Dix-sept ★ Was für eine geile Zeit

❝ Dem Morgen entgegen
Die Nächte sind lang
Denn unsre beste Zeit zusammen
Fängt grade erst an

Was wir haben ist für immer
Jeder Tag wie ein Jahr
Jede Nacht ein Abenteuer
Das ganze Leben

Was für eine geile Zeit
Das sind unsere Jahre
Und ich sing' dieses Lied auf das Leben, auf uns
Ganz egal, was auch kommt

Was für eine geile Zeit 


alpes bavaroises, janvier 2015

Montagne. C'était rare les week-ends libres. Encore plus ceux qui pouvaient être passés ailleurs. Alors quand il avait été décidé de partir avec quelques gars de l'équipe, il n'avait pas mis longtemps à dire oui Marco. Parce qu'il avait toujours adoré la montagne en hiver. Bien sûr c'était terminé le ski. Trop dangereux quand on a des jambes qui valent des millions. 

Mais c'était pas une raison pour ne pas aller fêter l'anniversaire de Marcel dans un chalet dans les Alpes. Ils pourraient toujours profiter de la neige et de l'altitude. Il a un sourire sur le visage quand il s'entasse dans la voiture aux côtés de Mats, Lukasz, Marcel et Nuri. 

Et du coup, y a qui d'autre qui vient ? 

Léger sourire. 

Lewy, Thomas et Mario. 

Que des bons comme on dit. 

Ils partent de Munich, ils nous rejoignent là-bas.

─ Mama, le trio va être réuni ça va faire des étincelles. 

Il peut pas s'empêcher de sourire à cette remarque Marco. Parce que oui, s'il appréciait Thomas grâce à la Mannschaft, c'était surtout Lewy et Mario qu'il avait hâte de retrouver dans ce trio qui devait les retrouver sur place. C'était avec eux qu'il avait le plus envie de passer ce long week-end et de s'amuser. Les retrouver, pour un peu plus longtemps que d'ordinaire.

Pourtant il appréhendait un peu. Parce qu'il n'avait jamais repassé du temps avec Mario depuis cette journée passée avec lui et Ann-Kathryn quelques mois plus tôt. Ce fameux jour où les sentiments qu'il avait pour lui lui avaient enfin explosé au visage. Non, il y avait eu les matchs, les fêtes de fin d'année en famille, le nouvel an entre potes d'enfance et la reprise après la trêve.

Il se demandait comment il allait réagir quand il se retrouverait vraiment face à lui. Par texto ou au téléphone c'était tellement facile en comparaison avec l'avoir à ses côtés perpétuellement. La seule chose qui lui plaisait, c'était que c'était un week-end entre gars, au moins il n'aurait pas à supporter la présence de sa petite-amie. 

T'es bien silencieux pour un gars qui va retrouver ses meilleurs potes Marco dis-donc. 

Il sourit à l'avant le turc. Et y a Marcel qui enchaine. 

C'est vrai que d'ordinaire tu parles pendant des jours entiers du fait que tu vas retrouver ton Mario. 

Y a de l'ironie dans la voix. Et y a le regard qu'il partage avec Mats qui ne dit rien. 

Je me sens pas bien sur les routes de montagne. 

Et ils n'insistent pas. Parce qu'ils le savent très bien que certains ne supportent pas ça. Alors il a réussi à détourner la conversation et il est plutôt fier de lui, il doit bien l'admettre. 

Ma sœur était comme ça aussi. C'était l'horreur dès qu'on partait en vacances. 

Ouais, il avait réussi, il n'y avait pas de doute là-dessus.

Salut les mecs ! 

Ils se serrent dans les bras les uns des autres alors que la team Bayern vient de débarquer. 

Sympa la baraque Marcel ! 

