say yes
'Cause I need to know 


emmerich am rhein, mai 2018

Il ne peut pas s'empêcher de laisser son regard trainer sur son corps alors qu'il est debout devant lui. Ils voient leurs sourires et il sent son cœur qui fait un peu mal. Parce que Mario se mariait aujourd'hui et qu'il liait sa vie avec Ann-Kathrin. Mais Marco sait qu'il a bien fait d'aller la voir, parce que le brun est radieux. Eblouissant et souriant comme jamais. Et il vivait pour le voir comme ça. Mais aujourd'hui plus que jamais, il n'était pas à lui. 

Ils ont les regards qui se croisent quelques secondes et les sourires qui s'étalent sur leurs visages. Il a la main qui tremble un peu quand il doit signer. Pourtant, il sait qu'il ne fait pas une erreur, qu'il était heureux avec elle. Il l'avait accepté il y a longtemps. Mais il a la gorge qui se noue quelques secondes parce qu'il a peur que ça change tout entre eux. Et il n'avait pas envie de revivre toute sa vie loin de lui. Il sent les larmes qui montent et il se débrouille pour les contenir et planter un sourire à moitié sur son visage. Et quand il a fini il sent la main de Mario qui vient serrer quelques secondes la sienne. 

─ Merci

Il vient le serrer dans ses bras le marié. Le blond voit la brunette qui les observe et qui sourit, qui lui sourit. Comme un remerciement silencieux de lui avoir permis de se marier avec celui qu'il aime alors qu'elle lui permettait d'être heureux avec lui par moment. Il se penche sur l'oreille du brun. 

Je crois que Madame Götze vous attend, Monsieur Götze. 

Et puis il s'éloigne, le laissant profiter de sa journée, les laissant profiter de leur journée. Mariés qui quittent l'église sous les applaudissements. 


❝ C'est tellement simple
L'amour
Tellement possible
L'amour
A qui l'entend
Regarde autour
A qui le veut
Vraiment
C'est tellement rien
D'y croire
Mais tellement tout
Pourtant
Qu'il vaut la peine
De le vouloir
De le chercher
Tout le temps

Ce sera nous, dès demain
Ce sera nous, le chemin
Pour que l'amour
Qu'on saura se donner
Nous donne l'envie d'aimer
Ce sera nous, dès ce soir
A nous de le vouloir
Faire que l'amour
Qu'on aura partagé
Nous donne l'envie d'aimer 


Il l'observe alors que la soirée a démarré, que les étoiles s'élèvent au-dessus de leur tête et que la musique berce leur corps. Il l'observe, lui et son postérieur parfaitement moulé dans son pantalon de costume, lui et sa chemise taillée à la perfection, lui et la veste qui lui allait si bien, lui et son nœud papillon qu'il avait fini par détacher autour du cou, lui et ses yeux verts dans lesquels brillait la joie, lui et sa chevelure aux reflets dorés sous les éclats des lumières. Il était parfait ce jour-là son témoin. Et c'est peut-être la première fois qu'il l'observe avec autant d'attention. Parce qu'il n'avait jamais vraiment fait gaffe avant. Non, c'était de lui, de ses mots, de ses sourires, de son comportement qu'il était amoureux. Mais ce soir-là, il lui paraissait magnifique. 

Il sait qu'il l'a fait exprès, qu'il en avait rajouté une couche pour lui plaire, à lui. Pour lui rappeler dès qu'il poserait son regard sur lui qu'il était aussi dans la partie et il aime particulièrement cette idée. Il l'observe quand il rit avec ses coéquipiers. Il l'observe alors qu'il flirte avec une belle blonde. Il l'observe quand il danse un rock avec une rousse à la robe courte qui vole dans l'air sous les mouvements. Et pourtant il n'est pas jaloux. Peut-être parce qu'il le comprend, qu'il puisse avoir envie de s'échapper ce soir. Ou peut-être parce que le blond lui a fait clairement comprendre plus tôt dans la soirée qu'il n'y avait que lui qui comptait quand il avait pendant quelques secondes entrouvert le haut de sa chemise, en le regardant droit dans les yeux, pour laisser apparaître la marque encore légèrement visible qu'il avait laissée sur son torse une dizaine de jours plus tôt. 

