EPILOGUE • À vous jusqu'à la fin du monde
❝ Si je dis vous à toi que j'aime
Pardonnez moi mon bel ami
Je n'sais pas t'écrire de poème
À vous que j'aime à la folie
Je ne tutoie que tes dentelles
À vous je donne mon parapluie
Je suis à toi comme l'hirondelle
Vous revient toujours dans son lit
À vous jusqu'à la fin du monde
À toi depuis le premier jour
À vous jusqu'au bout de la ronde
À toi mon dernier mot d'amour ❞
dortmund, mai 2023
─ Mario, action ou vérité ?
─ Action !
─ Embrasse-moi !
─ Bien sûr.
Lèvres déposées sur les autres.
─ Et toi, action ou vérité ?
─ Action, toujours, tu le sais bien !
Il marque une petite pause. Il avait prévu de lui faire la proposition autrement mais c'était l'occasion rêvée au final.
─ Achète une maison avec moi.
─ Oh Sunnyyyy !
Et il se jette sur l'autre pour recouvrir son visage de baisers.
─ En revanche attention, parce que je vais être chiant dans mes choix. - Il rit un peu. - T'es sûr que t'es vraiment prêt à me supporter nuit et jour ?
─ Marco, ça fait déjà deux ans que c'est le cas, y a pas une fois où on a pas dormi et mangé ensemble, mais j'en ai marre des allers-retours entre nos deux maisons, je veux un chez-nous. Un qu'on aura choisi ensemble.
─ Moi aussi je veux tellement !
Il marque une pause.
─ Mais on reste à Dortmund hein ?
─ J'm'en fiche d'où on est tant que je suis avec toi.
─ Ohhhh.
Et il attrape le brun pour l'amener sur ses genoux et l'embrasser. Et l'embrasser encore. Il était heureux. Ils allaient enfin avoir leur chez-eux.
dortmund, octobre 2023
─ Mario, action ou vérité ?
─ Euh j'en sais rien, vérité ?
Main attrapée, glissée dans l'autre doucement. Et un instant Mario prend peur, il sent les battements de son cœur qui lui échappent sous le regard à moitié sérieux que lui lance le blond. Il n'allait pas le demander en mariage ? Et puis il se souvient qu'il avait dit qu'il ne le ferait jamais.
─ Est-ce que parfois tu rêves d'être réveillé par les cris d'enfants en train de se chamailler dans la pièce d'à côté ? Ou d'avoir une petite personne qui se glisserait entre nous parce qu'elle serait réveillée alors qu'on aurait juste envie de profiter de notre grasse matinée ? Ou bien de partir à pied, un cartable sur ton dos et une petite main glissée dans la tienne en direction de l'école en haut de la rue ?
Y a le regard du blond qui est intense et les yeux du brun qui deviennent brillants de larmes.
─ Oui.
Blond qui vient le prendre dans ses bras.
─ Et ben tant mieux, parce que moi aussi parfois j'en rêve. Souvent même. Très très souvent.
gelsenkirchen, février 2024
─ Elle est tellement belle.
Y a les pupilles qui rayonnent devant la petite rousse qui se tient devant eux. Un peu de larmes qui brillent dans les yeux.
─ Il lui faudra un temps d'adaptation, elle a vécu un épisode traumatisant.
Les deux futurs parents hochent la tête.
─ Mais on sera là pour vous guider au départ.
Elle avait quatre ans et ses parents habitaient à mi-chemin entre Gelsenkirchen et Dortmund. Ils étaient décédés dans un accident d'avion alors qu'elle était chez sa nourrice. Elle avait des yeux bleus magnifiques mais un peu perdus et tristes et des belles boucles dans ses cheveux. Et elle allait devenir toute leur vie.
Et puis il allait arriver, quelques mois après. Lui, ses cheveux bruns, ses yeux marron foncés et sa peau mate. Petit argentin abandonné à la naissance qui attendait depuis des années. Lui qui ne parlait pas un mot d'allemand et eux qui n'en parlaient pas un d'espagnol. Lui qui avait commencé par regarder les cheveux blonds de Marco d'un air étonné avant d'y glisser ses doigts et de rigoler alors que le blond souriait et agitait sa tête. Lui qui avait fini par se précipiter sur le ballon de foot quand il avait arrêté d'être un peu trop paumé.
