❝ Voici les clés pour le cas où tu changerais d'avis
A ta santé, à tes amours, à ta folie
Je vais tenir mes rêves au chaud et le champagne au froid
Car je t'aime

Voici les clés, ne les perds pas sur le Pont des Soupirs
Elles sont en or on ne sait jamais ça peut servir
Ne t'en fais pas, j'ai ce qu'il faut, on n'est jamais perdant
Quand on aime

Voici les clés de ton bonheur, il n'attend plus que toi
Appelle-moi si par bonheur elles n'ouvraient pas
Na na na
Tu sais toujours où me trouver, moi je ne bouge pas
Moi je t'aime. ❞

dortmund, mi-août 2018

─ C'est bon Nuri, les 1000 euros de notre pari sont sur ton compte en banque.

─ Qu'est-ce que vous aviez parié ?

Il se retourne pour faire face à Roman et Julian qui revenaient d'un léger footing. 

─ Euh... Rien...

─ C'est ça, continuez vos cachotteries les gars, ça vous va bien !

─ 1000 euros carrément.

─ C'était un gros pari.

─ Ben je m'en doute à ce prix-là. 

Les  deux plus jeunes se regardent. 

─ On peut pas avoir même un indice du pari ? C'était à propos de coéquipiers. 

Les deux autres lèvent les yeux au ciel. Ils étaient énervants tous à poser des questions comme ça. Il ne fallait surtout pas qu'ils fassent de gaffes, c'était le choix de Marco et Mario de leur parler de leur histoire. 

─ Ouais, mais vous en saurez pas plus. 

Et ils s'en vont le sourire aux lèvres, les plus vieux, sachant très bien qu'ils sont en train de faire leurs suppositions. 

─ Tu crois que Marco le vit vraiment bien ?

─ Je me pose la même question. Il l'a mal pris quand Mario a dit qu'il n'y avait rien à officialiser. - Il marque une pause. - Après, je pense qu'ils en parlent ensemble. Mario ne peut pas être dupe, il le connaît trop bien pour passer à côté de ça.

─ Ou il ferme les yeux.

─ Mario ferme les yeux sur beaucoup de choses, mais jamais sur comment se sentent les autres, encore plus quand ça concerne Marco. Leur histoire est étrange de mon point de vue et je me verrais pas à leur place à se voir le temps d'un week-end et une semaine par mois, mais y a vraiment quelque chose entre eux. Quand je pense que t'étais le seul à l'avoir vu... 

Brun qui rit. 

─ Non, Marco doit savoir ce qu'il a et ça lui convient, sinon il y aurait mis fin. 

dortmund, novembre 2018

─ Bon Christian, il faut qu'on voit pour l'étape suivante, ça va pas du tout, notre stratégie tombe à l'eau, ça ne fonctionne pas. Ça fait un an qu'on essaie et y a toujours aucune réaction de leur part.

─ Je pense qu'il faudrait qu'on soit plus offensif.

─ Et tu proposes ?

─ Un action vérité un peu plus chaud. 

Le petit anglais lève les yeux au ciel, mais ses rétines pétillent en même temps. 

─ Arrête, ils refuseront.

─ Ils ont pas refusé de s'embrasser la fois dernière.

─ Mais c'est différent, parce que ça veut dire que d'autres devraient montrer la voie, et je me vois pas le faire clairement...

─ Ouais... T'as pas tort.

─ Si tu le fais, je le fais avec toi. 

Ils se serrent la main, scellant leur accord. 

Ils profitent d'un soir en groupe après un match. 

─ On ferait pas un action-vérité ?

─ Ouais pourquoi pas.

─ Mais Mario... 

C'est le blond qui n'est pas content. Les deux autres ont leurs sourire diaboliques, bien trop fiers d'être suivis. Quelques défis plus tard, c'est Jadon qui récupère la main. 

─ Christian, action ou vérité ?

─ Action ?

─ Embrasse la personne qui pourrait t'attirer le plus dans cette pièce. 

Il se lève, rejoint l'anglais, dépose brièvement ses lèvres sur les siennes. L'anglais l'attire alors à lui pour le prolonger un instant. Il fallait que les deux pseudo-amoureux se sentent en sécurité et pas les seuls visés. L'américain finit par reculer et retrouver sa place, les joues en feu sous les sifflements des autres. 

─ Marco, action ou vérité ? 

Le blond sent venir l'action bidon, alors il prévoit de dire vérité, mais c'était sans compter sur son brun un peu trop joueur. 