Fais gaffe, tu vas te mettre à baver.

─ Désolé. 

Il a un regard un peu coupable alors que sa femme se tient à côté de lui. 

Mais il faut admettre qu'il est plutôt plaisant à regarder. 

Elle a un petit rire. 

Il est vraiment trop beau aujourd'hui. 

Il regrette presque d'avoir dit ça, mais elle lui avait lancé une perche. Et c'était rare qu'Ann-Kathrin lui parle de Marco. Il était une ombre planant sur leur couple mais jamais évoquée. 

Vu comment il te bouffe du regard dès que t'as le dos tourné je ne doute pas qu'il pense la même chose de toi. 

Légère pause. 

C'est vrai ?

─ Oui gros nigaud, il passe son temps à ça. Je sais même pas pourquoi ça t'étonne... 

Elle marque une petite pause, la main se posant sur la joue de celui qu'elle venait d'épouser. 

Tu sais, c'était pas comme ça que j'imaginais notre vie quand je t'ai rencontré, mais quand je vois les regards que vous échangez, je suis obligée d'admettre que j'aurais jamais réussi à vous séparer de toute façon.

─ Qu'est-ce qu'il t'a dit ce jour-là ?

─ Quel jour ?

─ Ann, je sais qu'il est venu te voir pour te convaincre de m'épouser, je suis pas idiot.

─ Il m'a dit le futur que t'imaginais pour nous deux, celui que tu lui avais confié un jour. 

Elle vient tendrement l'embrasser. 

Et j'ai compris que j'imaginais le même, enfin si on met de côté l'ombre de Marco Reus planant sur ce tableau parfait.

─ Et ce jour-là, j'en pensais chaque mot, je suis heureux de t'avoir épousé et j'espère qu'on pourra fonder une famille ensemble. 

Il vient l'embrasser. 

Mais, je crois que la partie le concernant du rêve est foutue...

─ Celle où il trouve une jolie demoiselle et a des enfants avec elle ? - Il hoche la tête en réponse. - Je pense aussi, mais c'est pas à toi de décider de quel futur il rêve lui. 

Il l'entraine sur la piste le temps d'une chanson pour une danse.

Quand est-ce que tu le revois ?

─ Pas tout de suite, pour l'instant je me réserve entièrement à toi.

─ Ouais à l'exception des sms que tu pourras pas t'empêcher de lui envoyer. 

Il rit un peu. 

Je lui en envoyais déjà avant qu'il y ait quelque chose entre nous.

─ Je sais bien. Et tu sais aussi très bien qu'il y a toujours eu quelque chose entre vous. L'amour, c'est pas que des mots et des baisers, c'est aussi du silence, des regards et des gestes.

─ On part quatre jours pendant ton prochain shooting. On va faire de la randonnée dans les Alpes avant qu'il rejoigne la Mannschaft pour la prépa de la coupe du monde.

─ Montagne ?

─ Ouais, il aime bien camper, et puis y a moins de monde, c'est plus facile de trouver des coins paumés. Mais lui dit pas, je lui ai pas dit où on allait.

─ Tu parles, si vous le vouliez vous pourriez louer une île juste pour vous deux.

─ Ouais, mais la mer, c'est notre truc à nous... 


❝ On va s'aimer
Sur une étoile, ou sur un oreiller
Au fond d'un train, ou dans un vieux grenier
Je veux découvrir ton visage où l'amour est né
On va s'aimer
Dans un avion, sur le pont d'un bateau
On va s'aimer, à se brûler la peau
À s'envoler, toujours, toujours plus haut
Où l'amour est beau 


Je peux te l'emprunter ? 