Alors ils avaient joué et puis après plusieurs semaines à s'apprivoiser, un Mario blessé l'avait emmené au stade voir son père jouer. Parce qu'ils s'étaient dit qu'il serait certainement content. Il s'était agité quand Marco était apparu sur l'écran géant et puis il avait babillé des trucs comme Balerdi et s'était mis à sauter sur ses genoux quand son visage y était passé à son tour. Et il s'était souvenu qu'il jouait là-bas. Alors il lui avait acheté un maillot avec son nom et il y avait les larmes qui avaient inondés ses yeux, et puis les siens aussi quand il l'avait serré contre lui.
Ils avaient ensuite joué contre la Roma et ils avaient vu leur fils leur sauter des bras alors qu'ils l'avaient emmené sur le terrain pour aller attraper les jambes de Dybala. Ils l'avaient observé de loin alors que l'argentin jouait un petit peu au ballon avec lui alors que le petit semblait être en train de lui raconter quelque chose.
─ Je crois que j'ai quelque chose qui vous appartient.
L'argentin avait un grand sourire et un enfant à qui il tenait la main. Et puis il s'était accroupi et lui avait donné son maillot, tandis que le blond avait retiré le sien pour lui filer.
─ À moins que je te propose le mien.
Brun au sourire un poil moqueur.
─ Non merci, pas envie d'avoir quelque chose qui rappelle des mauvais souvenirs chez moi.
Et ils avaient ri. Il avait dormi en serrant le maillot contre lui la nuit d'après parce qu'ils avaient essuyé des larmes quand ils avaient essayé de le mettre au sale. 'Je crois que notre fils est un grand fan.' qu'ils lui avaient envoyé après coup accompagné d'une photo. Et ils avaient reçu un 'Il est adorable votre fils. C'est quand vous voulez pour des places pour un match et un repas sur Turin' en retour.
Ils l'avaient mis dans les équipes jeunes, il trainait dans les couloirs du club, comme sa sœur d'ailleurs. Mais ils le trouvaient souvent assis sur les genoux de leur jeune défenseur et des espagnols de l'équipe à leur raconter des choses. Il était au centre de l'attention et il aimait ça. Ils l'écoutaient, lui racontaient des histoires, à moins que ça ne soit l'inverse et lui souriaient. On entendait souvent ses éclats de rire qui résonnaient.
─ Allez pas nous le voler les gars.
─ On lui apprend l'allemand.
─ Ça tombe bien on apprend l'espagnol, on va peut-être arriver à quelque chose.
─ D'ailleurs vous saviez qu'il y avait des ours en Argentine ?
Ils éclatent de rire les deux.
─ Et vous le croyez encore depuis le temps ? Vous voyez pas qu'il vous mène par le bout du nez avec son sourire angélique ? Vous êtes vraiment naïfs les gars...
❝ Si je dis vous à toi que j'aime
Mes chansons ne parlent qu'à toi
Qui savez me dire "je vous aime"
En chantant de la même voix
À vous jusqu'à la fin du monde
À toi depuis le premier jour
À vous jusqu'au bout de la ronde
À toi mon dernier mot d'amour ❞
dortmund, août 2024
'Marco, action ou vérité ? Embrasse Mario.'
Marco sourit quand il voit le sms qui s'affiche sur son écran ce matin-là. Et alors il le fait, réveillant le brun au passage.
─ Qu'est-ce qu'il se passe ?
─ Je faisais le défi envoyé par Christian.
Il marque une nouvelle pause, vient l'embrasser une nouvelle fois.
─ Huit ans chéri, huit ans que tout a commencé.
Sourires éclatants sur leurs visages.
─ Comment il fait pour ne jamais oublier ?
─ Je suis sûr qu'il a mis une alarme. Non moi ce qui m'inquiète, c'est comment il a fait pour savoir que c'était ce jour-là, parce que je lui en ai pas parlé à ma connaissance.
─ Eh ben j'en sais rien, mais il a bien fait. Comme ça j'oublie pas la date.
Il éclate de rire devant la tête de son compagnon.
─ Je rigole Mario, comment je pourrais oublier ? Mais j'aime bien me souvenir juste avec son message.
─ Et puis c'est pas le plus désagréable des réveils je l'admets.
'Défi réalisé, bonne journée et bon match cet aprem Cap'tain !'
'Bonne journée les gars. Si vous voulez voir un bon match, y a Milan-Liverpool à 17h ;)'
'Les gars de Kloppo vont vous mettre la misère.'
'Très drôle.'
Ils discutent un moment, le blond allongé sur le ventre dans leur lit, jusqu'à ce que le brun récupère son téléphone.
'Chris t'es prié de laisser Marco tranquille, ça fait cinq minutes qu'il ne me regarde pas, le jour de nos 5 ans, je le prends mal.'
'Déso Mario, profite bien de lui gros jaloux !'