─ Marco prend toujours action ! 

Sourires victorieux des deux autres. 

─ Ah, ben ça tombe bien. Mario, tu vas faire tout ce que je te dis de lui faire et toi tu te laisses faire. Installe-toi sur ses genoux.

─ Quoi ?? 

Ils sont deux à réagir en même temps. 

─ C'est Marco qui devait faire le défi pas moi.

─ Tututut ! Tu as répondu pour lui je te rappelle, tu réponds pour lui, tu fais le défi avec lui. 

Y en a un des deux qui se lèvent. 

─ Hors de question de rentrer dans votre jeu idiot. 

Les deux jeunes rient. 

─ Allez les gars, de toute façon, on ne voit demandera rien que vous n'ayez déjà fait à deux. 

Blond qui rougit et brun qui reste là la bouche à moitié entrouverte sous le choc. Y a les plus vieux qui éclatent de rire. 

─ Mais on a jamais... 

Il ne savait même pas comment Marco pouvait aussi bien mentir. Les deux plus vieux rient encore un peu plus fort. Tous savent ce qu'ils vous vouloir. 

─ À d'autre, vous pensez vraiment qu'on est dupe dans l'équipe. Götzeus...

─ C'est que ça vous gêne ? T'as peur que ce qu'on demande à Mario de te faire te plaise un peu trop Marco ? 

Ils étaient chiants. Mais qu'ils étaient chiants. Évidemment que ça ne pourrait que lui plaire. Il se sent pris au piège et il déteste ce que les deux jeunes essayaient de faire en cet instant.

─  Allez hop, en action.

─ On peut pas juste boire et passer notre tour ?

─ Mario, je te rappelle que tu étais dans ceux qui étaient pour cet Action ou Vérité. Allez hop hop hop ! 

Y aurait personne qui leur viendrait en aide là ? Il a un sourire désolé le brun quand il vient s'installer sur les genoux de son blond. Il laisse un certain espace entre leurs corps évitant toute prise de risque. 

─ Plus proche Mario, allez exécution.

Il se rapproche à regret alors qu'il distingue le rougissement des joues en face de lui. Le regard un peu apeuré du blond. 

─ Enlève lui son T-shirt. 

Il sent le blond qui se tend et reconnaît les frissons qui parcourent son torse quand il laisse ses mains glisser sous le tissu qu'il lui retire sous les injonctions des autres. Ne pas être trop proches. Ne pas les laisser se douter de quelque chose. 

─ Il est pas canon ton Woody ? Ça te donne pas envie de toucher ? Fais-le.

Le blond déglutit. C'était bien trop. Il voit Mario qui hésite et hoche la tête, lui signifiant de le faire. Il ne sait pas ce qui serait le plus suspect. Il espère juste qu'il n'en fera pas trop. Mais tandis qu'une de ses mains glisse sur lui, la seconde passe régulièrement sur une de ses blessures donc il connaît l'emplacement exact pour y faire bien trop attention d'ordinaire. Son visage se contracte quelques secondes à chaque fois, la douleur passe dans son regard, celle qui le maintient sur terre. 

Combien de temps est-ce qu'ils allaient encore devoir jouer à ça ? Mario voit le visage de l'autre qui change alors que ses doigts effleurent ses flancs. Son regard qui l'implore d'arrêter ou d'en faire plus. Flute, il savait qu'il fallait qu'il évite et il l'avait oublié. Il a les pupilles qui s'attardent sur ses lèvres tentantes alors qu'il sait que l'autre se mord la langue pour rester en contrôle suite à son écart. Il s'excuse d'un regard.

─ C'est censé durer combien de temps, parce que je sais pas trop ce que vous chercher les gars mais...

─ On cherche à voir si tu réagis. Mais visiblement Mario n'en fait pas assez. Quand vas-tu enfin l'embrasser Mario ? Tu n'attends que ça. 

Le brun s'exécute sous les rires et les sifflements. Il sent son amant qui répond un peu trop rapidement à son léger toucher. Les lèvres s'étirent en un sourire contre les siennes. Il avait toujours aimé ressentir la joie de Marco quand le coin de ses lèvres se relevait alors qu'il déposait sa bouche sur la sienne. Et pendant une seconde, il oublie que c'était un défi des deux imbéciles.

─ Bon, je pense qu'on en a suffisamment vu non ? 