Blond qui les interrompt en parlant à son amant et qui tend une main vers sa femme. 

Madame Götze, m'accorderiez-vous cette danse ? 

Le brun se contente de lui sourire et le blond entraine la mariée au milieu de la piste. Main qui se pose naturellement sur sa hanche et qui se glisse dans sa main. Et elle l'observe de plus près, celui qui avait volé un morceau du cœur de son mari. Ses cheveux blonds dorés, son regard vert dans lequel on pouvait lire de légères traces de son niveau d'alcoolémie, son sourire semi-moqueur qui l'énervait tant, mais qui semblait tant plaire à son mari. 

Laisse-toi faire sinon ça va jamais aller cette danse

Il resserre légèrement sa prise alors qu'elle accepte de se laisser aller dans ses bras. 

Alors t'es heureuse ?

─ Très. Merci pour l'aide pour l'organisation.

─ C'est le rôle des témoins. 

Petit sourire. Ils continuent de danser. 

Mon mari est plaisant à voir ? 

Elle le se sent qui se tend. 

Euh... 

Le blond baisse le regard, rougit légèrement. 

Je suis désolé, je sais que c'est votre mariage et...

─ Tu crois être le seul à le regarder ? 

Elle a un petit rire. 

Bon, t'es peut-être le seul gars, mais regarde bien et tu verras que t'as pas grand-chose à te reprocher. 

Elle voit son sourire qui s'agrandit, qui passe en mode légèrement provocation, celui qu'il arborait souvent face à elle. 

Déçue que ça ne soit pas toi que je regarde comme tous les autres gars ? 

Elle a un petit rire. 

Ne t'avise même pas de regarder. Garde ton regard de pervers pour mon mari

Il a les pupilles qui s'allument alors qu'ils continuent de danser. 

J'y compte bien. Et je garde pas que ça pour lui.

Elle lui met une légère claque et il éclate de rire. 

Même le soir de mon mariage t'es obligé de faire des remarques ? Je préfère ne rien savoir.

─ Vous en parlez pas ?

─ Non... C'est son histoire à lui, elle regarde que vous deux. Il te parle de moi ? 

Il prend quelques secondes à réfléchir. 

Tout dépend... J'étais son confident avant que vous rencontriez alors ouais, il me parle de toi, comme il doit en parler à Lewy et je parle de lui avec Rob.  

Ils continuent leur danse silencieusement. 

Merci de m'avoir permis de l'épouser

Il lève les yeux au ciel. 

Comme si j'y pouvais quelque chose, c'était son choix à lui, il a pas à demander ma permission. 

─ Fais pas celui qui comprend pas Marco, toi comme moi on sait très bien que si t'avais refusé d'être son témoin il se serait pas marié de peur de te faire du mal.

─ Alors c'est une chance pour toi que je porte que peu d'importance à la signification du mariage. 

Il joue sur l'ironie. 

─ Et c'est aussi une chance que tu te contentes de quelques instants avec lui

Il a la gorge qui se noue, la peur qui glisse quelques secondes dans son regard. 

Promet-moi que ça va rien changer.

─ C'est avec lui qu'il faut que tu vois ça, je décide pas de ce qu'il fait de son temps libre, ni d'avec qui il partage sa chambre en déplacement. 

Elle sourit un peu plus quand elle voit la joie qui brille dans les iris du blond, parce qu'il sait très bien ce que la réponse signifiait. 

Merci.

─ Le grand Marco Reus, l'éternel dragueur incapable de s'attacher, accro à son coéquipier au point de supplier sa femme de le laisser continuer de le voir le soir de son mariage, ça ferait un beau titre de Une je trouve. Tu trouves pas toi ?

─ Oh mais tais-toi ! 