Marco rit quand il voit le message et la réponse qui suit. Mais il n'a pas le temps de faire des remarques que les lèvres de l'homme de sa vie sont posées sur les siennes et qu'il accapare toutes ses pensées.
dortmund, janvier 2025
─ Ça va petit koala ?
Y a leur fille qui est pendue au cou de Marco alors qu'il quitte sa chambre. Elle vient lui déposer un bisou sur la joue et il lui répond par un baiser sur le nez, ce qui la fait sourire.
─ Tu veux une compote ? - Elle hoche la tête. - Alors on va aller chercher une compote.
Il traverse son salon comme ça, avant d'aller fouiller dans le frigo et de s'assoir à table et de lui ouvrir.
─ Et voilà petit koala.
Il lui tend et il la regarde alors qu'elle la mange.
─ Je t'aime petit koala.
Bon sang ce qu'il pouvait l'aimer.
─ Moi aussi je t'aime papa.
Et il a le cœur qui explose. Parce qu'elle ne l'avait jamais appelé comme ça avant.
dortmund, septembre 2025
─ J'veux chahut !
Ç rigole. Ça crie. Ça joue. Petit homme qui marche sur son père allongé dans le canapé. Et ça fait l'avion. Ça attaque, ça chatouille.
─ À l'attaque !
Y a une deuxième tête qui se jette dans la mêlée, un cache-œil sur le visage et une épée en plastique à la main.
─ Marco intervient, je suis aux prises avec deux méchants pirates ! En plus Boucle Rousse est armée.
─ Ouais, ouais.
L'autre continue de lire son livre tranquillement installé dans son fauteuil préféré.
─ Vous savez ce que je leur fais aux méchants pirates ?
Les deux terreurs sourient d'avance.
─ Je les attrape. Je les colle ensemble. Et...
Et une fois qu'il a réussi à maitriser ses deux monstres, il les chatouille.
─ Papaaa, papaaaa, aide nous !!!
─ J'aide pas les méchants pirates.
─ Papaaaaaaaaa !
Y a les mots entrecoupés par les éclats de rire. Ça fait bien longtemps que le blond ne lit plus et qui regarde les trois autres. Et il se dit qu'il a vraiment tout pour lui. L'homme de sa vie et deux enfants parfaits. Et c'était encore mieux que dans ses rêves.
dortmund, octobre 2025
─ Mais si elle te ressemble quand même. Elle est souriante, elle est douce, elle est câline, elle est moqueuse et elle a les mêmes mimiques avec ses mains surtout.
─ Câline ? Comment tu sais que je suis câlin avec Mario ?
─ Tu t'es déjà vu Marco ? T'es un vrai pot de colle quand il est dans les parages, tu veux toujours être blotti contre lui.
─ Ah bon... Mais sinon, c'est que de l'éduction, é-du-ca-tion les gars. Mais faudra qu'on m'explique quelle partie de l'éduction on a foiré pour qu'elle supporte les bleus.
Y a les invités qui éclatent de rire.
─ Moi je vous le dis, si elle continue, quand elle sera plus grande à un anniversaire, elle aura juste une compilation des buts qu'on leur a collé Mario et moi, elle comprendra ce que c'est qu'un club. Je te jure, je la revois encore 'Moi je préfère ceux contre qui vous jouiez.' C'est pas un peu du foutage de gueule ça ? Encore plus qu'on avait perdu ! Elle aurait pas pu juste me faire un bisou en disant que j'étais le meilleur ? Non, elle a enfoncé le clou. Elle m'a brisé le cœur.
─ Ton rouge face à eux sera aussi dans la compilation ?
─ Ahah, on se marre... Peut-être que ses parents biologiques supportaient Schalke ?
─ Joshua, parle pas de malheur s'il te plait. Le nom de ce club ne peut être prononcé en ma présence et encore moins sous mon toit.
─ Parce qu'un couple avec un qui joue à Dortmund et un au Bayern c'est mieux ?
─ Ne compare pas l'incomparable Serge. En plus on n'était pas en couple à l'époque. Non, l'ennemi a toujours été tente minutes à l'Ouest. A côté d'eux, vous êtes de la gnognote les bavarois.
Brun qui entre dans la pièce les mains chargées d'un gâteau.
─ De quoi il parle encore ?
─ Des préférences footballistiques de votre fille.
─ Ouais, vaste sujet de controverse dans le foyer... J'aurais jamais cru devoir faire face à une telle situation. Heureusement le deuxième semble avoir pris le bon chemin.