Ils sortent de leurs pensées et s'éloignent. Mais il voit les yeux qui trainent sur ses lèvres peut-être un peu trop longtemps. Merci Schmelle... Ne pouvait-il pas intervenir avant franchement ? Il a les yeux malicieux, plein de rires et de moqueries, tout comme Lukasz quand ils se tournent tous les deux vers eux. Tu parles d'amis ! Le brun libère l'ailier et rejoint sa place. Son regard s'attarde une seconde sur les joues rougies du blond et son visage qui se détend. 

─ Action ou vérité ? 

Il éclate de rire et se redresse allant s'installer sur le blond pour l'embrasser, ses mains glissant sur sa peau nue. Sous ses doigts, le corps est secoué à chaque éclat de rire de l'autre qui cherche à calmer son début de fou-rire.

─ Ils sont graves. Mais maintenant, j'ai vraiment envie que tu fasses ce qu'ils visaient tout à l'heure. 

─ T'inquiète, c'était au programme.

─ Je n'en doute pas et j'ai hâte, parce que franchement Schmelle est intervenu à temps.

─ Ouais, j'ai senti ça... 

Lueur malicieuse dans le regard chocolat avant qu'il n'aille s'emparer des lèvres de l'autre et de lui sortir le grand jeu.

─ Ce que je propose, c'est qu'on tende un piège à Jadon et Christian. Ils sont bien trop curieux pour leur propre bien et en plus ils ont bien failli remporter la première manche hier soir.

─ Et qu'est-ce que tu proposes ?

─ Une dispute, une grosse bonne dispute.

─ Tant qu'on se réconcilie sur l'oreiller à un moment ou un autre.

─ C'est entendable. 

Ils ont des légers sourires qui trainent sur leur visage. Ils allaient les avoir, c'était sûr.

─ Tu me saoules Marco. T'es vraiment obligé de me suivre partout comme ça ?

─ Mais Mario...

─ Arrête c'est tout, je t'ai dit que j'avais envie d'être tout seul parce que je voulais appeler AK. 

─ C'est bon tu passes ton temps à l'appeler, on est en équipe tu pourrais rester un peu avec nous.

─ Mais tu vois pas que tu m'accapares tout le temps. Va voir Schmelle ou Lukasz mais lâche moi les basques juste pour une fois. 

Blond dont le pied vient rencontrer une balle et il l'envoie voler plus loin alors que le brun part en râlant. 

─ Trouble in paradise... On est plus à l'étape bisous bisous. On est d'accord qu'ils s'embrassaient pour de vrai et pas juste pour le défi ?

─ Difficile à dire, mais j'ai rarement vu Marco aussi rouge qu'hier. 

Les deux gamins éclatent de rire. 

Plus vieux qui se retrouvent dans le placard du matériel. Y a le brun qui referme derrière lui et qui vient embrasser le blond qui rit. Et puis, il sent qu'il lui glisse quelque chose dans la main. Et il comprend ce que c'est au bout de quelques instants. 

─ T'es sûr ?

─ Oui. Je sais que t'as une maison avec AK, mais la mienne t'appartient aussi.

─ Je savais où tu cachais le double tu sais.

Ils rient. Brun qui vient se pendre à son cou l'autre et si Marco ne peut pas voir son sourire dans le noir, il l'imagine, il le sent sur ses lèvres quand il vient l'embrasser en remerciements. 

Semaines passées à s'éviter en public en journée, pour mieux se retrouver en soirée ou au détour des couloirs. Y avait les plus vieux qui riaient en entendant les plus jeunes. Ceux qui étaient déçus. Qui voulaient qu'ils se réconcilient et vite. Qui comprenaient pas ce qui avait pu dégénérer comme ça pour quelque chose d'aussi futile.

dortmund, 7 janvier 2019

─ Jadon et Christian sont au bout de leur vie en ce moment. Bon, ils sont toujours persuadés qu'ils avaient raison, encore plus après l'action-vérité. C'était d'après eux 'le baiser de personnes en couple'.

─ Ils sont si énervants. Mais avoue qu'on tient notre rôle à la perfection ?

─ Celui où vous vous entendez plus ? J'y ai aussi cru un instant, quand vous êtes jamais repartis ensemble pendant un mois, avant que vous proposiez cette soirée et avant que je vois les marques que t'avais laissées sur Marco la semaine dernière aussi. 

Brun qui rit. 

─ Ouais, AK était à la maison les trois dernières semaines en plus, elle vient de repartir en shooting pour quelques jours. Sinon, vous avez eu des news de Nuri récemment ? Il a pas répondu à mes messages et ça fait deux semaines qu'il m'envoie plus de sms où il se moque de nous.