Ils ont tous le sourire plaqué sur le visage. Et puis, y a Mario qui vient le prendre contre lui et il a les bras qui se referment sur le petit brun. Les cheveux qui glissent sur son menton le chatouillent légèrement. Le nez se perd dans l'odeur si reconnaissable de son meilleur ami. Et il se sent bien comme ça dans ses bras. Il peut pas s'empêcher d'être déçu quand l'autre s'éloigne pour aller dire bonjour à ses anciens coéquipiers et amis. 

Il a le regard qui croise celui de Lewy. Celui qui a compris ce qui lui passait dans la tête en cet instant précis. Le brun lui adresse un petit sourire. Un de ceux qui veulent dire que tout irait bien. Et il le croit à ce moment-là le blond. Parce qu'il l'avait toujours cru même quand il n'aurait pas dû.

Son regard est happé depuis de nombreuses minutes par les yeux vert. Les mêmes que ceux de son rêve. Il essaie de mettre de côté les images. C'était Marco. Marco l'ami. Marco le confident. Marco le meilleur ami. Marco qui était là pour lui comme il l'avait toujours été. Mais aujourd'hui, l'air autour d'eux vibrait différemment. Parce qu'il se posait beaucoup trop de questions. Cela faisait bien trop longtemps qu'ils ne s'étaient pas vus. 

Depuis cette nuit-là à vrai dire. La vie avait continué et leur routine s'était installée. Il n'avait pas eu le temps de le voir. Et au plus profond de lui, il s'était dit que c'était peut-être pour le mieux. Pourtant, rien ne valait sa présence en physique et plus qu'une voix au téléphone. Alors il comptait bien en profiter, malgré les remarques qu'ils pouvaient prendre depuis le début de la journée quand ils trainaient à l'arrière pendant la balade en raquettes pour pouvoir faire une débrief de leur vie depuis trois mois. 

Bon le couple il se bouge ?

Il sursaute. Il ne voit pas les joues rougies du blond qui se tient à côté de lui.  C'était à cause du froid de toute façon. Marco avait toujours les joues qui rougissait quand il avait froid. 

Allez debout mon roi.

La main tendue est rapidement attrapée. Les doigts sont chauds entre les siens. Il avait oublié à quel point il pouvait aimer le contact de sa main dans celle de Marco. A quel point il avait l'impression que rien ne pourrait l'atteindre quand il glissait ses doigts contre les siens. Les mois avaient peut-être passés, mais il semblait que rien ne pouvait changer leur amitié.  

flash-back début décembre 2014 (pdv marco)

Hey Marco, comment ça va à Dortmund ?

Y a la voix du polonais qui résonne dans ton téléphone alors que tu viens de l'appeler.

Bien bien...

C'est un peu trop léger à ton goût.

Bien joué pour ton dernier match !

─ Merci Woody. Tu t'en es pas trop mal tiré toi-même.

 Et le voilà qui rigole de l'autre côté.

─  Tu fais quoi pour ton nouvel an ?

 C'est vrai que ça allait arriver rapidement.

 Comme d'hab, je fête ça avec les potes de Dortmund. Tu retournes en Pologne pour les vacs ?

 Ouep. Et je pense qu'on va se faire le nouvel an avec quelques joueurs du Bayern à l'étranger.

 Le Bayern. T'as la gorge qui se serre quelques secondes quand tu repenses au fait que tes deux meilleurs amis sont là-bas maintenant. T'avais rien contre le club à la base. Mais tu haïssais ses dirigeants pour t'avoir volé ceux qui comptaient plus que tout pour toi. Robert et Mario, au loin. Un trio qui avait volé en éclats.

Mario... En ce moment, t'étais peut-être heureux qu'il soit loin de Dortmund et de toi. Parce qu'au moins tu pouvais réfléchir sans l'avoir dans les pattes en permanence. Sans avoir ses bras glissant autour de ton cou, de ta taille, de tes épaules. Sans avoir ses lèvres se posant sur ta joue, son souffle dans ton cou. Sans avoir son regard rieur croisant le tien et les sourires qu'il t'adressait. Oui c'était bien mieux. 

Rob. Je peux te parler de quelque chose de sérieux ?