─ En même temps vu toutes les prières que j'ai faites pour que la situation ne se reproduise pas, j'espère bien. Le seul autre maillot qu'il a le droit de porter, c'est celui de Dybala, j'aurai préféré qu'il soit fan de moi, mais bon, c'était Paulo...
─ Fais le transférer à Dortmund, t'auras les deux.
─ Serge, soyons sérieux deux minutes, tu vois la Juve laisser partir leur capitaine dans la fleur de l'âge ? Après, rien que pour une petite année, en fin de carrière, pour faire plaisir à mon fiston...
Les autres rient, sachant très bien que l'argentin avait un faible pour le fils Götze-Reus.
─ On aurait notre nourrice à domicile pour se faire des soirées à deux. Non, pas que tu ne sois pas parfaite dans ce rôle Rosie.
─ Ouais, t'as raison. Mais peut-être que Josh a raison, elle était de la région cette petite et pas si jeune quand ses parents sont décédés non ?
─ Ouais...
─ Mario, on a pris un enfant de l'ennemi, il va nous arriver des malheurs, j'ai fait rentrer le diable chez nous.
Blond qui se prend une claque à l'arrière du crâne alors que l'ensemble des invités rient.
─ Arrête de raconter tes bêtises et coupe plutôt le gâteau.
─ Ooooh le gâteau, depuis de le temps qu'on en entend parler de ceux-là... Je pensais même que c'était un mythe jusqu'à ce que Manu dise que c'était vrai. Parce que bon, on pensait que c'était une connerie de Thomas cette histoire de pâtisserie que tu vas ouvrir quand t'arrêteras.
─ Vous n'aviez qu'à quitter la Bavière avant ça.
Une petite tête brune fait son apparition à ce moment-là.
─ Papa, j'ai pas envie qu'ils soient là, ils sont méchants.
─ Viens-là toi !
Il récupère son fils et le prend sur ses genoux alors qu'il boude en voyant les joueurs du Bayern. De l'autre côté de la pièce, la petite grimpe sur les genoux de Rose et serre sa marraine dans ses bras.
─ Va dire bonjour.
─ Nooon.
─ Mario, il a exactement tes expressions de visage c'est un truc de dingue. - Josh éclate de rire. - Il boude comme toi.
dortmund, décembre 2025
─ Épouse-moi.
Regard qui se porte sur le brun allongé à moitié sur lui.
─ Quoi ?
Il se recule pour que son regard croise celui chocolat qu'il aimait tant.
─ Tu m'as très bien entendu Marco, j'ai dit épouse-moi.
─ Mais...
Il ne comprend plus, parce qu'il lui avait toujours dit qu'il ne le ferait pas.
─ Arrête de réfléchir juste une fois et dis oui.
Alors il ne réfléchit pas et il dit oui. Et puis il change leur position, bascule sur le brun et vient l'embrasser.
─ Merci.
─ Pour quoi ?
─ Pour m'avoir demandé et pas obligé à briser la promesse que je t'avais faite alors que je me faisais violence depuis des mois. Pour avoir compris que j'en avais envie et me faire ce cadeau-là. Parce que je sais ce que ça représente pour toi.
Le brun ne répond pas, il se contente d'aller l'embrasser. Ils ont les lèvres qui s'effleurent doucement au départ. Et au bout de quelques temps, y a la langue du blond qui franchit aisément la barrière des lèvres du brun pour aller jouer dans la bouche de l'autre qui soupire d'aise. Et quelques minutes plus tard, il a le corps qui épouse parfaitement celui du brun qui lui sourit alors qu'il laisse trainer ses mains sur cette peau qu'il connaissait par cœur.
─ Papaaaa, y a Pingouin qui a vomi sur le tapis.
Ils font comme s'ils n'avaient pas entendu.
─ Papaaaaa, le chat il a griffé Hilario et il saigne.
Ils entendent les pleurs derrière. Blond qui rompt le baiser et se laisse retomber sur le dos à côté de son nouveau fiancé en soufflant.
─ Faites des gosses.
Mario se met à rire, la déception de s'être arrêté en si bon chemin disparaissant de son regard. Ca arrache des rires à l'autre et bientôt ils sont à nouveau en train de s'embrasser, le brun assis sur le blond.
─ Papaaaaa !
Ils s'éloignent une moue présente sur leurs deux visages.
─ Le devoir nous appelle.
─ La prochaine fois que t'as l'idée de ramener un chat parce que les enfants en veulent un, rappelle moi de te dire non.
─ C'était l'idée de qui celle d'avoir des enfants ?
─ Ok, un partout.
Ils s'avancent vers la sortie. Dos du brun qui vient rencontrer la porte suite à un mouvement rapide du blond qui l'attrape par les hanches.