─ Il vient de changer de portable, il l'avait fait tomber dans l'eau. Il les a peut-être pas reçus, ou il a plus vos numéros.

─ Quel boulet ! Au moins, tout s'explique.

─ Chauuuud devant ! 

Blond qui débarque un plat dans les mains et qui le lance à moitié sur la table. 

─ Pour revenir aux deux gosses, vous avez pas tous les éléments.

─ Raconte.

─ Ils ont essayé de nous rabibocher. Je leur ai lancé un regard tellement noir après leur avoir dit de se mêler de leurs affaires qu'ils sont partis à deux en bougonnant.

─ Vous êtes graves.

─ C'est drôle je trouve. Ils l'ont bien cherché ! 

Ils rient tous alors que les assiettes sont en train d'être servie par Marco. 

─ Testez, voir s'il faut que je ramène le sel.

Il a les mains déposées sur les épaules du brun devant lui, celles qui glissent doucement dessus, alors qu'il attend la réponse. 

─ C'est parfait Marco. 

Baiser qu'il vient déposer sur le haut du crâne avant de rejoindre sa place. Ils mangent tout en discutant les quatre amis, comme ils l'avaient fait de nombreuses fois avant, comme ils le feraient de nombreuses fois après. Ils ne notent pas vraiment de changement par rapport à avant. Avant, quand ils n'étaient pas ensemble. Avant, quand leurs deux potes n'étaient pas amants. Et puis, ils vont dans le salon. 

─ Qu'est-ce qu'il fabrique encore ? 

Blond qui se lève pour rejoindre le brun qui s'affaire dans la cuisine. Mains déposées sur ses hanches et il l'attire quelques secondes contre lui alors que l'autre est en train de fouiller dans un tiroir. 

─ Tu cherches quoi ?

─ Les chocolats, je suis sûr qu'il y a une boite qui vient de ta sœur.

─ C'est que t'es trop petit pour l'attraper. 

Il a un petit rire le blond avant d'aller sur l'étage maximum de l'étagère. 

─ Tiens. 

Il le remercie d'un léger baiser. 

─ Vu ! Je vous ai vus faire ! 

Marcel qui éclate de rire, bientôt suivi par les autres. 

─ Tiens que t'es là, prends donc le sucre ! 

Et ils quittent la cuisine avec tout le nécessaire pour le café. 

─ Vous êtes vachement discrets quand même, même en sachant que vous êtes en couple ça se voit pas. 

Marco éclate de rire. 

─ Pourquoi ?

─ J'en sais rien, vous vous embrassez pas, vous tenez pas la main, vous êtes comme avant. 

Il lui sourit l'autre. 

─ Parce que toi quand t'es en repas tu passes ton repas à embrasser ta femme ?

─ Comment il t'a démoli Schmelle ! 

Polonais qui éclate de rire face à la tête que fait l'autre défenseur. 

─ C'est qu'il est pas fatigué, sinon c'est un vrai pot-de-colle.

─ Tu sais ce qu'il te dit le pot-de-colle Marco ? 

Il a un petit rire avant de passer un bras dans le dos du brun et de poser sa main sur son épaule. 

─ Comme si ça te dérangeait qu'il joue les pots-de-colle. Même quand y avait rien entre vous t'adorais ça.

─ Buvez votre café et arrêtez de m'embêter lààà ! 

Y a la soirée qui continue. Et puis, ils se disent que si, ça se voyait quand même qu'ils s'aimaient. Dans les regards qu'ils échangeaient, dans leurs sourires encore plus complices qu'avant, dans leurs façons d'interagir ensemble, dans les légers contacts, dans la main qui glissait quelques secondes dans les mèches de cheveux, ou dans le cou, ou sur la joue. C'était discret, mais c'était partout.

24 mai 2019

─ Jujuuuu ! 

Y a le blond qui rit directement au téléphone. 

─ Non, tu ne nous déranges pas, je viens de retirer le T-shirt de Mario, mais on a encore nos sous-vêtements, alors il attendra même si je vois qu'il a très envie de moi.

─ Oh mais tais-toi Marco. 

Brun qui récupère le téléphone. 

─ Coucou Brandt. L'écoute pas te raconter ses bêtises. Je suis bien plus occupé par le gâteau que je suis en train de faire actuellement que par ses beaux yeux. Tu peux l'avoir pour toi pour au moins trente minutes. 

Il marque une courte pause. 

─ Et si tu nous avais dérangés, il aurait pas décroché, je peux te l'assurer ! 

Rires de l'autre côté. 