─ Pourquoi tu pourrais pas ?

 Tu peux entendre le rire dans sa voix.

─  T'es tout seul là ?

─ Yep !

 T'inspires un grand coup.

 Tu sais, on a toujours dit qu'on était un trio, tout ça...

 Pourquoi est-ce que ça avait été tellement plus simple d'en parler avec Mats ? Ah oui, il avait compris avant toi...

 Et ben je crois qu'avec Mario en ce moment j'ai envie d'être un duo.

Ca éclate de rire de l'autre côté et tu regrettes d'avoir voulu en parler.

 Marco, c'est quand même pas comme ça que tu m'annonces que tu penses avoir envie d'être en couple avec Mario ?

 Ben si... Tu fermes les yeux quelques secondes. Est-ce qu'il allait t'en vouloir ?

 Je... Je...

─ Tu sais, je m'étais toujours demandé comment tu m'en parlerais quand tu comprendrais enfin ce que tu ressentais pour lui, ou même si tu m'en parlerais, mais une telle annonce ça dépasse tout ce que j'avais pu imaginer.

Et le voilà qui rigole à nouveau à l'autre bout du fil.

J'ai envie d'être un duo... Ce qu'il faut pas entendre... C'était trop compliqué de dire comme tout le monde je suis amoureux ?

 Tu laisses un léger silence de ton côté le temps que l'autre se calme. Tu lui en veux un peu et puis tu te dis que c'est Lewy et que t'es pas tellement étonné de sa réaction. Après tout, tu te souviens encore parfaitement de ses réactions quand il t'avais surpris il y a quelques années. 

Pourquoi tout le monde a compris avant moi ?

 Mats, lui d'après ses paroles. Est-ce qu'ils étaient les seuls ?

 Je te connais par cœur Marco et tu voulais juste pas l'admettre. Parce que t'as peur de le perdre à cause de ça.

 Comment est-ce qu'il faisait pour te connaître aussi bien ? C'était pas possible à un tel niveau.

 ─ Déjà que t'as peur de le perdre s'il savait que t'étais bi. - Tu souffles. - Oui Marco je ne suis pas idiot, il n'y a aucune raison qu'il ne sache pas. Toi comme moi on sait très bien que jamais il ne parlerait. Alors c'est juste que tu crains sa réaction.

 Oui t'avais peur. Bien trop peur. De sa réaction quand il saurait, de lire du dégoût dans son regard, qu'il refuse de te parler, que votre amitié explose et que tu le perdes à tout jamais. Parce que c'était ce qu'il se passait parfois dans tes cauchemars quand il l'apprenait.

 Tu m'énerves Rob là.

 Il rit. C'est léger. 

 Mais tu sais, il t'aime vraiment beaucoup Mario. Peut-être lui aussi un peu trop.

─ Je crois pas non. Il aime Ann-K et les femmes.

─ Tous les gars aiment les femmes jusqu'au jour où ils comprennent qu'un mec leur fait de l'effet, c'est la société qui veut ça.

Tu laisses un léger silence.

 ─ Et prétends pas le contraire blondinet, on sait tous les deux que c'est comme ça que ça se passe.

 Ouais, mais je suis pas sûr que...

 Marco, tente, il a trop besoin de toi pour que tu puisses le perdre. Il t'appelle tous les combien ?

 Les deux jours ?

 Et tu crois vraiment qu'il pourrait se passer de toi ?

 Tu restes silencieux un certain temps.

 Je vais te la donner la réponse moi. Non. Il pourrait pas. Parce qu'il tient déjà pas plus d'un jour quand tu réponds pas à ses messages. Donc son amitié, jamais tu la perdras.

 Tenter, c'était si facile sur le papier, quand c'était pas encore fait, quand c'était pas ta vie qui était en jeu. Mais tenter, c'était certainement ça le plus risqué. Et t'étais pas certain de réussir à le faire.

petit chap pour vous faire patienter avant que je retouche peut-être les chaps suivants :) 

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