─ On les mettrait pas chez mes parents cet aprem ?
─ Pourquoi ?
Doigts qui se lient.
─ Parce que j'ai vraiment vraiment envie de profiter tranquille avec mon nouveau fiancé sans être dérangé.
─ C'est une proposition tentante...
─ Alors je les appelle une fois qu'on aura réparé les dégâts.
dortmund, avril 2026
Quand il voit ses deux enfants qui arrivent suivi de son fiancé, il a le visage qui s'adoucit, les lèvres qui s'étirent dans un sourire et le regard qui s'attendrit. Parce qu'il y avait toute sa vie qui arrivait. Il prend le plus jeune dans ses bras avant de lui coller un bisou sur le bout du nez lui arrachant un éclat de rire.
─ Götze, je peux savoir pourquoi t'es en retard à l'entrainement ?
─ Faut bien que quelqu'un s'occupe de tes gosses.
Y a quelques éclats de rire.
─ Götze il passe sous le bureau pour jouer.
─ Rien ne vous empêche de tenter de rendre votre entraineur aussi heureux que Mario rend heureux son directeur sportif.
Sourire malicieux pour les plus vieux, alors que les plus jeunes apprécient moins l'idée et qu'il le sait.
─ Pas d'amende pour cette fois, on réglera ça à la maison.
Y a quelques sifflements et rires alors que les plus jeunes semblent s'énerver ce qui amuse fortement le blond.
─ Götze va prendre tarif, demain il va pas pouvoir venir tellement il aura mal.
Regard vert fulminant qui fusille le joueur bavard, qui finit par baisser la tête et rougir.
─ Prépare-toi à prendre cher alors...
Regard malicieux adressé au brun, alors qu'il tente de contenir son rire. Il ne savait jamais ce qu'il pensait de l'image que les autres avaient de leur relation. Mais aujourd'hui, cela l'amusait. Il allait répliquer par une remarque bien sentie histoire de les choquer et recentrer un peu vers la réalité, n'aimant malgré tout pas tellement l'image qu'ils pouvaient avoir de leur vie intime bien loin de la douceur de celle-ci, lorsqu'il reçoit une légère claque de la part de son mari à l'arrière du crâne.
─ Arrête ton cinéma.
Il étouffe son léger rire avant de se tourner vers lui pour lui sourire.
─ J'espère juste qu'on sera pas encore interrompu par les enfants.
Y a quelques rires avant que le brun glisse une main sur la hanche du blond.
Et puis il voit le maillot sur les épaules de la petite rouquine qui avait trainé et fini par arriver.
─ Franziska, je te préviens, si tu continues de porter ce maillot, je t'aime plus.
Y a les joueurs qui éclatent de rire et la petite rouquine qui a les yeux qui se brouillent de larmes. Et le blond comprend qu'il a dit une bêtise.
─ Mais non, mais je rigole. Viens là.
─ Marco !
Y a le regard outré de Mario.
─ Papaaa !
Elle se jette dans les bras du brun.
─ Marco t'es vraiment le pire des idiots parfois !
─ Outch, y en a un qui va passer un sale quart d'heure ce soir !
Blond qui fusille du regard le joueur qui a sorti cette remarque.
─ Occupe-toi de gagner des matchs et laisse-moi me mêler de ma vie privée.
C'est sec, cassant. Parce qu'il sait très bien quelles étaient les peurs de sa fille et qu'il avait fait une gaffe avec sa remarque qu'il pensait anodine. Parce qu'elle avait vécu toute seule en attendant de les trouver et elle avait peur qu'ils l'abandonnent un jour. Elle lui avait déjà fait promettre de jamais partir. Il dépose son fils par terre, lui tend une balle.
─ Va petit Dybala, montre leur ce que c'est de jouer au ballon.
Il lui fait une légère caresse sur le crane, sourit quand il le voit partir en direction des buts accompagné de Leonardo qui lui parle dans sa langue natale et puis il se tourne vers l'homme et la femme de sa vie.
─ Viens-là.
Il récupère sa fille qui s'est un peu calmée, mais pleure toujours, des bras de son autre papa. Et il la serre contre son cœur juste qu'à ce que les larmes se tarissent.
dortmund, avril 2028
─ Bonjour Anita, Mario est là ?
─ Oui Monsieur Reus, il est à l'arrière en train de finir un gâteau.
Elle se dirige vers la porte.
─ Mario, votre compagnon est là.
─ J'arrive.
─ Anita, combien de fois il va falloir que je te dise de m'appeler Marco et de me tutoyer. Tu me vois au moins trois fois par semaine.