─ Salut Mario tout habillé ! Tu vas bien ?

─ Oui oui ! Mais bon, faut que je te laisse mes œufs sont en train de retomber.

─ Ça marche, bon courage.

─ Merci, à plus. 

Il n'entend pas le blond raconter sa vie à son nouveau pote installé dans son fauteuil dans le salon. Il a le temps de faire son gâteau et quand il retourne dans la pièce à vivre le blond est toujours au téléphone. Il lève les yeux au ciel devant la remarque que le blond vient de faire en le voyant rentrer dans la pièce. 

─ Parfois, je me demande si tu m'aimes ou si je suis un simple bout de viande pour toi. 

Blond qui éclate de rire. 

─ Mais non, viens-lààà ! 

Il marque une pause. 

─ Faut bien que je continue de choquer Brandt, c'est pas Kai qui va le faire. Hein Juju ? 

Il le met sur haut-parleur. 

─ Faut pas qu'il soit en chambre avec toi, tu le choquerais trop.

─ Mario s'y est fait avec le temps.

─ J'étais bien obligé entre toi et Lewy. 

Blond qui laisse échapper un léger rire. 

─ Juju, tu veux venir manger à la maison quand tu viendras te faire taper avec Leverkusen ?

─ T'es drôle Marco dis-donc !

─ Kai peut venir aussi, si t'as peur d'en être séparé trop longtemps.

─ Quel est ce sous-entendu ?

─ Y en a pas Juju, c'est toi qui en vois un.

─ Kai c'est pas mon Mario.

─ Ça veut dire quoi ça ?

─ Ça veut dire qu'il l'aime pas comme je peux t'aimmmeeerr.

─ Non, ça veut dire qu'on couche pas ensemble, nous.

─ Brandt, arrête avec ça. Marco comment tu lui as décrit notre relation sérieusement ?

─ T'inquiète Mario, j'en rajoute pour te faire chier, les câlins koala, faudra que tu m'expliques ce que c'est d'ailleurs, tes sourires et ta tête au réveil, je cite 'trop mignonne quand il a les yeux pas bien réveillés, qu'il a un petit regard paumé et qu'il ouvre et ferme ses paupières plusieurs fois pour s'habituer à la lumière' lui manquaient plus en Russie que de tes capacités au lit.

─ C'est vrai ?

─ J'ai toujours aimé ta tête au réveil. Avec tes cheveux ébouriffés et ton air bougon quand t'as pas assez dormi. Elle m'avait tellement manqué quand t'étais au Bayern. 

Brun qui vient l'embrasser. 

─ Les gars ! Je vous rappelle que je suis encore là. 

Légers rires. 

─ J'en parle à Kai voir s'il veut venir, mais vous pouvez compter sur moi.

─ On en profitera pour te donner le génépi. 

─ Ah, j'ai hâte de goûter votre truc ! 

30 septembre 2019

─ Génépi ! Génépi ! 

Brun qui lève la bouteille avant de s'incliner devant elle. 

─ Arrête ton cinéma et ouvre là pendant que je récupère les verres à shooter. 

Grimace de Kai qui les amuse. 

─ C'est dégueulasse votre truc !

─ Et oui, c'est spécial.

─ Parle pas mal du génépi toi, ou tu seras plus invité...

─ J'aime pas.

─ Moi j'aime bien.

─ Uno ?

─ Yesss ! 

Ils s'installent autour de la table du salon, les plus jeunes dans le canapé et les autres dans leurs fauteuils respectifs. Parties qui s'enchainent, les quelques verres aussi. Kai qui est stoppé par son protecteur. 

─ Juju, t'es pas drôle tu pourrais le laisser boire.

─ Il a déjà suffisamment bu et je le connais, après c'est plus drôle. 

Ils discutent, parlent du mondial, du début de saison, d'autres sports et de films et séries à voir. Brun qui disparaît quelques instants aux toilettes et qui s'installe sur le blond quand il revient, parce qu'il en avait envie. Discussion qui continue jusqu'à ce qu'il finisse par s'endormir dans les bras protecteurs. Main qui se perd naturellement dans les mèches brunes de l'homme endormi, alors que les deux blonds sont partis dans leurs délires devant un Kai paumé et n'arrivant plus à suivre la conversation. 

─ La Belle au bois dormant s'est endormie.

─ C'est pas encore ce soir que tu vas coucher avec lui. 

Julian éclate de rire suivi du plus vieux alors que Kai ne sait pas quoi dire, bien incapable de savoir si c'était une blague ou sérieux. 