Ils continuent de danser silencieusement jusqu'à la fin de la musique, chacun conscient des sacrifices faits par l'autre juste dans l'idée de rendre celui qu'ils aimaient tous les deux heureux. Et puis quand la musique s'arrête, il vient doucement embrasser sa joue. 

Je t'aurais bien proposé un rock, mais avec ta robe c'est pas pratique et je crains que ton mari prenne peur qu'il se passe quelque chose avec son témoin

Il lui fait un clin d'œil alors qu'elle pouffe de rire et il la laisse sur un « Profite bien de votre soirée. »


❝ Maintenant que deviennent
Que deviennent les valses de Vienne ?
Et les volets qui grincent
D'un château de province ?
Aujourd'hui quand tu danses
Dis, à quoi tu penses ? 


Il rejoint ses coéquipiers au milieu de la piste, saute sur le dos de son meilleur ami avant de lui coller un baiser sur la joue. 

Fais gaffe, va pas te blesser juste avant la coupe du monde, j'ai envie de te mettre la raclée avec la Pologne.

─ Rêve pas trop Lewy. 

Et puis il finit par descendre. 

Ce pantalon te fait un cul...

Le blond éclate de rire. 

T'as le droit de toucher qu'avec les yeux beau-gosse.

─ Je peux t'assurer que je suis pas le seul à m'en être aperçu.

─ Eh ben qu'ils profitent tous de la vue parce que c'est le max de ce qu'ils pourront avoir.

─ Tous ?

─ Ouep, même toi. 

Le polonais rit, avant d'ouvrir doucement la chemise du blond, puis de se pencher sur son oreille, glissant ses doigts sur la marque encore légèrement bleutée en dessous.

Même celui qui t'a laissé cette magnifique marque ?

─ Non, pas lui, lui il a le droit au full-package.

─ Full-package ?

─ Ouais, corps et cœur.

─ Je me contenterai bien juste du package corps. 

Il a les doigts qui glissent un peu sur son meilleur pote qui lui sourit. 

T'es con.

─ Etre amoureux te sied au teint, tu rayonnes dernièrement.

─ Et du coup ça te donne des envies ?

─ Peut-être... 

Il reboutonne les deux boutons de la chemise du blond qu'il avait fait sauter un peu plus tôt avant de la lui réajuster. 

Pas très sympa de tenter un mec en couple.

Il lève les yeux au ciel l'autre alors que le blond passe un bras autour de ses épaules. 

Si tu veux on peut se faire une cession drague en boite samedi, on devrait pouvoir te trouver quelqu'un de convenable si t'as des envies

Doigts qui jouent avec le col de la chemise du brun. 

Tentant.

─ À moins que t'es des vues sur des coéquipiers ? Je suis sûr qu'il yen a qui craquent sur toi en Bavière.

─ J'évite de prendre des risques.

─ Dommage que ton meilleur pote puisse plus te servir d'assurance sexe.

─ Ouais, il était bien pratique quand même.  

Ils rient, alors que de l'autre côté de la pièce le marié les observe depuis quelques temps, la crainte de voir son blond lui filer entre les mains et se jeter dans les bras du polonais grandissante. 

J'ai jamais eu de soucis avec des gens qui ont parlé si tu veux tout savoir.

─ Et combien t'en as foutu dans ton lit Reus ?

─ Trop.

─ Et Mario sait ?

─ Pas le nombre exact, mais il sait bien qu'il y en a eu d'autres.

─ Et c'était sérieux parfois ?

─ Ça pouvait pas le devenir, mais ouais, y en a dont j'étais amoureux. Le tout premier, et aussi celui avec qui tu m'avais surpris. On s'est vu pendant longtemps, c'est le seul que j'avais essayé de garder aussi longtemps. Quand t'étais passé, on dormait pratiquement tous les soirs où j'avais pas de soirée ou de match ensemble. Mais il a fini par trouver quelqu'un qui pouvait vraiment se consacrer à lui, pas juste quelques heures. On n'avait jamais parlé vraiment d'avenir, mais il m'avait fait comprendre qu'il voulait pas de ma vie une fois.