─ Marcooo.
Ils se font interrompre par le brun qui arrive et qui vient déposer un baiser sur les lèvres de celui qui partageait sa vie. Le blond rit doucement avant de passer sa main dans les mèches de cheveux.
─ T'as de la farine partout.
D'un léger mouvement il lui enlève aussi celle qu'il avait sur le bout du nez et les cils.
─ Alors, Monsieur Götze, auriez-vous le temps d'un goûter à m'accorder avant que je retourne à Brackel ?
─ J'ai toujours du temps pour vous Monsieur Reus. Je vais juste programmer mon four, y mettre le gâteau et je suis tout à vous.
Ils se sourient tendrement et puis il part pour revenir quelques minutes plus tard. Y a les clients qui ont suivi l'échange. Ceux qui n'avaient jamais assisté à ça et qui sont étonnés, et puis les autres qui avaient un regard amusé.
─ Où est-ce qu'on va ?
─ Surprise...
Et il lui prend la main avant de l'entrainer dehors.
─ Regarde comme il fait beau, faut que tu profites du soleil, je vais finir par être plus bronzé que toi.
─ C'est ça de passer ses journées à mâter les joueurs s'entrainer sur les terrains.
Il lui tire la langue.
─ Mais n'importe quoi, je ne regarde que toi, tu le sais bien.
─ Et tu espères que je vais te croire ? J'ai eu Lewy hier au tél, il m'a dit que vous aviez parlé acteurs juste avant que tu me le passes.
Il a un petit rire qu'il s'élève.
─ Viens lààà !
Et il le prend dans ses bras avant de déposer plusieurs baisers sur son visage que l'autre essaie d'éviter.
─ S'il t'a parlé plan à trois ne le crois-pas, c'est sa lubie du moment et uniquement la sienne. J'ai pas envie de te partager. T'es rien qu'à moi. Bon allez on y va.
Et il le traine un peu plus loin en centre-ville. Y a sa main glissée dans la sienne, leurs regards qui se croisent par instant, leurs sourires toujours aussi amoureux malgré les années qui avaient passé.
Il s'arrête devant le glacier et les voilà qui commandent avant d'aller s'assoir par terre dans l'herbe un peu plus loin. Et quand ils ont fini, y a Marco qui va lécher le bout du nez du brun. Puis il grimace.
─ Non, ça a pas changé, c'est toujours aussi dégueu la glace au chocolat.
Il se met à rire avant de se mettre debout, attraper la main de l'homme de sa vie pour le relever à son tour. Et ils rentrent.
─ T'en as pour longtemps aujourd'hui ?
─ J'en sais rien, faut que je fasse un inventaire, je pense pas rentrer tôt.
─ Ça marche, je m'occupe de récupérer les terreurs à l'école.
─ Merci.
─ À ce soir alors. Bon courage.
Il lui fait un signe de main alors qu'il part à l'arrière de sa boutique pour continuer son gâteau.
─ Anita, je compte sur toi pour bien veiller sur mon homme.
Il lui fait un clin d'œil, elle rougit et il quitte la pâtisserie en sifflotant.
dortmund, novembre 2036
─ Allez voir un match des bleus, franchement, on aura tout vu.
─ Arrête de bouder, ça me plait pas plus que toi cette idée, mais ça lui fait plaisir. Regarde comme elle sourit depuis qu'on lui a offert sa place.
─ Je sais pas si c'est pas plutôt l'idée qu'on doive la suivre dans son délire que celle de voir les joueurs.
─ Peut-être ouais, mais c'est comme ça.
─ J'espère qu'ils vont perdre.
─ J'espère que vous avez vos écharpes de prêtes ?
─ Ah non, hors de question que je porte une écharpe. De toute façon, j'ai pas le droit, c'est dans mon contrat, je ne peux porter que les couleurs de mon club.
─ Pfff, n'importe quoi.
─ Tu veux que je te passe mon portable et que tu appelles Aki pour vérifier ?
─ Je sais que c'est faux papounet mais vu que tu fais un effort pour venir je te pardonne de me mentir.
Elle dépose ses lèvres sur sa joue le sourire jusqu'aux oreilles.
─ Mario, fais-moi penser de rajouter ça dans mon prochain contrat quand j'irai le signer.
Et l'autre lève les yeux au ciel face à le côté enfantin de cette remarque.