─ Je vais aller le coucher, il sera mieux, je reviens. 

Blond qui se lève, son brun dans ses bras, et il se réveille un peu. 

─ Woodyyy...

─ Je t'emmène dormir.

─ Tu dors pas avec moi ? 

Bras qui s'accrochent autour de son cou alors que la voix est brumeuse. 

─ Je montre leurs chambres à Juju et Kai avant. 

Murmure léger. Il avance et il le dépose dans son lit, lui retirant chaussures, chaussettes et pantalon avant de remonter la couette sur lui. 

─ Marco, reste...

─ Je reviens bientôt. 

Baiser déposé sur son front. Il quitte la pièce et retrouve les autres. 

─ Je crois qu'on va y aller aussi.

─ Comme vous voulez, vos chambres sont au bout du couloir, la salle de bain est en face.

─ Ça marche, merci Marco, bonne nuit.

─ Bonne nuit les gars. 

Et puis il retourne dans sa chambre, se déshabille, rejoint son brun qui s'est rendormi sous la couette et l'accompagne dans le monde des songes.

─ J'ai rêvé ou ils étaient vraiment proches Marco et Mario hier soir ? 

Julian se fige. 

─ T'as trouvé ?

─ Ben quand même, je veux dire on est proche mais eux c'est à un autre niveau. Je veux dire, je pense pas que tu irais me coucher en essayant de pas me réveiller. Et puis, je suis sûr que Mario lui a demandé de dormir avec lui.

─ T'as dû mal entendre. Me dis pas que tu crois qu'ils sont ensemble ? Tu sais que Mario est marié ?

─ Ah oui, j'avais oublié ça. 

Il a un petit rire et c'est instant que choisi Mario pour faire son apparition. 

─ Vous voulez petit-déjeuner quoi ?

─ Jus d'orange, y a quoi sinon ?

─ Café, chocolat, peut-être thé mais je suis pas certain, personne n'en boit.

─ Jus pour moi.

─ Chocolat. 

Brun qui sort une bouteille de lait. 

─ Marco, il te reste du jus d'orange ?

─ Ouais, à la cave. 

Voix qui vient d'en haut alors que le brun lance son café, fait chauffer du lait pour deux puis disparaît.

 ─ Alors, vous avez bien dormi ?

Blond qui entre dans la pièce torse nu, vêtu d'un short de son club, la main glissant dans ses mèches blondes, récupère le café, y verse crème et un morceau de sucre, plonge une cuillère dedans, mélange le tout et le dépose sur la table. Et puis il va récupérer le lait chaud et verse les deux tasses. 

─ Tiens Juju ! 

Il porte sa boisson à ses lèvres, tout en cherchant le pain, fromage et viande, alors que le brun revient. 

─ Va falloir que tu fasses du tri, c'est le bazar complet.

─ Je sais Yv m'a filé une partie de ses meubles. 

Bouteille lancée en direction du grand brun avant qu'il ne récupère son café sous le regard attentif de Kai. Lui qui ne perd pas une miette de l'alchimie entre les deux, de la façon qu'ils avaient de se connaître, eux, leurs goûts respectifs au point de pouvoir régir la vie de l'autre. Eux qui ne semblaient pas avoir besoin de se parler pour comprendre ce que l'autre voulait dire ou faire. Y a le pain avec du fromage qui apparaît devant le blond alors qu'il file au brun une tartine au jambon en échange, comme si c'était une routine régulière. 

─ Bon ben à bientôt Kai, on se voit certainement en octobre avec l'équipe.

─ Ouais, à bientôt Mario ! 

Léger sourire de l'autre. Ils disparaissent les deux amis. 

─ Eh ben, moi qui pensais qu'on était proche toi et moi et qu'on faisait un bon binôme... - Il rit. - On est tellement loin d'eux.

Julian ne répond rien, parce qu'il aurait été forcé de dire que c'était normal vu ce qu'ils étaient l'un pour l'autre.

dortmund, 25 octobre 2019, 17h32

Acheter du lait.
Voiture qui glisse dans la ville qui n'avait rien d'une inconnue.
Trajet connu sur le bout des doigts.
Récupérer cette maudite bouteille de lait.
Carrefour.
BLAM !
Noir.
Putain de camion. 

fin des moments heureux avec cette fin digne d'un épisode de série ^^ suite tout à l'heure avec la dernière tranche de l'histoire qui mènera à l'épilogue d'ici une dizaine de chaps ! 

à votre avis c'est qui ?