─ Qui en voudrait ? 

Il a le regard qui erre sur la salle et il croise celui du brun à qui il sourit quelques secondes.

Mario, mais c'est parce qu'il la vit aussi. Les contraintes, les peurs, la pression. Et toi est-ce que tu en veux de cette vie ?

─ Non, mais je m'en contente. Il mérite pas que je l'expose pour mes choix et mes envies.

─ Tu l'aurais fait ?

─ Mon coming-out ? 

Hochement de tête de l'autre. 

J'en sais rien, la question se pose même pas. Mais je crois que si en ce moment j'aimais un inconnu comme je peux l'aimer et qu'il me le demandait, je le ferai. 

Y a le brun qui veut dire un truc et puis qui se tait au final.

Allez ! On va danser ! 

Et il entraine le blond. Ils se mêlent à la foule, à leurs coéquipiers invités, à la famille. Et il rayonne le duo, il éblouit. Ils sont proches, bien plus proches que les autres sans même s'en rendre compte, parce que c'est leur seconde nature. Ils attirent les regards. Corps qui entrent régulièrement en contact par habitude. Blond qui drague une demoiselle en même temps que le brun discute de l'autre côté, une main négligemment posée sur sa taille. Main qui se pose un instant sur les fesses, attirant un faux regard noir de la part du blond et un petit 'Avec les yeux j't'ai dit' avant qu'ils n'éclatent de rire tous les deux. Tête qui se dépose contre l'épaule tandis qu'ils discutent à plusieurs assis autour d'une table, la main du brun venant envelopper son épaule et le serrer contre lui. Et puis y a les autres qui disparaissent, retournant sur la piste de danse. 

Tu veux bien dormir avec moi cette nuit ?

─ Dormir ? 

Il hausse les sourcils et joue avec le brun. Y a Mario qui passe et qui entend la conversation, les sous-entendus du polonais et qui a le souffle qui se coupe. 

Oui dormir. J'ai pas envie de me retrouver tout seul avec une place vide à la place de Mario quand je me réveillerai, pas aujourd'hui. 

Le brun soupire de soulagement. Pas qu'il puisse lui dire grand-chose étant donné qu'il avait coupé sa vie en deux, mais tout de même. Il a aussi le cœur qui se serre un peu quand il comprend que la situation n'est pas simple pour le blond. 

Ça doit être dans mes cordes de jouer le rôle d'oreiller.

─ Merci Rob, t'es le meilleur.

─ Mais vraiment juste dormir ?

─ Rob ! J'ai Mario et il me suffit, même si ton cul reste tentant.

─ Toi, en couple et sérieux, c'est vraiment un truc auquel il va falloir que je m'habitue.

─ Je suis un homme nouveau.

─ Et lui aussi, je l'ai rarement vu aussi assuré qu'à son enterrement de vie de garçon.

─ Me reparle pas de cette soirée, encore moins qu'on s'est pas vu depuis dix jours s'il te plait. 

Il rit un peu Robert. 

À ce point ?

─ À ce point.

─ N'empêche, déjà qu'il fasse le défi de Thomas c'était inenvisageable à mes yeux, mais comme ça.

─ Personne à rien cramé d'ailleurs ?

─ Y a eu quelques remarques mais non. Les gens sont aveugles que veux-tu... 

 C'est aussi bien comme ça, au moins on est tranquille.  


❝ Je te donne mes notes, je te donne mes mots
Quand ta voix les emporte à ton propre tempo
Une épaule fragile et solide à la fois
Ce que j'imagine et ce que je crois

Je te donne toutes mes différences
Tous ces défauts qui sont autant de chance
On sera jamais des standards, des gens bien comme il faut
Je te donne ce que j'ai, ce que je vaux 

et un deuxième pour la route !

suite dès demain je pense !

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