Est-ce qu'ils se lèvent, hurlent et viennent claquer leurs mains l'une dans l'autre par-dessus leur fille quand Augsburg ouvre le score, se prenant une volée de bière des supporters de Schalke mécontents ? Bien sûr que oui. Mais y a le blond qui leur lâche un léger haussement d'épaules et un sourire avant de se reconcentrer sur le match et les supporters ont un léger rire quand ils les reconnaissent.
stuttgart, mars 2038
─ LES GARS, MON FILS VA RENTRER !!!
─ Vous faites chier les gars, vous auriez pas pu le convaincre de jouer pour l'Allemagne ?
─ On est deg ? On a peur de se prendre un but d'un Götze en finale de la coupe du monde dans quelques années ?
─ Marco est pas très content qu'il ait pas pris son nom, lui en parlez pas trop. Mais je vous ai rien dit hein !
Sourire malicieux du brun pour ses anciens coéquipiers.
─ Chut, taisez-vous, je veux voir son entrée en jeu.
─ Les argentins étaient pas très chauds au départ, je crois, ça leur rappelle des mauvais souvenirs.
─ T'inquiète, quand ils l'auront vu jouer trois, quatre fois, ça leur passera.
─ CHUUUT !
─ Marco t'es dans un stade, qu'est-ce que tu veux qu'on se taise, y aura toujours du bruit mec.
─ Et puis regardez-le avec son maillot de l'Argentine, aucune loyauté ce mec !
─ C'est le maillot de mon fils, j'ai une loyauté pour deux trucs, le BVB et ma famille. Je te rappelle que j'ai mon écharpe de l'Allemagne autour du cou.
─ On notera qu'il cite le BVB en premier... En parlant de famille, elle est où votre fille ?
─ Avec les enfants Messi et Kroos quelque part ailleurs.
─ J'espère pour eux qu'ils vont rien tenter avec elle.
─ Mario arrête d'être aussi protecteur, elle est majeure.
─ Ouais, mais le deuxième fils de Leo est complètement malade dans sa tête, j'ai pas envie de l'avoir pour beau-fils.
─ Et mes enfants, ils t'ont fait quoi Götze ?
─ Tes enfants rien, mais j'ai pas envie de voir ta sale tronche en repas de famille.
Y a tout le monde qui éclate de rire, sauf Marco dont le regard ne quitte pas son fils sur le bord du terrain. Marco qui vient attraper la taille du brun et le coller contre lui, le reconcentrant sur l'essentiel, l'entrée de leur fils sur le terrain. Et après qu'ils aient hurlé son nom et applaudi à s'en briser des phalanges, le blond vient déposer ses lèvres sur le crane du brun, brun qui se glisse dans ses bras.
─ Mais regardez-les ces deux-là, on croirait qu'ils sont ensemble depuis une semaine. Non mais sérieux, vous en avez pas marre d'être amoureux comme des ados ?
Ils rient et ils en profitent pour s'embrasser sous les sifflements, remarques et éclats de rire des autres.
❝ Je ne tutoie que l'élégance
De vos écharpes en fil de laine
Je ne vois que vous quand tu danses
Comme Ulysse retrouvant Hélène
À vous jusqu'à la fin du monde
À toi depuis le premier jour
À vous jusqu'au bout de la ronde
À toi mon dernier mot d'amour ❞
dortmund, janvier 2040
─ Mario ?
─ Ouais ?
Y a le blond qui s'approche de l'autre. Et Mario l'observe. Il avait toujours les yeux aussi malicieux, le sourire légèrement moqueur qui lui plaisait tant. Y avaient juste quelques rides qui se glissaient sur son visage, mais il était encore plus parfait à ses yeux.
─ Tu sais, mon contrat finit à la fin de l'année.
Le brun le savait, c'était un grand sujet dans tout Dortmund.
─ Et ? Ils t'ont pas encore fait de proposition de prolongation ?
Il le voit qui ne semble pas sûr de lui.
─ Si si. Mais justement, il faut qu'on en parle.
Mario rit.
─ Parler de quoi ? C'est ton club de cœur, tu vas pas accepter la proposition d'un autre club quand même ?
Il souffle l'autre, mécontent de ne pas être écouté.
─ J'ai pas envie de prolonger.
─ Quoi ? Mais Marco...
Il va s'assoir à côté de l'autre.
─ Nos enfants sont majeurs, ils peuvent vivre sans nous et j'ai envie d'autre chose.
─ Qu'est-ce que tu veux dire ?
─ J'ai envie d'aller en Argentine, découvrir le pays d'où il vient, voyager avec toi. Faire une pause ici. J'ai une proposition de Boca Junior pour trois ans. J'en ai parlé avec Leonardo, il m'a expliqué le club et...
Y a le brun qui vient s'installer sur lui, comme il le faisait il y a des années de cela. Il a les mains qui glissent sur son visage.
─ C'est vraiment ce que tu veux ?
L'autre hoche doucement la tête.
─ Oui, je crois...
Brun qui vient lier leurs lèvres, bras qui glissent à l'arrière du cou de l'autre tandis que le blond les passe dans son dos. Il finit par se reculer.
─ Alors c'est ce que je veux aussi.
Marco vient le serrer contre lui.
─ Merci.
Et ils restent comme ça, discutant de leur futur à deux à l'autre bout de la planète. Ils avaient encore du temps pour tout planifier, mais au moins il pourrait prévenir son club et il pourrait commencer à les aider à chercher son remplaçant. Et Mario avait tout le temps pour réfléchir à ce qu'il voudrait faire là-bas, à qui il confierait sa pâtisserie pendant ce temps-là. Il trouverait, il n'en doutait pas.
Et puis, il ne serait pas seul. Parce qu'ils étaient deux, ils avaient toujours été deux.
Ils seraient à deux en Argentine et ils seraient à deux quand ils reviendraient dans leur pays natal. Ils étaient deux jeunes quand ils s'étaient rencontrés et ils seraient deux vieux quand la mort les rattraperait. Mais ils seraient ensemble tout le long du chemin.
❝ À vous jusqu'à la fin du monde
À toi depuis le premier jour
À vous jusqu'au bout de la ronde
À toi mon dernier mot d'amour ❞
F I N
Bon au final, je me suis dit, autant le poster direct ! Et voilà... C'est la fin de cette aventure après 128 000 mots, 169 pages word, presque un an d'écriture avec pas mal de pauses. Merci à tous ceux qui l'auront lue, j'espère qu'elle vous aura plu. Merci aussi à ceux qui ont pris le temps de commenter de temps en temps ou de voter parce que si j'écris clairement pas pour ça, ça fait plaiz d'avoir des retours positifs parfois.
EDIT RELECTURE : La relecture aura duré plus longtemps que prévue mais bon, c'était à prévoir. Y a eu beaucoup d'ajouts donc je sais pas à combien de mots on est arrivé mais beaucoup plus haha.
Pour ceux qui sont intéressés et à qui cette histoire a plu, j'ai beaucoup d'histoires liées puisque la quasi-totalité de mes histoires sont inscrites dans un univers globale. Voilà donc la liste des histoires où Marco & Mario sont des persos principaux ou secondaires ; ou dont certains persos de cette histoire sont des persos principaux :
↬ Beau Malheur, la suite de cette histoire qui se déroule 15 ans plus tard (beaucoup plus courte)
↬ J'ai le droit aussi, une nouvelle sur Marco jeune
↬ La Demoiselle, une nouvelle sur Rose (qui est un perso rajouté à la relecture, mais un vrai coup de cœur)
↬ D'autres que nous, avec Julian Draxler en perso principal
↬ Moonlight shadows, avec Kai et Julian (pas la mieux de toute, mais c'est funny, c'était mon histoire du confinement à l'époque)
↬ 2-3 os dans le recueil sont des bonus de l'histoire (mais ils ont pas encore été republiés).
Dans les autres, ils pourront apparaitre en persos tertiaires, sauf quand ce sera sur des joueurs de dortmund (y en a des prévues au programme, mais je ne peux pas dire pour quand haha - bcp trop de prévues au programme même si j'ose dire).
Vous pouvez avoir un plus grand aperçu de mes histoires dans mon notebook si vous voulez voir un peu de quoi elles parlent les unes ou les autres. Y a 6 grands groupes :
↬ nouvelles (je les aime bcp bcp)
↬ univers a millions dream (celles citées plus tôt) ; (récurrent marco & mario) - bvb
↬ univers ebony and ivory ; (récurrent goretzka) - mannschaft 1995 (gnabry, kimmich, sané & werner)
↬ univers à la campagne ; (récurrents van de beek & ziyech) - ajax 2019
↬ univers rends l'amour ; (récurrent verstappen) - formule 1
↬ univers harry potter ; sombre sombre sombre
Pour celles & ceux qui étaient ici pour le bxb, y a : à nos amours, beau malheur, j'ai le droit aussi, rends l'amour, au bal masqué, je t'aimais je t'aime et je t'aimerai, bring me to life & amour censure en bxb sur le compte pour l'instant.
Voilà encore merci pour votre lecture. J'espère vraiment qu'elle vous a plu. Hésitez pas à faire un retour global :) & à bientôt sur d'autres histoires pour d'autres aventures j'espère !
azra'.
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